Lyon

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Lyon
La basilique Notre-Dame de Fourvière.
La basilique Notre-Dame de Fourvière.
Coat of Arms of Lyon.svg Flag of Lyon, France.svg
Administration
Nom local Liyon (francoprovençal)
Pays France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes (préfecture)
Métropole Métropole de Lyon
Arrondissement Lyon (chef-lieu)
Maire Grégory Doucet (EELV)
(2020-2026)
Code postal 69001 à 69009
Démographie
Gentilé Lyonnais
Population municipale 522 228 hab. (2020)
Densité 10 909 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 35″ Nord
4° 50′ 32″ Est Cartes, vues aériennes et satellitaires
Altitude Min. 162 m
Max. 305 m
Superficie 47,87 km2
Liens
Site web www.lyon.fr
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Lyon (francoprovençal : Liyon) est la troisième commune la plus peuplée de France. Elle est située à la confluence du Rhône et de la Saône, au nord-ouest des Alpes françaises, à 391 km au sud-est de Paris, 278 km au nord de Marseille, 113 km au sud-ouest de Genève et 50 km au nord-est de Saint-Étienne.

La ville de Lyon compte, en 2023, 522 000 habitants sur un petit territoire municipal de 48 km²1 mais, en prenant en compte ses banlieues, l'aire métropolitaine de Lyon atteint 2 293 180 habitants cette même année,2 ce qui en fait la deuxième ville la plus peuplée de France. Lyon et 58 autres communes de sa banlieue forment depuis 2015 la Métropole de Lyon, autorité métropolitaine élue au suffrage direct et désormais en charge de l'essentiel des questions urbaines, avec une population de 1 416 545 habitants en 2020.3 Lyon est la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et le siège du conseil départemental du Rhône (dont elle ne dépend plus depuis la création de la Métropole de Lyon en 2015).

Capitale des Gaules sous l'Empire romain, Lyon est le siège d'un archevêché dont le titulaire porte le titre de Primat des Gaules. La ville devient un pôle économique majeur à la Renaissance. Elle est reconnue pour sa cuisine et sa gastronomie, ainsi que pour ses monuments historiques et architecturaux. À ce titre, les quartiers du Vieux Lyon, la colline de Fourvière, la Presqu'île et les coteaux de la Croix-Rousse sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Lyon joue historiquement un rôle majeur dans la production et le tissage de la soie. De même qu'elle a joué un rôle central dans l'histoire du cinéma puisqu'Auguste et Louis Lumière y ont inventé le cinématographe. La ville est surtout connue pour sa Fête des Lumières, qui commence chaque année le 8 décembre et dure quatre jours.

Sur le plan économique, Lyon est un pôle majeur dans les industries bancaire, chimique, pharmaceutique et biotechnologique. La ville abrite une importante industrie dans les nouvelles technologies, avec un accent particulier sur le domaine des jeux vidéos ; ces dernières années, la ville a favorisé la croissance d'un secteur d'entreprises locales.4 Siège d'universités et d'écoles renommées, Lyon est la deuxième ville étudiante de France avec une population universitaire de 200 000 étudiants au sein de la Métropole de Lyon.5 La ville accueille les sièges d'organismes internationaux tels qu'Interpol, le Centre international de Recherche sur le Cancer ainsi qu'Euronews. Selon le réseau d'étude sur la mondialisation et les villes mondiales, Lyon est considérée comme une ville bêta (ville de classe mondiale secondaire) depuis 2018.6 Elle se classe deuxième de France et 40e au niveau mondial dans le classement des villes les plus agréables à vivre 2019 sur l'indice Mercer.7

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Histoire de Lyon

Toponymie[modifier | modifier le wikicode]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lugdon, Luon, puis Lyon depuis le XIIIe siècle.

Le gaulois Lugdun ou Lugdunon, latinisé en Lugdunum par les Romains, est composé de deux mots, le second est issu de dunos (« forteresse », « colline ») ; le premier vient peut-être du nom du dieu celtique Lug (chargé de l'ordre et de la loi) ou bien du mot lugon, signifiant « corbeau » (le corbeau était le messager de Lug), voire même d'un autre mot lug signifiant « lumière ». Le nom désigne ainsi à l'origine la colline de Fourvière, sur laquelle est fondée la ville antique de Lyon, qui aurait été désignée comme la « colline du dieu Lug », « colline des corbeaux » ou « colline brillante ».8 Alternativement, Julius Pokorny associe la première partie du nom au radical indo-européen *lūg (« sombre, noir, marais ») et serait ainsi comparable aux toponymes Ludza, en Lettonie, à la Lusace allemande et même à divers lieux en République tchèque nommés Lužice.

Plus bas, dans l'actuel quartier Saint-Vincent, se trouvait le village gaulois de Condate, probablement simple hameau de pêcheurs habitant les bords de la Saône. Condate est un mot gaulois signifiant « confluence » ; le quartier de la Confluence porte son nom.

À l'époque romaine, la ville était surnommée Caput Galliæ, « capitale des Gaules ». En hommage à ce titre, l'archevêque de Lyon est toujours considéré comme le Primat des Gaules.

Durant la période révolutionnaire, Lyon est baptisée Commune-Affranchie le 12 octobre 1793 par un décret de la Convention nationale. Elle reprend son véritable nom en 1794, à la fin de la Terreur.

Lyon s'appelle Liyon en francoprovençal.

Lyon antique[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Lugdunum

Selon l'historien Dion Cassius, en 43 av. J.-C., le Sénat ordonne la création d'un camp pour les réfugiés romains de la guerre contre les Allobroges. Ces réfugiés, fuyant Vienne, s'établissent alors à la confluence de la Saône et du Rhône. Le camp est fondé sur la colline de Fourvière et s'appelle officiellement Colonia Copia Felix Munatia, nom évoquant la prospérité et la bénédiction des dieux. La ville sera de plus en plus souvent désignée comme Lugdunum (parfois Lugudunum). À ce toponyme, les érudits proposent une origine gauloise (Lugdunon) fondée sur le dieu celtique Lug (apparenté au vieil irlandais Lugh) et dunum (fort, ou colline).

Le théâtre antique de Lyon, sur la colline de Fouvrière.

Les Romains prennent conscience que l'emplacement stratégique de Lugdunum, à la confluence de deux rivières navigables, en fait un nœud communicatif naturel. La ville devient le point de départ des principales voies romaines de la région et devient rapidement la capitale de le province de Gaule lyonnaise. Deux empereurs naissent dans cette ville : Claude, dont le discours conservé dans la table Claudienne légalise la nomination de sénateurs gaulois, et Caracalla.

Les premiers chrétiens de Lyon sont martyrisés pour leur croyance sous les règnes de divers empereurs romains, notamment Marc Aurèle et Septime Sévère. Les saints locaux de cette période sont Blandine, Pothin et Épipode, entre autres. Le Grec Irénée devient le deuxième évêque de Lyon à la fin du IIe siècle.9 Aujourd'hui encore, l'archevêque de Lyon est le seul à porter le titre de « Primat des Gaules ».10

Les Burgondes, fuyant la destruction de Worms par les Huns en 437, s'établissent dans l'est de la Gaule. En 443, les Romains fondent le royaume des Burgondes et Lugdunum devient sa capitale en 461. En 843, en vertu du traité de Verdun, Lyon passe aux mains de l'empereur romain germanique Lothaire Ier . Elle est ensuite intégrée au royaume d'Arles, incorporé au Saint-Empire romain germanique en 1033. Lyon ne passera sous contrôle français qu'au XIVe siècle.

Lyon moderne[modifier | modifier le wikicode]

Fernand Braudel remarque : « Les historiens de Lyon ne sont pas suffisamment conscients de la bipolarité entre Paris et Lyon, qui est une structure constante du développement français… de la fin du Moyen Âge à la révolution industrielle ». À la fin du XVe siècle, les foires introduites par les marchands italiens font de Lyon le comptoir économique de France. Même la Bourse, construite en 1749, ressemble à un bazar public où l'on règle ses comptes en plein air. Lorsque la banque internationale s'installe à Gênes, puis Amsterdam, Lyon reste le centre financier de France.

À la Renaissance, le développement de la ville est porté par le commerce de la soie, qui renforce ses liens avec l'Italie. L'influence italienne sur l'architecture lyonnaise est encore visible sur certains bâtiments historiques.11 À la fin des années 1400 et 1500, Lyon est également un lieu clef d'activité littéraire et d'éditions de livres, tant d'écrivains français (tels que Maurice Scève, Antoine Héroet et Louise Labé) que d'écrivains italiens en exil (tels que Luigi Alamanni et Gian Giorgio Trissino).

Lyon assiégée en 1793.
Massacre lors de la révolte des canuts de 1834.

En 1572, Lyon est le théâtre de violences massives de la part des catholiques contre les huguenots protestants lors du massacre de la Saint-Barthélemy. Deux siècles plus tard, Lyon est de nouveau secouée par la violence lors de la Révolution française, notamment lorsque les citoyens s'élevèrent contre la Convention nationale pour soutenir les Girondins. La ville est assiégée par les révolutionnaires pendant plus de deux mois avant de capituler en octobre 1793. De nombreux bâtiments sont détruits, notamment autour de la place Bellecour, et Jean-Marie Collot d'Herbois et Joseph Fouché administrent l'exécution de plus de 2 000 personnes. La Convention ordonne que le nom de Lyon soit changé en « Ville-Affranchie » et fait ériger une plaque proclamant « Lyon a fait la guerre à la Liberté ; Lyon n'existe plus ». Une décennie plus tard, Napoléon ordonne la reconstruction de tous les bâtiments démolis durant cette période.

La Convention n'est pas la seule source de tensions à Lyon pendant la Révolution française. Après l'entrée de la Convention dans l'histoire, le Directoire est apparu et, quelques jours après le Coup d'État du 18 fructidor an V du 4 septembre 1797, un commissaire du Directoire est assassiné à Lyon.

La ville s'industrialise fortement au XIXe siècle. En 1831 et 1834, les canuts (ouvriers de la soie) organisent deux soulèvements majeurs pour obtenir de meilleures conditions de travail et salaires. En 1862, le vaste réseau de funiculaire lyonnais entre en service.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lyon est un centre des forces d'occupation nazie dont Klaus Barbie, le tristement célèbre « Boucher de Lyon ». Mais la ville est aussi un bastion de la Résistance française et les nombreux passages couverts, appelés traboules, permettent de se cacher et d'échapper aux raids de la Gestapo. Le 3 septembre 1944, Lyon est libérée par la 1re division française libre et les Forces françaises de l'intérieur. La ville abrite aujourd'hui un musée de la Résistance.12

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

La Saône à Lyon.

Le Rhône et la Saône confluent vers le sud du centre-ville historique, formant une presqu'île - la Presqu'île - délimitée par deux grandes collines à l'ouest et au nord ainsi qu'une grande plaine à l'est. La place Bellecour est située sur la Presqu'île, entre les deux rivières, et est la troisième plus grande place publique de France. La large rue de la République, entièrement piétonne, mène au nord de la place Bellecour.

La colline délimitant le nord de la Presqu'île est la Croix-Rousse, surnommée « la colline qui travaille » car elle abrite traditionnellement de nombreux petits ateliers de soierie, industrie qui fait depuis longtemps la renommée de la ville.

La colline délimitant l'ouest de la Presqu'île est Fourvière, surnommée « la colline qui prie » car c'est là que se trouvent la basilique Notre-Dame de Fourvière, plusieurs couvents et la résidence des archevêques. Le quartier du Vieux Lyon abrite également la tour métallique de Fourvière (haute tour de télévision dont le dernier étage est semblable à la Tour Eiffel) ainsi qu'une voie ferrée. Fourvière, avec une partie de la Presqu'île et de la Croix-Rousse, est désignée site du patrimoine mondial de l'UNESCO.13

À l'est du Rhône se trouve une vaste plaine sur laquelle est située une grande partie du Lyon moderne, abritant la majeure partie de la population de la ville. C'est dans cette zone que se trouve le quartier de La Part-Dieu, qui regroupe des gratte-ciels tels que la tour Incity, la tour Part-Dieu, la tour Oxygène et la tour Swiss Life, ainsi que la principale gare ferroviaire de la ville, la gare de Lyon-Part-Dieu.

Au nord de ce quartier se trouve le sixième arrondissement, qui abrite l'un des plus grands parcs urbains d'Europe, le parc de la Tête d'Or, ainsi que le lycée du Parc et le siège mondial d'Interpol.

Panorama du centre-ville de Lyon, depuis le toit de la basilique Notre-Dame de Fourvière.

Climat[modifier | modifier le wikicode]

Lyon possède un climat subtropical humide (Köppen : Cfa), en marge d'un climat océanique (Köppen : Cfb). La température moyenne à Lyon est de 4,1 °C pendant le mois le plus froid (janvier) et de 22,6 °C pendant le mois le plus chaud (juillet). Les précipitations sont régulières toute l'année, avec une moyenne de 820 mm, les mois d'hivers sont même un peu plus secs que les autres. La température la plus élevée enregistrée à Lyon était de 40,5 °C le 13 août 2003 tandis que la température la plus basse enregistrée était de -24,6 °C le 22 décembre 1938.14

Transports[modifier | modifier le wikicode]

Informations complémentaires : Métro de Lyon

Quai I, gare de Lyon-Part-Dieu.
Vélo'v, place Ennemond-Fousseret (Vieux Lyon).

L'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, situé à l'est de Lyon, est desservi par des vols nationaux et internationaux. Il dessert toute la région Rhône-Alpes, avec des liaisons en bus vers les autres villes de la région. La gare de Lyon-Saint-Exupéry relie l'aéroport au réseau TGV national. Le tramway Rhônexpress relie l'aéroport au quartier d'affaires de La Part-Dieu en moins de 30 minutes et propose des liaisons avec les métros A et B, les tramways T1, T3 et T4 ainsi qu'avec des bus. Les transports publics lyonnais Sytral proposent un service de bus, la ligne 47, qui relie l'aéroport à Meyzieu,15 où les passagers peuvent prendre le tramway T3. Le prix régulier des transports en commun est de 1,90 €, 15 € l'aller pour le Rhônexpress. Dans la banlieue de Bron, l'aéroport de Lyon-Bron, plus modeste, permet de désengorger celui de Saint-Exupéry pour les vols intérieurs.

Lyon possède deux gares majeures : Lyon-Part-Dieu, construite pour accueillir le TGV, et Lyon-Perrache, plus ancienne, qui assure désormais un service essentiellement régional. D'autres gares plus petites se trouvent à Lyon : Gorge-de-Loup, Vaise, Saint-Paul et Jean-Macé. Lyon a été la première ville à avoir été reliée à Paris par TGV en 1981. Depuis, le réseau ferroviaire TGV s'est développé et relie directement Lyon à Montpellier, Marseille, Toulouse et Nice. Les trains internationaux desservent directement Bruxelles et Genève.

La ville est au cœur d'un réseau routier dense et se situe au carrefour de plusieurs autoroutes : A6 vers Paris, A7 vers Marseille, A42 vers Genève et A43 vers Grenoble. Elle est également contournée par l'A46. Un double tunnel autoroutier passant sous Fourvière relie les autoroutes A6 et A7, qui forment ensemble l'autoroute du Soleil.

Lyon est desservie par l'organisation d'autocars interurbains Eurolines. Son terminal lyonnais est situé à la gare de Perrache, qui constitue un pôle de transport intermodal pour les tramways, les trains locaux et régionaux et les bus, le terminus de la ligne A du métro, du tramway T2, le service de vélos Vélo'v et les taxis.

Les Transports en commun lyonnais (TCL), système de transports composé de métro, tramways et bus, dessert 62 communes de la métropole lyonnaise. Le réseau de métro comprend quatre lignes (A, B, C et D), 42 stations et circule avec une fréquence allant jusqu'à un train toutes les 2 minutes. Il existe huit lignes de tramway à Lyon depuis novembre 2020 : le T1 de Debourg au sud à l'IUT-Feyssine au nord, le Tram T2 de l'Hôtel de région Montrochet à Saint-Priest au sud-est, le Tram T3 de la Part-Dieu à Meyzieu, Tram T4 de l'Hôpital Feyzin Vénissieux jusqu'à La Doua Gaston Berger. Tram T5 de Grange Blanche, au sud-est jusqu'à Eurexpo au sud-ouest. Tram T6 de Debourg, au sud jusqu'aux Hôpitaux Est-Pinel à l'est. Tram T7 de Vaux-en-Velin la soie, au nord-est jusqu'à Décines – OL Vallée à l'est. Et le tramway Rhônexpress de la Part-Dieu à l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry. Il existe également deux lignes de funiculaire du Vieux Lyon à Saint-Just et Fourvière. Le système de billetterie est relativement simple puisque la ville ne compte qu'un seul opérateur de transports en commun, SYTRAL.

Le système de transport en commun a été complété en 2005 par Vélo'v, un réseau cyclable offrant un service de location de vélos à moindre coût composé de 340 stations réparties dans toute la ville. L'emprunt d'un vélo pour moins de 30 minutes est gratuit. La durée de location gratuite peut être prolongée de 30 minutes supplémentaires dans n'importe quelle gare. Lyon a été la première ville de France à introduire ce système de location de vélos. En 2011, le service de location de voitures Auto'lib a été lancé ; il fonctionne à peu près de la même manière que le Velo'v mais pour les voitures.

Le temps moyen que les gens passent pour se déplacer en transports en commun à Lyon en semaine est de 45 minutes. Le temps d'attente moyen à un arrêt ou à une station de transport en commun est de 11 minutes, tandis que 17 % des usagers attendent plus de 20 minutes en moyenne chaque jour. La distance moyenne que les gens parcourent habituellement en un seul trajet en transport en commun est de 4,7 km, tandis que 4 % parcourent plus de 12 km dans une seule direction.

Plans[modifier | modifier le wikicode]

Politique et administration[modifier | modifier le wikicode]

Commune[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Arrondissements de Lyon

Plan de la ville de Lyon divisée en neuf arrondissements.

Comme Paris et Marseille, la commune de Lyon est divisée en plusieurs arrondissements municipaux, dont chacun est identifié par un numéro et possède son propre conseil municipal ainsi que sa propre mairie. Cinq arrondissements ont été créés à l'origine en 1852, lorsque trois communes voisines (La Croix-Rousse, La Guillotière et Vaise) sont annexées par Lyon. Entre 1867 et 1959, le troisième arrondissement (qui couvrait à l'origine toute la rive gauche du Rhône) fut divisé à trois reprises, créant à chaque fois un nouvel arrondissement. Puis, en 1963, la commune de Saint-Rambert-l'Île-Barbe est annexée au cinquième arrondissement de Lyon. Un an plus tard, en 1964, le cinquième est scindé pour créer le neuvième et - à ce jour - dernier arrondissement de Lyon. Au sein de chaque arrondissement, les quartiers sont les suivants :

  • 1er arrondissement : Coteaux de la Croix-Rousse, Terreaux, Martinière/Saint-Vincent ;
  • 2e arrondissement : Les Cordeliers, Bellecour, Ainay, Perrache, Confluence, Sainte-Blandine ;
  • 3e arrondissement : Guillotière-Nord, Préfecture, Part-Dieu, Villette, Dauphiné/Sans-Souci, Montchat, Grange Blanche-Nord, Monplaisir-Nord ;
  • 4e arrondissement : Plateau de la Croix-Rousse, Serin ;
  • 5e arrondissement : Vieux Lyon (Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Georges), Saint-Just, Saint-Irénée, Fourvière, Point du Jour, Ménival, Battières, Champvert-Sud ;
  • 6e arrondissement : Les Brotteaux, Bellecombe, Parc de la Tête d'Or, Cité Internationale ;
  • 7e arrondissement : Guillotière-Sud, Jean-Macé, Gerland ;
  • 8e arrondissement : Monplaisir-Sud, Le Bachut, États-Unis, Grand-Trou/Moulin-à-Vent, Grange Blanche-Sud, Laënnec, Mermoz, Monplaisir-la-Plaine ;
  • 9e arrondissement : Vaise, Duchère, Rochecardon, Saint-Rambert-l'Île-Barbe, Gorge-de-Loup, Observance, Chambert-Nord.

Géographiquement, les deux rivières lyonnaises, la Saône et le Rhône, divisent les arrondissements en trois catégories :

  • À l'ouest de la Saône, le 5e arrondissement couvre la vieille ville de Lyon, la colline et le plateau de Fourvière. Le 9e arrondissement, immédiatement au nord, s'étend de la Gorge du Loup, en passant par Vaise, jusqu'aux faubourgs voisins d'Écully, Champagne-au-Mont-d'Or, Saint-Didier-au-Mont-d'Or, Saint-Cyr-au-Mont-d'Or et Collonges-au-Mont-d'Or ;
  • Entre les deux rivières, sur la Presqu'île, se trouvent (du sud vers le nord), les 2e, 1er et 4e arrondissements. Le 2e arrondissement comprend la majeure partie du centre-ville, les gares de Bellecour et de Perrache, et s'étend jusqu'à la confluence des deux rivières. Le 1er arrondissement, immédiatement au nord, fait également partie du centre-ville (l'hôtel de ville s'y trouve), et inclut aussi les coteaux de la Croix-Rousse. Au nord du boulevard se trouve le 4e arrondissement, couvrant le plateau de la Croix-Rousse jusqu'à sa limite avec la commune de Caluire-et-Cuire ;
  • À l'est du Rhône se trouvent les 3e, 6e, 7e et 8e arrondissements.

Mairie[modifier | modifier le wikicode]

Le lion, symbole de la ville, exposé à la Maison des avocats.

Liste des maires de Lyon depuis le XIXe siècle :

Maire Début du mandat Fin du mandat Parti
Antoine Gaillet 1881 1900
Victor Augagneur 1900 1905 PRS
Édouard Herriot 1905 1940 Radical
Georges Cohendy 1940 1941 Vichy
Georges Villiers 1941 1942 Vichy
Pierre-Louis-André Bertrand 1942 1944 Vichy
Justin Godart 1944 1945 Radical
Édouard Herriot 1945 1957 Radical
Pierre Montel, par intérim 1957 1957 Radical
Louis Pradel 1957 1976 DVD
Armand Tapernoux, par intérim 1976 1976 DVD
Francis Collomb 1976 1989 DVD
Michel Noir 1989 1995 RPR
Raymond Barre 1995 2001 DVD
Gérard Collomb 2001 2017 PS
Georges Képénékian 2017 2018 LREM
Gérard Collomb 2018 2020 LREM
Grégory Doucet 2020 EELV

Métropole[modifier | modifier le wikicode]

Carte de la Métropole de Lyon et de ses 59 communes (Lyon, en rouge).
Carte présentant les 14 circonscriptions électorales de la Métropole de Lyon.

Depuis 2015, la commune de Lyon (48 km² de superficie) et 58 communes de sa banlieue forment la Métropole de Lyon (534 km² de superficie), une autorité métropolitaine élue au suffrage direct désormais en charge de la plupart des questions urbaines. La Métropole de Lyon est la seule intercommunalité urbaine de France qui soit une collectivité territoriale, au même titre que les communes et départements français. Son conseil métropolitain est élu pour la première fois au suffrage universel direct en 2020 au sein de 14 circonscriptions électorales, seul conseil métropolitain élu au suffrage direct en France.

Les 14 circonscriptions électorales sont les suivantes (voir carte pour la localisation) :

  • Lones et coteaux (jaune) ;
  • Lyon-centre (bleu clair) ;
  • Lyon-est (rose) ;
  • Lyon-nord (beige) ;
  • Lyon-ouest (gris) ;
  • Lyon-sud (rouge) ;
  • Lyon-sud-est (vert-bleu) ;
  • Ouest (kaki) ;
  • Plateau Nord-Caluire (vert) ;
  • Porte des Alpes (blanc) ;
  • Portes du Sud (orange) ;
  • Rhône-amont (vert clair) ;
  • Val de Saône (bleu) ;
  • Villeurbanne (turquoise).

Les six circonscriptions contenant le nom « Lyon » sont toutes situées sur la commune de Lyon, de même que celle de Villeurbanne coïncide avec la commune du même nom. Les sept autres circonscriptions regroupent chacune diverses communes de banlieue.

Le découpage de la Métropole de Lyon en grandes circonscriptions électorales regroupant souvent diverses communes et divisant celle de Lyon en six unités a été critiqué par les maires de banlieue, qui réclament « une commune, un conseiller métropolitain ». L'objectif de cette division électorale de la métropole est de concentrer davantage les questions métropolitaines plutôt que les questions communales et de garantir le respect de la règle « une personne, une voix » en créant des circonscriptions électorales peuplées de manière plus homogène. Les opposants estiment que cela dilue la voix des petites communes de banlieue, faisant désormais partie de grandes circonscriptions électorales et ne disposant plus chacune d'un représentant au conseil métropolitain.

Présidents du conseil[modifier | modifier le wikicode]

Les deux premiers présidents du conseil métropolitain de la Métropole de Lyon ont été élus par des conseillers métropolitains au suffrage indirect. L'actuel président depuis juillet 2020 a été élu par de nouveaux conseillers métropolitains suite à leur élection au suffrage universel en mars (1er tour) et juin (2e tour) 2020, première élection directe d'un conseil métropolitain en France.

Président Début du mandat Fin du mandat Parti
Gérard Collomb 2015 2017 PS
David Kimelfeld 2017 2020 LREM
Bruno Bernard 2020 EELV

Jumelages[modifier | modifier le wikicode]

Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]

Antiquité[modifier | modifier le wikicode]

Moyen Âge et Renaissance[modifier | modifier le wikicode]

  • Cathédrale Saint-Jean, église médiévale avec des éléments architecturaux du XVe siècle, principal édifice religieux de la ville et siège de l'archevêché de Lyon ;
  • Basilique Saint-Martin d'Ainay, l'une des rares églises romanes de ce style à Lyon ;
  • Église Saint-Paul, église romane et gothique ;
  • Église Saint-Bonaventure, église gothique du XVe siècle ;
  • Église Saint-Nizier, église gothique du XVe siècle, possède un portail sculpté au XVIe siècle par Philibert Delorme ;
  • Quartier du Vieux Lyon, quartier médiéval et Renaissance de la ville avec boutiques, restaurants et rues pavées ;
  • Les nombreux hôtels particuliers Renaissance du quartier du Vieux Lyon, comme l'hôtel de Bullioud, également construit par Philibert Delorme.

XVII-XVIIIe siècle[modifier | modifier le wikicode]

  • Hôtel de ville sur la place des Terreaux, construit par les architectes Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte ;
  • Musée des Beaux-Arts de Lyon, musée des beaux-arts installé dans un ancien couvent du XVIIe siècle, comprenant la chapelle baroque Saint-Pierre ;
  • Hôtel-Dieu de Lyon, hôpital du XVIIe siècle avec chapelle baroque ;
  • Temple du Change (XVIIe siècle), ancienne bourse de Lyon, temple protestant depuis le XVIIIe siècle ;
  • Place Bellecour, l'une des plus grandes places d'Europe ;
  • Chapelle de la Trinité (1622), première chapelle baroque construite à Lyon, partie de l'ancienne école de la Trinité, devenue collège-lycée Ampère ;
  • Église Saint-Polycarpe (1665-1670), église classique ;
  • Église Saint-Just (XVIIe siècle), église classique ;
  • Église Saint-Bruno des Chartreux (XVIIe siècle), chef-d'œuvre d'architecture baroque ;
  • Église Notre-Dame-Saint-Vincent (XVIIIe siècle), église néoclassique.

XIXe siècle et suite[modifier | modifier le wikicode]

Musées[modifier | modifier le wikicode]

  • Musée des Beaux-Arts de Lyon, principal musée de la ville et l'une des plus grandes galeries d'art de France. Installé dans le palais Saint-Pierre, un ancien couvent du XVIIe siècle, il présente une importante collection de peintures d'artistes (dont Le Tintoret, Nicolas Poussin, Rembrandt, Canaletto, Monet, Van Gogh, Matisse, Francis Bacon, etc.), collections de sculptures, dessins et gravures, arts décoratifs, antiquités grecque et romaine, la deuxième plus grande collection d'antiquités égyptiennes en France après celle du Louvre, et un cabinet de médailles de 50 000 médailles et pièces de monnaie ;
  • Le musée gallo-romain présente de nombreux objets et œuvres d'art de valeur trouvés sur le site de Lugdunum tels que la mosaïque des Jeux du cirque, le calendrier de Coligny et l'autel taurobolique ;
  • Centre d'histoire de la résistance et de la déportation ;
  • Musée des Confluences, nouveau musée des sciences et d'anthropologie, a ouvert ses portes le 20 décembre 2014 ;
  • La Sucrière, centre d'art contemporain ;
  • L'Hôtel-Dieu de Lyon abrite le musée des hospices civil, une exposition permanente retraçant l'histoire et la pratique de la médecine du Moyen Âge à nos jours ;
  • Musée des Tissus, musée des arts décoratifs et du textile, constitue l'une des plus grandes collections textiles au monde avec 2,5 millions d'œuvres ;
  • Musée d'art contemporain de Lyon ;
  • Musée de l'imprimerie ;
  • Musée Gadagne, musée d'histoire de Lyon installé dans un bâtiment du Vieux Lyon, comprend une importante collection de marionnettes ;
  • Musée des Automates, musée des marionnettes automatisées du Vieux Lyon, ouvert depuis 1991 ;
  • Musée Miniature & Cinéma, présentant des décors de cinéma miniatures, des accessoires de cinéma et des effets spéciaux.16

Espaces verts[modifier | modifier le wikicode]

  • Le parc de la Tête d'Or, dans le centre de Lyon, est le plus grand parc urbain de France (117 hectares). Situé dans le 6e arrondissement, il dispose d'un grand lac ;
  • Le jardin botanique de Lyon (8 hectares), inclus dans le parc de la Tête d'Or, est un jardin botanique municipal ouvert gratuitement. Le jardin a été créé en 1857 pour succéder aux jardins botaniques antérieurs datant de 1796 et se décrit désormais comme le plus grand jardin botanique municipal de France ;
  • Parc de Gerland (80 hectares), au sud de la ville ;
  • Parc des Hauteurs, à Fourvière ;
  • Grand parc de Miribel-Jonage (2 200 hectares) ;
  • Parc de Lacroix-Laval (115 hectares) ;
  • Parc de Parilly (178 hectares).

Économie[modifier | modifier le wikicode]

La Part-Dieu, quartier d'affaires de Lyon.

Le PIB de Lyon est de 124 milliards de dollars américains en 2019,17 ce qui en fait la deuxième ville la plus riche de France derrière Paris. Lyon et la région Rhône-Alpes produisent énormément de richesse à l'échelle de l'Europe. La ville de Lyon travaille en partenariat pour permettre plus facilement l'implantation de sièges sociaux sur son territoire. Les industries des hautes technologies telles que la biotechnologie, le développement de logiciels, les jeux vidéos (Arkane Studios, Eden Games) et les services Internet sont également en croissance. D'autres secteurs importants comprennent la recherche et la technologie médicales, les institutions à but non lucratif et les universités. Lyon abrite le laboratoire P4 qui mène des recherches intenses.18

La ville abrite les sièges de nombreuses grandes entreprises telles que le Groupe SEB, Sanofi Pasteur, Renault Trucks, Norbert Dentressangle, LCL SA, Merial, BioMérieux, Iveco Bus, Compagnie Nationale du Rhône, GL Events, Groupe April, Boiron, Panzani, Babolat, Aéroports de Lyon, LVL Medical, et les agences intergouvernementales CIRC et Interpol. La spécialisation de certains secteurs d'activités a conduit à la création de nombreux grands centres d'affaires : La Part-Dieu, située dans le 3ème arrondissement, est le deuxième quartier d'affaires après La Défense à Paris avec plus de 1 600 000 m² de bureaux et plus de 55 000 emplois. La Cité Internationale, créée par l'architecte Renzo Piano, est située en bordure du parc de la Tête d'Or, dans le 6e arrondissement. Le siège mondial d'Interpol s'y trouve. Le quartier de la Confluence, au sud du centre historique, est un nouveau pôle de développement économique et culturel.

Le tourisme constitue une part importante de l'économie lyonnaise, avec un milliard d'euros en 2007 et 3,5 millions de nuitées d'hôtel en 2006 assurées par des non-résidents. Environ 60 % des touristes visitent Lyon pour les affaires, les 40 % restant pour le loisir. Les événements qui attirent le plus de touristes à Lyon sont la Fête des Lumières, les Nuits de Fourvière chaque étés, la Biennale d'art contemporain et les Nuits Sonores.

Culture[modifier | modifier le wikicode]

Depuis le Moyen Âge, les habitants de la région parlent divers dialectes francoprovençaux. Le dialecte lyonnais fut remplacé par la langue française à mesure que l'importance de la ville grandissait. Mais certains mots francoprovençaux « francisés » peuvent également être entendus dans le français des Lyonnais, qui appellent leurs enfants « gones » et « fenottes », par exemple.

  • Les frères Lumière ont été les pionniers du cinéma dans la ville en 1895. L'Institut Lumière, construit comme la maison d'Auguste Lumière et une pièce d'architecture fascinante à part entière, abrite bon nombre de leurs premières inventions et d'autres premiers artefacts cinématographiques et photographiques ;
  • Le 8 décembre de chaque année est marqué par la Fête des Lumières, une célébration de remerciement à la Vierge Marie, qui aurait sauvé la ville d'une peste mortelle au Moyen Âge. Lors de l'événement, la population locale place des bougies (luminions) à leurs fenêtres et la ville de Lyon organise des jeux de lumière à grande échelle sur les façades des monuments lyonnais importants, comme la cathédrale médiévale Saint-Jean ;
  • L'église Saint-François de Sales est célèbre pour son grand orgue de Cavaillé-Coll, intact, qui attire un public du monde entier ;
  • L'Opéra Nouvel est le siège de l'Opéra National de Lyon. L'opéra d'origine a été redessiné par l'éminent architecte français Jean Nouvel entre 1985 et 1993 et ​​porte son nom ;
  • Lyon est aussi la capitale française des murs en trompe-l'œil, une tradition très ancienne. Beaucoup sont à voir autour de la ville. Cette vieille tradition trouve aujourd'hui une expression contemporaine, par exemple dans l'art de Guillaume Bottazzi ;
  • Les Frères du Sacré-Cœur, congrégation catholique romaine qui gère des écoles en Europe et en Amérique du Nord, ont été fondées à Lyon en 1821 ;
  • Le musée Africain de Lyon est l'un des plus anciens musées situés à Lyon ;
  • Le musée de la résistance et de la déportation présente les différentes personnalités marquantes du mouvement de Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Lyon se considère comme le centre de la Résistance française dont de nombreux membres ont été abattus place Bellecour, au centre-ville. L'exposition est en grande partie une série de mini-biographies des personnes impliquées ;
  • Lyon est une ville pilote du programme des Cités interculturelles du Conseil de l'Europe et de la Commission européenne.

Patrimoine mondial de l'UNESCO[modifier | modifier le wikicode]

Les jalousies et les lambrequins font partie de l'architecture lyonnaise.

Le site historique de Lyon est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998. Dans sa désignation, l'UNESCO a cité le « témoignage exceptionnel de la continuité de l'urbanisation pendant plus de deux millénaires sur un site d'une grande importance économique et stratégique ». Les zones spécifiques composant le site historique comprennent le quartier romain et Fourvière, le quartier Renaissance (Vieux Lyon), le quartier de la soie (pentes de la Croix-Rousse) et la Presqu'île, qui présente une architecture du XIIe siècle aux temps modernes. Le Vieux Lyon et les pentes de la Croix-Rousse sont connus pour leurs passages étroits (appelés traboules) qui traversent les bâtiments et relient les rues de chaque côté. Les premiers exemples de traboules auraient été construits à Lyon au IVe siècle.19 Les traboules permettent aux habitants de se rendre rapidement de leurs habitations à la Saône et permettent aux canuts de la colline de la Croix-Rousse de se rendre de leurs ateliers jusqu'aux marchands de textiles au pied de la colline.

Gastronomie[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Cuisine lyonnaise

Pommes de terre lyonnaises.

Lyon a une longue tradition d'art culinaire. Le célèbre critique gastronomique Curnonsky a qualifié la ville de « capitale gastronomique du monde », une affirmation reprise par des écrivains ultérieurs tels que Bill Buford. Des chefs renommés 3 étoiles Michelin tels que Marie Bourgeois20 et Eugénie Brazier21 ont fait de la cuisine lyonnaise un phénomène national favorisé par l'élite française ; une tradition dont Paul Bocuse fera plus tard un succès mondial.22

Le bouchon est un restaurant lyonnais traditionnel qui sert des plats locaux comme des saucisses, du pâté de canard ou du rôti de porc, accompagnés de vins locaux. Deux des régions viticoles les plus connues de France sont situées à proximité de la ville : la région du Beaujolais, au nord, et la région des Côtes du Rhône, au sud. Une autre tradition lyonnaise est un type de brunch appelé « mâchons », composé de charcuterie locale et généralement accompagné de vin rouge du Beaujolais. Les mâchons étaient le repas habituel des canuts, les ouvriers de la soie de la ville, qui prenaient un repas en fin de matinée après avoir terminé leur travail dans les usines.23

D'autres plats locaux traditionnels incluent le coq au vin ; quenelles ; gras-double ; salade lyonnaise (salade avec lardons, croûtons et œuf poché) ; et la rosette lyonnaise ainsi que l'andouillette à base de saucisse. Les confiseries locales populaires incluent le marron glacé et le coussin de Lyon. La cervelle de canut est une sauce fromagère à base de crème fraîche, assaisonnée d'herbes hachées, d'échalotes, de sel, de poivre, d'huile d'olive et de vinaigre.

Plus récemment, les tacos français ont été inventés dans la banlieue lyonnaise au début des années 2000 et sont désormais célèbres dans le monde entier.

Sports[modifier | modifier le wikicode]

Lyon abrite le club de football de l'Olympique lyonnais (OL), dont l'équipe masculine évolue en Ligue 1 et a remporté sept fois le championnat de cette compétition, toutes consécutivement de 2002 à 2008.24 L'OL a joué jusqu'en décembre 2015 au stade de Gerland, de 43 000 places, qui a également accueilli les matchs de la Coupe du Monde 1998. Depuis 2016, l'équipe joue au Parc Olympique lyonnais, un stade de 59 000 places situé dans la banlieue est de Décines-Charpieu.25 L'OL gère une équipe féminine, l'Olympique Lyonnais Féminin, qui participe et domine la Division 1 Féminine. Elles ont remporté quatorze championnats consécutifs de première division (2007-2020), et revendiquent également les quatre titres remportés par l'incarnation originale du FC Lyon, club de football féminin fusionné avec l'OL en 2004 (l'actuel FC Lyon a été fondé en 2009). L'OL féminin a également remporté huit fois la Ligue des champions féminine de l'UEFA, dont cinq éditions consécutives de 2016 à 2020. Lyon a accueilli les demi-finales de la Coupe du Monde féminine 2019 ainsi que la finale, le 7 juillet au stade de Lyon.

Lyon possède une équipe de rugby à XV, Lyon OU, en Top 14, qui a rejoint le stade de Gerland à plein temps en 2017-2018. De plus, Lyon dispose d'une équipe de ligue de rugby appelée Lyon Villeurbanne qui joue dans le championnat de France de rugby. Le domicile du club est le Stade Georges Lyvet, à Villeurbanne.

Lyon abrite également le Lyon Hockey Club, une équipe de hockey sur glace qui participe à la ligue nationale française de hockey sur glace. La Patinoire Charlemagne est le siège du Club des Sports de Glace de Lyon, du club des champions olympiques de danse sur glace Marina Anissina et Gwendal Peizerat, et des champions du monde Isabelle Delobel et Olivier Shoenfelder.26 Lyon-Villeurbanne possède également une équipe de basket-ball, l'ASVEL, qui joue à l'Astroballe.

Arts de rue[modifier | modifier le wikicode]

Depuis 2000, Birdy Kids, un collectif de graffeurs de la ville, a décoré au hasard plusieurs bâtiments et murs le long du périphérique lyonnais. En 2012, le collectif d'artistes a été choisi pour représenter la ville en tant qu'ambassadeurs culturels.27

Enseignement[modifier | modifier le wikicode]

ENS de Lyon : campus René Descartes.
  • École normale supérieure de Lyon ;
  • EM Lyon (École de commerce de Lyon) ;
  • CPE Lyon ;
  • EPITECH ;
  • EPITA ;
  • ESME Sudria ;
  • École des Beaux-Arts ;
  • INSA Lyon (Institut National des Sciences Appliquées) ;
  • Institut polytechnique des sciences avancées ;
  • Université Claude Bernard (Lyon 1) ;
  • Université Lumière (Lyon 2) ;
  • Université Jean Moulin (Lyon 3) ;
  • Institut Sup'Biotech de Paris ;
  • Lycée du Parc.

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

La population de la commune de Lyon seule était de 522 969 habitants au recensement de janvier 2019. En 2011, 14 % de sa population était née hors de France métropolitaine.28

Population de Lyon29
1801 1841 1866 1891 1921 1954 1990 2020
101 760 206 670 325 219 440 315 462 446 475 343 415 487 522 228

La ville de Lyon et 58 communes de sa banlieue forment depuis 2015 la Métropole de Lyon, autorité métropolitaine élue au suffrage direct et désormais en charge de la plupart des questions urbaines, avec une population de 1 411 571 habitants en 2019.

Population de Lyon (métropole)3031
1861 1886 1911 1946 1982 2020
418 515 527 621 629 931 746 062 1 138 718 1 416 545

Immigration[modifier | modifier le wikicode]

Principales minorités à Lyon par nombre de naissance32 :

  1. Algérie - 14 779
  2. Maroc - 5 245
  3. Tunisie - 4 879
  4. Italie - 3 351
  5. Portugal - 3 068
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Les 58 communes de la Métropole de Lyon

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. https://www.insee.fr/fr/statistiques/3698339
  2. https://statistiques-locales.insee.fr/#bbox=413811,5816998,266704,151582&c=indicator&i=pop_legales.popmun&s=2020&selcodgeo=002&t=A01&view=map13
  3. https://statistiques-locales.insee.fr/#bbox=376500,5834640,332588,189027&c=indicator&i=pop_legales.popmun&s=2020&selcodgeo=200046977&t=A01&view=map4
  4. https://web.archive.org/web/20100312231118/http://www.economie.grandlyon.com/
  5. https://www.investirlmnp.fr/actualites/classement-2019-des-villes-etudiantes-les-plus-importantes-en-france-146
  6. https://langloishg.fr/2019/08/19/ledition-2018-du-classement-des-villes-mondiales-selon-le-gawc/
  7. https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/03/13/vienne-en-tete-du-classement-mercer-sur-les-villes-offrant-la-meilleure-qualite-de-vie_5435121_4811534.html#:~:text=Pour%20la%20dixi%C3%A8me%20ann%C3%A9e%20cons%C3%A9cutive,par%20les%20transports%20en%20commun.
  8. https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/03/30/37003-20170330ARTFIG00011-lyon-d-o-vient-ton-nom.php
  9. https://sanctoral.com/fr/saints/saint_irenee.html
  10. https://www.france-catholique.fr/Primat-des-Gaules
  11. https://web.archive.org/web/20110119152753/http://www.vieux-lyon.org/lyon-epoque-renaissance_f01150.htm
  12. https://www.chrd.lyon.fr/
  13. https://whc.unesco.org/fr/list/872/
  14. https://web.archive.org/web/20161004055201/http://www.meteofrance.com/climat/france/lyon/69029001/releves
  15. https://www.tcl.fr/lignes/bus-47
  16. https://www.museeminiatureetcinema.fr/en/
  17. https://stats.oecd.org/Index.aspx?lang=fr&SubSessionId=6e9f3f4d-3edd-4702-a68e-ace192e3ebbd&themetreeid=23
  18. https://wayback.archive-it.org/all/20090606013924/http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/06/05/le-laboratoire-p4-menagerie-virale_1202866_3244.html
  19. https://www.histoire-pour-tous.fr/tourisme/5105-les-traboules-de-lyon.html
  20. https://www.leprogres.fr/ain/2013/01/09/priay-il-y-a-80-ans-la-mere-bourgeois-obtenait-3-etoiles
  21. https://archive.ph/20120605042553/http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoire-de-la-gastronomie-24-2010-11-23.html
  22. https://www.lexpress.fr/styles/plaisirs/saveurs/paul-bocuse-derniers-secrets_1578426.html
  23. https://www.routard.com/guide/lyon/372/cuisine_et_boissons.htm
  24. https://web.archive.org/web/20150731090955/http://webfootballclub.fr/avant-detre-une-competition-le-trophee-des-champions-est-une-vitrine-pour-la-ligue-1-8274
  25. https://web.archive.org/web/20150905175715/http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/business/2015/03/27/27004-20150327ARTFIG00142-le-grand-stade-de-lyon-pourrait-rapporter-70-millions-d-euros-par-an-a-l-ol.php
  26. https://www.leprogres.fr/sortir/2015/05/26/lyon-2e-60-ans-de-sport-de-glace
  27. https://web.archive.org/web/20160305221701/http://www.lyon.fr/evenement/exposition/birdy-kids.html
  28. https://www.insee.fr/fr/statistiques/1291135
  29. http://cassini.ehess.fr/fr/html/fiche.php?select_resultat=20464
  30. http://cassini.ehess.fr/fr/html/
  31. https://statistiques-locales.insee.fr/#bbox=376500,5834640,332588,189027&c=indicator&i=pop_depuis_1876.pop&s=1876&selcodgeo=200046977&t=A01&view=map4
  32. https://www.insee.fr/fr/statistiques/7633127?sommaire=7633727&geo=COM-69123
Article mis en lumière la semaine du 15 juin 2015.
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