Raymond Poincaré

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Raymond Poincaré
Raymond Poincaré en 1913.
Raymond Poincaré en 1913.
Fonctions
9e Président de la Troisième République
18 février 1913 - 18 février 1920
Élection 17 janvier 1913
Président du Conseil Aristide Briand
Louis Barthou
Gaston Doumergue
Alexandre Ribot
René Viviani
Paul Painlevé
Georges Clemenceau
Alexandre Millerand
Prédécesseur Armand Fallières
Successeur Paul Deschanel
Biographie
Nom de naissance Raymond Nicolas Landry Poincaré
Date de naissance 20 août 1860
Lieu de naissance Bar-Le-Duc (France)
Date de décès 15 octobre 1934 (à 74 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Parti politique ARD - PRD - PRDS - AD
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Raymond Poincaré, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse), et mort le 15 octobre 1934 à Paris, est un homme politique français, président de la République de 1913 à 1920. Il est le cousin du célèbre mathématicien Henri Poincaré. Il est, au début de sa carrière, classé au centre-gauche de l'échiquier politique, puis il évolue doucement vers la droite.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Jeunesse et débuts politiques[modifier | modifier le wikicode]

Après des études secondaires à Nancy, puis supérieures à la Faculté de droit de Paris, Raymond Poincaré devient avocat en 1879. Il ouvrira par la suite son propre cabinet en 1895 afin de continuer à exercer la profession d'avocat en parallèle à ses activités politiques.

Après beaucoup de réticence et d'hésitations, Raymond Poincaré s'engage en politique. Il devient le directeur du cabinet du ministre de l'Agriculture en 1886. L'année suivante, il est élu député de la Meuse.

Carrière parlementaire et ministérielle de 1887 à 1913[modifier | modifier le wikicode]

En 1892, il devient le rapporteur de la commission des Finances à la Chambre des députés. Un poste alors particulièrement sensible en raison du scandale de Panama (une importante affaire politico-financière).

En 1893, il est nommé ministre de l'Instruction publique. Il le redevient en 1895, après un passage au ministère des Finances (1894-1895). Il s'y montre attaché à la laïcité, mais sans être vindicatif à l'égard des religieux. De manière générale, Poincaré se révèle être un homme de consensus aux positions modérées. Ainsi, lors de l'affaire Dreyfus (du nom d'un capitaine juif injustement condamné pour espionnage. Sur fond d'antisémitisme, l'affaire a défrayé la chronique pendant des années, à l'époque), il rejoint le camp dreyfusard, mais ne fait pas montre d'une passion débordante.

En 1903, il abandonne son mandat de député pour se faire élire sénateur de la Meuse. Il le reste jusqu'en 1913.

En 1909, il est élu à l'Académie française.

Le 14 janvier 1912, il est nommé président du Conseil (l'équivalent du Premier ministre d'aujourd'hui). Il le reste un an, avant d'être élu pour sept ans président de la République.

Président de la République (1913-1920)[modifier | modifier le wikicode]

Il dirige la France pendant la Première guerre mondiale. Il veille alors à l'unité du pays, et s'attache en conséquence à veiller à « l'Union sacrée » (en nommant des Gouvernements d'Union nationale). Durant la guerre, il va régulièrement soutenir les soldats français sur le front bien que cela mette sa vie en danger.

Carrière politique après 1920 et fin de vie[modifier | modifier le wikicode]

Après son septennat, il se fait réélire sénateur dès 1920. Il est un des chefs du Bloc National qui domine la chambre des députés de 1919 à 1924. Il redevient ensuite président du Conseil en 1922, et fait preuve de fermeté face à l'Allemagne, qui tente de ne pas payer les réparations de guerre auxquelles elle a été condamnée par le traité de Versailles. Il est battu aux élections de 1924 par le Cartel des Gauches, puis est rappelé en 1926, à cause de la crise financière. Il mène alors une politique d'austérité budgétaire. Il réalise une dévaluation du franc. Vieillissant et malade, il préfère se retirer en 1929.

Il meurt à Paris le 15 octobre 1934. Il est enterré à Nubécourt.

Mandats électifs[modifier | modifier le wikicode]

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le wikicode]

Œuvres écrites de Raymond Poincaré[modifier | modifier le wikicode]

  • Du droit de suite dans la propriété mobilière, 1883.
  • Idées contemporaines, 1906.
  • Questions et figures politiques, 1907.
  • Messages, discours, allocutions, lettres et télégrammes (1914-1919), 1919.
  • Histoire politique, chroniques de quinzaine, 4 vol. , 1921-1922.
  • Au service de la France, neuf années de souvenirs, 1926-1934.
Chefs d'État de la France depuis la Révolution française

Première République :
Grande instabilité politique.

Premier Empire :
1804 - Napoléon Ier

Première Restauration :
1814 - Louis XVIII

Cent-Jours :
1815 - Napoléon Ier

Seconde Restauration :
1815 - Louis XVIII
1824 - Charles X

Monarchie de Juillet :
1830 - Louis-Philippe Ier

Seconde République :
1848 - Louis-Napoléon Bonaparte

Second Empire :
Empereur - Napoléon III

Troisième République :
1871 - Adolphe Thiers
1873 - Patrice de Mac Mahon
1879 - Jules Grévy
1887 - Sadi Carnot
1894 - Jean Casimir-Perier
1895 - Félix Faure
1899 - Émile Loubet
1906 - Armand Fallières
1913 - Raymond Poincaré
1920 - Paul Deschanel
1920 - Alexandre Millerand
1924 - Gaston Doumergue
1931 - Paul Doumer
1932 - Albert Lebrun

Régime de Vichy :
1940 - Philippe Pétain

Gouvernement provisoire de la République française :
1944 - Général de Gaulle
1946 - Félix Gouin, Georges Bidault, Léon Blum

Quatrième République :
1947 - Vincent Auriol
1954 - René Coty

Cinquième République :
1959 - Charles de Gaulle
1969 - Alain Poher (intérim)
1969 - Georges Pompidou
1974 - Alain Poher (intérim)
1974 - Valéry Giscard d'Estaing
1981 - François Mitterrand
1995 - Jacques Chirac
2007 - Nicolas Sarkozy
2012 - François Hollande
2017 - Emmanuel Macron

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