Bataille de Moscou

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Bataille de Moscou
Position soviétique de défense aérienne à Moscou.
Position soviétique de défense aérienne à Moscou.
Informations générales
Dates 2 octobre 1941 – 22 janvier 1942
Lieu Moscou (Union soviétique Union soviétique)
Cause Invasion de l'URSS
Issue Victoire soviétique
Belligérants
Commandants
Forces en présence
1 250 000 hommes,
1 000 chars,
7 600 canons,
~ 1 400 avions
1 000 000 hommes,
1 700 chars,
14 000 canons,
~ 600 avions
Pertes
500 000 – 1 280 000
280 000 – 750 000
voir modèle • modifier

La bataille de Moscou (en russe : Битва под Москвой, Bitva pod Moskvoï ; en allemand : Schlacht um Moskau) est une bataille pour la contrôle de la ville de Moscou durant la Seconde Guerre mondiale. Cette bataille a opposé l'armée Allemande (Wehrmacht), à l'armée de l'URSS (l'Armée rouge) entre octobre 1941 et janvier 1942. Cette bataille majeure, couplée avec la bataille de Koursk et celle de Stalingrad, marque le début de la chute du IIIe Reich.

Les Allemands voulaient originellement encercler la capitale soviétique, afin évidemment de détruire le moral des troupes soviétiques après la victoire escomptée. Cependant, l'Oblast de Moscou était défendu par trois lignes de défense en profondeur, et des divisions entières étaient ramenées depuis l'Est du pays. La défense ayant porté ses fruits, l'armée allemande est repoussée à sa position d'origine.

L'invasion[modifier | modifier le wikicode]

Utilisée en Pologne ou encore en France, la tactique militaire du Blitzkrieg (guerre éclair) a permis à la Wehrmacht de conquérir une très large zone de l'URSS, alors prise par surprise car cette dernière qui avait signé un pacte de non-agression avec l'Allemagne. L'Union soviétique perdit rapidement la RSS d'Ukraine et de Biélorussie. Le plan d'origine était de prendre Moscou en seulement 120 jours, après quoi l'URSS devait s'effondrer. Cependant, le plan Allemand est retardé de deux mois à cause de la bataille de Smolensk, ce qui a permis aux soviétiques de mieux défendre Moscou. La Wehrmacht bute aussi à d'autres endroits, comme à Léningrad ou à Kiev. Le haut commandement des troupes armées allemandes, appelé l'OKW, décide de renforcer le groupe sud de l'armée, et y envoie plusieurs divisions, au détriment du groupe centre, pour sécuriser la RSS d'Ukraine, et renforcer l'assaut sur Kiev. Et pendant ce temps, l'oblast de Moscou continue de se renforcer.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Le 22 juin 1941, l'ordre est donné. L'opération Barbarossa est lancée. Cet assaut gigantesque encercle plusieurs armées, et la Wehrmacht continue d'avancer de victoire en victoire. Les pertes Soviétiques sont titanesques et l'avancée allemande semble impossible à enrayer.

En deux mois, l'armée allemande prend la ville de Smolensk, le fleuve du Dniepr, et continue d'avancer encore et toujours, mais avec de plus en plus de mal, à un tel point que le groupe d'armée centre est obligé de puiser dans ses réserves pour continuer. Les alliés des allemands, dont la Hongrie et la Roumanie qui combattent au sud, ont une armée bien moins entraînée et essuie de lourdes contre-attaques.

Mais une fois que l'armée allemande arrive aux portes de Moscou, le haut-commandement allemand est face à un dilemme qui va changer le cours de l'histoire : En effet, le groupe d'armées centre est assez puissant pour prendre Moscou, mais risque de se faire encercler et donc de détruire tout ce qui avait été fait depuis le premier jour de l'opération. Mais de plus, Hitler estimait que la prise de Moscou ne devait être une priorité stratégique et qu'il fallait d'abord sécuriser les zones agricoles et minières présentes en Ukraine, et une partie du groupe centre est envoyé au sud pour aider le groupe d'armées en difficulté. Grâce à ce renfort, la ville de Kiev est prise, au grand regret de Staline qui refusait catégoriquement une quelconque retraite, préférant voir ses soldats mourir au combat en ayant résisté jusqu'au bout (voir Ordre no 227 et Ordre no 270).

Mais bien que la prise de la ville de Kiev soit une victoire tactique, elle ne demeure pas, ou seulement peu, importante d'un point de vue stratégique. Le 2 octobre 1941, l'offensive finale est lancée sur la capitale soviétique. Adolf Hitler dit : « Après trois mois de préparation, nous avons enfin la possibilité d'écraser notre ennemi avant l'arrivée de l'hiver. Toutes les préparations ont été faites... Aujourd'hui commence la dernière bataille de l'année. »

Déroulement de la bataille[modifier | modifier le wikicode]

Plans allemands[modifier | modifier le wikicode]

Double encerclement. Les villes citées sont visibles pour se représenter la localisation des lignes de défenses. (Carte en allemand)

Le but pour Adolf Hitler, était de prendre Moscou au plus vite, afin de voir l'URSS s'effondrer dans les jours suivant sa capture. Le plan initial était d'encercler Moscou par le Nord et par le Sud, cependant, le commandant de l'OKH (commandement suprême de l'armée de terre allemande, la Heer) pense que la meilleure façon de prendre la capitale est de l'attaquer frontalement. Sur cette bataille, l'armée allemande ne pouvait pas compter sur son aviation, car depuis de début de la guerre, celle-ci avait perdu d'énormes quantités d'appareils, ainsi, les soldats au sol devaient se contenter d'un appui d'artillerie et de blindés uniquement ou presque. Mais cette configuration ne s'accorde pas avec la tactique de la Blitzkrieg, qui compte énormément sur l'appui aérien. De plus, les soldats sont épuisés, le ravitaillement, parfois, ne se fait pas, et les remplacements d'unités perdues au combat ne se font pas non plus. Cependant le moral des troupes est assez haut car ceux-ci sont proches du but, la capitale soviétique et l'effondrement prochain de cette dernière.

Face à ces troupes fatiguées, l'armée rouge est aussi épuisée par la guerre, les soldats qui défendent Moscou sont épuisés et ont vécu des combats très violents depuis le début de la guerre. L'armée est mal positionnée, mal équipée (elle ne dispose pas de dispositif de canon antichar par exemple), et l'armée de l'air soviétique à pris un sacré coup (seulement un quart des appareils engagés depuis le début du conflit sont en état de marche). Les Grandes Purges ont déjà fragilisé l'armée, et de ce fait, les soldats soviétiques sont moins bien entraînés que les forces de la Wehrmacht.

L'URSS fait construire trois lignes de défense, une partant de Rjev jusque Briansk, une partant de Kalinine jusque Kalouga et une troisième entourant la ville.

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