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Formation de l'Empire romain

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L'essentiel de la conquête des territoires qui formeront l'Empire romain a été fait pendant la République (du Ve au Ie siècle av. J-C). Les empereurs compléteront par la Grande-Bretagne, puis temporairement par la Dacie et la Mésopotamie. Lente à démarrer, la conquête s'est accélérée au IIIe siècle av. J-C, lorsque Rome doit affronter Carthage. Après la défaite de Carthage en -202, les Romains font la guerre « tous azimuts » : en Espagne, en Grèce, en Asie mineure, puis en Gaule. Les conquêtes vont bouleverser la vie quotidienne des Romains, mais vont aussi créer de graves problèmes à la République romaine.

Vidéo : dates des gains et pertes de territoires de -510 à 1453.

Le contrôle du Latium : du VIIe au Ve siècle av. J-C[modifier | modifier le wikicode]

Rome et le Latium

Le Latium est la petite plaine de l'Italie centrale où sera située Rome. Dès VIIe siècle av. J-C, les villages romains et sabins qui sont installés sur les sept collines s'unissent pour former la ligue du Septimontium. Uni à d'autres cités latines de la plaine, le Septimontium détruit la domination de la puissante cité d'Albe (épisodes du combat des Horaces et des Curiaces). Mais les vainqueurs se divisent, les Latins ne supportant pas la prétention à la domination montrée par les Romains. Profitant de ces difficultés, les Étrusques s'emparent des sept collines et fondent Rome au début du VIe siècle av. J-C. Ils conquièrent la région dans un rayon de 10 à 20 kilomètres et placent Rome à la tête des peuples latins.

Au début du Ve siècle av. J-C, la disparition des rois étrusques de Rome fait perdre à celle-ci ses protecteurs. Les peuples latins tentent, mais sans succès, en -496, de secouer la domination de Rome. Rome est contrainte de s'en faire des alliés et de les incorporer dans son armée. Les Romains doivent alors se défendre contre ses voisins, les Volsques et les Éques qui, mal à l'aise dans leurs régions de basse-montagne, veulent s'installer dans la plaine du Latium. Les Volsques seront battus en -486 (épisode de Coriolan), ainsi que les Éques en -458 (épisode du dictateur Cincinnatus). Rome veut alors annexer les cités étrusques situées au nord du Tibre. Après un siège de dix ans, le dictateur Camille s'empare, en -395, de la ville de Véies, ce qui ruine la domination étrusque dans la région. La République romaine est alors à la tête d'un territoire d'environ 2 000 km2.

Le contrôle de l'Italie : IVe et début du IIIe siècles av. J-C[modifier | modifier le wikicode]

Rome, ses alliés et ses adversaires au milieu du IIIe siècle av. J-C

Ayant regroupé sous son autorité les Latins et les peuples voisins, Rome doit faire face à deux invasions des Gaulois venus de Cisalpine. En -390, les Gaulois s'emparent de Rome (épisodes des oies du Capitole et du « Malheur aux vaincus »). Ils perçoivent un lourd tribut puis évacuent la ville. Une seconde invasion en -367 est arrêtée sur l'Anio au nord de Rome.

Rome doit alors combattre les rudes montagnards Samnites. Ceux-ci migrent de leurs montagnes inhospitalières vers la riche Campanie (autour de l'actuelle Naples). Ils menacent les liaisons commerciales des Romains avec les cités grecques installées dans l'Italie du Sud. Il faudra 3 guerres laborieuses (343-341, 328-312 et 310-304 av. J-C) pour que les Romains arrivent à les vaincre (épisode des fourches caudines en -321).

Ayant repoussé les dangers proches, les Romains commencent des guerres de conquête. Ils s'intéressent aux cités grecques d'Italie du Sud (Cumes, Métaponte, Crotone, Paestum...), qui recherchent la protection romaine contre les montagnards italiotes : Samnites, Osques, Lucaniens... Seule Tarente refusa l'alliance romaine. Pour préserver son indépendance, elle fait appel à Pyrrhus, roi d'Épire (en Grèce). Une guerre difficile de plus de 10 ans sera nécessaire aux Romains pour chasser Pyrrhus d'Italie. En -272, Tarente est conquise et les Romains sont les maîtres de l'Italie du Sud. Seule leur échappe la riche Sicile dominée par la cité grecque de Syracuse et par les Carthaginois.

Parallèlement, les Romains attaquent les cités étrusques situées au nord de Rome. Les Étrusques se sont épuisés à résister à quatre invasions gauloises. La guerre étrusco-romaine reprend en -357. La prise de Volsinie en -265 marque la fin de l'indépendance étrusque. Désormais les Romains atteignent la plaine du et sont au contact direct des Gaulois.

Il aura fallu à Rome plus de trois siècles pour se rendre maitresse de toute l'Italie (à l'époque, l'Italie n'englobait pas la plaine du Pô, qui était la Gaule cisalpine).

Les guerres contre Carthage : IIIe siècle av. J-C[modifier | modifier le wikicode]

Carthage (en Afrique du Nord) était à la tête d'un vaste empire qui couvrait l'Afrique du Nord, l'actuelle Espagne, la Sardaigne et la Corse. Au début du IIIe siècle av. J-C, elle s'apprétait à s'emparer de la totalité de la Sicile. Les Romains ne pouvaient admettre un si puissant voisin à l'armée de mercenaires et à la flotte de guerre redoutables. Il fallut deux guerres difficiles aux Romains pour vaincre Carthage, qui bien que vaincue se relevait à chaque fois de ses difficultés. Puis en -146, par une troisième guerre très courte, Rome détruisit totalement Carthage.

Pour en savoir plus, lis les articles : Carthage, Hannibal Barca et Guerres puniques.

Des guerres simultanées : IIe - Ier siècles av. J-C[modifier | modifier le wikicode]

Depuis le début de la conquête, les Romains n'ont généralement affronté chaque fois qu'un seul ennemi et généralement sur le sol italien (sauf dans les guerres contre Carthage). Désormais les Romains vont combattre loin de chez eux et plusieurs ennemis à la fois dans des régions éloignées les unes des autres.

Les Romains ne souhaitent pas que l'empire d'Alexandre se reconstitue en Grèce. Aussi interviennent-ils lorsqu'en -200, le roi de Macédoine Philippe V attaque la Grèce. Les Macédoniens sont battus à Cynoscéphale en -197 et doivent accepter un protectorat romain. Une révolte des Macédoniens se clot par leur défaite à Pydna en -167. Rome noie dans le sang une révolte généralisée de la Grèce en -146 (massacre des Corinthiens).

Le roi Mithridate VI

En 148-146 av. J-C, après avoir encouragé les Numides à attaquer Carthage, Rome déclenche la troisième guerre punique qui aboutit à la destruction totale de Carthage. L'Espagne contrôlée jusqu'à la fin de la deuxième guerre punique (-202) par les Carthaginois est en voie de conquête par les Romains. Mais il faudra un siège de 21 ans pour que Rome s'empare en -133 de la ville de Numance dont les habitants se suicident pour ne pas être réduits en esclavage.

En Asie, en -129, les Romains héritent du royaume de Pergame, cadeau du roi ne veut pas que son pays tombe aux mains des rois Séleucides (qui sont les maîtres d'un vaste empire en Asie mineure). En Afrique du Nord, les Romains combattent victorieusement les Numides qui tentent de former un royaume (112-105 av. J-C). En Asie, en -88, Mithridate, roi du Pont, envahit les possesions romaines et passe en Grèce. Vaincu en -85 par le général romain Sylla, il se soumet. Mais il reprend la lutte en -74 et ne sera définitivement vaincu par Pompée qu'en -66. Les Romains s'emparent de l'Asie mineure, de la Syrie puis de Jérusalem en -63.

En Gaule, les Romains interviennent pour aider la cité grecque de Marseille, attaquée par les Arvernes et les Allobroges. Les Romains en profitent pour installer des colonies romaines permettant le contrôle de la route terrestre vers l'Espagne (fondation d'Aix en -122, de Narbonne en -118, installation à Nîmes en -121). Puis, pendant son proconsulat, Jules César conquiert le reste de la Gaule (58-51 av. J-C).

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • André Clérici et Antoine Olivesi, La République romaine, PUF, collection Que Sais-Je ? 1955. Plusieurs rééditions augmentées.
  • Georges Hacquard, J. Dautry et O. Maisani, Guide romain antique, Hachette, 1952. Plusieurs rééditions.
Article mis en lumière la semaine du 27 mars 2023.

Vikiliens sur l'Empire romain[modifier | modifier le wikicode]

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