Communauté  • Livre d'or
Chats noirs.jpg Actualités, astuces, interview... Venez lire la gazette de ce printemps de Vikidia ! DessinInterview.png

Symboles de la Justice en France

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Allégorie de la Justice.

Les symboles de la Justice en France, sont représentés par plusieurs éléments. Le symbole le plus connu est celui de Thémis, une femme tenant de la main gauche une balance et de la main droite un glaive, parfois avec les yeux recouverts d’un bandeau.

Divinités de la mythologie gréco-romaine liées à la justice[modifier | modifier le wikicode]

Sculture à Strasbourg montrant la balance de la Justice et le glaive.

Plusieurs divinités peuvent être considérées comme liées à la Justice, même si en France, il s'agit de Thémis qui a été choisie, il y a d'autres divinités qui y ressemblent.

Astrée[modifier | modifier le wikicode]

Astrée est la fille de Zeus et de Thémis (ou du Titan Astréos et d'Éos), elle a le même rôle que sa mère, vu qu'elle représente aussi la Justice. Elle représentera une constellation, celle de la Vierge et la Balance sera la constellation de la Balance.

Eunomie[modifier | modifier le wikicode]

Eunomie est la fille de Zeus et Thémis, personnifiant la Loi et l'Ordre.

Dicé[modifier | modifier le wikicode]

Dicé est la sœur d'Eunomie et personnifiait la justice humaine en général, ainsi que le châtiment et l'application des peines.

Tyché[modifier | modifier le wikicode]

Tyché est la divinité de la fortune, de la prospérité et de la destinée d'une cité ou d'un État.

Némésis[modifier | modifier le wikicode]

Némésis est la déesse de la juste colère des dieux, parfois assimilée à la vengeance et serait le messager de mort envoyé par les dieux comme punition.

Personnification de la Justice[modifier | modifier le wikicode]

Justice par Pierre Subleyras (1699-1749), symbolisant Thémis vétue de blanc et tenant son glaive et sa balance.

La femme représentant la Justice n'est autre que la déesse grecque, Thémis, qui représentait la Justice. Elle était souvent représentée avec un bandeau, une balance et un glaive comme attribut, c'est-à-dire des symboles qui marque le domaine de la divinité1.

Thémis est la fille de Gaïa (la Terre) et d’Ouranos (le Ciel) incarnant l'ordre divin, la loi et la coutume, elle personnifiait donc la « justesse divine de la loi ». Elle fut la première épouse de Zeus et participait avec ce dernier, lorsqu'il s'agissait de décisions concernant la justice divine, armée de son glaive et tenant une balance, dans des vêtements essentiellement blanc, symbole de pureté.

Attribut de la Justice[modifier | modifier le wikicode]

Glaive[modifier | modifier le wikicode]

Image d'un glaive.

Le glaive est une sorte d'épée pour représenter la force, la sanction et la puissance. Cette représentation peut s'expliquer par le fait qu'un jugement ou une décision de Justice, vient trancher un litige entre des personnes ou entre une administration publique et des personnes et dont, il n'est pas possible de se soustraire une fois la condamnation reconnue et les voies de recours épuisé, c'est-à-dire, lorsqu'il n'est plus possible de contester la décision.

De base, le glaive est un attribut appartenant à la divinité Némésis, la déesse de la vengeance. Ce glaive représentant la Justice et l'armée, a permis de donner naissance à une expression concernant la Justice, qui est « Le bras armé de la Justice ». Il ne faut pas oublier que la Justice, c'est aussi la punition et la répression et pour pouvoir sanctionner une personne, il faut utiliser les moyens par moment, les plus durs pour faire appliquer le droit, comme l'enfermement d'une personne en prison2.

Le glaive est donc le symbole qui montre que la Justice est le seul élément qui est autorisé à utiliser la violence physique de manière légitime, donc qui caractérise, la souveraineté de l'État.

Balance[modifier | modifier le wikicode]

Balance à tabac de 1850, mais assez fidèle à la balance de la Justice.

La balance est un symbole montrant un instrument de mesure, mais aussi d'équilibre. C'est donc pour la Justice, des symboles qui vont venir préciser que la Justice est exact, juste et équitable.

Lorsque la Justice est rendu, il y a un équilibre entre le fait de trouver un moyen d'apaiser la situation entre les personnes et le fait de peser le pour et le contre pour ne favoriser personne et rendre la décision la plus juste possible, pour respecter le principe d'impartialité. C'est aussi le fait de marquer le rôle du juge, qui doit avant de prendre une décision, se baser sur une décision équilibrée et devant analyser l'ensemble des arguments qui lui ont été rapportés.

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 reprenant la forme des Tables de la Loi.

La balance est le symbole le plus ancien de la Justice, car elle est utilisée dans les mythologies Antique, notamment dans la mythologie égyptienne, où au moment de la mort de la personne, le dieu Anubis utilisait une balance afin de peser l'âme face à une plume pour déterminer la gravité des fautes commise par la personne est savoir, si celle-ci accéderait à la vie éternelle ou bien si elle était dévorée par la déesse Ammout3. Il s'agit donc d'une symbolique de base, de la Justice divine, donc en lien avec la religion2.

Bandeau sur les yeux[modifier | modifier le wikicode]

Le bandeau sur les yeux représente aussi l’impartialité, mais pas uniquement, car c'est aussi en quelque sorte d'assurer l'égalité entre les personnes. Le message découlant de ce symbole est donc de dire, que la Justice ne prend pas de décisions en se basant sur l'identité des parties, sur leur richesse ou leur puissance, mais que tout le monde est traité de la même manière. D'où l'expression juridique « La justice comme l'impartialité est aveugle ».

Tables de la Loi[modifier | modifier le wikicode]

Les Tables de la Loi sont des textes venant de la religion qui se veulent être là pour reconnaitre que la loi est « juste » et « égale pour tous ».

Dans la religion, les Tables de la Loi proviennent de la Bible hébraïque et définies dans l'Exode et le Deutéronome comme étant des textes inscrit sur de la pierre contenant les Dix Commandements gravées par Dieu avant de les remettre à Moïse. Les Tables de la Loi étaient conservées dans le Temple de Salomon à Jérusalem.

En France, les Tables de la Loi ont été représentées afin d'écrire la Déclaration de Droits de l’Homme et du Citoyen. Contrairement à beaucoup de symboles religieux, les révolutionnaires de 1789 n'avaient rien de spécial contre les Tables de la Loi. Au contraire, ils ont utilisé cette Table des Lois à leur avantage, en mettant en avant que dans le terme de « Table des Lois », il y avait le mot « Loi ». D'ailleurs, ce symbole religieux a été reprise dans plusieurs institutions françaises, telles que les mairies, mais aussi dans de nombreux tribunaux, dont la Cour de cassation, dans la Chambre du Conseil, la salle d'audience ainsi que l'atrium des premiers présidents ou vestibule d'entrée du public1.

Main de Justice[modifier | modifier le wikicode]

Représentant du roi Hugues Capet tenant dans sa main droite, le sceptre représentant la main de Justice.
Portrait de Charles X en 1829, le montrant, tenant le sceptre royal de la main droite et la main de Justice, de la main gauche.

Il s'agit d'un symbole qui disparaitra en 1792 qui représentait un emblème du pouvoir judiciaire que détenait les rois de France, de la volonté de Dieu. Chaque doigt signifie un élément caractérisant la Justice de cette époque1 :

En 1226, Louis IX, connu sous le nom de Saint-Louis fut couronné et à ce moment précis, il lui est remis le sceptre symbolisant la main de Justice. il est d'ailleurs souvent représenté en tenant la main de Justice et en rendant la Justice sous un chêne. La main de Justice était conservée à l'Abbaye de Saint-Denis.

Lors du sacre du roi, il était donné au souverain le sceptre royal dans sa main droite et la main de Justice dans sa main gauche afin de rappeler que le roi est la personne qui est la seule compétente pour rendre la Justice et donc, qu'il peut décider lui-même des décisions qu'il infligera aux accusés sans que ses derniers ne puissent la contester, ce qui lui permet de tenir un réel pouvoir de domination sur l'ensemble des personnes, mais aussi sur les seigneur]]s qui par moment, tentaient de contester la décision du roi.

Quelques temps avant la Révolution française, la possibilité pour le roi de rendre la Justice ne fait plus l'unanimité. Les Parlements (aujourd'hui, la majorité sont devenus des palais de Justice ou des tribunaux) n'étaient là que pour faire appliquer les décisions du roi et gérer les finances de leur territoire. Mais progressivement, ils veulent obtenir plus de pouvoirs et s'opposent au roi et décident de prendre des décisions de Justice surtout sous le règne de louis XV, qui continuait pourtant d'avoir le pouvoir judiciaire.

La main de Justice disparaitra progressivement à la suite de la révolution, lorsque la Constitution du 3 septembre 1791 décidera de lui donner moins d'importance et sera supprimer définitivement, comme l'ensemble des pouvoirs royaux le 10 août 1792.

Genou dénudé[modifier | modifier le wikicode]

Louis XIV en tenue de sacre, avec le genou dénudé.

Le genou dénudé a été utilisé à plusieurs reprise pendant l'Antiquité, mais aussi par les rois de France. Il s'agit d'un symbole qui affirme l'importance de la clémence de la Justice, mais aussi l'indulgence du roi4. Le but, c'est de montrer que la Justice est capable de comprendre le malheur humain et donc, de le prendre en compte lors des décisions.

Dans l'Antiquité, généralement, les personnes qui voulaient obtenir la clémence du souverain et donc l'implorer et lui demander sa pitié, se jetaient aux pieds de la personne en enlaçant ses genoux. Progressivement, ce symbole disparaitra et fera son retour à la Renaissance et atteindra son apogée entre le XVIe siècle et XVIIe siècle, lors de la Monarchie absolue, d'où le fait que sur chaque représentations et portraits des rois de France, ceux-ci avaient une jambe découverte.

Autres symboles ?[modifier | modifier le wikicode]

Serment et robe de l'avocat[modifier | modifier le wikicode]

Serment de l'avocat[modifier | modifier le wikicode]

L'avocat avant de commencer à exercer son métier, est dans l'obligation de prêter serment contenant cinq principes issus de la loi du 31 décembre 1971 en l'article 3 et conduisant l'avocat à dire : « Je jure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité »5,6.

Robe de l'avocat[modifier | modifier le wikicode]

La robe de l'avocat est le symbole du métier d'avocat, mais de plus en plus, elle est aussi considérée comme un symbole de la justice. Elle représente la dignité et la puissance. A l'origine, cette robe a beaucoup de ressemblance avec les robes ecclésiastiques, rappelant que la Justice était du domaine du religieux et possédait une capuche noire. Au moment de la Révolution française, la robe changera de forme pour rester noire, mais en retirant les attributs religieux, ce qui conduira à la mise en place d'un épitoge en hermine, il s'agit d'une bande de tissu portée par-dessus la toge et sur l'épaule gauche, sauf à Paris où l'épitoge ne comporte pas la fourrure d'hermine7.

Néanmoins, même si l'avocat possède cette robe, il est important de préciser que l'ensemble des magistrats aussi l'ont, que ce soit les juges, les procureurs de la République, mais aussi les greffiers. A noter, que pour le procureur et les juges, généralement, ils possèdent la robe noire et rouge.

Architecture des tribunaux[modifier | modifier le wikicode]

Palais de Justice de Paris montrant d'imposantes colonnes surmontées d'un fronton.
Imposants escaliers dans le Palais de Justice de Strasbourg.

La Justice est rendu dans des palais de Justice, il s'agit des lieux où l'ensemble des professionnels de la Justice travaillent et où les avocats, les accusés et les victimes se rencontrent afin d'obtenir soit un acquittement, soit une condamnation, soit des indemnisations.

Les palais de Justice reprennent en général, des symboles similaires pour rappeler la Justice mais aussi des symboles. Par exemple, en France pendant longtemps, la Justice était rendu sous un arbre, mais lorsque les palais de Justice ont été construit voulant s'inspirer du modèle des temples de l'Antiquité, la volonté de garder le symbole de l'arbre était toujours présent et les troncs d'arbres, se sont matérialisés en colonnes, puis au-dessus des rangées de colonnes a été rajouté un fronton et à l'intérieur des édifices, de grands escaliers. Cette architecture représente finalement le pouvoir de la Justice8.

Pour le Palais de Justice de Toulouse, lorsque les personnes montent les escaliers, ils entrent dans un hall où tout le palais est en verre, symbolisant ici, la transparence de la Justice, vu que les gens peuvent voir le personnel travailler et se déplacer dans les locaux.

Marteau[modifier | modifier le wikicode]

Marteau de Justice, utilisé par les juges anglo-saxons et non les juges français.

Le marteau est un outil utilisé en droit, par exemple, les commissaires-priseurs l'utilisent au moment des ventes aux enchères pour désigner par exemple que la vente est « adjugée et vendue ».

Néanmoins, souvent en France, les personnes considèrent que le « marteau de Justice » existe, mais ce n'est pas le cas, c'est utilisé par la Justice anglo-saxonne, mais pas en France. les juges anglo-saxons l'utilisent par exemple pour demander le calme dans la salle ou marquer son entrée, alors qu'en France, le juge demandera le calme en haussant la voix ou en envoyant un huissier audiencier demander aux gens de se calmer. Lorsque le juge rentre dans la salle, n'ayant pas de marteau, il utilise une sonnette électrique et l'huissier audiencier, dira « La cour », signifiant que le juge, le greffier et les jurés entrent dans la salle et que le public se doit de se taire et de se lever jusqu'à ce que le président de la cour, donne l'autorisation de s'asseoir.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Portail du droit —  Tous les articles sur le droit.
Francestubmap.png Portail de la France —  Accéder au portail sur la France !