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Bataille de Fleurus

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Bataille de Fleurus
Bataille de Fleurus (1794), peinture de Jean-Baptiste Mauzaisse.
Bataille de Fleurus (1794), peinture de Jean-Baptiste Mauzaisse.
Informations générales
Dates 26 juin 1794
Lieu Fleurus (Saint-Empire romain germanique, aujourd'hui Belgique)
Changements territoriaux Annexion de la Belgique par la France
Belligérants
Commandants
Forces en présence
entre environ 73 000 et 89 000 soldats
environ 52 000 soldats
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La bataille de Fleurus est une bataille faisant partie des guerres de la Révolution française, se déroulant le 26 juin 1794 à Fleurus dans les Pays-Bas autrichiens (aujourd'hui en Belgique). Important succès français après les défaites de l'année passée, elle permet la conquête et l'annexion de toute la Belgique et contribua indirectement à la chute de la Terreur, qui n'avait plus de raison d'être après la menace coalisée maîtrisée12.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Première Coalition.

Au début de l'année 1794, l'armée française est marquée par les pertes subies contre les forces coalisées dans le nord du pays, où des sièges menés par les Autrichiens (Condé, Valenciennes) et les Britanniques (Dunkerque) ont affaibli ses positions, ainsi que par les insurrections fédéralistes et royalistes en Vendée et dans le Sud. Les mesures rigoureuses adoptées par le Comité de salut public, qui décrète la levée en masse et traduit à la guillotine des milliers de généraux et d'habitants jugés suspects, permettent cependant de mobiliser une grande quantité de jeunes conscrits motivés capables de redresser la situation. Les Français parviennent ainsi à reprendre partout les positions qu'ils avaient perdues.

La victoire obtenue à Tourcoing, en mai 1794, permet l'entrée des troupes françaises en Belgique et leur avancée jusqu'aux rives de la Sambre, aux portes de Charleroi1. Le moral est alors bas au sein de la Coalition, plusieurs membres (comme la Prusse, l'Espagne et la Hollande) ne trouvant plus d'intérêt à continuer de s'engager dans un conflit coûteux en ressources et sans grand succès sur le plan politique. L'Autriche et la Grande-Bretagne sont les deux pays les plus impliqués au sein de la Coalition3.

Pour préparer l'offensive, plus de 70 000 soldats sont déployés côté français sous le commandement des généraux Jean-Baptiste Jourdan et Jean-Baptiste Kléber, dont une partie au sein d'une armée de Sambre-et-Meuse commandée par Jourdan4. Les Autrichiens et les Hollandais, formant au total 52 000 soldats, sont commandés respectivement par le commandant en-chef des troupes impériales aux Pays-Bas Frédéric Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld, et le stathouder des Provinces-Unies Guillaume V5.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

Après trois tentatives infructueuses de traversée de la Sambre par les armées françaises, ces dernières repassent à l'offensive le 12 juin 1794 et encerclent brièvement Charleroi. La ville, place-forte de l'armée autrichienne, parvient à être reprise quatre jours plus tard avec l'arrivée de renforts, et les Français sont contraints de repasser la rivière3. Après un court répit, le 18 juin, les Français repassent la Sambre et encerclent à nouveau Charleroi, après le retrait des troupes hollandaises qui anticipaient une manœuvre vers Mons. Les Autrichiens et les Hollandais se replient finalement dans les environs de Nivelle, tandis que les troupes françaises se positionnent près de Fleurus. Les premiers, ignorant la capitulation secrète de la ville de Charleroi, le 25 juin, suite à une entrevue entre le commandant de la garnison et le député Saint-Just, préparent un plan destiné à rompre le prétendu siège1.

Le 26 juin, les armées autrichiennes et hollandaises attaquent les positions françaises sur une longueur de 28 kilomètres, allant de Wattignies-la-Victoire (près de Maubeuge) jusqu'à Fleurus. Les affrontements sont intenses jusque dans la soirée, avec des incendies sur le terrain composé de champs de blé et les Autrichiens ont d'abord l'avantage. L'artillerie et la résistance d'une poignée de soldats permet cependant aux Français de maintenir leurs positions, et le soir venu, les troupes de Joudan finissent par lancer l'offensive alors que les forces coalisées commencent à se retirer46.

Suites[modifier | modifier le wikicode]

Après la victoire de Fleurus, les troupes des généraux Jourdan et de Jean-Charles Pichegru réalisent ensembles la conquête de la Belgique durant le mois de juillet 1794. Ils s'emparent ainsi de Mons, Bruxelles et Liège ainsi que du littoral. Ils marquent une pause durant le mois d'août, afin d'éliminer les dernières poches de résistance autrichienne dans le nord de la France, avant que les deux armées françaises ne se séparent pour deux objectifs différents : Jourdan avance vers l'est et conquirt Coblence et la rive gauche du Rhin, alors que Pichegru s'empare du nord de l'actuelle Belgique et pénètre en Hollande3.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Bataille de Fleurus - Encyclopédie de l'Histoire du Monde (worldhistory.org)
  2. 26 juin 1794 - La Révolution est sauvée à Fleurus - Herodote.net
  3. 3,0 3,1 et 3,2 La campagne de 1794 (free.fr)
  4. 4,0 et 4,1 Bataille de Fleurus (1794) | Belgium Battlefield of Europe
  5. BATAILLE DE FLEURUS (26 juin 1794) - Encyclopædia Universalis
  6. Victoire de Fleurus. 1794 (vallee-du-ciron.com)
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