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Patte

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Pieds et mains d'un macaque berbère à Gibraltar.

Une patte est l'un des membres articulés qui supportent le corps des animaux et leur servent à se déplacer au sol.

Selon les espèces, les pattes sont très différentes de par leur nombre et leur forme.

Le nombre de pattes[modifier | modifier le wikicode]

Une règle générale : elles vont toujours par paire et leur nombre total est donc multiple de 2.

On appelle quadrupèdes les animaux à 4 pattes. C’est le cas des mammifères, à l’exception des mammifères marins dont les membres sont transformés en nageoires.

L’homme est bipède, car il marche sur deux jambes. D’autres animaux, comme l’ours et certains singes, peuvent le faire aussi, mais ils s’aident des pattes antérieures pour courir et ne sont donc pas totalement bipèdes.

Les oiseaux marchent sur deux pattes, car leurs membres supérieurs sont des ailes.

Les insectes possèdent 6 pattes, avec souvent 2 paires d’ailes. Les araignées ont 8 pattes et ne sont donc pas des insectes.

Les crustacés, appelés décapodes (ce qui signifie à 10 pattes) possèdent généralement en plus deux paires de pattes ne leur servant pas à se déplacer, mais leur permettant de saisir et de manger leur nourriture. Chez le crabe, la langoustine et le homard, il s'agit de grosses pinces.

Les myriapodes sont appelés mille-pattes alors qu’ils n’en possèdent qu’une quarantaine, ce qui est déjà beaucoup.

Enfin, bon nombre d’animaux ne possèdent pas de pattes du tout. Cela ne les empêche pas de se déplacer. Le lombric ou ver de terre contracte, tour à tour, les anneaux de son corps. L’escargot fait onduler son corps par vagues. La chenille possède généralement de fausses pattes, excroissances de chair, qui lui permettent d’avancer. Celles qui n’en possèdent pas rapprochent leur queue de la tête en arpentant le sol.

Parmi les vertébrés, les serpents n’ont pas de pattes et avancent en faisant onduler leur corps (d’où le verbe serpenter). Les autres reptiles (lézards, crocodiles, tortues) possèdent quatre pattes trop courtes pour décoller longtemps le corps du sol. Cela n’empêche pas le margouillat, petit lézard africain, de courir à toute vitesse.

La forme des extrémités des pattes[modifier | modifier le wikicode]

Seuls les membres supérieurs de l’homme sont terminés par des mains dont le pouce est opposable aux autres doigts, ce qui permet de saisir. Les singes peuvent saisir aussi bien avec les pieds, ce qui les fait appeler quadrumanes (avec 4 mains).

Les animaux qui marchent sur la totalité du pied, du talon aux orteils, sont appelés plantigrades. C’est le cas de l’ours, du blaireau, du singe et de l’homme.

Ceux qui possèdent des pelotes rembourrées sous les doigts sont appelés digitigrades (le mot latin « digitus » signifie doigt). Chaque doigt porte une griffe. Seuls les félins (chat, tigre, panthère) peuvent rentrer leurs griffes en marchant, ce qui les maintient toujours très pointues. Les autres (chien, loup) ne le peuvent pas. Le paresseux possède des griffes si longues qu’elles lui permettent de grimper aux arbres. La taupe possède des pattes avant plates avec lesquelles elle peut creuser la terre.

Beaucoup d’animaux n’ont pas de simples griffes, mais des ongles épaissis en sabots. On les appelle ongulés. L’éléphant marche sur les 5 doigts de chaque patte. L’hippopotame, le porc et le sanglier sur 4 sabots par patte. Le rhinocéros sur 3 sabots. Les ruminants (bœuf, mouton, cerf, gazelle, chameau) ont des pattes à 2 sabots. Seuls le cheval, l'âne et le zèbre ne possèdent qu’un seul sabot par patte.

Les oiseaux possèdent, sur chaque patte, 4 doigts posés au sol (3 devant et 1 derrière). Certains ont les pattes palmées, c’est-à-dire que les doigts sont reliés entre eux par une peau, ce qui leur permet de nager sur l’eau. On appelle palmipèdes. Les rapaces possèdent des serres, c’est-à-dire des doigts en forme de crochet leur permettant de saisir leurs proies. L’autruche, qui ne peut voler, est un excellent coureur sur les 2 seuls gros doigts de chaque patte.

Les insectes ont les pattes terminées par des poils ou des crochets leur permettant de sentir et de s’accrocher. Les pattes de la mouche sont garnies de petites ventouses lui permettant de se fixer sur une surface glissante comme le verre. Des insectes comme le gerris ou l’hydromètre peuvent glisser sur l’eau des mares grâce aux coussins d’air retenus par les poils de leurs pattes.

La démarche des quadrupèdes[modifier | modifier le wikicode]

En marche lente, la plupart des quadrupèdes (animaux à quatre pattes) avancent tour à tour une patte avant, puis la patte arrière opposée en diagonale. Par exemple, avant-droite, arrière-gauche, avant-gauche, arrière-droite, puis à nouveau avant-droite et ainsi de suite.

En marche rapide, les pattes opposées se lèvent presque ensemble : avant-droite et arrière-gauche, puis avant-gauche et arrière-droite, et ainsi de suite.

L'amble de certains quadrupèdes[modifier | modifier le wikicode]

Pourtant, certains animaux lèvent ensemble les deux pattes droites, puis les deux pattes gauches. Cette démarche, appelée l'amble, est pratiquée par l'ours, le chameau et la girafe. On peut dresser un cheval à marcher ainsi.

Comment a-t-on décomposé les mouvements rapides ?[modifier | modifier le wikicode]

Un cheval au galop photographié par Eadweard Muybridge.

Au milieu du XIXe siècle, les dessinateurs n'étaient pas d'accord sur la façon dont un cheval au galop lève et repose ses pieds. Le photographe anglais Eadweard Muybridge (1830-1904) eut l'idée de disposer une série d'appareils photographiques déclenchés un à un par des fils que le cheval brisait en courant. Il améliora ensuite sa technique et parvint à décomposer les mouvements de divers animaux et de l'homme.

Son contemporain, le savant français Étienne-Jules Marey (1830-1904) inventa un fusil photographique qui permettait de prendre plusieurs photos successives d'un oiseau en vol. Lui aussi s'intéressa à d'autres animaux et à l'homme.

Toutes ces recherches sont à l'origine de l'invention de la caméra de cinéma qui permet maintenant de filmer en accéléré ou au ralenti pour mieux observer et comprendre tous les mouvements.

Les différentes allures du cheval[modifier | modifier le wikicode]

Dans la marche, l'animal repose au sol à tout moment sur au moins une patte. Dans la course, l'animal reste un moment en l'air sans aucun appui.

Chez le cheval, on distingue la course au trot où l'animal lève et repose les pieds opposés (avant-droit et arrière-gauche, puis avant-gauche et arrière-droit) en deux temps que l'on entend distinctement. Dans le galop, les pieds se lèvent et se reposent au sol dans un ordre variable, selon un rythme à trois ou quatre temps.

Des animaux sauteurs[modifier | modifier le wikicode]

Certains animaux ne se déplacent que par sauts successifs. Le lapin et le lièvre sautent en détendant les pattes postérieures et se reçoivent sur les pattes antérieures, moins développées.

Pour se déplacer rapidement, le kangourou ne se sert que de ses pattes postérieures, utilisant sa queue pour équilibrer le saut et parfois amortir la retombée au sol.

D'autres animaux se déplacent uniquement par sauts : la grenouille, la puce, la sauterelle. Tous ces animaux sauteurs ont habituellement les pattes postérieures repliées sous les cuisses et c'est la détente brusque des muscles qui produit le saut.

La progression par bonds[modifier | modifier le wikicode]

Pour courir plus vite, de nombreux animaux progressent par bonds successifs. On l'observe quand une antilope est poursuivie par un guépard. La plupart des carnivores sont capables de bondir pour attraper une proie ou franchir un obstacle.

Savoir grimper[modifier | modifier le wikicode]

Un tarsier sur une branche à Bornéo.

Tous les animaux ne sont pas capables de grimper. Ceux qui possèdent de longs doigts sont avantagés. Certains, comme les tarsiers, enserrent des quatre membres les branches auxquelles ils grimpent.

Fourmiliers et pangolins grimpent aux arbres avec les quatre membres et la queue.

Les singes se balancent d'une branche à l'autre, les saisissant grâce à leurs mains dotées d'un pouce. On appelle brachiation cette progression de branche en branche. Le singe-araignée, ou atèle, ne possède pas de pouce, mais compense cette difficulté à bien saisir les branches en utilisant aussi sa queue.

S'aider des griffes pour grimper[modifier | modifier le wikicode]

Les animaux à doigts courts ne peuvent grimper qu'à l'aide des griffes.

Les félins sont généralement de bons grimpeurs grâce à leurs griffes bien acérées. Le paresseux et l'ours le sont également. De nombreux grimpeurs sautent de branche en branche, comme les écureuils.

D'autres techniques pour grimper[modifier | modifier le wikicode]

Le gecko, petit lézard méditerranéen, peut grimper aux murs et même au plafond, grâce à ses doigts aplatis comme des ventouses.

La mouche peut se fixer, même sur une vitre, grâce aux ventouses qui complètent les griffes de ses pattes.

Il n'est pas nécessaire d'avoir des pattes pour être bon grimpeur[modifier | modifier le wikicode]

Beaucoup de grands serpents, comme le boa ou le python, savent grimper aux arbres en s'enroulant autour du tronc et des branches.

Se déplacer sous terre[modifier | modifier le wikicode]

Certains animaux, comme le lapin de garenne, creusent des terriers en rejetant, avec leurs pattes postérieures, la terre grattée avec les pattes antérieures. La taupe est la mieux équipée pour travailler en force grâce à ses pattes antérieures développées comme des pelles. Le campagnol et la gerboise creusent en faisant vibrer leurs griffes. Le spalax, ou rat-taupe, a la particularité de pouvoir creuser avec les dents sans avaler de terre. Certains animaux du désert savent s'enfouir et progresser rapidement dans le sable. Certains insectes, comme le grillon, creusent leur terrier dans le sol.

Il n'est même pas indispensable de posséder des pattes pour se déplacer sous terre[modifier | modifier le wikicode]

Le lombric avale la terre qui se trouve devant lui et la rejette par l'anus, après l'avoir digérée. Certaines larves d'insectes procèdent de la même façon, y compris à travers le bois, ne laissant sur leur passage qu'une fine sciure.

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