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Istanbul

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Istanbul
Le pont du Bosphore.
Administration
Pays Turquie
Région Marmara
Province Istanbul
Code postal 34000 à 34990
Localisation
Superficie 1 538,77 km2
Démographie
Population 15 519 267 hab. (en 2019)
Densité 10 086 hab./km2
Gentilé Stambouliotes
voir modèle • modifier

Istanbul (İstanbul en turc), anciennement connue sous les noms de Byzance et Constantinople, est la ville la plus peuplée de Turquie ainsi que le centre historique, culturel et économique majeur de ce pays. Ville transcontinentale (entre deux continents), elle est située dans le détroit du Bosphore, entre la mer de Marmara et la mer Noire, qui sépare l'Europe de l'Asie. Comptant plus de 15 millions d'habitants, il s'agit de la ville la plus peuplée d'Europe et de l'une des plus peuplées du monde.1 La majeure partie de sa population est musulmane, bien qu'il y existe d'importantes minorités de chrétiens (68 000) et de juifs (22 000).

Elle fut fondée sous le nom de Byzance sur le promontoire de Sarayburnu vers l'an 667 av. J.-C. et, son influence et sa population allant grandissant, elle devint l'une des villes les plus importantes de l'histoire mondiale. Depuis sa refondation sous le nom de Constantinople en 330 ap. J.-C., Istanbul est successivement devenue capitale des empires romain et byzantin (330-1204 / 1261-1453), latin (1204-1261) et ottoman (1453-1922).2 C'est également l'un des berceaux du christianisme primitif puis orthodoxe. Après la chute de Constantinople aux mains des Ottomans en 1453, la ville est devenue le siège du califat ottoman et s'est peu à peu islamisée, sans pour autant se défaire de ses influences chrétiennes.

C'est aujourd'hui le chef-lieu de la province d'Istanbul (dont elle occupe 27 districts), qui occupe la Roumélie ou Thrace orientale. Bien que la capitale politique et administrative de la Turquie soit désormais Ankara, Istanbul demeure prépondérante sur les plans industriel, économique et culturel. Elle abrite plus d'une douzaine d'universités et c'est toujours le siège du patriarcat œcuménique de Constantinople, première juridiction de l'Église orthodoxe. Suite à la Première Guerre mondiale et la défaite ottomane, le territoire européen de l'Empire ottoman est réduit à quelques hectares autour d'Istanbul. Le 13 octobre 1923,3 juste avant la proclamation de la république de Turquie, la Grande Assemblée nationale de Turquie transfère légalement sa capitale à Ankara.

Le nom Istanbul est déjà vieux de plusieurs siècles dans le pays, même s'il servait initialement à désigner l'enceinte fortifiée de la ville, dont l'ensemble a continué à être appelé Constantinople. Le nom d'Istanbul est officialisé en 1876 mais n'a été standardisé en Occident qu'en 1929.4 Le 28 mars 1930, avec le passage de l'alphabet arabe à l'alphabet latin, les autorités turques ont demandé officiellement aux pays étrangers de désigner la ville comme Istanbul.5

Les quartiers historiques d'Istanbul ont été reconnus sites du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1985 en raisons de leurs importants monuments et vestiges historiques.6 Néanmoins, plusieurs monuments de la période chrétienne ont disparu, c'est notamment le cas des vestiges de l'hippodrome de Constantinople, du forum de Théodose (qui était semblable à celui de Rome) et de quelques pans des anciennes murailles de Constantinople.

Toponymie[modifier | modifier le wikicode]

Constantin Ier fut le premier empereur à interdire la persécution des chrétiens et à instaurer la liberté de culte. Constantin a également refondé la ville de Byzance, rebaptisée « Nouvelle Rome » ou Constantinople.

Istanbul provient de l'expression familière « στην Πόλιv » (stin Pólin), traduite par « dans la ville » ou « à la ville » en grec médiéval, en référence à la ville de Constantinople, i Polis (« la Ville »). Des variantes de stin Pólin apparaissent déjà au Xe siècle ; selon des sources arméniennes, au XIVe siècle, les deux mots étaient déjà réunis en un seul : Stəmbawl. Les trois variantes du premier élément (stin, sten et stan) auraient été entendues dans diverses régions d'Anatolie jusqu'au début du XXe siècle.

La forme intermédiaire Stambol était utilisée couramment par les Turcs au XIXe siècle. La consonne « m » qui apparaît au milieu est également due à une norme linguistique de la langue turque, qui change le « n » précédant une lettre « p » ou « b » en « m » (comme en français), par exemple : çenber → çember, anbar → ambar, bien que cette règle ne s'applique pas toujours aux noms propres, comme c'est le cas pour Istanbul.

Les Ottomans utilisaient différents noms pour désigner la ville tels que Konstantiniyye, Dersaadet, Asitane et Islambol (« Islam incommensurable »), en plus d'Istanbul. Le nom grec actuel est Κωνσταντινούπολη (Konstantinúpoli, « ville de Constantin »).

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Si la Terre était un seul État, Istanbul en serait la capitale. - Napoléon Bonaparte7

Naissance de Byzance[modifier | modifier le wikicode]

Article principal : Byzance

Byzance est le nom originel de la ville moderne d'Istanbul. Elle a été fondée par des colons grecs de Mégare en 667 av. J.-C.8 et nommée en hommage au roi Byzas. Le nom « Byzance » est une translittération du grec Βυζάντιον (Bizánthion).

Elle tombe aux mains des Perses achéménides lors de leur campagne contre les Scythes en 513 av. J.-C., au cours de laquelle elle est largement détruite. Le spartiate Pausanias récupère la ville en 479 av. J.-C. et entame sa reconstruction. Le contrôle de la ville est plus tard disputé entre Sparte et Athènes, qui s'en empare en 409 av. J.-C. Puis, entre 336 et 323 av. J.-C., elle passe sous le contrôle des Macédoniens d'Alexandre le Grand. Après cela, la ville regagne son indépendance, bien qu'en 279 av. J.-C. les Celtes conquièrent la Thrace et imposent un tribut (un impôt) à Byzance.9

Empire romain[modifier | modifier le wikicode]

L'aqueduc de Valens, dont la construction fut achevée sous le règne de l'empereur romain Valens en l'an 368.

Avec le déclin de l'empire séleucide, dernier vestige du règne d'Alexandre le Grand, la ville entre dans la sphère d'influence de la République romaine, qui la déclare ville libre en 191 av. J.-C. Ainsi, Byzance maintient une relative indépendance même après la conquête romaine du royaume des Odryses (actuelle Bulgarie) en l'an 46.

En 194, Byzance est impliquée dans le conflit entre l'empereur romain Septime Sévère et Pescennius Niger, et prend parti pour ce dernier. Les troupes de Septime Sévère franchissent alors les murs et dévastent la ville. Une fois la guerre civile terminée, Sévère lui-même entreprend un projet de reconstruction, grâce auquel certains monuments et temples détruits sont restaurés. Cependant, la ville est à nouveau détruite lors de la crise du IIIe siècle. Selon l'Histoire Auguste, les destructions furent telles qu'il ne resta aucun survivant dans la ville.

Empire byzantin[modifier | modifier le wikicode]

La position stratégique de Byzance attire l'empereur romain Constantin le Grand, qui, le 11 mai 330, refonde la ville sous le nom de « Nouvelle Rome » (Nova Roma), puis rebaptise la Nouvelle Rome en son honneur - Constantinople. Celle-ci devient la capitale de l'Empire romain et, après sa division en 395, de l'Empire romain d'Orient, passé dans l'historiographie moderne sous le nom d'Empire byzantin.

Constantinople a servi de pont entre deux continents (l’Europe et l’Asie), puis entre l’Afrique et d’autres territoires, sur les plans économique, culturel, diplomatique et militaire. La capitale impériale contrôlait la route entre l'Asie et l'Europe, ainsi que le passage de la mer Méditerranée à la mer Noire. Tous ces facteurs font qu’au moment même où l’Empire d’Occident s’effondrait, l’Empire d’Orient prospérait. Constantinople a maintenu sa position pendant plus de mille ans, devenant une grande ville de l'Europe médiévale.

De son premier âge d'or est issu l'église Sainte-Sophie, chef-d'œuvre de l'art byzantin, fondée par Constantin Ier et remaniée par l'empereur Justinien le Grand en 532. Après une légère crise au VIIIe siècle siècle due à l'expansion musulmane, elle connaît un second âge d'or à partir du IXe siècle (dynastie macédonienne). Elle subit cependant un sérieux affaiblissement au Xe siècle. Après la bataille décisive de Manzikert en 1071, les Turcs seldjoukides – des nomades originaires d’Asie centrale – pénètrent en Anatolie et prennent le contrôle de la majeure partie de la Turquie actuelle. Cette cuisante défaite contraint l'Empire à demander l'aide des royaumes chrétiens du reste de l'Europe, ce qui aboutit à la proclamation des Croisades. Ironiquement, cela finira par être la cause de son propre déclin définitif.

Carte de Constantinople (1422), œuvre du cartographe florentin Cristoforo Buondelmonti.

Lors de la quatrième croisade, les croisés furent contactés par l'empereur Alexis IV, qui leur promit de grandes richesses en échange de son aide à conquérir le trône impérial. Cependant, cette campagne s’est retournée contre lui. En 1204, l'empereur Alexis IV fut incapable de les payer, ce qui entraîna le sac et la conquête de Constantinople par les croisés, qui fondèrent l'éphémère Empire latin. Les Romains ont reconquis la ville et rétabli l'Empire en 1261, mais la cité n'a jamais pu se remettre des dégâts causés par les Croisés. Au cours des deux derniers siècles de l'Empire byzantin, l'économie de Constantinople était dominée par la présence étrangère, tandis que son urbanisme était caractérisée par des monuments en ruine et des églises célèbres pour leurs reliques. ​Cependant, la ville a continué à maintenir, dans une plus ou moins grande mesure, son importance en tant que centre culturel et commercial en Méditerranée.

Constantinople semblait imprenable en raison de ses puissantes défenses, mais avec l'avènement de la technologie des canons, les murs, qui étaient sur pieds depuis plus de mille ans, n'offraient plus une protection adéquate contre les Turcs. Le dernier empereur romain, Constantin XI, mourut en même temps que son empire en défendant la ville.

Empire ottoman[modifier | modifier le wikicode]

Article principal : Empire ottoman

Siège de Constantinople par les Ottomans.

La chute de Constantinople le 29 mai 1453 est un événement qui a marqué la société européenne de l'époque et peut être considéré comme la fin du Moyen Âge. La métropole est tombée aux mains des Turcs après un long siège mené par Mehmed II, surnommé Fatih (« le conquérant ») et fut la capitale de l'Empire ottoman jusqu'à sa dissolution officielle le 1er novembre 1922. Les Ottomans appelèrent la ville Istanbul, mais le nom de Constantinople a continué à être utilisé jusqu'à ce que le changement soit officialisé au XXe siècle.

Constantinople dans la seconde moitié du XVIe siècle (Civitates orbis terrarum).

Pendant la période ottomane, la ville subit une importante métamorphose culturelle, passant d'une ville gréco-romaine et chrétienne-orthodoxe à une ville turque et musulmane. Sainte-Sophie est transformée en mosquée, tout comme l'église des Saints-Apôtres. Chaque sultan a construit une mosquée pour commémorer son règne. Parmi celles-ci figurent : la mosquée Beyazid II (ancien forum de Théodose), la mosquée Süleymaniye (la plus grande d'Istanbul, construite sur l'ancien Augustaion) et la mosquée Sultan Ahmed ou Mosquée bleue (ancien hippodrome). Les épouses et mères des sultans ont également contribué à la construction de mosquées et plusieurs d'entre elles, tant du côté européen que asiatique de la ville, portent le nom de "Mosquée du sultan en fonction", pour symboliser qu'elles ont été construites selon les ordres de la mère (ou de l'épouse) du sultan.

Les ordres soufis, si répandus à cette époque dans le monde islamique, comptaient de nombreux disciples qui avaient participé à la conquête de la ville et s'étaient installés dans la capitale. À l'époque de l'Empire ottoman, plus de 100 tekkes (lieux de retraite dans le style des monastères chrétiens dans lesquels étaient célébrés les rituels soufis) existaient à Istanbul. Beaucoup de ces tekkes ont survécu jusqu'à aujourd'hui, certains sous forme de mosquées et d'autres comme musées, comme le Jerrahi Tekke, à Fatih, les mosquées de Sünbül Efendi et Ramazan Efendi el Gálata Mevlevihane, à Beyoğlu, Yahya Efendi Tekke, à Beşiktaş, et Bektaşi Tekke, à Kadıköy. Un élément pittoresque du paysage urbain des quartiers anciens de la ville d'Istanbul, qui subsiste encore aujourd'hui, sont les Türbes, tombeaux caractéristiques de la période ottomane.

Constantinople dans une gravure du XVIIIe siècle.

À la fin du XVIIe siècle, Constantinople était redevenue l'une des villes les plus riches et les plus peuplées de la planète, avec une population de près de 500 000 habitants. Sous le gouvernement de Soliman le Magnifique (1520-1566), l’Empire connaît son apogée. De cette période se distingue l'architecte Sinan, responsable de la construction de plus de trois cents structures urbaines parmi lesquelles des ponts, des aqueducs et des monuments.

Sainte-Sophie au milieu du XIXe siècle.

Au cours de la Première Guerre mondiale (1914-1918), l’Empire combat aux côtés des puissances centrales. Après une série de défaites, il signe l'armistice de Moudros le 30 octobre 1918. Deux semaines plus tard, le Royaume-Uni commence l'occupation de Constantinople. S'ensuit la partition de l'Empire ottoman, au cours de laquelle le Royaume-Uni, la France, l'Italie et la Grèce se partagent le territoire. À la suite de la guerre, la population chrétienne est passée de 450 000 à environ 240 000 personnes. ​La division du territoire ottoman provoque la guerre d'indépendance turque, au cours de laquelle les Turcs reprennent le contrôle de l'Anatolie. Les forces de libération, affrontant le royaume de Grèce, récupèrent la ville le 6 août 1923, jour commémoré sous le nom de Jour de la Libération.

République de Turquie[modifier | modifier le wikicode]

Istanbul dans les années 1930.

Lorsque Mustafa Kemal Atatürk fonde la république de Turquie, le 29 octobre 1923, la capitale est déplacée de Constantinople à Ankara. Par conséquent, dans les premières années de la république, Istanbul est reléguée au profit de la nouvelle capitale et son rayonnement diminue progressivement, mais au cours des années 1950 et 1960, Istanbul connaît des changements structurels majeurs.

À partir de 1950, le gouvernement d’Adnan Menderes cherche à développer le pays dans son ensemble, en construisant de nouvelles autoroutes ainsi que des usines dans tout le pays. Un réseau routier moderne est également construit à Istanbul, mais malheureusement dans certains cas, au prix de la démolition de bâtiments historiques du centre-ville.

Au cours des années 1970, la population d'Istanbul a commencé à augmenter rapidement à mesure que les habitants des provinces voisines ont émigré vers la ville pour trouver un emploi dans les nombreuses nouvelles usines construites dans sa périphérie. Cette augmentation brutale et soudaine de la population a provoqué une explosion immobilière, l'étalement urbain se poursuit depuis lors (non pas sans danger puisque beaucoup des nouveaux bâtiments sont de mauvaise qualité et que la ville subit de fréquents séismes). Au cours de cette croissance excessive, de nombreuses villes auparavant situées en banlieue ont été absorbées par la zone métropolitaine d'Istanbul. La plupart des Turcs qui ont vécu à Istanbul au cours des quarante dernières années se souviennent encore de la manière dont certains quartiers de la ville, comme Maltepe, Kartal, Pendik et d'autres, n'étaient que de vastes champs lorsqu'ils étaient jeunes. Quant à Tuzia, elle n'était qu'une petite ville côtière.

Vue panoramique d'Istanbul au XXIe siècle.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

Journée nuageuse à Istanbul.

Climat[modifier | modifier le wikicode]

La ville connaît des étés longs, doux et humides ainsi que des hivers froids et pluvieux avec des chutes de neige qui peuvent être abondantes. La pluviométrie totale moyenne à Istanbul est de 680 mm par an. L’humidité relative de la ville est constamment élevée, ce qui rend les températures ressenties beaucoup plus froides en hiver.

Les températures minimales moyennes pendant les mois d'hiver sont inférieures à 4 °C et sont déjà descendues en dessous de -10 °C. Contrairement à la croyance populaire, les fortes précipitations sous forme de neige sont fréquentes et peuvent survenir entre les mois d'octobre et de mai. Les mois d'été, de juin à septembre, apportent des températures diurnes moyennes de 27 °C et plus.

Bien que l'été soit la saison la plus sèche, les pluies sont très fréquentes et des inondations semblables à celles de la mousson se produisent à cette période de l'année. Les records de températures sont de 40,6 °C le 11 août 1970 et de -16,1 °C le 9 février 1929, relevés à l'observatoire du Service météorologique de l'État Turc, situé dans le quartier de Göztepe, en centre-ville.10

Bosphore[modifier | modifier le wikicode]

Le Bosphore (appelé Boğaziçi en turc) est un détroit qui sépare la ville d'Istanbul en deux parties, unissant la mer de Marmara à la mer Noire et séparant physiquement l'Asie de l'Europe.

Il y a deux ponts sur ce détroit. Le pont Bogazici (Boğaziçi Köprüsü), de 1 074 mètres de long, a été achevé en 1973. Le deuxième pont, le FSM (Fatih Sultan Mehmet Köprüsü) mesure 1 014 mètres de long, a été achevé en 1988 et est situé à près de cinq kilomètres au nord du premier pont. Ces ponts relient Istanbul aux villes asiatiques voisines d'Üsküdar (en grec Chrysopolis), Kadiköy (en grec Chalcédoine) qui, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, ont été réunies à Istanbul.

Un tunnel ferroviaire de 13,6 kilomètres appelé Marmaray traverse le détroit et fait partie du métro d'Istanbul. Sa partie immergée est constituée d'une section d'environ 1,4 kilomètre avec une profondeur maximale de 62 mètres.11 Cette section importante de ce système ferroviaire a été inaugurée en 2013 et relie le centre d'Istanbul, sur la rive ouest, à la ville orientale.

Risque sismique[modifier | modifier le wikicode]

Istanbul est située près de la faille anatolienne du nord, une faille géologiquement active qui a été responsable de plusieurs tremblements de terre meurtriers depuis des millénaires et dans l'histoire contemporaine de la ville. Des études prouvent qu’il existe un risque élevé de tremblement de terre dévastateur près d’Istanbul dans les décennies à venir. Les difficultés liées à l'établissement et à l'application de normes para-sismiques de qualité appropriées dans la construction de bâtiments provoqueront probablement un nombre énorme d'effondrements et de victimes, en particulier au moins 48mille logements en maçonnerie bon marché tels que les gecekondu de la banlieue d'Istanbul.

Destructions du séisme en 1509 en mer de Marmara

Quartiers[modifier | modifier le wikicode]

Adalar | Ataşehir | Beykoz | Cekmeköy | Kadiköy | Kartal | Maltepe | Pendik | Sancaktepe | Sultanbeyli | Sile | Touzla | Umraniye | Üsküdar | Arnavutköy | Avcilar | Bagcılar | Bahçelievler | Bakırköy | Basakşehir | Bayrampaşa | Beşiktas | Beylikduzu | Beyoğlu | Acheterükçekmece | Catalca | Esenler | Esenyurt | Eyupsultan | Fatih | Gaziosmanpaşa | Gungoren | Kağıthane | Kuçükçekmece | Sariyer | Silivri | Sultangazi | Sişli | Zeytinburnu.

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

Année Population
330 40.000
400 400.000
530 550.000
545 350.000
715 300.000
1000 500.000
1200 150.000
1453 36.000
Année Population
1477 14.803
1566 600.000
1815 500.000
1860 715.000
1885 873.570
1890 874.000
1897 1.059.000
1901 942.900
Année Population
1914 909.978
1927 680.857
1935 741.148
1940 793.949
1945 860.558
1950 983.041
1955 1.268.771
1960 1.466.535
Année Population
1965 1.742.978
1970 2.132.407
1975 2.547.364
1980 2.772.708
1985 5.475.982
1990 6.629.431
2000 8.803.468
2013 14,160,467

Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]

Mosquée Süleymaniye, classée en 1985 au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des zones historiques d'Istanbul.

Istanbul a été et est toujours un creuset culturel et ethnique. Par conséquent, la ville compte de nombreuses mosquées, églises, synagogues et monuments historiques qui valent le détour. Pour ces raisons, l'UNESCO a déclaré les quartiers historiques d'Istanbul comme site du patrimoine mondial en 1985.6

La tour de Léandre, sur un îlot à l'entrée sud du Bosphore.

La vieille ville s'étend le long des deux rives de la Corne d'Or, une baie étroite (en forme de corne) qui formait le port de cette ville. Au sud de la Corne d'Or se trouve l'ancienne Byzance et au nord furent installés les entrepôts et les habitations des marchands étrangers (quartier de Gálata, aujourd'hui Karaköy) , principalement génois, qui forme un second noyau ancien. La ville moderne est plus large et comprend les deux rives (européenne et asiatique) du détroit.

Ses sites touristiques incluent le musée Sainte-Sophie, Sarıyer, Eyüp et Taksim du côté européen, et Beykoz, Üsküdar, Kadıköy, Moda, Bostancı et Adalar du côté asiatique. En tant qu'ancienne capitale des empires byzantin et ottoman, Istanbul fut probablement, jusqu'au XVIe siècle, la ville la plus civilisée et cosmopolite au monde. À ce titre, elle possède des monuments extraordinaires : églises, hippodrome, mosquées Süleymaniye et Sultanahmet, palais de Topkapı, etc.

La Mosquée bleue est la seule mosquée de la ville à posséder six minarets. Lors de sa construction, elle comptait le même nombre de minarets que la mosquée Al-Harâm, à La Mecque.
La basilique Sainte-Sophie - de sa construction en 360 jusqu'en 1453, elle fit office de cathédrale orthodoxe de Constantinople.
La tour de Galata, construite par les Génois.

Édifices historiques[modifier | modifier le wikicode]

  • Église Sainte-Sophie, de la sagesse divine, ou simplement Sainte-Sophie (Ayasofya en turc), redevenue une mosquée depuis le 10 juillet 2020 ;
  • Mosquée bleue, ou mosquée Sultanhamet (Sultanahmet Camii en turc) ;
  • Le palais de Topkapı ;
  • Palais de Dolmabahçe ;
  • Citerne Basilique (ou Yerebatan) ;
  • Mosquée de Çamlıca (la plus grande d'Asie mineure) ;
  • Mosquée Arap ;
  • Église Sainte-Irène (Hagia Eirènè), première cathédrale de Byzance, aujourd'hui musée ;
  • Église bulgare Saint-Étienne (connue sous le nom de « église bulgare de fer ») ;
  • Mosquée Fatih ;
  • Tour de Galata (Galata Kulesi en turc) ;
  • Musée de la mosaïque ;
  • Les îles des Princes ;
  • Musée Sadberk Hanım ;
  • Mosquée Süleymaniye ;
  • Mosquée Zeyrek ;
  • Musée archéologique d'Istanbul ;
  • Hippodrome de Constantinople ;
  • Musée de l'Innocence ;
  • Musée d'art contemporain d'Istanbul.
Obélisque de Théodose, à l'hippodrome de Constantinople.

Lieux notables[modifier | modifier le wikicode]

  • Le Grand bazar d'Istanbul ;
  • Le Bazar aux épices, ou marché égyptien ;
  • Colonne de Constantin ;
  • Le Million, vestige d'un monument qui marquait le départ de toutes les routes de l'Empire byzantin ;
  • La fontaine d'Ahmed III, construite en 1729, est située à l'entrée du palais de Topkapı ;
  • Parc Gülhane, autour du palais de Topkapı ;
  • Divanyolu, vieille rue du centre historique, mêlant éléments byzantins et ottomans ;
  • Obélisques de Thoutmôsis III, Constantin VII et du Serpent, vestiges de ce qui fut l'épine dorsale de l'hippodrome de Constantinople ;
  • La tour Beyazıt, située dans l'enceinte de l'université d'Istanbul, est une tour de guet anti-incendie de 85 mètres construite en 1828 sur ordre de Mahmut II ;
  • Aqueduc de Valens, construit sur ordre de l'empereur Valens en 368 afin d'alimenter en eau le palais de Byzance ;
  • Çemberlitaş Hamamı, bain turc construit en 1584 d'après les plans de l'architecte Mimar Sinan, sous le règne du sultan Sélim II, toujours en service ;
  • Corne d'Or ;
  • Place Taksim ;
  • Cimetière d'Eyüp ;
  • District de Kadiköy ;
  • Bağdat Caddesi, promenade cosmopolite de la partie asiatique de la ville ;
  • Le quartier Nişantaşı, centre commerçant et lieu de bons cafés et restaurants, dans le district Şişli.

Autres[modifier | modifier le wikicode]

  • Stade olympique Atatürk ;
  • Le pont du Bosphore ;
  • Tour de télévision de Camlıça ;
  • Château des sept tours ;
  • Tour de télévision Endem ;
  • Pont Fatih Sultan Mehmet ;
  • Pont de Galata ;
  • Hippodrome de Constantinople ;
  • Rumeli Hisarı ;
  • Tünel ;
  • Tour de Léandre.
Tramway sur l'avenue Istiklal.

Transports[modifier | modifier le wikicode]

Un arrêt du métro d'Istanbul.

Le Tünel est le deuxième plus ancien tunnel ferroviaire souterrain au monde, il est en service depuis 1875. Il s'étend sur 573 m de long avec un dénivelé de 60 m sans aucune station intermédiaire entre Karaköy et Tünel, au début de l'avenue d'Istiklal, à Beyoğlu, côté européen. Deux trains circulent sur une seule voie toutes les 3,5 minutes et un trajet dure une minute et demie. Il transporte quotidiennement environ 15 000 personnes.

Istanbul dispose d'un système de transport moderne composé de bus, de métro, de tramway, de funiculaire, de tramway historique, de train de banlieue et de ferry. Marmaray est un projet ambitieux dans lequel, grâce à un tunnel sous-marin, les deux rives du Bosphore ont été reliées par deux lignes de métro. Marmaray a été inaugurée le 29 octobre 2013, jour du 90e anniversaire de la République turque.

Vers la fin des années 1990, un tramway historique a été remis en service entre Taksim et Tünel, une ligne unique de 1,6 kilomètre de long.

Le tunnel Eurasie, inauguré en 2016, est le plus profond du monde (réalisé à 106 mètres de profondeur sous le détroit du Bosphore).

La connexion la plus importante entre Istanbul et les provinces et districts de Turquie est le grand terminal de bus d'Istanbul. Bien que son nom d'origine soit Istanbul Esenler Bus Terminal, il est situé dans le quartier Bayrampaşa, son nom est resté Esenler Bus Terminal car il est situé à proximité du quartier Esenler. La gare routière, dont les fondations ont été posées en 1987, a été inaugurée en 1994. La gare routière d'Istanbul Esenler, où opèrent aujourd'hui plus de 270 compagnies de bus, est une ligne utilisée par les passagers arrivant de l'étranger à l'aéroport d'Istanbul pour rejoindre 81 villes de Turquie.12

Culture[modifier | modifier le wikicode]

Istanbul est la plus grande et la plus occidentalisée des villes turques. Grâce à sa situation entre deux continents, la culture de la capitale économique turque est très riche. C'est ce qui a motivé la décision du Parlement européen de la nommer capitale européenne de la culture en 2010, aux côtés de Pécs (Hongrie) et Essen (Allemagne). La ville a accueilli le Concours Eurovision de la chanson 2004.

Enseignement[modifier | modifier le wikicode]

Université d'Istanbul (1453).
Université technique d'Istanbul (1773).

Istanbul abrite un grand nombre d'universités. La plupart sont publiques, mais ces dernières années ont vu une augmentation du nombre d'universités privées :

  • Université Altınbaş ;
  • Université Beykent ;
  • Université du Bosphore ;
  • Université Galatasaray ;
  • Université Işık ;
  • Université technique d'Istanbul ;
  • Université d'Istanbul ;
  • Université Koç ;
  • Université de Marmara ;
  • Université des beaux-arts Mimar-Sinan ;
  • Université Yeditepe ;
  • Université technique de Yıldız.
Sinan Erdem Dome.
Stade olympique Atatürk.

Sports[modifier | modifier le wikicode]

Club Sport Ligue Stade
Beşiktaş JK Football Championnat de Turquie de football Stade Beşiktaş
Galatasaray SK Football Championnat de Turquie de football Nouveau complexe sportif Ali-Sami-Yen
Fenerbahçe SK Football Championnat de Turquie de football Stade Şükrü Saracoğlu
Kasımpaşa SK Football Championnat de Turquie de football Stade Recep-Tayyip-Erdoğan
İstanbul Başakşehir FK Football Championnat de Turquie de football Stade Fatih-Terim de Başakşehir
Fenerbahçe SK Basket-ball Championnat de Turquie de basket-ball Ülker Sports Arena
Anadolu Efes Spor Kulübü Basket-ball Championnat de Turquie de basket-ball Sinan Erdem Dome

Littérature[modifier | modifier le wikicode]

La ville apparaît dans plusieurs œuvres de la littérature turque : Mon nom est Rouge (Benim Adım Kırmızı), un roman de 1998 écrit par Orhan Pamuk qui se déroule dans l'Istanbul du XVIe siècle. Elle apparaît également dans İstanbul'u dinliyorum (« J'écoute Istanbul »), un poème d'Orhan Veli, et İstanbul Ağrısı (« Chagrin d'Istanbul »), un poème d'Attila İlhan.

C'est également le lieu où se déroule le roman Constantinopolis, d'Edmondo De Amicis, et d'Istanbul Ottoman, de Juan Goytisolo.

Jumelages[modifier | modifier le wikicode]

Istanbul est jumelée avec énormément d'autres villes à travers le monde13, en voici quelques unes :

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41° 00′ 44″ N 28° 58′ 34″ E / 41.01224, 28.976018

  1. https://www.tuik.gov.tr/Home/Index
  2. https://histoire-a-sac-a-dos.com/turquie-histoire-istanbul/#:~:text=Istanbul%20a%20%C3%A9t%C3%A9%20Byzance%2C%20la,un%20petit%20village%20de%20p%C3%AAcheurs.
  3. https://web.archive.org/web/20150516013408/http://www.meb.gov.tr/belirligunler/10kasim/inkilaplari/siyasi/ankara_baskent.htm
  4. https://www.nytimes.com/1929/12/15/archives/in-a-new-era-old-cities-are-renamed-nationalism-and-revolution.html
  5. https://archive.org/details/firstturkishrepu000855mbp/page/n325/mode/2up
  6. 6,0 et 6,1 https://whc.unesco.org/fr/list/356
  7. https://web.archive.org/web/20070925204044/http://www.econ.iastate.edu/department/news/newsletter/Files/IEA-WorldCongress.pdf
  8. https://www.researchgate.net/publication/335973546_The_silver_emissions_of_Constantine_I_from_Constantinopolis_and_the_celebration_of_the_millennium_of_Byzantion_in_333334_CE_Lars_Ramskold_Jahrbuch_fur_Numismatik_und_Geldgeschichte_vol_68_pp_145-198
  9. https://www.reseau-canope.fr/cndpfileadmin/musagora/mondes-antiques-mondes-modernes/les-gaulois-avant-la-conquete-romaine/les-relations-entre-les-gaulois-et-les-autres-peuples/#:~:text=En%20%E2%80%93279%2C%20des%20tribus%20gauloises,au%20IIIe%20si%C3%A8cle%20av.
  10. https://web.archive.org/web/20110524043933/http://www.dmi.gov.tr/files/kurumsal/ekitap/4mevsim2/s5152.pdf
  11. https://www.lepoint.fr/monde/turquie-erdogan-inaugure-a-istanbul-le-premier-tunnel-routier-sous-le-bosphore-20-12-2016-2091922_24.php
  12. https://web.archive.org/web/20230327175607/https://www.turkiyeotobusfirmalari.com/istanbul/istanbul-otobus-firmalari-esenler.html
  13. https://web.archive.org/web/20090527130230/http://www.greatistanbul.com/sister_cities.htm