Zone humide

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Un paysage de bayou, en Louisiane.

Une zone humide est un endroit où le sol est inondé ou plein d'eau au moins une partie de l'année assez importante pour que cela provoque le développement d'une végétation spéciale qui y est adaptée.

Les zones humides sont des écosystèmes qui accueillent souvent une très grande biodiversité.

Comme les niveaux d'eau des zones humides sont souvent variables selon la saison, ce sont des milieux naturels qui peuvent être noyés ou au contraire s'assécher. Les étendues d'eau libre comme les lacs ou les mers ne sont pas comptés comme des zones humides, mais leurs bordures peuvent en être comme les berges de lac, les étangs peu profond ou les embouchures de fleuves dans la mer quand il y pousse une végétation qui sort de l'eau.

« Zone humide » est une expression moderne et plutôt technique et scientifique (en écologie) pour ce qui s'appelle aussi marais et marécages. Il y a aussi des noms qui s'appliquent aux zones humides typiques d'une région ou d'un pays comme les barthes en Gascogne (en France), bayous en Louisiane ou les billabongs en Australie.

Types de zones humides[modifier | modifier le wikicode]

Il y a plusieurs types de zones humides, soit par leur origine, leur taille ou leur fonctionnement, comme :

  • les tourbières, où des restes de plantes s'accumulent au fil des siècles et forment de la tourbe ;
  • les mares qui sont souvent des petites zones humides ;
  • les deltas de fleuves qui forment de grandes zones humides ;
  • les mangroves qui sont des forêts en partie dans l'eau en bord de mer en région tropicale ;

Quelques zones humides célèbres :

Les attaques humaines contre ces écosystèmes[modifier | modifier le wikicode]

La Ligulaire de Sibérie, une espèce rare, dans une tourbière du Massif Central.

Du point de vue de l'agriculture, les zones humides sont difficiles à travailler et en général produisent moins qu'un terrain drainé (dont les eaux de pluie s'infiltrent et s'écoulent dans le sol naturellement ou du fait d'aménagements). De plus, les zones humides abritent de nombreux insectes comme les moustiques, qui peuvent transporter des maladies comme le paludisme (dont le nom signifie d'ailleurs "maladie des marais"), ou les arboviroses. L'homme, cherche donc ou a longtemps cherché à les détruire pour éviter les maladies ou pour les remplacer par autre chose de plus rentable comme des plans d'eau ou des champs drainés cultivables.

Du coup, les zones humides, ainsi que la très grande biodiversité qu'elles abritent, ont tendance à disparaître sous l'action de l'homme. Un grand nombre d'espèce sont en danger, comme, en France, la fritillaire, ou le râle des genêts. Aujourd'hui, on essaye dans de nombreux pays de préserver ces espèces, en protégeant l'ensemble des zones humides, même assez petites, et plus spécialement les grands zones comme la Camargue en France. Pour cette protection, il existe notamment un traité adopté en 1971 et qui est maintenant signé par plus de 160 pays : la Convention de Ramsar ou Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau.

En climat tropical[modifier | modifier le wikicode]

En climat tropical, il existe habituellement deux grandes saisons : une saison humide et une saison sèche. Les marais, ainsi que les lacs qui ne sont pas directement alimentés par des cours d'eau, reçoivent l'essentiel de leur eau sous forme de pluie, et, comme il ne pleut pas tout le temps pareil, le niveau de l'eau n'est pas tout le temps le même non plus.

Cela oblige les êtres vivants à s'adapter. Les végétaux, par exemple, ne vont pas pouvoir se déplacer, en fonction du niveau d'eau. Un grand nombre de plantes vont donc être des plantes palustres, c'est-à-dire des plantes qui poussent sur les berges, une partie de l'année en sol sec, et une partie de l'année sous l'eau. Les animaux, eux, vont pouvoir se déplacer, pour certains d'entre eux, de point d'eau en point d'eau (les oiseaux, notamment, qui peuvent voler), ou adapter leur cycle de vie à celui des saisons ; les grenouilles, notamment, vont pondre leurs œufs au début de la saison humide, de façon à ce que les têtards naissent et grandissent au moment où il y a le plus d'eau.

Certaines espèces sont adaptées à résister à la sécheresse : les dipneustes sont des animaux ressemblant à des poissons, que l'on trouve en Afrique, en Amérique du Sud et en Australie, et qui ont à la fois des poumons et des branchies. Ils vivent dans l'eau et respirent grâce à leurs branchies, mais quand leur mare s'assèche, ils s'enterrent dans la boue pour ne pas se dessécher et respirent au moyen de leur poumon. Certains crustacés, comme l'Artemia, et certains poissons, comme les killies, pondent des œufs qui résistent à la sécheresse : ils restent dans le sol des marécages asséchés, et n'écloront qu'une fois que le niveau de l'eau sera remonté.

Espèces[modifier | modifier le wikicode]

De nombreuses espèces de plantes et d'animaux sont adaptées aux zones humides. Ce sont en particulier une grande part des amphibiens, de nombreux oiseaux comme les cigognes les canards etc. Les plantes adaptées aux zones humides sont appelées les plantes hygrophiles, dont en particulier les plante à fleurs d'eau douce.

Littérature[modifier | modifier le wikicode]

Le roman L'Enfant et la Rivière décrit les roselières, étangs, îles et bras-morts des abords d'une grande rivière, où deux jeunes garçons (dont le narrateur) se cachent et vivent une dizaine de jours avec une barque. Ils pêchent leur nourriture et observent et entendent les divers animaux de jour et de nuit.

Exemples de zones humides[modifier | modifier le wikicode]

Paysage composite.jpg
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