Religion en France
Un peu plus d'un tiers de la population française est croyante, la religion essentielle est le christianisme, principalement Catholique Romaine depuis l'époque médiévale, la cathédrale Notre-Dame est un des symboles religieux en France. Depuis la loi sur la séparation de l'Église et de l'État (9 décembre 1905), la France est un État laïc qui permet la liberté religieuse aux citoyens français. Au cours de la Réforme protestante (XVIe siècle) les protestants français, appelés «huguenots», étaient principalement calvinistes. Les Juifs en France ont été persécutés depuis l'époque médiévale.
Une des religions en France qui gagne le plus d'adeptes est l'Islam, qui possède plusieurs grandes organisations : la Grande Mosquée de Paris, le Comité de coordination des musulmans turcs de France, le Rassemblement des musulmans de France et l’Union des organisations islamiques de France. Il y a actuellement plus de 5 millions de musulmans en France (7% de la population totale) et leur nombre est en augmentation, en 1980 ils ont été estimés à 1-2% pour 1994 à 3%, puis de 5% en 2000 et 6,4% en 2010.
La religion dans la vie de la société française est importante, mais aujourd'hui la société est plus laïque ; environ 74% de la population française est baptisée, la plupart des croyants français généralement sont des femmes, gens de la classe supérieure et les adultes. Dans les territoires d'outre-mer de la France, le catholicisme représente 85%, principalement à Saint-Pierre, Martinique, Saint-Martin, etc.
Les chiffres de la religion[modifier | modifier le wikicode]
Le catholicisme continue à être la principale religion en France et est important dans la vie de nombreux Français, mais son importance a été considérablement réduite par la croissance des autres religions, ou parce qu'ils ont cessé de croire (sans religion, athées, les agnostiques, etc.). Avant les années 1990, 80% des Français disaient croire au catholicisme.
Selon l'étude de News Catholic World en 2007 : 51% des Français se sont déclarés catholiques et 31% non-croyants, 6% musulmans, 5% protestants, 2% juifs, 1% des Français croit en d'autres religions et 4% ont déclaré "ne pas savoir" ou "ne répond pas"1.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
La période pré-chrétienne de l'Europe a été influencée par des groupes celtes, les Druides et les autres branches, principalement en Grande-Bretagne. En France, les Celtes avaient dominé le nord, les Celtes étaient polythéistes 
, dominés par les cultes et des sacrifices aux dieux comme : Dagda, Credne Diancecht, Boand, Mac Oc, etc.
La présence chrétienne en Gaule est attestée au IIe siècle par les vestiges épigraphiques. Une des premières communautés chrétiennes en Gaule était située à Lyon ; elle nous est connue à travers le récit des persécutions du groupe des Martyrs de Lyon en 177.
Le catholicisme romain et l'époque médiévale[modifier | modifier le wikicode]
Les Francs étaient la première tribu parmi les conquérants germaniques de l'Europe après la chute de l'Empire romain, le territoire français a été converti au Christianisme après le baptême du roi Clovis en 498.
Après l'an mil, l'Occident est catholique : quasiment tous ses habitants ont le sentiment d'appartenir à une vaste communauté, la chrétienté. À cette époque, l'Église n'exerce pas seulement une influence sur les esprits, elle est aussi une puissance économique et politique2.
La monarchie française a été fidèle au pape et à l'Église catholique romaine, cette religion est vite devenue la religion de la France. Les Croisades, qui généralement produites en Grande-Bretagne, l'Espagne, la France et l'Empire allemand, étaient de renforcer le christianisme en Europe et de supprimer les populations islamistes, les juives, les druides et les Celtes.
La Réforme protestante[modifier | modifier le wikicode]
Les thèses religieuses des réformistes comme Martin Luther, Jean Calvin et Ulrich Zwingli sont venues en France dans la première moitié du XVIe siècle3, elles ont commencé à croître plus fortement dans les villes du sud et du sud-est. Les grandes villes (Paris, Toulouse, Bordeaux, etc.) sont restées exclusivement catholiques (elles regroupaient à ce moment entre 75/85% de la population française).
Les protestants de France, appelés «Huguenots», avaient de fortes confrontations avec les catholiques, la plupart des gens huguenots étaient paysans et de la noblesse, bien que nombreux bourgeois de Paris aient été convertis au protestantisme. La monarchie voulait empêcher la propagation du protestantisme en France, ce qui a donné le début à une série de guerres contre les huguenots, la première éruption dans Lòria et de la Normandie, la seconde à travers le Sud-Est3.
Quand les protestants perdirent la première bataille, les catholiques ont récupéré rapidement les villes de Rouen, Lyon, Tours, Poitiers, Angers et Bourges3.
La bataille de Dreux (19 décembre 1562) a donné un avantage à l'armée royale (qui était catholique). Le comte protestant Henry de Navarre a été fait prisonnier, mais le camp catholique a également souffert de la mort du maréchal de Saint-André et de la capture d'Anne de Montmorency4.
Finalement, l'attaque surprise des catholiques pendant la nuit de la Saint-Barthélemy (nuit du 23 au 24 août 1572) a entraîné une série de massacres contre les huguenots et la mort du dirigeant principal huguenot (Gaspard de Coligny) ce qui a stoppé le développement du protestantisme en France5.
A Paris, l'armée royale a tué plus de 3.000 calvinistes et à Orléans et Toulouse 14.000 calvinistes ont été assassinés, ces dernières villes en retour obligatoire au catholicisme. Des milliers de huguenots ont émigré en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne et dans d'autres pays protestants3.
La Révolution Française[modifier | modifier le wikicode]
Entre 1789 et 1799 la Révolution française a éclaté, alors que l'économie a affecté la politique et la religion dans le pays.
En cette période, l'Église constitutionnelle est en crise. Le mouvement anti-religieux pour déchristianiser la France commence à croître. Jacques Hébert et ses disciples (hébertistes) vont promouvoir l'athéisme dans le pays comme une nouvelle croyance en l'appelant «Culte de la Raison et de l'Être suprême» comme un remplacement au catholicisme. La «Fête de l'Être Suprême» était de détruire et brûler les reliques religieuses ainsi que les églises. Le protestantisme dans cette période a augmenté à nouveau quoique très lentement6. Ce culte n'a pas eu de suite, Jacques Hébert et les Hébertistes ont été exécutés et l'église a repris petit à petit le contrôle.
Après un siècle, la France a finalement été établie comme laïque (loi du 11 décembre 1905), quand l'église a été séparée de l'Etat.
L'islam en France[modifier | modifier le wikicode]
L'Islam est actuellement considéré comme la deuxième religion en France, après le Catholicisme, le nombre de pratiquants se situe entre 4 et 6 millions (6,4% de la population française). La Grande Mosquée de Paris est le plus grand lieu de culte de l'Islam de France, et Paris est la ville avec le plus grand nombre de mosquées dans le pays7.
La population potentiellement musulmane est principalement concentrée dans quatre régions françaises : 35% des musulmans de croyance ou de naissance vivent en Ile-de-France, 20% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 15% en Rhône-Alpes, 10% dans le Nord-Pas-de-Calais (Laurence, Vaïsse, 2007). Très peu de musulmans sont installés dans la partie ouest de la France7.
Le Protestantisme en France[modifier | modifier le wikicode]
Il est actuellement en croissance, environ 2 millions d'adeptes (3% de la population française)8. La pratique religieuse protestante est plus grande que chez les catholiques, mais non plus que les musulmans en France. La FPF (Fédération protestante de France) a regroupé en 2007 dix-sept églises et les syndicats d'églises (luthériennes, réformées-calvinistes, baptistes et évangéliques en général).
Irréligion[modifier | modifier le wikicode]
L'irréligion progresse très progressivement dans la société française.
Aujourd'hui, 40% de la population en France ne croit pas à une religion (30% athée et 10% agnostique)9.
Les mouvements de l'irréligion en France proviennent de la Révolution française, leur influence est plus forte dans la population plus jeune, de sexe masculin et intellectuelle. Quant à la pratique religieuse, 10% de la population française va à l'église fréquemment, 66% n'a jamais assisté à la messe dominicale.
47% des Français disent qu'ils ne croient pas en Dieu selon l'Eurobaromètre de 2010 (52 % parmi les 18-34 ans), comparativement à 35% en 2005.
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ France is no longer Catholic, survey shows New Catholic World, 27 janvier 2007. Consulté: 07/04/2015
- ↑ Le rôle de l'Église dans la société médiévale Assistance scolaire personnalisée. Consulté: 07/04/2015
- ↑ 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Les réformes religieuses du XVIème siècle L'Histoire de France. Consulté: 07/04/2015.
- ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980, ISBN 2-7274-20785-8, pág 229
- ↑ Frieda, Leonie: Catalina de Médicis. Una Biografía. Siglo XXI, Madrid, 2005. ISBN 84-323-1221-5
- ↑ Révolution française (1789-1799), Sectarisme antireligieux Encyclopédie Larousse.
- ↑ 7,0 et 7,1 L’islam de France aujourd'hui Consulté: 07/04/2015.
- ↑ Mehl, Roger. Le Protestantisme français dans la société actuelle: 1945-1980, in series, Histoire et société, n'o 1. Genève: Éditions Labor et Fides, 1982. Without ISBN
- ↑ France-International Religious Freedom Report US.Departament. Consulté: 07/04/2015.
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