Sida

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida.
Diagramme du nombre de personnes atteintes d'une maladie en lien avec le VIH.

Le sida (abréviation de syndrome d'immunodéficience acquise) est une maladie qui affaiblit gravement le système immunitaire, le système de défense de l'organisme : on dit que le sida est une maladie immunodéficiente.

Cette maladie s'est développée à partir du début des années 1980. Le virus qui en est responsable a été découvert en France en 1983 par le professeur Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi. Montagnier étant leur supérieur, c'est aujourd'hui pour cela que l'on croit que c'est lui qui l'a isolé en premier.

C'est le VIH (abréviation de virus de l'immunodéficience humaine) qui est responsable de cette maladie. Il tue des cellules importantes dans le système de défense de l'organisme, les lymphocytes T CD4 +. Leur destruction affaiblit le système immunitaire et permet à des maladies, normalement peu agressives, de devenir mortelles pour le malade (ce sont des maladies opportunistes).

Cette maladie est d'autant plus grave qu'aucun traitement n'a été trouvé jusqu'alors pour guérir le sida.

Le sida est une épidémie qui s'est étendue dans le monde entier (on parle alors de pandémie). On estime environ 40 millions de personnes séropositives dans le monde et plus de 25 millions le nombre de morts depuis le début de la maladie en 1981.

La maladie est très présente en Afrique (sub-saharienne, c'est-à-dire la partie centrale et la partie sud de l'Afrique) et au sud-est de l'Asie. Mais elle affecte aussi l'Europe et l'Amérique.

Historique[modifier | modifier le wikicode]

Le virus est isolé en 1983 à l'Institut Pasteur de Paris par l'équipe de recherche du professeur Luc Montagnier. En 1986, des chercheurs français ont démontré l'existence d'un deuxième virus appelé (et encore appelé) VIH-2. Il est très proche du VIH-1 dont l'origine géographique se situe essentiellement en Afrique de l'Ouest. Le virus existait sans doute depuis 80 ou 100 ans chez l'homme quand la maladie s'est développée et a été connue. Son origine proviendrait des maladies de même type dont des singes étaient porteurs en Afrique centrale.

Progression du sida[modifier | modifier le wikicode]

Les premières manifestations diagnostiquées du sida remontent à 1981. Le nombre de personnes vivantes (adultes et enfants compris) infectées par le VIH est estimé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à environ 33 millions de personnes infectées à la fin de l'année 2007 (soit une augmentation d'environ 11 millions de personnes par rapport à l'année 1996). Parmi ces personnes la grand majorité (22 millions) vivent sur le continent Africain notamment en Afrique Subsaharienne, dont 13,2 millions de femmes (plus de la moitié).

Le nombre de nouveaux cas d'infection par le VIH au cours de l'année 2007 est estimé à près de 2,7 millions : 2,3 millions d'adultes et 370 000 personnes de moins de 15 ans. 95 % d'entre eux résident dans un pays développé. Le nombre de décès dans le monde depuis le début de l'épidémie s'élèverait en 2007 à plus de 25 millions, dont 2 millions pour l'année 2007.

En France, le nombre estimé de personnes vivantes atteintes de sida est de 27 944 (2007). Le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie est évalué à plus de 34 000 et le nombre de personnes séropositives pour le VIH est de 150 000 en 2006.

Mode d'attaque du VIH[modifier | modifier le wikicode]

VIH

Au début, les lymphocytes T CD4 + alertent qu'il y a le VIH dans l'organisme. Ils vont demander au lymphocytes B de produire des anticorps, mais le virus est déjà rentré dans un lymphocyte T CD4 +. Le virus va s'intégrer au code génétique. Au début, il n'est pas compatible, mais il va se transformer. Le virus va se répliquer.

Le lymphocyte T CD4 + infecté va défendre, mais, au bout d'un moment, il va exploser et les virus qui étaient à l’intérieur du lymphocyte T CD4 + vont se répandre dans l'organisme. C'est la séropositivité du VIH.

Chez les personnes séropositives[modifier | modifier le wikicode]

Des personnes peuvent avoir le VIH, le virus du sida. Le délai entre la contamination du VIH et la possibilité pour le contaminé de le transmettre est actuellement inconnu. Néanmoins, une personne bien traitée contre le VIH et indétectable ne peut pas transmettre le virus.

Symptômes de la primo-infection au VIH[modifier | modifier le wikicode]

Les personnes ayant récemment eu leur infection au VIH (primo-infection) peuvent parfois avoir des manifestations de cette infection. La plupart des personnes infectées n'ont pourtant pas ces manifestations (sans symptôme = asymptomatique) et 10 à 60 % des personnes ont une infection passant totalement inaperçue.

Les principaux symptômes sont :

État général[modifier | modifier le wikicode]

  • Une fièvre de plus de 38 °C, dans plus de 90 % des cas symptomatiques
  • Un amaigrissement
  • Des maux de tête (céphalées)
  • Des douleurs musculaires (myalgie)
  • Une grande fatigue (asthénie)
  • Des ganglions lymphatiques anormalement gros (adénopathies)
  • Méningo-encéphalite primitive

État respiratoire et ORL[modifier | modifier le wikicode]

  • Une inflammation du pharynx : pharyngite
  • Des angines
  • Des ulcérations buccales

État abdominal[modifier | modifier le wikicode]

État cutané[modifier | modifier le wikicode]

  • Des éruptions de boutons en relief rouges sombres sur la peau (éruptions maculo-papuleuses)

Anomalies de la Numération Formule Sanguine (résultats de la prise de sang)

  • Baisse du nombre de plaquettes sanguines (thrombopénie)
  • Chiffre normal au début puis baisse progressive du nombre de globules blancs (leucocytes) qui sont les cellules de l'immunité pour nous défendre contre les infections.

Modes de contaminations[modifier | modifier le wikicode]

La transmission du virus se fait selon trois modes principaux :

  • Par voie sexuelle ;
  • Par voie sanguine (cela concerne, par exemple, les usagers de drogues injectables) ;
  • De la mère à l'enfant, durant les dernières semaines de grossesse.

La voie sexuelle[modifier | modifier le wikicode]

C'est la voie de contamination la plus fréquente. Toutes les pratiques sexuelles sont risque de transmission, mais les rapports anaux sont le plus à risque. À l'échelle mondiale près de 75 à 80 % des infections par le VIH ont été contractées à l'occasion par des rapports sexuels non protégés. La transmission se fait par la mise en contact des muqueuses (du vagin ou du rectum) avec des sécrétions sexuelles (sperme, glaire cervicale) ou avec du sang contenant le virus. La probabilité de transmission est estimée en moyenne à 0,1 % pour chaque acte sexuel.

Ce risque est néanmoins variable selon la nature de l'acte, un rapport anal réceptif avec un sujet séropositif présente un risque plus grand de contamination (0.5 à 3 %). Le risque est en outre augmenté par divers autres facteurs, notamment l'existence d'une infection génitale chez l'un des partenaires. Le risque de transmission du virus par la femme est plus grand si le rapport a lieu pendant les règles et globalement, le risque de transmission dans le sens homme-femme est plus élevé que dans le sens femme-homme. C'est pourquoi, dans les pays où la transmission hétérosexuelle est prédominante, les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les personnes infectées.

La voie sanguine[modifier | modifier le wikicode]

Par exemple, pour le cas d'une drogue injectable par voie intraveineuse, l'aiguille de la seringue va passer dans le sang des deux toxicomanes et donc va contaminer l'autre personne, puisque les leucocytes infectés vont être transmis.

La transmission du virus par voie sanguine peut se faire selon trois modalités.

Transfusion de sang ou de dérivés du sang : Depuis 1985 des mesures préventives et strictes (notamment dépistage systématique du VIH lors des dons de sang) ont permis de rendre le risque de transmission par cette voie presque totalement nul en France et dans les pays d'Europe de l'Ouest. Le don d'organe étant très peu pratiqué dans les pays sous-développés le risque est également faible.

Piqûres accidentelles : Ce mode de transmission est plus répandu. Il a lieu lorsque une aiguille souillée par du sang contaminé rentre en contact avec la peau. Ce risque est globalement estimé à 0.32 % et varie en fonction de la profondeur de la piqûre, du type d'aiguille et de la charge virale du patient.

Transmission de la mère à l'enfant[modifier | modifier le wikicode]

La mère peut avoir le sida ou le recevoir de l'homme, par voie sexuelle. Pendant la grossesse, la femme et le fœtus partagent un peu de leur sang et les deux sangs peuvent se mélanger, ce qui fait que le sang infecté par le virus maternel va se mélanger avec le sang du bébé.

Les complications de l'infection au VIH[modifier | modifier le wikicode]

Comment se protéger ?[modifier | modifier le wikicode]

Préservatif masculin.

Le principal moyen de se protéger contre le VIH, lors de tout rapport sexuel, est d'utiliser un préservatif. Il est également possible de se protéger d'une infection par la prise de PrEP, prescrite par le médecin.

Pour les usagers de drogue, il est essentiel de ne pas partager son matériel (seringue, etc.).

Lorsqu'une personne a une relation prolongée avec un partenaire, il peut être intéressant pour chacun d'eux de faire un dépistage, en respectant la durée indiqué après le dernier rapport a risque. Si le résultat est négatif pour les deux partenaires, alors le préservatif peut être supprimé, à condition que les deux personnes n'aient pas de relations non protégées avec d'autres partenaires.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

SA Cet article a été proposé comme Super article mais n'a pas été élu. Voir sa page de vote.
Portail de la médecine —  Tous les articles sur la médecine, les médecins, les maladies...
Portail de la microbiologie —  Tous les articles sur le minuscule.