Bataille de Stalingrad

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Bataille de Stalingrad
Bundesarchiv Bild 183-R74190, Russland, Kesselschlacht Stalingrad.jpg
Informations générales
Dates 17 juillet 1942 - 2 février 1943
Lieu Stalingrad (Union soviétique Union soviétique)
Cause Invasion de l'URSS par le Troisième Reich
Issue Victoire soviétique
Changements territoriaux Les Allemands commencent une lente retraite d'Union soviétique.
Belligérants
Commandants
Forces en présence
1 103 000 soldats
1 011 000 soldats
Pertes
486 000 soldats tués, et plus de 600 000 blessés
450 000 soldats tués ou blessés
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La Bataille de Stalingrad est la plus grande bataille de la Seconde Guerre mondiale. Commençant en juillet 1942 et se terminant en février 1943, elle oppose la Wehrmacht, l'armée de l'Allemagne nazie, à l'Armée rouge, armée de l'Union soviétique. Finissant par une victoire soviétique, cette bataille est l'une des plus importantes du Front de l'Est (invasion de l'Union soviétique en 1941 par l'Allemagne nazie) en termes d'importance stratégique et d'ampleur. Elle amorce le début de la défaite du Troisième Reich.

La bataille de Stalingrad coûte la vie à environ 2 millions de soldats et de civils.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Situation[modifier | modifier le wikicode]

Le 22 juin 1941, rompant le pacte germano-soviétique, Adolf Hitler lance une offensive sur l'URSS. Après une année de succès militaires et de conquêtes de territoires, il lance une attaque en juin 1942 sur une grande ville industrielle, Stalingrad. L'hiver 1941-1942 et la résistance des Soviétiques avaient bloqué l'armée allemande devant Léningrad, Moscou et le fleuve Don. Une contre-offensive soviétique en plein hiver a même permis de faire reculer les Allemands alors aux portes de Moscou. Mais la grande ville industrielle de Stalingrad, actuellement Volgograd en Russie, et les gisements pétroliers proches de la mer Caspienne sont menacés par les Allemands qui sont arrivés dans la région en passant par l'Ukraine.

La ville de Stalingrad est en effet un carrefour crucial pour l'industrie et l'armée soviétique et aussi un port sur la Volga. Depuis Stalingrad, les armées allemandes pourraient facilement progresser vers le Caucase, et surtout vers la ville de Bakou, la principale station pétrolière d'URSS. De plus, la ville est un des symboles du régime stalinien, puisqu'elle porte le nom de Joseph Staline, le chef suprême d'URSS.

Forces en présence[modifier | modifier le wikicode]

Un groupe de katiouchas durant la bataille de Stalingrad, 1942

Voici les chiffres de septembre1942 :

Allemands Soviétiques
Soldats 280 000 160 000
Chars 740 360
Canons 7500 7900
Aviation 600 200

à comparer avec les chiffres de novembre 1942 :

Allemands Soviétiques
Soldats 430 000 1 100 000
Chars 750 900
Canons 3000 13 000
Aviation 820 1 100

Au delà des chiffres, des armes dévastatrices sont utilisées. Les chars, les canons et les avions ne suffisent plus, l'armée rouge utilise donc les Katioucha (aussi nommés les "orgues de Staline"), des lance-roquettes placés sur des camions. Le lance-flammes est aussi utilisé, pour déloger les Allemands des maisons et des bâtiments. L'armée allemande, quant à elle, utilise les bombardements massifs sur la ville et les faubourgs, causant la mort de 10% de la population civile.

La bataille[modifier | modifier le wikicode]

Les combats[modifier | modifier le wikicode]

Au printemps 1942, l'armée allemande lance une nouvelle attaque en Ukraine et franchit le Don en direction de Stalingrad et du Caucase.

Les allemands bombardent la ville avec une rare violence fin août, causant la destruction de 80% des immeubles et la mort de 10% des habitants. La population civile se mobilise d'une manière extraordinaire pour empêcher l'avancée allemande. Creusement de fossés antichar, tranchées, terrassement, aide au ravitaillement des batteries de canons...

Les Allemands entrent dans Stalingrad en septembre 1942. Mais ils butent contre la résistance acharnée des soldats et des partisans soviétiques. Ils se battent maison par maison, atelier d'usine par atelier d'usine et même d'une machine à l'autre. La ville devient un gigantesque champ de ruines infernal où la guerre urbaine fait rage.

Le 19 novembre 1942, les Soviétiques, commandés par le général Joukov, lancent, au Sud et au Nord de la Volga, une vaste offensive destinée à isoler Stalingrad. En quelques jours, toute une armée allemande et leurs alliés Italiens (environ 300 000 hommes) se trouvent encerclés dans la ville.

Ordres extrêmes[modifier | modifier le wikicode]

Staline ordonne à ses troupes de ne pas reculer, il dit dans l'ordre n° 227 : "Pas un pas en arrière !", il dit également que les soldats qui refusent de se battre seront "exterminés" par les commissaires politiques et de se battre pour chaque pierre, chaque maison et chaque rue de Stalingrad. C'est à cause à cette pression que les Soviétiques se sacrifient pour défendre la ville, et la cause des nombreuses pertes.

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De son côté, Hitler fait de cette guerre une guerre idéologique ayant pour but d'exterminer les slaves. Dans son discours de juin 1941, il déclare: "L’idéologie soviétique est aux antipodes de celle qui régit le national-socialisme. Par conséquent, les soviets doivent être liquidés. Les soldats allemands coupables de contrevenir aux lois internationales seront innocentés."

Souffrances[modifier | modifier le wikicode]

Les soldats Allemands vivent une situation extrême. Ils ont faim, ils ont très froid car leur équipement est prévu pour une guerre en Europe, et non pas en URSS, là où il fait très froid en hiver. Les armes utilisées contre eux les terrorisent, car des bombes et des lance-flammes sont utilisés. Ils sont désespérés, car ils savent qu'ils n'auront pas de renforts, et qu'ils sont livrés à eux-mêmes. Les Soviétiques, qui réussissent à diffuser des textes démoralisateurs via les radios des soldats allemands de Stalingrad, répètent toutes les sept secondes, en allemand : « Toutes les sept secondes, un soldat allemand meurt en Russie. Stalingrad, fosse commune » ; c'est la guerre psychologique. Certains soldats allemands se suicident.

La population civile russe a été la cible de bombardement redoutables (les bombardements les plus massifs du front est). Les bombardements du 23 août 1942 (1600 sorties et 100 tonnes de bombes) et du 25 août 1942 ont causé la mort de 40 000 civils et détruit 80% de l'espace habitable de la ville. Ces bombardements avaient pour objet de terrifier la population civile, la ville étant à ces dates, pratiquement vide de troupes.

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Fin de la bataille[modifier | modifier le wikicode]

Alors que les Italiens parviennent à fuir et commencent une retraite catastrophique vers l'ouest, Paulus refuse un ultimatum russe lui proposant de se rendre. Mais deux semaines plus tard, il demande à Hitler l'autorisation de capituler, mais Hitler oblige le général Paulus à rester à Stalingrad et à la défendre coûte que coûte. Les efforts allemands pour briser l'encerclement soviétique échouent. Le 26 janvier 1943, une attaque soviétique coupe les lignes allemandes en deux. Le 3 février 1943, Paulus capitule avec ses 94 000 soldats.

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Bilan[modifier | modifier le wikicode]

Bilan Humain[modifier | modifier le wikicode]

Le bilan est lourd, aux prix d'énormes sacrifices où 1 millions d'hommes meurent, les Soviétiques ont mis fin à l'avancée allemande vers l'est. Jusque la fin de la bataille, on compte environ 300 000 pertes civiles, et un million de soldats. On estime que 80% de la ville a été détruite. La victoire de Stalingrad marque le début de la contre-offensive soviétique en direction de l'ouest et de l'Allemagne. C'est un tournant très important de la Seconde Guerre mondiale.

Bilan Allemand et ses alliés[modifier | modifier le wikicode]

760 000 morts et 95 000 prisonniers. Ceux-ci seront envoyés dans les prisons soviétiques, les goulags. Seulement 5 000 d'entre eux sortiront vivants.

Bilan URSS[modifier | modifier le wikicode]

1 130 000 morts et 600 000 blessés. On constate que les Soviétiques ont plus de pertes que les Allemands, alors qu'ils ont gagné la bataille. C'est principalement dû aux ordres durs de Staline.

Bilan Matériel[modifier | modifier le wikicode]

Environ 80% de la ville est détruite, le centre ville, ci-dessous, à droite, représente bien la violence des combats et la destruction de la ville.

Seconde Guerre mondiale
Pays concernés
En Europe
Dans l’océan Pacifique
(Pour modifier le modèle : voir ici).
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48°42′N 44°31′E / 48.7, 44.517