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Michel Rocard

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Michel Rocard, en 2012.

Michel Rocard est un homme politique français. Il est né le 23 août 1930 à Courbevoie et mort le 2 juillet 2016 à Paris.

Il est un des fondateurs du PSU puis il rallie le Parti socialiste en 1974. Michel Rocard est Premier ministre de 1988 à 1991 et député européen de 1991 à 2009. De 1977 à 1994, il est maire de Conflans-Sainte-Honorine, une commune des Yvelines.

Les années de formation[modifier | modifier le wikicode]

Michel Rocard est un des fils d'Yves Rocard, un scientifique français qui est l'un des pères de la bombe atomique française, résistant, catholique et conservateur ; sa mère est protestante.

Contrairement aux souhaits de son père, il ne choisit pas des études scientifiques, mais des études littéraires. Il obtient une licence de lettres. En 1950, il entre à Sciences-Po Paris. En 1956, il réussit le concours d'entrée de l'ENA et en sort en 1958 avec la promotion 18 juin (en hommage à l'appel du 18 juin 1940 lancé par le général de Gaulle) en même temps que Jacques Chirac. Il choisit d'être inspecteur des finances.

Un socialiste contestataire[modifier | modifier le wikicode]

Dès l'âge de 19 ans, il adhère à la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière), le parti socialiste français de l'époque, car il est un européen convaincu et est un progressiste anticolonialiste. Il prend le pseudonyme de Georges Servet] ( en hommage à Michel Servet un martyr du protestantisme et de la liberté de pensée). Dès 1956, il conteste la politique algérienne de Guy Mollet (secrétaire général de la SFIO, président du conseil des ministres en 1956), qui combat les « rebelles algériens » qui réclamaient l'indépendance de leur pays.

Alors qu'il est le Secrétaire national des Etudiants socialistes, il est exclu de la SFIO et fonde alors avec d'autres dissidents socialistes le Parti socialiste autonome qui deviendra la PSU (Parti socialiste unifié) en regroupant d'autres petits organisations progressistes. Pierre Mendès France adhérera au PSU).

En 1967, Michel Rocard devient le secrétaire national du PSU (Parti socialiste unifié), il se met alors en disponibilité de l'Inspection des Finances.

Pendant les évènements de mai 1968 le PSU joue un rôle important dans la contestation aux côtés des libertaires, des trotskistes et des maoïstes. Mais il ne fait pas le poids face au parti communiste français et à la CGT qui dirigent le mouvement ouvrier organisé et font tout pour éviter les « débordements gauchistes ».

Après le départ soudain du général De Gaulle, qui démissionne après l'échec du référendum de 1969, Michel Rocard se présente à l'élection présidentielle. Il obtient 3,6 % des suffrages, alors que le tandem Gaston Defferre-Pierre Mendès France, candidats soutenus par la SFIO, en obtient à peine plus (5%).

En 1969, à l'occasion d'une élection législative partielle, Michel Rocard est élu député (PSU) des Yvelines (il bat le premier ministre sortant Maurice Couve de Murville).

Le ralliement au Parti socialiste[modifier | modifier le wikicode]

François Mitterrand en 1981, pendant la campagne pour l'élection présidentielle

Pendant l'élection présidentielle de 1974, Michel Rocard soutient la candidature de François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing, mais c'est ce dernier qui est élu président de la République.

En 1971, le parti socialiste a été fondé avec comme premier secrétaire François Mitterrand. Le PS veut rassembler toute la gauche non-communiste. En 1973, Michel Rocard propose alors au PSU d'adhérer au PS, mais 60% des militants PSU refusent. Devant l'échec, les amis de Michel Rocard adhèrent individuellement au PS en 1974.

Michel Rocard devient alors membre du bureau exécutif du PS. Il est cependant très critique vis à vis du programme commun de gouvernement signé par le PS, le PCF et le PRG en 1972. En 1977, il est élu maire de Conflans-Sainte-Honorine (sa majorité d'union avec les communistes doit être une préfiguration de l'Union de la gauche au niveau national, qui n'aura pas lieu). Il redevient député des Yvelines en 1978, malgré l'échec des partis de gauche aux élections législatives générales.

En 1978, après la défaite électorale de la Gauche, Michel Rocard dénonce «les archaïques» du parti socialiste et de la gauche en général. Avec ce qui sera appelé la « Deuxième gauche », il défend l'idée un socialisme de gouvernement favorable à l'Europe, décentralisateur, moins étatiste, plutôt favorable à l’économie de marché (idée très critiquée par les autres tendances du PS qui sont favorables à la nationalisation des entreprises clés).

Michel Rocard commence alors à se poser en rival de François Mitterrand. Mais il échoue à prendre le contrôle du parti au Congrès de Metz de 1979. Mitterrand reste le premier secrétaire, grâce à l'alliance avec l'aile gauche du parti.

Ministre de Mitterrand[modifier | modifier le wikicode]

Michel Rocard en 1981

En octobre 1980, Michel Rocard annonce qu'il se présentera à l'élection présidentielle prévue pour mai 1981. Mais en novembre François Mitterrand en fait de même. Michel Rocard renonce à sa candidature.

Après l'élection de François Mitterrand en mai 1981, Michel Rocard devient ministre d'État, ministre chargé du Plan et de l'Aménagement du territoire dans les deux premiers gouvernements formés par Pierre Mauroy. Puis en mars 1983, il est nommé ministre de l'Agriculture dans le troisième gouvernement Pierre Mauroy, poste qu'il conserve dans le gouvernement de Laurent Fabius.

Il démissionne en avril 1985, car il est en désaccord avec la proposition (qui sera votée) de changer le mode de scrutin pour les élections législatives prévues en 1986, qui établit le scrutin proportionnel. Ces élections verront le triomphe de la droite menée par Jacques Chirac et l'entrée à l'Assemblée nationale d'une trentaine de députés du Front national.

Premier ministre[modifier | modifier le wikicode]

Dès juin 1985, Michel Rocard annonce son intention d’être candidat à l'élection présidentielle de mai 1988. Lorsque François Mitterrand annoncera en mars 1988 sa décision de se représenter, Rocard retire sa candidature et fait campagne pour Mitterrand.

François Mitterrand réélu président de la République, nomme Michel Rocard comme premier ministre. Les élections législatives de juin 1988, ne donne qu'une majorité relative au parti socialiste et à ses alliés à l'Assemblée nationale. Pour faire voter un grand nombre de projets de lois Michel Rocard est contraint de recourir à l'article 49-3 de la Constitution qui déclare qu'un texte devient une loi si aucune motion de censure n'obtient une majorité de députés pour s'y opposer.

Le gouvernement Rocard met fin aux troubles sanglants de Nouvelle-Calédonie (territoire de la République française) qui durent depuis 1984, en faisant adopter les accords de Nouméa qui prévoient à terme un référendum sur l'indépendance de l'île. Le gouvernement crée le revenu minimum d'insertion (RMI) financé par l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), et met en place la contribution sociale généralisée(CSG) un nouvel impôt prélevé à la source touchant tous les revenus aussi bien ceux du travail que du patrimoine.

La popularité de Michel Rocard indispose François Mitterrand qui le contraint à démissionner en mai 1991. Édith Cresson est nommée premier ministre à sa place.

Démis de ses fonctions[modifier | modifier le wikicode]

En 1992, Michel Rocard apparaît comme le candidat du PS à l'élection présidentielle de 1995. En 1993, il est élu Premier secrétaire du PS avec près de 81 % des voix. Mais aux élections européennes de 1994, François Mitterrand pousse Bernard Tapie à présenter une liste concurrente de celle du PS menée par Rocard. La liste Tapie obtient 12,03 % des voix, celle de Rocard près de 14,5 % des voix. Une nouvelle fois en butte à l'hostilité de Mitterrand et de ses amis, Rocard démissionne et renonce à être candidat à la présidentielle.

Un parlementaire[modifier | modifier le wikicode]

De 1994 à 2009, Michel Rocard est élu au Parlement européen. De 1995 à 1997, il est élu sénateur socialiste des Yvelines.

En 2009 , le président Nicolas Sarkozy le nomme ambassadeur chargé de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique et il co-préside avec l’ancien Premier ministre Alain Juppé la Commission sur le grand emprunt.

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