Bruxelles
Bruxelles | |
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La Grand-Place de Bruxelles. | |
Administration | |
Le blason de Bruxelles | |
Nom local | (fr) Bruxelles (nl) Brussel (de) Brüssel |
Pays | Belgique |
Région | Région de Bruxelles-Capitale |
Site Web | http://www.bruxelles.be |
Langue | Français Néerlandais |
Localisation | |
Coordonnées | 50° 50′ Nord 4° 21′ Est Cartes, vues aériennes et satellitaires |
Superficie | 32,61 km2 |
Démographie | |
Population | 194 000 hab. (en 2023) |
Densité | 5 949 hab./km2 |
Gentilé | Bruxellois et Bruxelloises |
Tourisme | |
Site(s) touristique(s) | Atomium Manneken-Pis Grand-Place de Bruxelles Château de Laeken Musée royal d'art ancien de Bruxelles |
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Bruxelles est la capitale et la plus grande agglomération de Belgique, bien que la ville elle-même ne soit que la cinquième ville du pays (après Anvers, Gand, Charleroi et Liège). Située au centre du pays, elle fait partie de la région de Bruxelles-Capitale, et compte 194 000 habitants appelés les Bruxellois (1,2 million d'habitants pour l'agglomération) en 20231.
Bruxelles forme un carrefour au sein du continent européen, en abritant le siège de plusieurs organisations internationales comme l'OTAN, et est considérée comme la capitale de l'Union européenne2. Elle abrite plusieurs monuments célèbres, comme le Manneken-Pis, et sa richesse ethnique en fait une ville cosmopolite3. Dans la vie politique belge, elle constitue un des sujets de tensions entre Flamands et Wallons4.
Géographie[modifier | modifier le wikicode]
La ville de Bruxelles est située à une centaine de kilomètres de la côte belge, à 173 kilomètres de la capitale néerlandaise Amsterdam et à 303 kilomètres de la capitale française Paris. Bruxelles se situe proche d'un terrain herbeux (à proximité de la forêt de Soignes) et plat, près de collines et traversée par la rivière de la Senne4. Elle fait partie de la région de Bruxelles-Capitale, auquelle elle constitue la ville-dominante et y représentant un tiers de sa superficie.
C'est à Bruxelles, dans le château de Laeken, que résident les membres de la famille royale.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Les origines de la fondation de la ville sont mal connues. La ville, habitée dès la Préhistoire5, aurait été fondée en 979 selon la date la plus souvent évoquée. Elle correspond à l'édification d'une forteresse (castrum en latin, soit lieu fortifié) par le duc Charles de France, afin de défendre les positions du Saint-Empire romain germanique6. D'autres dates sont mentionnées comme 977, qui correspond à la prise de contrôle du fief local par le duché de Basse-Lotharingie de Charles de France4, vers 600 qui symbolise sa construction sur un bord de la Senne par l'évêque de Cambrai Géry de Cambrai7, ou 966 qui correspondrait à la possession d'un lieu proche par l'abbaye de Nivelles8. À sa fondation, Bruxelles est appelée « Bruocsella » (signifiant La maison sur le marais en germanique).
La ville se développe assez rapidement, possédant un port très lucratif et un réseau de communications la reliant aux villes de Cologne et de Bruges69. Elle s'élargit en formant une série de fortifications, et acquit une grande importance localement. La charte accordée en 1229 par le duc Henri Ier donne de nombreux privilèges aux membres de la noblesse et de la bourgeoisie, qui développe son commerce et manifeste des ambitions politiques. Deux révoltes populaires, se déroulant entre 1303 et 1306, n'affaiblissent pas le rôle de la classe aisée et ces dernières gardent le contrôle de la ville par une nouvelle charte79. Après cette période d'instabilité, Bruxelles connaît une période de prospérité avec son expansion vers le sud et l'élargissement de son enceinte militaire, et son commerce de draps est connu en Europe7. En 1421, la ville est secouée par une rébellion de plusieurs dizaines de représentants de métiers contre le duc Jean IV. La prise de pouvoir des Bourguignons constitue un âge d'or à Bruxelles, avec la construction de nombreux édifices9. Cet âge d'or s'interrompt à la fin du XVe siècle, en raison des répercussions des guerres de Religion et des conflits contre la politique royale107.
Époque contemporaine[modifier | modifier le wikicode]
En 1482, la mort de l'héritière Marie de Bourgogne provoque l'installation au trône de la dynastie espagnole des Habsbourg. Bruxelles devient un centre culturel avec l'arrivée massive d'artistes, et la tapisserie acquit une popularité inégalée. La ville ne subit cependant que peu de transformations pendant cette période9. En 1695, dans un contexte de guerre contre la Ligue d'Augsbourg, l'armée française de Louis XIV bombarde lourdement Bruxelles, causant la destruction d'une grande partie de la ville. Celle-ci est reconstruite en subissant une certaine modernisation, avec l'édification de l'actuelle Grand-Place5. En 1713, le traité d'Utrecht fait transférer la ville à l'Autriche habsbourgienne6. Cette période marque le début de son industrialisation5, et elle est enrichie par des monuments inspirés du style classique français10.
Faisant l'objet de la révolution brabançonne contre la politique de l'empereur Joseph II, elle devient un centre de stockage d'armes pour les armées d'émigrés combattant la nouvelle République française. Prise le 14 novembre 1792 par le général Dumouriez après la victoire de Valmy7, elle est recapturée lors de la défaite de Neerwinden le 18 mars 179311. C'est lors d'une nouvelle offensive, lors de la bataille de Fleurus de juin 1794, que Bruxelles est reprise par les Français. Annexée par le traité de Campo-Formio (octobre 1797), elle devient le chef-lieu du nouveau département de la Dyle. La ville subit une politique de francisation ainsi que les apports de la Révolution et de l'Empire, comme l'égalité entre tous les citoyens12. Elle est intégrée au royaume des Pays-Bas après la défaite de Napoléon à Waterloo et le congrès de Vienne, en 1815. En août 1830, elle devient le lieu de déroulement de la révolution belge, qui entraîne la proclamation d'indépendance de la Belgique et la scission du pays des Pays-Bas6. Dans le siècle qui suit, la ville connaît un développement fulgurant, avec le développement industriel et du chemin de fer, la construction de nouveaux quartiers et du canal Charleroi-Bruxelles ainsi que l'amélioration des conditions de vie10. Un grand nombre d'habitants de langue française s'installent dans la ville, faisant reculer la place du néerlandais9. Bruxelles est occupée pendant l'essentiel de la Première Guerre mondiale, où elle subit le rationnement, ainsi que pendant la majorité de la Seconde Guerre mondiale. Après-guerre, une politique massive de modernisation est menée dans la ville, qui sera connue sous le nom de « bruxellisation »9. Avec l'établissement de plusieurs institutions européennes à Bruxelles (Commission européenne, Parlement européen), cette dernière devient un des lieux de la réalisation de l'idée de la construction européenne.
Culture[modifier | modifier le wikicode]
Lieux touristiques et monuments[modifier | modifier le wikicode]
- Musée royal d'art ancien de Bruxelles, grand musée de peinture et de sculpture anciennes de Belgique.
- Le Manneken-Pis ;
- la Grand-Place, la plus célèbre rue de la ville ;
- le parc de Bruxelles, autour duquel sont situés plusieurs lieux de pouvoir (sénat, chambre des représentants, bureaux du premier ministre, palais royal) ;
- La cathédrale Saints-Michel-et-Gudule.
- l'Atomium, monument à neuf boules, situé au Heysel ;
- le château de Laeken, lieu de résidence de la famille royale.
Langues[modifier | modifier le wikicode]
- Le français : plus de la moitié de la population bruxelloise est francophone (57 %)
- Le néerlandais et le français : près d’une personne sur dix à Bruxelles est bilingue (9 %)
- Le néerlandais : les néerlandophones représentent moins d’une personne sur dix (7%)
- Le français et une langue étrangère : près d’une personne sur dix a une langue maternelle étrangère différente du français et du néerlandais (ex. l'anglais, l’espagnol, l’arabe, le chinois, etc.) (11 %)
- Autres langues : 16 % des Bruxellois parlent une autre langue que le français et le néerlandais.
Personnalités nées à Bruxelles[modifier | modifier le wikicode]
Le Manneken-Pis.
L'Atomium.
Transports en commun[modifier | modifier le wikicode]
Le principal service des transports en commun à Bruxelles est la STIB (Société des transports intercommunaux de Bruxelles) ou en néerlandais la MIVB. Cela concerne des métros (4 lignes), des trams (17 lignes), des bus (50 lignes) et des bus de nuit (11 lignes). Il existe aussi des lignes De Lijn (bus).
Il existe plusieurs gares ferroviaires. Les principales sont les gares de Bruxelles-Central, de Bruxelles-Nord et de Bruxelles-Midi. Il en existe aussi de plus petites au sein de la ville. Bruxelles-Midi est la gare qui accueille également les trains Thalys et les Eurostar
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Ville de Bruxelles | IBSA
- ↑ La Belgique : le cœur de l’Europe et membre fondateur de l’Union européenne (europa.eu)
- ↑ Comment le multilinguisme a transformé Bruxelles - Le Soir
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 BRUXELLES - Encyclopædia Universalis
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 (en) Brussels - Capital, Belgium, Europe | Britannica
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Histoire de Bruxelles - Passé, présent et futur de Bruxelles (visitonsbruxelles.com)
- ↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 et 7,4 Bruxelles en néerlandais Brussel - LAROUSSE
- ↑ Un dossier mystérieux : Les origines de Bruxelles - Persée (persee.fr)
- ↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 et 9,5 L’histoire de BRUXELLES - BRUSSEL (petitfute.com)
- ↑ 10,0 10,1 et 10,2 Bruxelles | Histoire | Routard.com
- ↑ La « République Belgique » de Dumouriez (6 novembre 1792-18 mars 1793) | Connaître la Wallonie
- ↑ BELGIQUE - Histoire : La parenthèse française et hollandaise (1795-1830) - Encyclopædia Universalis
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