Jacques Chirac

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Cet article ne parle pas de la politique menée par le gouvernement de la République française pendant sa présidence. Pour t'y reporter, consulte la page Liste des gouvernements sous Jacques Chirac.
Jacques Chirac
Jacques Chirac en 2007.
Jacques Chirac en 2007.
Fonctions
Président de la République française
17 mai 1995 - 16 mai 2007
Élection 7 mai 1995
Réélection 5 mai 2002
Premier ministre Alain Juppé
Lionel Jospin
Jean-Pierre Raffarin
Dominique de Villepin
Prédécesseur François Mitterrand
Successeur Nicolas Sarkozy
Premier ministre français
20 mars 1986 - 10 mai 1988
Président François Mitterrand
Gouvernement Chirac II
Prédécesseur Laurent Fabius
Successeur Michel Rocard
Premier ministre français
27 mai 1974 - 25 août 1976
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Chirac I
Prédécesseur Pierre Messmer
Successeur Raymond Barre
Maire de Paris
20 mars 1977 - 16 mai 1995
Prédécesseur Jules Ferry (indirectement)
Successeur Jean Tiberi
Biographie
Nom de naissance Jacques René Chirac
Date de naissance 29 novembre 1932
Lieu de naissance Paris (Île-de-France, France)
Date de décès 26 septembre 2019 (à 86 ans)
Lieu de décès Paris (Île-de-France, France)
Nationalité française
Parti politique RPR - UMP
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Jacques Chirac est un homme politique français de droite, né en 1932 à Paris (Île-de-France) et mort en 2019 dans la même ville.

Il a notamment été le Premier ministre de 1974 à 1976 puis de 1986 à 1988, et le président de la République de 1995 à 2007. Son parti était le Rassemblement pour la République (l'équivalent de « Les Républicains » aujourd'hui).

Ministre et Premier ministre sous des présidents de droite[modifier | modifier le wikicode]

Fils d'un dirigeant de société aéronautique, il a été élève de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale d'administration (ENA) et intégrera la Cour des Comptes. En 1962, il entre au service de Georges Pompidou comme chargé de mission. En 1967, il est élu député de Corrèze (il le restera jusqu'en 1995). Il devient secrétaire d'État à l'emploi et à ce titre participe aux négociations des accords de Grenelle en juin 1968. En 1969, le président Pompidou le nomme secrétaire d'État aux finances auprès du ministre Valéry Giscard d'Estaing. Puis il devient ministre des relations avec le Parlement (1971-1972) ; surtout en 1972, il est nommé ministre de l'Agriculture, poste qui le fera beaucoup apprécier par les organisations syndicales paysannes et par une grande partie des agriculteurs. En mars 1974, il devient ministre de l'Intérieur. Aux élections présidentielles de mai 1974, il est l'artisan du ralliement des gaullistes à Valéry Giscard d'Estaing, contre le candidat gaulliste historique Jacques Chaban-Delmas.

Le président Giscard d'Estaing le choisit comme Premier ministre en mai 1974. Jacques Chirac doit appliquer le programme de Giscard, même si une partie des membres de son parti l'UDR (Union pour la défense de la République) y sont peu favorables (majorité à 18 ans, libéralisation de l'avortement, éclatement de l'ORTF, poursuite de la construction européenne). Son gouvernement développe le programme nucléaire civil français pour faire face à la crise de l'énergie due au premier choc pétrolier. Pour réduire le chômage il restreint fortement l'immigration. Il s'oppose à Giscard qu'il trouve trop européen et démissionne en juillet 1976. Fondant alors le parti RPR (Rassemblement pour la République). En mars 1977, il est élu maire de Paris, contre le candidat soutenu par Giscard, il le restera jusqu'en 1995. Il est candidat aux élections présidentielles de 1981, où il se présente contre le président Giscard d'Estaing et le chef de l'opposition François Mitterrand. Au 1er tour il est troisième avec 18 % des votes, il est éliminé de la course électorale, ne soutenant pas le président sortant ce dernier est vaincu avec 48,2 % des votes face au candidat socialiste qui est élu premier président de la république de gauche de cette Vème république. la présidentielle est un succès avec son bon score au 1er tour et la chute de son adversaire la route pour la présidence est balayé.

Opposant et Premier ministre sous un président de gauche[modifier | modifier le wikicode]

En 1981, Jacques Chirac, chef du RPR, devient le chef de l'opposition au nouveau président de la République François Mitterrand (socialiste). À la suite du succès des partis de droite aux élections législatives de 1986, il est nommé Premier ministre et doit cohabiter avec un président de gauche. Le gouvernement Chirac privatise des entreprises que la gauche avait nationalisées en 1981-82 (Saint-Gobain, TF1, Société générale, Paribas, Suez). Il allège les contraintes des entreprises sur le licenciement de leurs salariés. Il durcit les conditions d'accès à la nationalité française. Mais en 1987, il se heurte à l'opposition des étudiants concernant la réforme de l'Université. En 1988, il doit faire face à des troubles graves en Nouvelle-Calédonie à la suite du rejet du référendum sur l'indépendance de l'ile.

Aux élections présidentielles de 1988, Jacques Chirac se présente contre François Mitterrand, mais le mauvais bilan du gouvernement et les candidatures de l'extrême droite et du centre de Jean Marie Le Pen et d'un ancien Premier ministre Raymond Barre ne jouent pas en sa faveur. Il passe le 1er tour avec seulement 19,5 % des votes loin derrière le président-candidat (34,1 % des votes). le 8 mai 1988, il est battu au second tour avec 45,9% des voix. Il redevient alors le chef de l'opposition. Après le succès écrasant de la droite aux élections législatives de 1993, Jacques Chirac soutient le gouvernement de cohabitation de son « ami de trente ans » Édouard Balladur (RPR). Mais rapidement il se démarque de la politique trop européenne (mise en œuvre de l'Acte Unique Européen) et trop libérale de Balladur (réforme des retraites pour les salariés du secteur privé). Il développe l'idée qu'il est le seul à pouvoir réduire la « fracture sociale » entre les Français. Il se présente aux élections présidentielles de 1995, contre Balladur et Lionel Jospin (socialiste). Jacques Chirac est qualifié pour le deuxième tour avec 20 % des votes battant le Premier ministre Balladur (19 % des votes) il n'a que 3 points de retard sur le candidat Jospin (23,3% des votes). le 7 mai 1995, après 2 défaite successives, il est élu président de la République avec 52,64% des voix.

Président de la République[modifier | modifier le wikicode]

Élu président de la République, Jacques Chirac nomme Premier ministre Alain Juppé, un de ses plus proches collaborateurs à la mairie de Paris. Pour réussir le passage à l'Euro en janvier 2002, Juppé décide de lutter contre le déficit budgétaire de l'État et la dette publique. Il augmente les cotisations sociales, gèle les traitements des fonctionnaires et tente de réformer le système de retraite des fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques (SNCF, RATP). Un grand mouvement de grève en novembre 1995 l'en empêche. Alain Juppé propose la dissolution de l'Assemblée nationale, où pourtant il dispose d'une écrasante majorité (mais il voulait surprendre par là la gauche en anticipant les élections). La gauche gagne les élections. Jacques Chirac doit nommer Premier ministre Lionel Jospin (socialiste et chef de la gauche plurielle). C'est la troisième cohabitation. Pendant cette cohabitation, Jacques Chirac accepte la continuation de la construction européenne et la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans (le quinquennat).

Jacques Chirac, aux élections présidentielles de mai 2002, obtient au premier tour 19,9 % des voix, le plus faible score de la Ve république pour un candidat arrivé en tête au 1er tour (ce qui s'explique par la présence de 16 candidats). Mais, comme il affronte au second tour le chef de l'extrême-droite Jean-Marie Le Pen, la gauche appelle à voter Chirac. Jacques Chirac est réélu président de la République avec 82,21% des voix ! Aux élections législatives de juin 2002, l'UMP obtient la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Jacques Chirac nomme Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Celui-ci applique le programme de Chirac : réduction d'impôts, politique sécuritaire, réforme des retraites des fonctionnaires. À la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York, et de la volonté américaine de faire la guerre à l'Irak, Jacques Chirac refuse l'appui de la France à l'offensive anglo-américaine. Néanmoins, le gouvernement Raffarin est très impopulaire. La droite perd les élections régionales de 2004, et surtout en mai 2005, le référendum sur la Constitution européenne (proposé par Chirac) est rejeté par près de 55% des Français. Jacques Chirac nomme Premier ministre Dominique de Villepin (et comme ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy). En novembre 2005, il y a des émeutes dans la banlieue parisienne à la suite de la mort de deux jeunes de Clichy-sous-Bois, poursuivis par la police. Les tentatives du gouvernement pour réformer le marché du travail : le Contrat Nouvelle Embauche (CNE) et surtout le Contrat Première Embauche (CPE) provoquent des grèves lycéennes et étudiantes prolongées (printemps 2005). Nicolas Sarkozy se pose en rival et successeur de Jacques Chirac. Celui-ci, affaibli par un accident vasculaire cérébral (septembre 2005), puis par la condamnation en justice de ses anciens collaborateurs dans le scandale des emplois fictifs de la mairie de Paris, annonce qu'il ne se représentera pas à l'élection présidentielle de mai 2007. Il apporte alors officiellement, dans une allocution, son soutien à Nicolas Sarkozy pour cette élection.

De 2007 à sa mort[modifier | modifier le wikicode]

Jacques Chirac est membre de droit du Conseil constitutionnel, une institution chargée de vérifier si les nouvelles lois sont bien conformes à la Constitution (la « loi suprême », qui organise les institutions françaises). Il y a siégé un temps, avant de se mettre en congé en raison de son état de santé de plus en plus défaillant et du procès sur l'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris.

Par ailleurs, Jacques Chirac a créé et préside une fondation (un organisme) visant à favoriser le dialogue entre les peuples de la planète.

Enfin, le premier tome de ses mémoires (le récit de sa vie) est sorti fin octobre 2009.

Mort[modifier | modifier le wikicode]

Après ses deux mandats, sa santé se détériore petit à petit.Des spécialiste affirment qu’il souffre d’un déclin cognitif. En effet, en 2005, Jacques Chirac a été victime d’une AVC, de laquelle pourrait résulter son déclin cognitif. Jacques Chirac est hospitalisé de nombreuses fois entre 2013 et 2015, notamment à cause d’une crise de goutte.Il assiste le 16 avril 2016 aux obsèques de sa fille, Laurence, qui est décédée l’avant veille.Il peut malgré tout séjourner à Agadir, mais il doit être rapatrié en urgence suite à une sévère pneumonie, son pronostic vital étant donc engagé. Il est hospitalisé près d’un mois à la Pitié-Salpêtrière. À la fin de sa vie, il ne quitte plus un appartement où il s’est installé à partir de la fin 2015, dans un hôtel particulier.Situé coté cour au rez-de-chaussée, il lui est plus adapté à son état de santé que son ancien domicile et lui est prêté par son ami François Pinault. C’est là qu’il finit par mourir, le 26 septembre 2019 à 7h45, d’une insuffisance rénale. Sa famille annonce alors que l'ancien président « s'est éteint au milieu des siens, paisiblement »

Pour compléter sur Jacques Chirac[modifier | modifier le wikicode]

Chefs d'État de la France depuis la Révolution française

Première République :
Grande instabilité politique.

Premier Empire :
1804 - Napoléon Ier

Première Restauration :
1814 - Louis XVIII

Cent-Jours :
1815 - Napoléon Ier

Seconde Restauration :
1815 - Louis XVIII
1824 - Charles X

Monarchie de Juillet :
1830 - Louis-Philippe Ier

Seconde République :
1848 - Louis-Napoléon Bonaparte

Second Empire :
Empereur - Napoléon III

Troisième République :
1871 - Adolphe Thiers
1873 - Patrice de Mac Mahon
1879 - Jules Grévy
1887 - Sadi Carnot
1894 - Jean Casimir-Perier
1895 - Félix Faure
1899 - Émile Loubet
1906 - Armand Fallières
1913 - Raymond Poincaré
1920 - Paul Deschanel
1920 - Alexandre Millerand
1924 - Gaston Doumergue
1931 - Paul Doumer
1932 - Albert Lebrun

Régime de Vichy :
1940 - Philippe Pétain

Gouvernement provisoire de la République française :
1944 - Général de Gaulle
1946 - Félix Gouin, Georges Bidault, Léon Blum

Quatrième République :
1947 - Vincent Auriol
1954 - René Coty

Cinquième République :
1959 - Charles de Gaulle
1969 - Alain Poher (intérim)
1969 - Georges Pompidou
1974 - Alain Poher (intérim)
1974 - Valéry Giscard d'Estaing
1981 - François Mitterrand
1995 - Jacques Chirac
2007 - Nicolas Sarkozy
2012 - François Hollande
2017 - Emmanuel Macron

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Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Jacques Chirac de Wikipédia.