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Marseille

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Marseille
Le Vieux-Port et, à l'arrière-plan, Notre-Dame-de-la-Garde.
Administration
Croix bleue sur fond blanc.
Blason de Marseille
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône (13)
Code postal 13001 à 13016
Maire Jean-Claude Gaudin
Localisation
Coordonnées 43° 17′ 47″ Nord
5° 22′ 12″ Est Cartes, vues aériennes et satellitaires
Superficie 240,62 km2
Démographie
Population 850 726 hab. (en 2010)
Densité 3 536 hab./km2
Tourisme
Site(s) touristique(s) Vieux port
Patrimoine Basilique Notre-Dame-de-la-Garde
voir modèle • modifier

Marseille est une commune du sud-est de la France, chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au bord de la mer Méditerranée (golfe du Lion). Elle est la deuxième ville la plus peuplée du pays après Paris mais la troisième après Paris et Lyon en comptant la population de toute l'agglomération de chacune. C'est aussi le port français le plus important en matière de transport de personnes et de marchandises sur la mer Méditerranée.

Parmi les grands monuments que compte la ville, on trouve la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde et le Palais Longchamp ou la Cité radieuse.

Économie

Une position stratégique

Les différents accès de Marseille.

Marseille est un grand port maritime et un pôle commercial et industriel. La ville dispose d'un réseau de transports aérien, ferroviaire et autoroutier moderne et très dense. Elle est reliée par le TGV et par les autoroutes A6 et A7 à Paris et Lyon, et par des autoroutes à Nice, l'Italie, Montpellier, Toulouse et l'Espagne. Elle constitue la « deuxième étape » de l’axe économico-culturel Barcelone-Milan. L’aéroport international de Marseille-Marignane est le troisième aéroport de France par son importance.

Le complexe portuaire Marseille-Fos

Développement

Dans les années 1970, le port pétrolier de Fos-sur-Mer s'est développé à l'ouest de l'agglomération marseillaise. Sa superficie est de 10 000 ha. Il est le quatrième port français pour le transport de passagers (1,5 million par an en moyenne), mais il est le premier port maritime français et le quatrième au niveau européen. Le port reçoit des produits pétroliers, des automobiles, de l'acier et divers autres produits.

Des efforts ont été faits pour augmenter les liaisons Marseille et Rotterdam, Marseille et Le Havre, avec pour objectif de développer l’axe Barcelone-Marseille-Gênes. Le trafic de marchandises a baissé de 10 % depuis 1973, contrairement aux autres grands ports européens (Rotterdam, Anvers, Gênes), la politique du port mise sur le développement du transport par conteneurs, en expansion depuis les années 1980. Le secteur industriel de la construction navale, a été l'élément principal de l’industrie marseillaise pendant plusieurs décennies. Avec la concurrence internationale, son activité a beaucoup baissée.

Paysage urbain

Le port et la vieille ville

Depuis le Vieux-Port, cœur historique de la ville, aujourd’hui abandonné à la plaisance, la cité s’étale sur les collines environnantes. Plusieurs forts protègent le port, dont les forts Saint-Nicolas et Saint-Jean datant du XVIIe siècle. Située sur une colline dominant la ville, l’église Notre-Dame-de-la-Garde (XIXe siècle), de style romano byzantin, surmonté d’une statue dorée de la Vierge Marie, fait figure d’emblème de la ville, tout comme la célèbre promenade de la Canebière, face au Vieux-Port. Celui-ci est bordé au nord de quartiers reconstruits après la Seconde Guerre mondiale. Les quartiers de la Bourse et de la gare Saint-Charles (quartier algérien de la Médina) ont fait récemment l’objet d’opérations de rénovation. Partout, de hautes tours prolifèrent en remplacement de vieux immeubles ou d’usines abandonnées. La vieille ville conserve toutefois de nombreux maisons et hôtels anciens.

La réhabilitation de quelque 5 000 habitations s’inscrit dans le projet Centre-Ville visant à renforcer le tourisme du centre historique pour les résidents.

Vestiges archéologiques et monuments

Les vestiges de la basilique Saint-Victor).

Il y a peu de vestiges de la période antique de Marseille, bien qu’elle soit considérée comme la plus ancienne ville de France. En effet, le site a subi d’importantes modifications tout au long de son histoire. À la fin des années soixante, des archéologues ont cependant découvert des portions des remparts hellénistiques. Sous la basilique Saint-Victor, construite au XIe siècle, se trouvent des cryptes datant du Ve siècle.

Parmi les édifices religieux que compte Marseille, on peut encore voir l’église romane Saint-Laurent, l’église Saint-Ferréol (XVe siècle) ou la cathédrale de la Major (xixe siècle). Face à la vieille ville, dans la baie, se trouvent plusieurs îlots (îles du Frioul) dont l’île d’If, site du château du même nom datant du XVIe siècle, ancienne prison d’État rendue célèbre par Alexandre Dumas dans son roman, le Comte de Monte-Cristo.

Marseille, une ville moderne

La métropole marseillaise, qui abrite la Cité radieuse (1947-1952) de Le Corbusier, a vu se développer dans les années 1960-1970 de vastes ensembles d’immeubles-barres (Saint-Louis, Les Aygalades). Parmi les nombreux chantiers lancés à la fin des années 1990, la ville s’est enrichie en 2001 d’un vaste parc urbain de 10 ha, le parc du 26e centenaire, situé sur le site de l’ancienne gare du Prado.

Arts et Culture

La ville possède plusieurs musées remarquables. Le musée Borély, abrite de riches collections d’antiquités égyptiennes, tandis que le musée Cantini est consacré à la peinture du XXe siècle. Un musée d’Archéologie méditerranéenne est installé dans le centre de la Vieille-Charité (ancien hospice datant du XVIIe siècle), et le musée des Beaux-Arts dans le palais Longchamp. À Marseille il y a d'autres musées tel le musée d’Art contemporain, le musée d’Histoire de Marseille, le musée du Vieux-Marseille, le musée de la Marine ou encore le musée de la Mode.

Le stade du Vélodrome.

Chaque année, la Foire internationale de Marseille attire près d’un million de visiteurs. L’Olympique de Marseille (l’OM), et son stade, le Stade Vélodrome, véritable « temple du football » qui peut accueillir quelque 60 000 personnes depuis les travaux effectués dans le cadre de la Coupe du monde de football de 1998.

Histoire

Grandeur et décadence de Massalia

Pour en savoir plus, lis l’article : Massalia.

Vers 600 av. J.-C., le site de la ville est colonisé par des Grecs venus de Phocée, en Asie Mineure (ce qui vaut à Marseille d’être parfois appelée la « cité phocéenne »). À l’époque des guerres puniques, elle se range aux côtés de Rome contre Carthage. Les destinées de Massalia et de Rome sont alors liées. En 49 av. J.-C., après avoir soutenu Pompée dans la guerre civile qui l’opposait à Jules César, la ville est annexée par ce dernier et fédérée à l’Empire. Elle ne conserve de son expansion passée que Nice et les îles d’Hyères.

Au Ier siècle, son rôle économique décline au profit de Narbonne et d’Arles. Ses habitants sont convertis au christianisme au cours du IIIe siècle. En 304, saint Vincent y est martyrisé. Deux siècles plus tard, Cassien y fonde le monastère Saint-Victor. Elle reprend alors de son importance et, à partir de 476, est successivement la proie des divers peuples barbares.

L'essor maritime

Au Xe siècle, Marseille devient un territoire des comtes de Provence. La ville connaît, grâce aux croisades, une grande prospérité économique. Elle devient le port de transit vers la Palestine et rivalise avec les cités italiennes telles que Gênes. Elle est rattachée au royaume de France en même temps que la Provence, en 1481. Malgré les sièges de 1524 et 1536, les ravages de la peste de 1720-1722 (40 000 morts sur 75 000 habitants) et la crise économique provoquée par la guerre de Sept Ans (1756-1763), son trafic portuaire augmente jusqu’à la Révolution française et aux guerres napoléoniennes. Très favorable aux idéaux révolutionnaires, Marseille subit alors les effets du Blocus continental et enregistre une baisse considérable de son trafic. C’est durant la Révolution, en 1792, qu’un bataillon de fédérés marseillais, venus à Paris lors de l’insurrection du 10 août au son du Chant de guerre pour l’armée du Rhin, popularise cette marche militaire composée par Rouget de Lisle qui devient l’hymne officiel de la République française sous le nom de la Marseillaise.

Après 1850, les installations portuaires sont considérablement agrandies et de nombreuses industries s’établissent à Marseille. La ville retrouve une nouvelle prospérité, soutenue par le développement de la colonisation en Algérie puis par l’ouverture du canal de Suez qui va faire de Marseille le grand port pour l’Asie.

Marseille au XXe siècle

La ville est occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et libérée par la Ire armée française le 28 août 1944. Ayant subi de très importants dommages, elle est l’objet de vastes programmes de reconstruction qui la transforment en une cité moderne. Économiquement, Marseille ressent durement la perte de l’Indochine française en 1954 et, surtout, l’indépendance de l’Algérie en 1962, qui lui ferme une grande partie de ses débouchés. Elle voit alors affluer près de 130 000 Algériens ainsi que la communauté harkie. Ceux-ci se joignent aux Italiens, Arméniens et Indochinois déjà présents, renforçant le caractère fortement cosmopolite et pluriethnique de la ville.

La disparition des industries traditionnelles fondées sur les produits coloniaux est partiellement compensée par le développement des complexes pétroliers et sidérurgiques à l’ouest de Marseille (Fos-sur-Mer, étang de Berre). Politiquement, la ville reste marquée par le souvenir de Gaston Defferre, maire de Marseille de 1953 jusqu’à sa mort en 1986.

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Vikiliens

Liens externes

Sources

  • Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne, Paris, Errance, 2004
  • Marc Bouiron, Henri Tréziny éd., Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René, actes du colloque international d'archéologie, Marseille, 3-5 novembre 1999, Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7)
  • Dossier spécial Marseille, de la grotte Cosquer à la grande peste, 27 000 ans d'histoire in Archéologia, n° 435, juillet-août 2006, p. 18-75
  • Jean Contrucci, Histoire de Marseille illustrée, Toulouse, Le Pérégrinateur Éditeur, 2007
  • Alain Blondy, Malte et Marseille au XVIIIe siècle, La Valette, Fondation de Malte, 2013. (ISBN 978-1-291-43546-7)
  • Vincent Brunot, Marseille, Éditions Gallimard, 2003
Article mis en lumière la semaine du 1er août 2016.
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