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République tchétchène d'Itchkérie

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République tchétchène d'Itchkérie
Nóxçiyn Respublik Içkeri
1991 - 2000
Drapeau Blason
Drapeau Blason
Localisation de la République tchétchène d'Itchkérie.
Localisation de la République tchétchène d'Itchkérie.
Informations générales
Régime République unitaire semi-présidentielle
Capitale Grozny
Langue Russe et Tchétchène
Monnaie Naxar (officiellement) Rouble russe (de fait)
Religion Islam à partir de 1999
Démographie et superficie
Population 1 309 000 hab. (1992)
865 100 hab. (1996)
Superficie 15 900 km2
Entités précédentes :
République Socialiste Soviétique Autonome de Tchétchénie-Ingouchie
Entités suivantes :
Tchétchénie
voir modèle • modifier

La République tchétchène d'Itchkérie, appelé aussi République indépendante de Tchétchénie ou juste Itchkérie, est un état indépendant autoproclamé ayant existé de 1991 à 2000 sur l'actuel territoire de Tchétchénie, en Russie.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

La Tchétchénie devient indépendante en 1991 à la chute de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Contrairement aux autres républiques soviétiques autonomes de Russie, la Tchétchénie refusa de signer l'acte de Fédération et se déclara indépendante.

Première guerre de Tchétchénie[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Première guerre de Tchétchénie.

La Russie tente de déstabiliser le gouvernement de la Tchétchénie mais échoue. Le 11 décembre 1994, la Russie décide d'envahir le pays pour l'intégrer à la Fédération. Les Tchétchènes vont résister avec un total de 6 000 à 15 000 soldats irréguliers face à une armée russe de 2 à 16 fois supérieur en nombre. Le 31 août 1996, la guerre se termine, les troupes russes se retirent du territoire tchétchène qui redevient de fait indépendant.

La guerre aurait fait officiellement entre 80 000 et 100 000 morts. Cette guerre à donner une image pitoyable à l'armée russe en raison de la défaite de cette dernière malgré un net avantage sur les forces tchétchènes. Le ministre de la défense russe de l'époque avait même déclaré "Grozny (capitale de la Tchétchénie) sera prise en 2 heures avec un seul régiment de parachutistes", or la guerre à durer 1 an, 8 mois et 20 jours et aurait tué entre 4 000 et 14 000 soldats russes.

Seconde guerre de Tchétchénie[modifier | modifier le wikicode]

Après la première guerre de Tchétchénie, un traité de paix et des accords ont été signé entre les chefs d'états russes et tchétchènes pour ouvrir une "ère de paix" entre les deux peuples.

Mais le 7 aout 1997, des soldats tchétchènes dirigés par des chefs de guerre radicaux voulant la création d'un grand état caucasien musulman, décident d'envahir la région russe du Daghestan pour soutenir les rebelles islamistes locaux. Des attentats auront lieu également sur le territoire russe, dont 3 explosions à Moscou, ayant fait un total de 300 victimes.

Ses actions, mêlées à la volonté des Russes d'avoir leur revanche, poussèrent la Russie à organiser une nouvelle invasion de la Tchétchénie. La guerre commença le 1er octobre 1999.

L'armée russe envoya 140 000 soldats en Tchétchénie. Le nord du pays est occupé rapidement alors que les troupes russes avancent difficilement dans le sud, plus montagneux.

Grozny[modifier | modifier le wikicode]

À Grozny la capitale, les Russes avaient pensé que les civils et les séparatistes, par crainte d'un combat long et couteux, quitteraient la ville sans combattre. Les séparatistes en décidèrent autrement et commencèrent à combattre dans la ville qui commença ainsi à être assiégée par les forces russe le 25 décembre 1999. La ville, véritable forteresse pour les séparatistes, fut quasiment rasée par la Russie, ce fut la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu'une ville européenne fut détruite ainsi. Le 6 février 2000, la ville est prise par les forces russes.

Drapeau utilisé par la Tchétchénie sous contrôle russe.

Fin de la guerre et fin de la République[modifier | modifier le wikicode]

La dernière bataille entre les Tchétchènes et les Russes eut lieu du 5 au 20 mars 2000 dans un petit village. Après ça, Vladimir Poutine annonça officiellement la prise de contrôle de toute la république par l'armée russe. Le président russe décida ainsi de supprimé la République indépendante et de la remplacer par une nouvelle république, intégrée à la Russie. Les Tchétchènes organisèrent tout de même une guérilla jusqu'en 2006 voir 2009.

Victimes[modifier | modifier le wikicode]

En comptant les deux guerres, près de 300 000 Tchétchènes seraient mort, principalement des civils, ce qui représente 25% des habitants du pays. Sur les 22 000 soldats tchétchènes, 13 000 à 15 000 d'entre eux seraient mort. On parle parfois d'un génocide tchétchène, car les Russes auraient chercher à faire baisser drastiquement le nombre de Tchétchènes pour les remplacer par des Russes, on parle aussi de crime de guerre. Durant les guerres, 80% des infrastructures tchétchènes furent détruites.

Du côté russe, sur les 140 000 soldats déployés, 4 700 seraient mort selon le gouvernement russe et 12 000 selon certaines organisation comme l'Union des comités de mères de soldats de Russie.

Après la guerre[modifier | modifier le wikicode]

En 2000, alors que la Tchétchénie est rattachée à la Russie, le gouvernement tchétchène indépendantiste décide de s'exiler à Londres car il ne contrôle plus le pays. Le président tchétchène Maskhadov décida de rester en Tchétchénie alors qu'il n'avait plus d'autorité puis il demanda un cessez-le-feu entre les séparatistes restants et l'armée russe. Vladimir Poutine refusa le cessez-le-feu et le président tchétchène fut tué par le Service fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie en mars 2005. Les derniers séparatistes tchétchènes, encore en activité pour tenter de libérer leur pays, ont ensuite choisis un certain Saïdoullaïev pour devenir le nouveau président. Ce dernier promis la démocratie sur les terres tchétchènes si celles-ci redeviennent indépendantes. Il sera lui-même assassiné le 17 juin 2006.

Fondation de l'Émirat[modifier | modifier le wikicode]

À la mort du président Saïdoullaïev, c'est son vice-président Oumarov qui lui succède. Ce dernier décida de s'allier au groupe terroriste "Confédération des Peuples du Nord-Caucase" (CPNC). Le 10 juillet 2006, le leader de la CPNC est tué par les Russes, le président tchétchène Oumarov en prend alors le contrôle. Le 31 octobre 2007, Oumarov alors président de la République de tchétchénie séparatiste et leader de tous les islamistes du Caucase du Nord, dissous le gouvernement en exil de la République tchétchène d'Itchkérie et proclame l'Émirat du Caucase. Le reste du gouvernement tchétchène séparatiste, en exil à Londres, refuse de reconnaitre l'Émirat.

Depuis 2007, l'Émirat du Caucase et le Gouvernement en exil de Tchétchénie à Londres revendique tout-deux être le gouvernement tchétchène légitime alors qu'en Tchétchénie, Ramzan Kadyrov prend fermement et violemment le pouvoir au nom de la Russie.

Reconnaissance[modifier | modifier le wikicode]

La Tchétchénie ne fut pas reconnu indépendante par l'Organisation des Nations unies. Seule l'Afghanistan sous contrôle des Talibans et la Géorgie (sur un cours lapse de temps) ont reconnu l'indépendance du pays.

État actuel[modifier | modifier le wikicode]

La Tchétchénie est aujourd'hui une république autonome assujetti à la Russie et n'est donc plus indépendante. Il y a tout de même encore des attentats et des actes de combats en Tchétchénie de la part des derniers séparatistes. Un gouvernement en exil existe aussi à Londres et se revendique être successeur à la République tchétchène d'Itchkérie.

Premier drapeau de l'Émirat islamique du Caucase, inspiré du drapeau tchétchène.

Un autre gouvernement, celui de l'Émirat du Caucase, se déclare comme légitime à prendre le contrôle de la Tchétchénie. Ce gouvernement est de fait une organisation terroriste islamiste ayant prêté allégeance à Daech. L'Émirat revendique aussi le contrôle du Daghestan, de l'Ingouchie, de l'Ossétie du Nord, de la région de Stavropol, de la Kabardino-Balkarie et de la Karatchaïevo-Tcherkessie.

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