Union des républiques socialistes soviétiques
Union des républiques socialistes soviétiques | |
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1922 - 1991 68 ans, 11 mois et 26 jours |
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Drapeau | Blason |
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URSS après la seconde guerre mondiale | |
Informations générales | |
Régime | État totalitaire communiste |
Capitale | Moscou, Москва en Russe (prononcer Moskva) |
Langue | Russe |
Monnaie | Rouble |
Religion | aucune officiellement (athéisme d’État) |
Devise | en russe : Пролетарии всех стран, соединяйтесь! (« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ») |
Hymne | L'Internationale (1922 – 1944) Hymne d'État de l'Union soviétique (1944 – 1991) |
Démographie et Superficie | |
Population | 293 047 571 habitants (1991) |
Superficie | 22 402 200 km2 |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
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L'Union des républiques socialistes soviétiques, aussi dite Union soviétique ou URSS en abrégé (en russe : Союз Советских Социалистических Республик, abrégé en : СССР (prononcé SSSR) : Soïouz Sovietskikh Sotsialistitcheskikh Riespoublik), était un État fédéral communiste formé de quinze Républiques socialistes soviétiques. Parmi ces quinze républiques, la Russie était la plus grande. Cet État a existé du 30 décembre 1922 jusqu'à sa dissolution le 26 Décembre 1991. Il a donc existé 68 ans, 11 mois et 26 jours. L'URSS succède, dans l'histoire russe, à la Russie impériale.
Plus vaste État du monde, l'URSS occupait 1/6e des terres émergées. Elle s'étendait de la mer Baltique à la mer Noire et à l'océan Pacifique (partie nord de l'Eurasie). La taille du territoire de l'URSS varia dans le temps, surtout avant et à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, et durant la période stalinienne en général, notamment sur les territoires polonais et finlandais.
C'est avec la révolution Russe de 1917 que l'URSS fut créée. Cette révolution s'est faite en deux temps : La révolution de Février, qui reversa Nicolas II, et qui donc, mis fin à son règne. Et la révolution d'octobre, qui a renversé la République Russe le 7 novembre 1917, et qui permit aux bolcheviques de prendre le pouvoir. Lénine, à la tête du mouvement, veut transformer la Russie en une union de républiques basées sur les différentes ethnies. Ce qui était contraire aux ambitions de Joseph Staline, qui, lui, voulait fonder une seule et même RSFS de Russie. Toutefois, Staline revenait sur ses positions, et l'on vit, dans les années 1925-1939, la création de plusieurs républiques fédérées (dans le Caucase ou encore en Asie centrale).
Sommaire
- 1 Pays frontaliers
- 2 Géographie
- 3 Républiques
- 4 Histoire
- 5 Religion
- 6 Sécurité
- 7 La fin de l'URSS
- 8 Notes et références
- 9 Vikiliens pour compléter
Pays frontaliers[modifier | modifier le wikicode]
-
Norvège
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Finlande
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Pologne
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Tchécoslovaquie
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Hongrie
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Roumanie
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Turquie
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Iran
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Afghanistan
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Chine
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Mongolie
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Japon (1922-15 août 1945)
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États-Unis (15 août 1945-15 août 1948)
-
Corée du Sud (15 août 1948-9 septembre 1948)
-
Corée du Nord (depuis le 9 septembre 1948)
Géographie[modifier | modifier le wikicode]
L'URSS était un pays très étendu (22 402 200 km2). C'était également l'un des pays les plus variés, avec plus de 100 nationalités (ethnies) recensées sur son territoire, une soixantaine de langues et cinq religions (le christianisme - particulièrement l'orthodoxie, l'islam, le judaïsme, le bouddhisme et le chamanisme), bien que l'état communiste se veuille, selon sa doctrine, sans religion
Républiques[modifier | modifier le wikicode]
1917 - 1940[modifier | modifier le wikicode]
Entre 1917 et 1940, plusieurs Républiques se forment, et certaines de dissolvent également. En voici la liste :
1954 - 1991[modifier | modifier le wikicode]
Entre 1954 et 1991, l'Union soviétique était composée de quinze républiques socialistes soviétiques (abrégé RSS) :
Chaque république fédérée était divisée en régions (oblast), à l'exception des RSS de Lettonie, de Lituanie, d'Estonie, de Moldavie et d'Arménie. Certaines républiques (Russie, Géorgie, Azerbaïdjan, Ouzbékistan et Tadjikistan) avaient sous leur contrôle des régions autonomes, tout comme la RSFS de Russie en avait.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Les origines de l'URSS : Les révolutions de Février et d'Octobre 1917 et la guerre civile[modifier | modifier le wikicode]
Prémices[modifier | modifier le wikicode]
Au début du xixe siècle, la Russie tsariste est en mauvaise posture. Plusieurs mouvements révolutionnaires émergent à cause de la révolution de 1905, et à cause de la défaite de la guerre russo-japonaise. C'est surtout en 1917 que le peuple est le plus mécontent car le pays est épuisé par la Première Guerre mondiale, et c'est là que va se produire la première révolution russe, celle de février 1917. Elle provoque en quelques jours l'abdication de l'empereur Nicolas II et la fin de l'Empire russe.
Le nouveau gouvernement mis en place prolonge l'engagement de l'Empire Russe dans la Première Guerre mondiale et n'arrive pas à engager des réformes. Dès l'été 1917, le peuple lui-même commence à partager les terres. Et au même moment, le gouvernement provisoire perd de l'importance aux yeux du peuple et des ouvriers. Finalement, L'État perd progressivement son autorité sur le pays et l'armée se décompose.
Révolution de 1917[modifier | modifier le wikicode]
Le Parti Bolchevique, un parti aux idées Marxistes mené par Lénine, devient de plus en plus majoritaire dans les conseils politiques ouvriers et paysans. Le 25 octobre 1917, ce parti renverse le gouvernement provisoire dans ce qu'on nomme "la révolution d'octobre" . Le slogan des révolutionnaires est simple : « Usines aux ouvriers, terres aux paysans, paix aux peuples ! », ce qui signifie que quand ils prendront le pouvoir, ils sortiront la Russie de la Première Guerre mondiale, et nationaliseront le pays, c'est à dire que les entreprises, les usines ou encore les commerces seront désormais à l'Etat, et plus aux personnes qui les dirigeaient jusqu’à présent.
Ainsi, le tout nouveau parti bolchevique sort le pays de la guerre, par le traité de Brest-Litovsk. Un traité de paix avec l'Empire allemand, où il y laissent un très grosse partie de l'Ukraine, mais également la Biélorussie, les pays baltes, et la Pologne. En tout, la Russie perd 3,6 % de son territoire, 26% de sa population, 32 % de sa production agricole, 23 % de sa production industrielle et 75 % de ses réserves de charbon. Suite à cela, la propriété privée industrielle est supprimée. Les banques et les usines étaient désormais sous le contrôle de l'État. Cette propriété d'État était en place sur tout les moyens de production, sauf agricoles. Le marché libre disparaît, (le marché libre est le fait que le vendeur et l'acheteur s'accordent sur le prix d'un bien.) Cependant, certains communistes comme Nikolaï Ossinski critiquent ce système économique.
La RSFS de Russie née de la Constitution de 1918, est un État Fédéral fonctionnant sur le principe du Centralisme Démocratique. En raison de la Guerre civile russe, le pouvoir d'État devient beaucoup plus strict.
"Communisme de guerre" (1918-1921)[modifier | modifier le wikicode]
La guerre civile causant de plus en plus de problème à l'État, Lénine décrète le "Communisme de guerre" ces caractéristiques sont les suivantes :
- interdiction de l'entreprise privée ;
- nationalisation des industries et du commerce ;
- production planifiée de manière centralisée par le gouvernement ;
- rationnement de nourriture ;
- stricte discipline pour les travailleurs (les grévistes peuvent être fusillés) ;
- travail obligatoire des paysans.
Un des éléments fondateurs du régime communiste sous le nom "dictature du prolétariat" se met en place :
- création de l'Armée rouge le 23 février 1918, au début les soldats sont volontaires puis les inscriptions deviennent obligatoires.
- la presse et la radio sont censurés, sous le pouvoir du parti.
- en décembre 1918, la "Tchéka", la police politique soviétique est créée. Des tribunaux sont créés pour juger les ennemis du régime, comme les socialistes révolutionnaires, les mencheviks, les sionistes, les démocrates, et les "blancs" (les révolutionnaires qui veulent conserver le régime Tsariste de Nicolas II de Russie).
- le parti bolchevik devient progressivement de parti unique.
Avec ce communisme de guerre, Lénine et le parti arrivent à rester au pouvoir. Ils gagnent la guerre civile et la menace des "blancs" semble ne plus exister. Une grande famine est provoquée en 1922 à cause d'un embargo total des puissances de l'occident, et de la politique d’expropriation de biens des paysans pour l'armée. C'est à dire que les biens des paysans étaient donnés aux soldats de l'Armée rouge. Cette famine aura provoqué la mort de millions de Russes, surtout près du fleuve de la Volga.
Naissance de l'Union Soviétique (1922-1923)[modifier | modifier le wikicode]
Création[modifier | modifier le wikicode]
l'URSS naît officiellement le 30 décembre 1922. Le traité d'union est signé entre la RSFS de Russie, la RSFS de Transcaucasie, la RSS d'Ukraine et la RSS de Biélorussie. Il est approuvé le jour même par le premier congrès des Soviets d'URSS. Cependant, il devra attendre avant d'être reconnu internationalement. Une constitution est écrite, c'est la Constitution de 1923. L'union regroupe plusieurs républiques, ce qui fait de l'URSS un état fédéral. Le PCUS devient très rapidement le seul parti politique autorisé.
L'Union Soviétique durant l'entre-deux-guerres[modifier | modifier le wikicode]
La NEP (1921-1929)[modifier | modifier le wikicode]
Après la guerre civile, en 1921, le pays est en mauvaise posture, une famine apparaît et provoque cinq millions de morts. Les paysans ne sont pas contents, et ils commencent à se révolter. Ce mouvement devient inquiétant pour le parti vers mars 1921 avec la révolte de Kronstadt. Lénine décide donc de laisser plus de liberté aux peuples car il reconnaît qu'il ne sert plus à rien de continuer d'exercer une pression sur le peuple pour le maintenir calme. Il met donc en œuvre la « Nouvelle politique économique » (NEP en abrégé), qui libéralise l'économie. La NEP a aussi eu pour effet de rassurer les pays occidentaux, qui eux sont capitalistes et non communistes (l'extrême inverse)La NEP est un succès : l'économie se remet en place et la famine disparaît peu à peu. Les paysans s'enrichissent, on les appelle les Koulaks, ils représentent la bourgeoisie riche.
Au début, cette mesure, la NEP, se devait provisoire, elle ne devait pas durer dans le temps et devait se stopper dès que le problème fut résolu. Elle fut très largement critiquée par certains membres du PCUS. Ils voyaient en la NEP une trahison aux principes socialistes et voulaient s'empresser de retourner à l'ancien système économique, l'économie planifiée. Il semblerait qu'a sa mort, Lénine considérait que la NEP devait être gardée et appliquée. Il n'a même jamais évoqué la date de fin de la NEP.
Succession de Lénine[modifier | modifier le wikicode]
Prise en main du Parti par Staline[modifier | modifier le wikicode]
En 1922, la santé de Lénine est mauvaise à cause d'attaques cérébrales dû à un attentat en 1918. Joseph Staline est désigné comme successeur de Lénine. Mais Lénine ne l'appréciait que peu, dans son testament, (en janvier 1923) il déclare qu'il fallait le démettre de ses fonctions, il dit de Staline qu'il est « trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général ».
Staline doit faire face à l'opposition, Léon Trotski. C'est le fondateur de l'Armée rouge. Il ne rentre que tardivement au sein du parti, il était auparavant proche des mencheviks et n'hésitait pas à s'opposer à certaines idées de Lénine. Staline quant à lui, se présente comme une personne loyale envers Lénine et le Parti, car il ne l'a jamais contredit et est rentré au sein du PCUS dès 1904. Pour écarter Trotski, Staline s'associe à plusieurs personnes dont Grigori Zinoviev, premier dirigeant du Komintern et ami proche de Lénine depuis 1905.
Décès de Lénine et montée en puissance de Staline[modifier | modifier le wikicode]
Deux ans après la mort de Lénine, en 1924, les alliés de Staline se désolidarisent de lui et se rapprochent de Trotski et de ses idées fidèles aux leurs. Ils veulent, comme Trotski, abandonner la NEP. Ils forment l'Opposition de gauche. Pour faire face à ce mouvement d'opposition, Staline se rapproche stratégiquement de l'Opposition de droite, sans vraiment croire en leurs idées. Ceux-ci sont favorables à la NEP et pensent qu'il faudrait déjà se concentrer sur le socialisme sur les terres russes avant l'extérieur du pays. Ils partagent entre autres les idées de Lénine. Il se sert donc de cette aile droite pour chasser ses trois grand opposants de l'Opposition de gauche : Trotski, Zinoviev et Lev Kamenev.
Les années Staline[modifier | modifier le wikicode]

Collectivisation et planification[modifier | modifier le wikicode]
Planification économique[modifier | modifier le wikicode]
Ce concept mis en place par Joseph Staline, vise à prévoir les activités économiques de l'État, en favorisant au passage les industries lourdes, et selon des plans quinquennaux (de 5 ans). Ces plans quinquennaux servent à fixer un objectif obligatoire de production. Il y eut au total 10 plans quinquennaux, de 1928 à 1980. Ces mesures sont semblables par exemple au Grand bond en avant en Chine à la même époque.
Collectivisation des campagnes et la "dékoulakisation"[modifier | modifier le wikicode]

Religion[modifier | modifier le wikicode]
Les 4 grandes religions dominantes en Union Soviétique étaient le christianisme orthodoxe, le catholicisme, le protestantisme et l'Islam. Mais beaucoup de soviétiques étaient athées dû à la politique d'athéisation totale de Staline, malgré cela, les religions ont réussi à se sauvegarder, après le régime stalinien, il y a eu une plus grande liberté religieuse même si l'état se revendiquait athée tout de même.
L'orthodoxie était concentré dans les républiques soviétiques d'ethnie slave (Russie, Ukraine...), le catholicisme est concentré dans la république socialiste soviétique de Lituanie, le protestantisme est concentré dans les républiques socialistes soviétiques de Lettonie et Estonie et enfin l'Islam était concentré dans les républiques soviétiques en Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan...) et aussi dans le Caucase dans la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan (à noter que les azéris sont les seuls chiites de l'URSS, les autres étant sunnites)Sécurité[modifier | modifier le wikicode]
L'armée soviétique, appelée « Armée rouge », a été au milieu du XXe siècle l'une des plus puissantes au monde. Elle comportait en effet beaucoup d'hommes et un armement très puissant (arme nucléaire), des avions de chasse en grand nombre et puissants tels que les Su27, Su24, Mig29 et Mig25. L'Armée rouge avait un nombre élevé de sous-marin nucléaire, de puissants croiseurs et un porte-avions. Ce qui faisait trembler le plus les armées occidentales et qui faisait la plus grande fierté de l'union soviétique, était l'arsenal impressionnant de missile nucléaire soviétique, le plus grand de l'histoire. Elle a occupé l'Allemagne de l'Est et tous les pays d'Europe de l'Est pendant l'existence de l'URSS, ces pays faisaient parti du Pacte de Varsovie, l'OTAN des communistes.
Une autre organisation militaire soviétique, le KGB était chargé de la sécurité intérieure de l'État et des déportations de prisonniers vers le Goulag.
La fin de l'URSS[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
Vikiliens pour compléter[modifier | modifier le wikicode]
- Russie
- Ukraine
- Biélorussie
- Estonie
- Lettonie
- Lituanie
- Kazakhstan
- Azerbaïdjan
- Ouzbékistan
- Arménie
- Géorgie
- Turkménistan
- Conseil des ministres de l'URSS
- Soviet suprême de l'Union soviétique
- Parti communiste de l'Union soviétique
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Article mis en lumière la semaine du 28 octobre 2019, la semaine du 3 novembre 2019. |
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