Florence

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Florence
Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du haut : la cathédrale Santa Maria del Fiore, la piazza della Repubblica, le palais Pitti, le Ponte Vecchio, le Palazzo Vecchio et le David (Michel-Ange) à la Galleria dell'Accademia.
Administration
Le blason de Florence
Nom local (it) Firenze
Pays Italie
Région Toscane
Province Florence
Site Web comune.fi.it
Localisation
Superficie 102 km2
Démographie
Population 361 619 hab. (en 2022)
Densité 3 545 hab./km2
Gentilé Florentins (Fiorentini)
voir modèle • modifier

Florence (Firenze en italien, se prononce firèntzé) est une grande ville italienne de 361 619 habitants (au 31 décembre 2022). C'est la huitième plus grande ville d'Italie en terme de population. Florence est la capitale et la plus grande ville de la région Toscane et de la ville métropolitaine de Florence, où vivent environ un million de personnes.

La ville est célèbre pour son histoire. En tant que grande centre de commerces et des finances européennes de la fin du Moyen Âge, elle fut l'une des villes les plus riches des XVe siècle et XVIe siècle. Florence est considérée comme le berceau de la Renaissance. En raison de son importance culturelle - en particulier dans les arts visuels - elle était déjà surnommée « l'Athènes d'Italie » au XIXe siècle.

Grâce à la puissante dynastie de la famille des Médicis, Florence est devenue l'une des métropoles les plus prospères d'Europe à la Renaissance. De nombreux artistes et hommes d'Église s'y étaient établis : Léonard de Vinci a passé une grande partie de sa jeunesse à Florence, Michel-Ange s'y est réfugié auprès des Médicis, Galilée a vécu comme mathématicien à la cour du palais des Médicis. De 1865 à 1871, la ville fut la capitale du nouveau royaume d'Italie.

Le centre historique de Florence attire chaque année des millions de touristes. Euromonitor International classe la ville au 40e rang des villes les plus visitées au monde, avec près de 4,2 millions de visiteurs en 2015. Le centre-ville historique a été déclaré site du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1982. En raison de son patrimoine artistique et architectural, le magazine Forbes a sélectionné Florence comme l'une des plus belles villes du monde. Une attention particulière est portée à la richesse de ses musées, palais et monuments.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

Localisation[modifier | modifier le wikicode]

Florence se situe sur l'Arno, qui traverse la vieille ville, et sur le Mugnone, qui se jette dans l'Arno au nord-ouest de la vieille ville. Au sud, l'Ema rejoint la Greve près de Galluzzo qui se jette ensuite dans l'Arno à Florence. L'Arno a joué un rôle important dans l'histoire commerciale de Florence, mais il était également source de destructions et de souffrances à cause de ses inondations. Au nord de Florence s'étendent les Apennins toscans et émiliens, au sud les collines du Chianti bordent la ville.

Climat[modifier | modifier le wikicode]

Florence est dans la zone climatique tempérée avec des étés très chauds et des hivers froids et humides. En raison de son emplacement à l'abri des brises marines, Florence subit un été nettement plus chaud que sur la côte.

Le record de température (44 °C) a été enregistré en juillet 1983. La température la plus basse (-23 °C) a été enregistrée en janvier 1985.

Urbanisme[modifier | modifier le wikicode]

Au Moyen Âge, Florence était divisée en quatre quartiers (quartieri, car ils étaient quatre), nommés d'après les portes de la ville : San Piero, Duomo (ou Vescovo), San Pancrazio et Santa Maria. Plus tard, ceux-ci deviennent six sestieri : San Piero, Duomo, San Pancrazio, San Piero a Scheraggio, Borgo et Oltrarno. Les banlieues étendent la ville vers l'est et l'ouest. Florence est délimitée au sud par les hautes collines de San Miniato, Belvedere et Bellosguardo, au nord par celles de Careggi, Montughi, Fiesole et Settignano.

Division moderne de la ville en cinq quartiers (quartieri).

La division administrative moderne en cinq districts urbains date de 1990 et est basée sur les limites extérieures des quartiers urbains traditionnels :

Quartiers (quartieri) Superficie (km²) Population (mai 2006) Petits quartiers (frazioni) au sein des grands quartiers
Centro Storico 11 396 67 170 San Jacopino, Il Prato, La Fortezza, Duomo, Oltrarno
Campo di Marte 23 406 88 588 Campo di Marte, Le Cure, Viali, La Rondinella, Settignano, Collina-Nord, Bellariva
Gavinana / Galluzzo 22 312 40 907 Collina-Sud, Galluzo, San Gaggio, Gavinana, Sorgane, Ponte a Ema
Isolotto / Legnaia 16 991 66 636 Argingrosso, Cintoia, I Bassi, Il Casone, Isolotto, La Casella, Legnaia, Le Torri,

Mantignano, Monticelli, Pignone, San Lorenzo a Greve, Soffiano, San Quirico, Torcicoda, Ugnano

Rifredi 28 171 103 761 Castello, Le Panche, Piana di Castello, Pistoiese, Brozzi, Peretola, Il Lippi,

Barsanti, Firenze Nuova, Novoli, Parco delle Cascine, Careggi, Leopoldo-Rifredi

Florence 102 276 367 062

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

La transformation de Florence d'une place forte à une grande ville de la Renaissance fut lente. En 1330, la ville comptait environ 30 000 habitants. En 1348, le nombre d'habitants atteignait 100 000. La peste noire a durement frappé Florence puisqu'elle y a coûté la vie d'environ 70 000 personnes, moins d'un cinquième de la population a survécu. Au milieu du XIXe siècle, la population de la ville connaît une nouvelle croissance fulgurante : elle compte 150 000 habitants. Ce nombre a doublé pour atteindre 300 000 habitants au début des années 1930. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, ce nombre continue d'augmenter, atteignant un sommet historique de 450 000 habitants au début des années 1970. Dans les années 1980, une importante émigration ainsi qu'un baisse du taux de natalité font diminuer la population de Florence.

Population
1861 1871 1881 1901 1911 1921 1931 1936 1951 1961 1971 1981 1991 2001 2016
150 864 201 138 196 072 236 635 258 056 280 033 304 160 321 176 374 625 436 516 457 803 448 331 403 294 356 118 382 258

Immigration[modifier | modifier le wikicode]

Au 31 décembre 2019, 59 567 citoyens non italiens vivent à Florence. La plupart d'entre eux viennent des pays suivants1 :

Politique[modifier | modifier le wikicode]

Le maire (italien : sindaco) de Florence est Dario Nardella, membre du PD (Partito Democratico), depuis le 26 mai 2014.2 L'ancien Premier ministre italien Matteo Renzi a été maire de la ville de 2009 à 2014.

Enseignement[modifier | modifier le wikicode]

Jardin de la villa La Pietra, siège de l'université de New York à Florence.
Hôpital universitaire de Careggi.

L'université de Florence, fondée en 1321, est située dans le centre-ville. L'Institut universitaire européen se situe à Fiesole, où se trouvent également les centres d'étude de la Renaissance de l'université Harvard (villa I Tatti), de l'université de New York (villa La Pietra) et de l'université de Georgetown (villa Le Balze). La Galleria dell'Accademia est l'une des plus anciennes écoles d'art européennes. En outre, le deuxième siège de la très réputée École normale supérieure de Pise est situé à Florence.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

L'histoire de Florence est aujourd'hui l'une des mieux connues car elle est très documentée. Nicolas Machiavel (1469-1527) écrit les Istorie fiorentine vers 1520 au nom des Médicis et a présenté l'ouvrage détaillé à Jules de Médicis, mieux connue sous son nom de pape Clément VII, en 1525. Machiavel a commencé à écrire l'histoire de sa ville natale dans sa jeunesse, son premier livre s'intitule les Décannales. En poursuivant sa démarche, il devient l'un des premiers historiens des temps modernes.

Antiquité[modifier | modifier le wikicode]

Porte romaine.

Florence a été fondée en 59 av. J.-C. Elle est construite par Jules César comme colonie romaine sous le nom de Florentia (d'après la déesse romaine des plantes et des fleurs) dans la vallée fertile mais encore en partie marécageuse de l'Arno. La colonie se composait tout d'abord d'un camp militaire dont le tracé carré se reflète encore aujourd'hui dans le tracé des rues (via Tornabuoni, via Cerretani, via del Proconsolo et piazza della Signoria). Le forum était situé sur l'actuelle piazza della Repubblica. Florentia possédait également des thermes et un amphithéâtre.

La ville comprenait également une colonie de vétérans dans la campagne, qui, selon la Lex Julia, se voyaient attribuer un terrain à cultiver après avoir effectué leur service militaire.

Son emplacement à l'intersection de la Via Cassia menant à Rome, des routes étrusques (Volterana) en provenance de Volterra et de la Pisana en direction de la mer via Pise favorisent son essor commercial et artisanal. Les cités étrusques plus anciennes, en particulier l'importante Fiesole (fondée au VIIe siècle av. J.-C.) située au nord de la ville romaine, prirent rapidement du retard sur Florentia. Cette dernière ayant réussi à supplanter à la fois des cités étrusques telles que Fiesole, Volterra et Chiusi ainsi que les colonies romaines de Pistoia et Lucca, l'empereur Dioclétien la nomme capitale de la septième région (Toscane et Ombrie).

Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode]

Nicolas Machiavel, Santi di Tito (Palazzo Vecchio).
Cosme de Médicis, portrait de Pontormo.

Au cours des guerres de reconquête byzantines, la ville est presque entièrement détruite et ne recommence à prospérer que sous les Lombards. Cependant, comme les ducs lombards ne résidaient qu'à Lucques et à Pise, Florence ne put retrouver pleinement son importance lors des invasions barbares et le XIIe siècle. Le déménagement officiel du margrave Hugues, nommé par les Carolingiens, à Florence en l'an 1000 fut décisif pour le renouveau de la cité. Avec l'essor de la féodalité, la ville s'agrandit au XIIe siècle et finit par devenir autonome. Les citoyens gagnent en pouvoir et d'âpres luttes font leur apparition entre les Gibelins, fidèles à l'empereur, et les victorieux partisans du pape, les Guelfes.

Renaissance : ascension et chute des Médicis[modifier | modifier le wikicode]

De 1347 à 1352, environ 40 % de la population florentine est morte d'une épidémie de peste (peste noire). Aux XIVe siècle et XVe siècle, Florence prospère et domine l'art et la culture européennes. De nombreux artistes et savants s'y installent, parmi lesquels Donatello, Botticelli, plus tard Michel-Ange, Machiavel, Léonard de Vinci et Galilée. L'ère culturelle et historique de la Renaissance (Rinascimento en italien) s'y développe.

L'Italie vers 1494.

Dans le même temps, Florence devient un grand centre commercial et financier. La riche famille Médicis monte en puissance aux XVe siècle et XVIe siècle et façonne la ville comme aucune autre ne l'a fait. Le premier éminent Médicis fut Cosme, qui vécut temporairement en exil lorsque sa famille fut renversée par ses opposants. Cependant, alors que l'économie de la ville s'effondrait en raison de l'absence des Médicis, Cosme fut autorisé à revenir à Florence et à en reprendre la régence. Grâce à une politique intelligente et à une clientèle soigneusement sélectionnée, Cosme a créé son réseau d'hommes politiques, d'affaires et même d'Église. Le fait que les Médicis aient servi de banquiers privés du pape en a rapidement fait une famille respectée. Mais dans les coulisses, la politique de l'époque était secouée par des intrigues et des scandales. L'influence des Médicis, leurs compétences et leur sens aigu des affaires ont fait prospérer Florence et devenir pendant deux siècles le bastion culturel de l'Europe. Un exemple en est l'avènement de la coupole de Santa Maria del Fiore, considérée comme un chef-d'œuvre technique.

L'importance culturelle de Florence diminue au XVIIe siècle. Les Médicis, qui ont longtemps dominé la ville, s'éteingent. Leur successeur François Ier du Saint-Empire, époux de Marie-Thérèse d'Autriche, devient grand-duc de Toscane (1737-1765) et Florence entre en possession des Habsbourg. De 1799 jusqu'au traité de Lunéville, Florence est disputée entre les troupes révolutionnaires françaises et les partisans de la maison de Habsbourg-Lorraine. De 1801 à 1807, elle est capitale du royaume d'Étrurie, État satellite de l'Empire français. De mai 1808 jusqu'au traité de Paris (31 mai 1814), la région est annexée par la France et devient le département de l'Arno.

Le plan Poggi de 1865 a calqué le développement urbain de Florence, la nouvelle capitale de l'Italie, sur les plans de Georges Eugène Haussmann à Paris.

Depuis le XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

Il faudra attendre le XIXe siècle pour que Florence connaisse un nouvel essor économique. La ville devient l'une des principales destinations des touristes lors du Grand Tour.

Après le congrès de Vienne en 1815, le grand-duché de Toscane et la ville de Florence reviennent à la maison de Habsbourg-Lorraine et font partie de l'empire d'Autriche. Mais, en 1859, les Autrichiens perdent la campagne d'Italie contre le Second Empire et le royaume de Sardaigne. Florence rejoint ainsi l'Italie unifiée dès 1861 (Risorgimento). Suite à la convention de septembre 1865, elle devient la nouvelle capitale italienne après Turin et abrite ainsi le parlement du nouvel État. Durant cette période, des quartiers entiers de la ville sont reconstruits, de larges boulevards sont tracés autour de la vieille ville sur le modèle parisien et de nombreux bâtiments sont construits dans le centre-ville afin de répondre aux besoins de la capitale d'un État. Dans l'ensemble, les projets de Georges Eugène Haussmann à Paris furent déterminants pour la refonte générale de la ville.3 Après l'annexion italienne des États pontificaux, Florence perd cette dignité au profit de Rome en février 1871. Au cours de l'été 1871, le gouvernement déménage de Florence à Rome.

Le Ponte Vecchio et les maisons au bord de l'Arno, détruites par les Nazis en août 1944.

Après avoir doublé au XIXe siècle, la population de la ville a triplé au XXe siècle (voir aussi Démographie de l'Italie), bénéficiant grandement du tourisme et de l'industrie. Le commerce continue de faire prospérer la ville depuis le Moyen Âge.

En septembre 1943, l'Allemagne envahit l'Italie. À l’approche des troupes alliées occidentales à l’été 1944, la protection de la ville artistique et culturelle de Florence fut intelligemment exploitée par les partis allemands et alliés à leurs propres fins de propagande. Malgré les prétendues annonces allemandes déclarant Florence ville ouverte et l'ordre émis par Kesselring le 27 juin 1944 de quitter la ville, de nombreux bureaux et troupes militaires étaient toujours dans la ville. L'intervention du cardinal Elia Dalla Costa et du consul allemand à Florence Gerhard Wolf auprès des autorités allemandes pour soutenir clairement le statut de la ville ouverte est également restée lettre morte. Au contraire, l'Allemagne a continué à promouvoir la destruction des infrastructures civiles telles que les systèmes ferroviaires et les lignes téléphoniques. En raison de la position allemande floue, les Alliés, de leur côté, refusèrent de reconnaître Florence comme ville ouverte. Le 27 juillet 1944, le Comité de libération nationale de la Résistance annonce qu'il ne croira pas aux déclarations allemandes concernant la ville ouverte. Le 30 juillet 1944, sur ordre du commandant de la ville Fuchs, une large bande des deux côtés de l'Arno fut dégagée, touchant environ un tiers de la population. Le lendemain, tous les ponts sur l'Arno furent fermés et des préparatifs furent faits pour leur démolition, à l'exception du Ponte Vecchio. Dans la nuit du 3 au 4 août 1944, les ponts explosent. Au lieu du Ponte Vecchio, les Allemands ont fait sauter les rues menant au pont des deux côtés du fleuve. Quelques heures plus tard, le 4 août 1944, les troupes britanniques de la 8e armée atteignirent la périphérie sud de Florence. Dans les jours suivants, des combats de maison en maison avec la Résistance italienne se développèrent dans les quartiers sous contrôle allemand sur la rive droite de l'Arno, tandis que les Alliés occidentaux sur la rive gauche du fleuve adoptèrent une approche attentiste. Le 12 août, les premières unités alliées franchissent l'Arno. Les combats avec les troupes allemandes qui se retiraient lentement se poursuivirent jusqu'à la fin août.4

Lors du référendum national des 2 et 3 juin 1946 sur l'avenir du royaume d'Italie, les Florentins votèrent majoritairement contre le maintien du royaume et en faveur de la République. De 1946 à 1950, une coalition de socialistes et de communistes dirige la ville. Des mutations sociales et une reprise économique a eu lieu. Jusqu'en 1964, la vie politique locale est dominée par le chrétien-démocrate Giorgio La Pira, qui fut maire de 1950 à 1954 puis de 1960 à 1964. Les inondations de 1966 à Florence ont endommagé de nombreux trésors artistiques et fait 34 morts, même si les chiffres officiels ont été gardés secrets par les autorités pendant des décennies.

Culture[modifier | modifier le wikicode]

Beaux-Arts[modifier | modifier le wikicode]

Florence possède un patrimoine artistique vaste et important. Ciambue et Giotto, les « pères » de la peinture italienne, vivaient à Florence, tout comme Arnolfo et Andrea Pisano. D'autres pionniers importants de l'architecture et de la sculpture à Florence furent Brunelleschi, Donatello et Masaccio, qui passèrent tous une grande partie de leur vie artistique à Florence. Le mathématicien Léonard de Vinci est également considéré comme l'un des penseurs et inventeurs les plus remarquables de son époque. Il a passé une grande partie de sa vie dans la ville.

L'art d'un grand nombre de peintres et sculpteurs est exposé dans les nombreux musées de Florence, souvent complets ou avec de longues files d'attente, surtout pendant les mois d'été. Les musées les plus célèbres sont la galerie des Offices et le palais Pitti, avec des collections exceptionnelles.

Musique[modifier | modifier le wikicode]

Le Maggio Musicale Fiorentino a lieu tous les ans à Florence depuis 1933. La ville est le siège de l'Opéra de Florence et de l'Orchestre régional de Toscane.

Langues[modifier | modifier le wikicode]

Le florentin (fiorentino) est parlé à Florence. Le florentin est un dialecte toscan qui est identique en de nombreux points à l'italien standard mais qui présente des particularités de prononciation.

Droit[modifier | modifier le wikicode]

En 1786, la peine de mort et la torture sont abolies à Florence par Léopold II (grand-duc de Toscane de 1765 à 1790). Le grand-duché de Toscane a ainsi été le premier État au monde à abolir la peine de mort.

Religion[modifier | modifier le wikicode]

La population de Florence est catholique à environ 99 %. La ville est le siège d'un archevêché et de la cathédrale Santa Maria del Fiore. Le diocèse de Florence existait déjà à l'époque de l'Empire romain et devint en 1419 un archevêché dont l'évêque porte le titre de métropolite.

En plus de l'archidiocèse catholique romain, il existe à Florence plusieurs églises d'autres communautés chrétiennes ainsi qu'une synagogue et une mosquée.

Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]

Vue aérienne de Florence avec sa cathédrale.

Le centre historique de Florence reflète les réalisations exceptionnelles de la ville dans le domaine de l'architecture. D'innombrables bâtiments ont été construits de la pré-Renaissance aux règnes des Médicis (XVe siècle et XVIe siècle), ce qui démontre l'importance économique et culturelle de la ville à cette époque. La construction de nombreux bâtiments de la ville a été soutenue par les banquiers et les commerçants de la ville.

L'architecture florentine est particulièrement influencée par les principes de l'architecture de la Renaissance formulés au début du XVe siècle par Brunelleschi, Donatello et Masaccio, dont l'influence prend de l'importance bien au-delà de la ville. La vieille ville historique de Florence a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1982. L'organisation indique que « toute justification à cela est ridicule et flagrante » car elle abrite « la plus grande concentration au monde d'œuvres d'art universellement connues ».

Places, rues et ponts[modifier | modifier le wikicode]

Piazza della Signoria[modifier | modifier le wikicode]

Fontaine de Neptune sur la piazza della Signoria.

Le centre de la vieille ville historique est la piazza della Signoria. D'ici, les Florentins ont banni Dante en 1301 et, en 1497, à la demande de Jérôme Savonarole, ils brûlèrent bijoux, vêtements, miroirs, instruments de musique et autres objets au cours du « bûcher des vanités ». L'année suivante, sur une décision papale, Savonarole lui-même y fut brûlé. La statut du David de Michel-Ange fut initialement installée sur la place, devant le Palazzo Vecchio. Cependant, la statue a été remplacée par une copie, l'originale se trouvant à la Galleria dell'Accademia. La place abrite également la fontaine de Neptune en marbre, de Bartolomeo Ammannati. L'eau y est acheminée via un aqueduc antique encore en activité. Outre le Palazzo Vecchio, la Loggia dei Lanzi est située sur cette place.

Piazza della Repubblica[modifier | modifier le wikicode]

À l'emplacement de la ville romaine se trouve la piazza della Repubblica avec son arc de triomphe. L'arc a été conçu lorsque Florence est devenue la capitale italienne en 1865.

Ponte Vecchio[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Ponte Vecchio.

Le seul pont de Florence qui a survécu indemne à la Seconde Guerre mondiale est le Ponte Vecchio. Le pont, construit pour la première fois par les Étrusques, relie la galerie des Offices au palais Médicis. Aujourd'hui, il se caractérise surtout par les bijouteries construites le long de ses deux parapets, dont certaines qui dépassent du pont.

Édifices religieux[modifier | modifier le wikicode]

La principale église florentine est la cathédrale romano-gothique de Santa Maria del Fiore, avec son impressionnant dôme conçu par Filippo Brunelleschi. La cathédrale, construite entre le XIIe siècle et le XIVe siècle, est ouverte aux touristes. La cathédrale comprend également le campanile de Giotto au sud et le baptistère Saint-Jean avec sa porte du Paradis à l'ouest. D'importantes sculptures, comme la Pietà di Palestrina, attribuée à Michel-Ange, peuvent être admirées au musée de la cathédrale.5

La première version de la basilique San Lorenzo remonte à 390 (consacrée par Ambroise) et a été reconstruite à partir de 1421 par Brunelleschi sous les formes du début de la Renaissance. Entre-temps, faute d'argent, les travaux de construction ont été suspendus à plusieurs reprises. L'exécution des plans de Brunelleschi n'a pu être achevée qu'après sa mort, mais la façade est restée inachevée à ce jour malgré une conception spectaculaire de Michel-Ange en 1518. Adjacente au chœur, entre les deux sacristies de Brunelleschi et Michel-Ange, se trouvent les chapelles des Médicis qui abritent les tombeaux de la famille Médicis. Dans un cloître au sud de l'église se trouve la bibliothèque Laurentienne, également créée selon les plans de Michel-Ange.

  • Roman : baptistère Saint-Jean (XIe siècle-XIIe siècle), basilique San Miniato al Monte (XIe siècle), église Santi Apostoli (XIe siècle) ;
  • Roman-gothique : Badia Fiorentina (XIIIe siècle-XIVe siècle), église d'Orsanmichele (1337) ;
  • Gothique : basilique Santa Trinita, église Santa Maria Novella, San Salvatore al Monte, église Santa Croce (avec les tombeaux de Michel-Ange, Galilée, Machiavel, Gioachino Rossini et Ugo Foscolo) ;
  • Renaissance : basilique Santo Spirito, basilique de la Santissima Annunziata.

Palais[modifier | modifier le wikicode]

Palazzo Vecchio.

Le palais Pitti, situé sur la piazza della Signoria, de l'autre côté de l'Arno, abrite aujourd'hui l'ancienne collection privée des Médicis. Attenant au palais se trouve le jardin de Boboli, avec son paysage impressionnant et ses nombreuses sculptures, derrière lequel se trouve le Belvédère, qui offre une vue sur toute la ville.

Parmi les palais médiévaux de Florence, il convient également de citer :

  • Palais du Bargello, aujourd'hui musée de sculpture ;
  • Palazzo Davanzati ;
  • Palazzo Vecchio.

Les palais Renaissance de Florence sont :

  • Palazzo Gherardi ;
  • Palais Medici-Riccardi ;
  • Palais Rucellai ;
  • Palazzo Bartolini Salimbeni ;
  • Palais Strozzi ;
  • Palazzo Pandolfini.

Musées[modifier | modifier le wikicode]

La galerie des Offices, située à côté de la piazza della Signoria, construit sous le règne des Médicis comme bâtiment administratif du grand-duché de Toscane, abrite l'un des plus importants musées d'art classique au monde, en particulier de peinture italienne.

  • Galleria dell'Accademia

Située à mi-chemin, dans le même pâté de maisons que la piazza delle Belle Arti, entre le musée d'art de l'académie du dessin de Florence (58-60 via Ricasoli) et le musée des célèbres ateliers de restauration florentins de l'Opificio delle pietre dure (78 via degli Alfani).

  • Musée national du Bargello

Le palais du Bargello abrite un musée de sculptures, dont des œuvres de Donatello, Jean Bologne et Michel-Ange ainsi que des peintures du maître Bargello-Tondo, dont le nom méconnu a été attribué au musée.

  • Palais Pitti

Le palais Pitti, situé de l'autre côté de l'Arno, abrite l'ancienne collection privée des Médicis, avec une vaste collection de la période de la Renaissance, comprenant entre autres des peintures de Raphaël.

  • Museo dell'Opera del Duomo

Le bâtiment qui accueillait autrefois la cathédrale abrite aujourd'hui une importante collection de sculptures avec des œuvres du Michel-Ange, Donatello et d'autres. Après près de trois ans de construction et un coût de près de cinquante millions d'euros, le nouveau musée a été inauguré en novembre 2015 sous la direction de Timothy Verdon. En utilisant l'ancien Teatro degli Intrepidi (Théâtre des Sans Peur) adjacent, la surface d'exposition a été agrandie à 6 000 mètres carrés.

  • Autres musées

Le Musée archéologique national et le musée de la Specola (histoire naturelle) appartiennent à l'université de Florence.

Chimère d'Arezzo, l'un des exemples les plus célèbres de l'art étrusque (Ve siècle av. J.-C.), Musée archéologique national.

Parcs et jardins[modifier | modifier le wikicode]

  • Jardin de Boboli (palais Pitti) ;
  • Giardino Bardini, non loin du jardin de Boboli et du belvédère ;
  • Gardino delle Rose, sous l'esplanade Michel-Ange, direction ouest ;
  • Giardino dell'Iris, également proche de l'esplanade Michel-Ange, mais uniquement ouvert au public en mai ;
  • Le parco delle Cascine, mieux connu sous le nom de Le Cascine, est le plus grand parc public de Florence (160 hectares). Il se présente sous la forme d'une bande plate de près de 3,5 kilomètres de long et seulement 640 mètres de large, s'étendant le long de la rive droite de l'Arno, du centre-ville à l'ouest jusqu'à l'embouchure de la rivière Mugnone.

Autres lieux[modifier | modifier le wikicode]

  • Grande synagogue de Florence.
    Officina profumo-farmaceutica di Santa Maria Novella, la plus ancienne pharmacie d'Europe ;
  • Bibliothèque Laurentienne, d'après les plans de Michel-Ange, à côté de la basilique San Lorenzo ;
  • Université de Florence ;
  • Grande synagogue de Florence ;
  • Santa Maria Maddalena dei Pazzi ;
  • San Marco ;
  • Villa La Petraia ;
  • Villa La Pietra ;
  • Villa Gamberaia ;
  • Le corridor de Vasari, relie le Palazzo Vecchio au palais Pitti ;
  • Marzocco, armoiries en pierre sur la piazza della Signoria.

Économie[modifier | modifier le wikicode]

Stand de vente au mercato centrale.

La principale ressource de Florence est le tourisme. Pendant les mois d’été, le nombre de touristes est nettement supérieur à celui des Florentins. Les grands musées de la ville affichent régulièrement complet.

Florence abrite le siège de la société de haute couture Gucci, ce qui en fait l'une des rares maisons de couture italiennes non basées à Milan. D'importantes succursales à Florence ou dans les environs exploitent également Prada, Pucci, Ferragamo et Roberto Cavalli.

En 2008, la ville se classait au 17ème rang sur 119 villes italiennes en termes de revenu moyen.6

En tant que ville commerçante, Florence a l'avantage d'être la plus grande ville de Toscane et peut donc accueillir un important commerce de vin.

D'un point de vue culinaire, Florence est également connue pour la production de cantuccini.

Communications et transports[modifier | modifier le wikicode]

Transports aériens[modifier | modifier le wikicode]

Au nord-ouest de Florence se trouve le petit aéroport international Amerigo Vespucci, desservi entre autres par Alitalia et Lufthansa. L'aéroport est desservi par des lignes de bus et une ligne de tramway ouverte en 2019. Depuis février 2019, la ligne 2 du tramway de Florence relie l'aéroport à la gare principale et à la vieille ville historique. Le temps de trajet jusqu'à la gare principale est d'environ 20 minutes.7

Autoroutes[modifier | modifier le wikicode]

Florence se trouve sur les autoroutes E45 – A1 (Milan-Rome) et A11 (Pise-Florence).

De plus, Florence est un carrefour de routes nationales depuis 1928 : la SS2, venant et arrivant de Rome, la SS65, menant à Bologne, la SS66, menant à Piteglio-La Lima, et la SS67, Pise-Porto Corsini, qui traverse la ville.

L'entrée dans la vieille ville historique est strictement interdite aux voitures étrangères et aux voitures de location - sauf pour les résidents et les jours fériés (zone à trafic limité, zona a traffico limitato, ZTL en abrégé). Aux entrées de la zone de circulation, des caméras de surveillance - similaires à celles de Londres - vérifient en temps réel, à partir de la plaque d'immatriculation, si un permis d'entrée est présent ou non. L'entrée sans autorisation est immédiatement punie de lourdes amendes.

Chemins de fer[modifier | modifier le wikicode]

Gare de Florence - Santa Maria Novella.

La liaison ferroviaire nord-sud la plus importante d'Italie traverse Florence, du nord de l'Italie à Rome et Naples (ligne à grande vitesse Bologne-Florence et Direttissima Florence-Rome). En plus de la gare principale de Firenze SMN (Santa Maria Novella), il existe deux autres gares ferroviaires dans la ville, Campo di Marte et Rifredi. Il est également prévu de construire à moyen terme une nouvelle gare à grande vitesse (Firenze Belfiore).

Transports en commun[modifier | modifier le wikicode]

La première ligne du tramway de Florence relie la gare principale Firenze SMN à la ville voisine de Scandicci. Elle a été mise en service le 14 février 2010 et compte 14 stations sur une longueur de 7,8 kilomètres. Le tramway est exploité et entretenu par RATP Dev, une succursale de l'opérateur du métro parisien RATP, dans le cadre d'une concession de 30 ans attribuée après un appel d'offres.8

Sports[modifier | modifier le wikicode]

Football[modifier | modifier le wikicode]

Stadio comunale Artemio-Franchi.

Le club de football ACF Fiorentina, également simplement appelé Fiorentina, est le plus grand club de football de Florence. Il a été fondé le 29 août 1926 par Luigi Rudolfi. Le club a remporté deux championnats italiens, le plus récemment en 1969, la Coupe d'Europe des vainqueurs en 1961 et la Coupe d'Italie à six reprises. La Fiorentina a été le premier club italien à atteindre la finale de la Coupe d'Europe en 1957. Les matchs à domicile se jouent au stadio comunale Artemio-Franchi, construit en 1931, qui a également accueilli plusieurs matchs des Coupes du monde de 1934 et 1990. Un match de demi-finale y a été joué lors du Championnat d'Europe de 1968.

Parmi les autres clubs de football de Florence figurent l'Associazione Sportiva Dilettantistica Ponte Rondinella Marzocco, qui a joué en Serie C dans les années 1980, et la Polisportiva Firenze Ovest ASD, qui a participé à des championnats amateurs régionaux.

Florence est le siège de la Lega Italiana Calcio Professionistico italienne, plus connue sous le nom de Lega Pro, qui organise le championnat de Serie C, la Coppa Italia Serie C, la Supercoppa di Serie C, le Campionato nazionale Dante Berretti et, à partir de 2018, la Supercoppa Dante. Berretti la troisième ligue professionnelle du football italien. Jusqu'en 2014, l'association organisait également la Lega Pro Seconda Divisione et la Supercoppa di Lega di Seconda Divisione.

Le quartier de Coverciano abrite le centre national d'entraînement et de performance de l'équipe nationale italienne de football. L'équipe nationale italienne s'y entraîne en préparation pour les matchs officiels de la Coupe du Monde et des Championnats d'Europe.9

Calcio florentin[modifier | modifier le wikicode]

Scène de match de calcio florentin.

Le Calcio Storico (football historique), également appelé Calcio Fiorentino, est une tradition particulière. Il s'agit d'une première forme hybride de football, d'arts martiaux et de rugby originaire d'Italie au XVIe siècle et qui n'est aujourd'hui jouée qu'à Florence.10 Une fois répandu, le sport aurait commencé sur la piazza Santa Croce de Florence. Là, il est devenu connu sous le nom de gioco del calcio fiorentino, le jeu de coups de pied florentin. Le jeu est considéré par certains comme une renaissance du sport gréco-romain d'harpastum.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le wikicode]

Jumelages[modifier | modifier le wikicode]

Florence dans la musique[modifier | modifier le wikicode]

  • Souvenir de Florence, sextuor à cordes de Piotr Ilitch Tchaïkovski, écrit en 1890, après que le compositeur ait passé plusieurs mois à Florence ;
  • Eine florentinische Tragödie (Une tragédie florentine), opéra d'Alexander von Zemlinsky, créé en 1917 ;
  • Il cappello di paglia di Firenze (Le chapeau de paille de Florence), opéra de Nino Rota, créé en 1955.

Florence au cinéma[modifier | modifier le wikicode]

Vue sur Florence.
  • Païsa (titre original : Paisà), 1946, 134 minutes, réalisé par Roberto Rossellini ;
  • Les Vitelloni (titre original : I Vitelloni), 1953, 100 minutes, réalisé par Federico Fellini ;
  • L'Incompris (titre original : Incompreso), 1966, 105 minutes, réalisé par Luigi Comencini ;
  • Mes chers amis (titre original : Amici miei), 1975, 140 minutes, réalisé par Mario Monicelli ;
  • Obsession, 1976, 95 minutes, réalisé par Brian De Palma ;
  • Chambre avec vue (titre original : A Room With a View), 1985, 116 minutes, réalisé par James Ivory ;
  • Ils vont tous bien ! (titre original : Stanno tutti bene), 1990, 125 minutes, réalisé par Giuseppe Tornatore ;
  • Un thé avec Mussolini (titre original : Tea with Mussolini), 1999, 111 minutes, réalisé par Franco Zeffirelli ;
  • Hannibal, 2001, 131 minutes, réalisé par Ridley Scott ;
  • Nos meilleures années (titre original : La meglio gioventù), 2003, 366 minutes, réalisé par Marco Tullio Giordana ;
  • Les Médicis : Maîtres de Florence (titre original : Medici: Masters of Florence), série télévisée, 2016 ;
  • Inferno, 2016, 122 minutes, réalisé par Ron Howard.
Portail de l'Italie —  Tous les articles sur l'Italie.