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Grenoble

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Grenoble
Panorama grenoble.png
Blason ville fr Grenoble (Isere).svg
Administration
Pays France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Code postal 38000, 38100
Démographie
Population municipale 157 477 hab. (2021)
Densité 8 686 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 36″ Nord
5° 43′ 36″ Est Cartes, vues aériennes et satellitaires
Altitude Min. 204 m
Max. 600 m
Superficie 18,13 km2
Liens
Site web grenoble.fr
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Grenoble (en arpitan : Grenoblo) est le chef-lieu du département de l'Isère et du Dauphiné, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le sud-est de la France.

Avec 157 477 habitants (au 1er janvier 2021), Grenoble est la plus grande ville située en haute montagne des Alpes, devant Innsbruck. L'ensemble de l'aire urbaine compte environ 665 000 habitants.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

Modèle numérique de la topographie du Vercors - Grenoble se trouve dans la zone supérieure du bord droit de la photo (45° 10′ / 5° 43′), la vallée de l'Isère se poursuit vers la gauche.
Grenoble et ses paysages de montagne (2009).
Vue de Grenoble.
Pont sur le Drac avec vue sur la Belledonne.

La ville de Grenoble se situe à la confluence du Drac et de l'Isère. Le centre-ville, au bord de l'Isère, est situé à environ 212 m d'altitude. Elle se trouve à environ 150 kilomètres au sud de Genève, 100 kilomètres au sud-est de Lyon et 350 kilomètres au nord de la Côte d'Azur. L'Île-Verte est l'un des quartiers les plus densément peuplés de la ville.

Dans les environs immédiats de la ville, à quelques kilomètres seulement, se trouvent des sommets alpins dépassant les 3 000 m d'altitude ; il s'agit des massifs du Vercors et de la Chartreuse ainsi que de la chaîne de Belledonne, contreforts occidentaux des Alpes françaises.

La commune se situe au nord-est du parc naturel régional du Vercors, dont elle est l'une des portes d'accès.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Grenoble est une ancienne ville celte des Allobroges. À l'époque romaine, le lieu est mentionné pour la première fois dans une lettre à Cicéron en 43 av. J.-C. sous le nom de Cularo. La ville est fortifiée en 286 sous l'empereur Dioclétien. Les remparts mesuraient plus d'un kilomètre de long et contenaient 38 tours. En 377, la ville est rebaptisée Gratianopolis en l'honneur de l'empereur Gratien. Au XIVe siècle, le nom change progressivement pour devenir Greynovol et plus tard Greynoble, ce qui donnera le nom actuel.

La ville est un siège épiscopal depuis le IVe siècle. En 879, elle est rattachée au royaume de Bourgogne et, avec lui, au Saint-Empire romain germanique en 1033. En 1242, elle reçoit une charte de privilèges. L'université est fondée en 1339. En 1349, Grenoble et tout le Dauphiné sont vendus au dauphin de France, qui devient ainsi le vassal de l'empereur du Saint-Empire.

Le 14 septembre 1219, la barrière naturelle du lac de Saint-Laurent, dans la vallée de la Romanche, se brise et environ la moitié de la population grenobloise meurt à cause du raz-de-marée qui en résulte.

Grenoble est l'une des places fortes des Huguenots.

Au XVIIIe siècle, la ville est surtout connue pour son artisanat. La famille de menuisiers Hache, établie à Grenoble, accède à la notoriété nationale lorsqu'elle reçoit le titre de « charpentiers des ducs d'Orléans ». Leurs œuvres peuvent encore être admirées aujourd'hui au musée dauphinois. Dès 1788, une révolte anti-royaliste, la journée des Tuiles, éclate dans la ville, obligeant le roi à convoquer les États généraux de province. Deux représentants du tiers état grenoblois, Antoine Barnave et Jean-Joseph Mounier, deviennent d'importants acteurs de la Révolution française à l'occasion du serment du Jeu de paume.

Depuis les années 1850, Grenoble accueille une forte immigration en provenance des régions rurales alentours. Le 23 mars 1870, la place de la préfecture se remplit de manifestants exprimant leur solidarité avec la Commune de Paris. À partir de 1880, les immigrants ne viennent plus seulement de la campagne grenobloise mais aussi de l'étranger. En 1931, la proportion d'étrangers dans la population de Grenoble était de 18 %.

Grenoble est occupée par la Wehrmacht allemande en septembre 1943. Fin novembre, 19 dirigeants de la Résistance sont exécutés. Le 26 mai 1944, la ville toujours sous occupation allemande subit de violents bombardements alliés.

En 1968, les Jeux olympiques d'hiver ont lieu à Grenoble. La ville subit des travaux majeurs pour l'occasion, moyennant un énorme coût financier d'environ 460 millions d'euros, le président Charles de Gaulle souhaitant présenter l'événement comme un symbole de la modernisation de la France.

La Villeneuve[modifier | modifier le wikicode]

Maquette en bois d'une partie de la Villeneuve.

Dans le cadre des Jeux olympiques est planifié le quartier de la Villeneuve, créé entre 1970 et 1983 et comprenant également le Parc olympique et une partie de la commune d'Échirolles. L'architecture de la Villeneuve est devenue un projet de démonstration de l'architecture concrète du brutalisme sculptural. Avec la désertion croissante du quartier, une forte proportion d'immigrants au chômage, notamment en provenance d'Algérie, et d'importants problèmes sociaux, la pression en faveur de la rénovation s'est accrue. Après les combats de rue de 2010, la démolition de certains bâtiments a commencé malgré les protestations des habitants.1 La vie à la Villeneuve a été documentée par de nombreux auteurs et cinéastes, dont Kateb Yacine et Jean-Luc Godard.

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

Grenoble et ses paysages de montagne (2009).

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Politique et administration[modifier | modifier le wikicode]

Lors des élections municipales de mars 2014, le candidat du parti écologiste (Europe Écologie-Les Verts) Éric Piolle a été élu maire, succédant à Michel Destot (PS). En juin 2020, il a été confirmé dans ses fonctions comme candidat d'une coalition de gauche. Le nouveau gouvernement municipal a interdit les panneaux d'affichage placés dans les rues et les a remplacés par des options publicitaires adaptées au paysage urbain.

Jumelages[modifier | modifier le wikicode]

La ville de Grenoble est notamment jumelée avec les villes suivantes :

Économie et infrastructures[modifier | modifier le wikicode]

L'industrie manufacturière comprend des activités dans les domaines de l'électrochimie et de la métallurgie, du génie mécanique, des technologies de l'information, de la fabrication de gants et de la fabrication de ciment. Grenoble était l'un des pôles de l'électricité et l'hydroélectricité. Des événements marquants tels que l'Exposition internationale de la houille blanche de 1925 ont favorisé cette évolution. Les vélos de la marque Libéria ont été produits à Grenoble de 1918 à 1996.

Au cours des dernières décennies, Grenoble est devenue le centre de développement des techniques de pointe. La ville constitue l'un des deux centres du pôle de compétitivité Lyon-Grenoble.

Communications et transports[modifier | modifier le wikicode]

Le téléphérique de Grenoble-Bastille.
Tramways devant la gare.

Le 1er juillet 1958, le tronçon Rives-Grenoble du chemin de fer Lyon-Marseille entre en service, ce qui donne à la ville une gare et une liaison ferroviaire à Lyon. En décembre 1876, la compagnie ferroviaire P.L.M. prolonge le tracé jusqu'à Vif et, à partir de juillet 1878, jusqu'à Marseille. L'embranchement vers Montmélian est inauguré le 15 septembre 1864. À partir de 1893, un réseau de chemins de fer à voie métrique est créé, les voies ferrées du Dauphiné.

L'importance de la ligne vers Marseille reste limitée, le trafic longue distance passant principalement par la vallée du Rhône (chemin de fer Paris-Marseille). Des trains à grande vitesse (TGV) circulent depuis et vers Paris via Lyon-Part-Dieu et la nouvelle ligne LGV Sud-Est. En transports régionaux, Grenoble est reliée à Valence, Chambéry et Gap.

Dans les années 1890, un réseau de tramway intra-urbain est exploité par plusieurs compagnies et le tramway interurbain de Grenoble à Chapareillan sont créés. Entre 1933 et 1952, l'ancien tramway est progressivement fermé. Après Nantes, Grenoble est la deuxième ville de France à réintroduire le tramway en 1987. La Société d'Économie Mixte des Transports de l'Agglomération Grenobloise (SÉMITAG) exploite 45 lignes de bus à Grenoble en plus des cinq lignes de tramway. Ce système de transports publics moderne s'est accompagné, entre autres, d'une modernisation significative du centre-ville.

Avec le téléphérique menant à la Bastille depuis Grenoble, inauguré en 1934, Grenoble possédait le premier téléphérique intra-urbain au monde.

L'aéroport de Grenoble est situé à environ 40 kilomètres au nord-ouest de la ville et est desservi par des compagnies aériennes charter, notamment en hiver. L'aéroport le plus proche avec des vols réguliers est l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, près de Lyon, à environ une heure de route.

Enseignement et recherche[modifier | modifier le wikicode]

Centre européen de recherche à Grenoble.

Grenoble abrite l'une des meilleures écoles de commerce au monde, la Grenoble École de Management.

L'université de Grenoble est l'une des plus importantes du pays avec un total d'environ 45 000 étudiants. L'Institut polytechnique de Grenoble (INPG), doté du statut universitaire, regroupe neuf écoles d'ingénieurs et de nombreux laboratoires de recherche.

Grenoble abrite les grands équipements de recherche Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA 2), le Synchrotron Européen (ESRF), le CEA-Leti et la source de neutrons de l'Institut Laue-Langevin (ILL). Le bâtiment rond de l'ESRF, au confluent de la Drac et de l'Isère, est l'un des monuments touristiques de la ville.

Grenoble abrite l'une des cinq branches de l'EMBL (Laboratoire européen de biologie moléculaire), qui mène des recherches fondamentales en biologie moléculaire, ainsi que l'Institut germano-franco-espagnol de radioastronomie IRAM.

Avec 12 000 salariés, Inovallée est l'une des principales technopoles en France.

Selon une enquête nationale annuelle du magazine français L'Étudiant, Grenoble est l'une des villes universitaires les plus populaires de France.

L'hôpital universitaire, d'importance nationale, est, entre autres, spécialisé dans les traitements de traumatologie. L'un de ses patients fut Michael Schumacher après son accident de ski à Méribel, le 29 décembre 2013.

Parmi les étudiants étrangers qui ont étudié à l'université de Grenoble figurent Vigdís Finnbogadóttir, Jacqueline Kennedy-Onassis et Richard von Weizsäcker.

Le Centre National du Machinisme Agricole du Génie Rural des Eaux et des Forêts existe depuis 1981.

Culture[modifier | modifier le wikicode]

Le musée de Grenoble abrite la troisième plus grande collection d'art de France après les musées de Paris et de Lyon. Avec 187 000 visiteurs par an, c'est l'un des musées les plus célèbres de France, notamment grâce à ses collections d'art contemporain et ses collections de peintures du XIIe siècle au XXIe siècle. Il possède également des collections d'art égyptien et grec. Il y a aussi le musée de la Résistance.

Grenoble est également connue pour ses noix, dont l'appellation d'origine est protégée.

Le célèbre Grenoble Jazz Festival a lieu chaque printemps et accueille jusqu'à 18 000 visiteurs.

Le MC2 : Maison de la Culture de Grenoble est l'un des nombreux théâtres subventionnés par l'État en France. Il abrite entre autres le CCN2 – Centre Chorégraphique National de Grenoble, fondé en 1984 et actuellement dirigé par le duo de metteurs en scène Aina Alegre et Yannick Hugron.

Forteresse de Grenoble[modifier | modifier le wikicode]

Après la guerre franco-prussienne de 1870-1871, la forteresse de Grenoble est agrandie et entourée de plusieurs forts détachés en raison du déplacement de la frontière vers l'ouest qui en a résulté. La mission de la forteresse était de fermer la vallée de l'Isère au sud. La forteresse de Grenoble n'a été impliquée dans aucun acte de guerre et les forts sont donc plus ou moins intacts.

Il s'agit spécifiquement des :

  • Fort de Comboire ;
  • Fort des Quatre Seigneurs ;
  • Fort du Bourcet ;
  • Fort du Mûrier ;
  • Fort du Saint-Eynard ;
  • Ainsi que la citadelle du « fort de la Bastille », d'origine plus ancienne mais incluse dans le système de fortifications Séré de Rivières.

Galerie d'images[modifier | modifier le wikicode]

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le wikicode]

Nés à Grenoble[modifier | modifier le wikicode]

  • Jacques de Vaucanson (1709-1782), inventeur ;
  • Étienne Bonnot de Condillac (1714-1780), philosophe ;
  • Jean-Joseph Mounier (1758-1806), homme politique de la Révolution française ;
  • Antoine Barnave (1761-1793), homme politique de la Révolution française ;
  • Casimir Perier (1777-1832), homme d'État ;
  • Stendhal, né Marie-Henri Beyle (1783-1842), écrivain ;
  • Henri Fantin-Latour (1836-1904), peintre ;
  • Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe et fondateur de la revue Esprit ;
  • Juliet Berto (1947-1990), actrice et réalisatrice ;
  • Emmanuel Krivine (1947-), chef d'orchestre ;
  • Jean-Claude Gallotta (1950-), danseur et chorégraphe.

Autres[modifier | modifier le wikicode]

  • Hugues de Grenoble (1053-1132), saint ;
  • Nicolas Chorier (1612-1692), avocat ;
  • Joseph Fourier (1768-1830), mathématicien ;
  • Jean-François Champollion (1790-1832), professeur à l'université de Grenoble ;
  • Louis Néel (1904-2000), physicien ;
  • Éric Piolle (1973-), maire de Grenoble (EELV).

Sports[modifier | modifier le wikicode]

  • FC Grenoble (rugby) ;
  • Grenoble Basket 38 (basket-ball) ;
  • Grenoble Foot 38 (football) ;
  • Grenoble Métropole Hockey 38 (hockey sur glace) ;
  • Grenoble Volley Université Club (volley-ball) ;
  • Une course de six jours a lieu chaque année en novembre ;
  • Coupe du monde de rugby à XV 1991.
Article mis en lumière la semaine du 18 septembre 2023.
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