Botanique

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Illustration botanique de 1855

La botanique est l'étude des végétaux. On appelle botanistes les scientifiques qui étudient les plantes, mais au cours des siècles, beaucoup de personnes se sont intéressées aux plantes sans être forcément botanistes.

Le mot botanique est emprunté anciennement au grec βοτανική 'botanikê', adjectif féminin dérivé de ή βοτάνη 'ê botánê' "l'herbe".

La découverte progressive des propriétés des plantes[modifier | modifier le wikicode]

Les effets de certaines plantes sur la santé[modifier | modifier le wikicode]

Dès l'Antiquité, à une époque sans médicaments, des hommes expérimentent les effets de certaines plantes pour calmer la toux, faire baisser la fièvre, arrêter la diarrhée, etc. Cela restera pendant très longtemps la base de la pharmacie.

Malheureusement, on découvre aussi que certaines plantes permettent de fabriquer des poisons. Pour se débarrasser du philosophe grec Socrate, ses ennemis l'obligent à boire de la ciguë. L'empoisonnement reste longtemps une arme politique secrète.

La passion d'observer et de comparer les plantes[modifier | modifier le wikicode]

Jardin botanique à Paris

On a créé des jardins botaniques pour étudier toutes sortes de plantes ramenées de divers pays. On raconte qu'un botaniste, qui voulait absolument rapporter un tout jeune arbre sans avoir de pot, l'avait placé dans son chapeau rempli de terre.

Pour mieux étudier toutes ces plantes, les botanistes les collectionnent dans des herbiers, sortes de classeurs où ils les conservent sèches.

Au XVIIIe siècle, de nombreux botanistes observent et essaient de classer toutes ces plantes par famille et c'est Linné qui en fera la classification d'ensemble que l'on utilise toujours.

L'amélioration des cultures par la sélection des graines et les greffes[modifier | modifier le wikicode]

Les hommes n'ont cessé d'améliorer les plantes en conservant pour la reproduction celles qui ont les meilleures qualités recherchées.

Après avoir compris comment se reproduisent les plantes, on crée des hybrides en fécondant les fleurs avec le pollen d'une autre variété. On multiplie aussi les plantes par le bouturage et le marcottage. On expérimente le greffage d'un petit rameau sur un arbre de la même famille et cela permet de multiplier les fruits de meilleure qualité.

La découverte du rôle de la chlorophylle et de la lumière solaire[modifier | modifier le wikicode]

Les chloroplastes. Au cœur de la photosynthèse.

Après avoir découvert au microscope la composition des plantes en petites cellules, des scientifiques multiplient les expériences pour comprendre comment elles trouvent leur énergie.

Ils découvrent que les végétaux verts rejettent de l'oxygène après avoir absorbé le carbone du gaz carbonique de l'air, pour le transformer en matière organique ; c'est ce qu'on appelle la photosynthèse. Parce qu'ils sont les seuls à fabriquer eux-mêmes cette matière, les végétaux sont la base de la chaîne alimentaire en servant à l'alimentation des animaux qui seront ensuite dévorés par d'autres.

Des pois aident à comprendre l'hérédité, puis la génétique[modifier | modifier le wikicode]

Mendel, botaniste autrichien, expérimente longuement la pollinisation croisée de pois différents par leurs fleurs, blanches ou colorées, et la peau lisse ou ridée de leurs graines. Il en tire des déductions sur l'hérédité des plantes.

Ses recherches seront ensuite élargies par d'autres chercheurs et permettront de comprendre comment se transmettent les différentes caractéristiques des êtres vivants ; on appellera cela la génétique.

Les fossiles montrent que les plantes ont précédé les animaux et les hommes sur notre planète[modifier | modifier le wikicode]

Une plante fossile

Des fossiles datant de plusieurs milliards d'années montrent que la vie est d'abord née dans l'eau sous forme d'algues microscopiques, puis que les plantes ont conquis la terre ferme.

Les premiers animaux vertébrés n'apparurent qu'il y a 500 millions d'années et les premiers hommes, il y a seulement 4 millions d'années.

Voir « Temps géologique ».

De l'étude des levures à celle des microbes et des vaccins[modifier | modifier le wikicode]

À la fin du XIXe siècle, Louis Pasteur, chimiste français, est amené à s'intéresser à la fermentation et découvre les levures microscopiques. Il démontre par des expériences que ces germes ne naissent pas tout seuls par génération spontanée, mais qu'ils sont apportés de l'extérieur par l'air.

Ce sera le début de la microbiologie qui permettra d'empêcher les infections en désinfectant les plaies, d'identifier les bactéries responsables des différentes maladies et de créer des vaccins protégeant contre elles.

Un minuscule champignon devient un médicament antibiotique[modifier | modifier le wikicode]

Moisissures sur une mandarine

Un chercheur anglais, Alexander Fleming, s'aperçoit qu'un champignon microscopique tue les bactéries cultivées dans son laboratoire.

On utilisera sa découverte pour fabriquer la pénicilline, puis différents autres antibiotiques permettant de guérir des maladies microbiennes graves.

Une invention critiquée : les OGM (organismes génétiquement modifiés)[modifier | modifier le wikicode]

Après la découverte des gènes inscrits sur les chromosomes des cellules de tout être vivant et qui en transmettent les différentes caractéristiques, des scientifiques parviennent à en modifier certains pour rendre, par exemple, une plante plus productive ou plus résistante aux parasites. Ce sont des organismes génétiquement modifiés (qui peuvent être des plantes ou des animaux).

Mais on leur reproche de prendre des risques sans avoir vérifié les effets à long terme sur ceux qui consommeront ces produits, et surtout, de les cultiver en pleine nature où elles pourront se répandre n'importe où. Si ces nouvelles plantes se révèlent finalement dangereuses, elles auront pu contaminer d'autres plantes poussant à proximité et l'on ne pourra plus les reconnaître.

L'utilisation des plantes par les hommes[modifier | modifier le wikicode]

La cueillette par les hommes préhistoriques[modifier | modifier le wikicode]

À l'époque paléolithique, les hommes se nourrissent du produit de leur chasse, de leur pêche et des plantes qu'ils savent nourrissantes. Ils ont parfois appris à leurs dépens que certains végétaux sont toxiques ou simplement indigestes.

Les premiers cultivateurs[modifier | modifier le wikicode]

Il y a environ 10 000 ans, commence l'époque néolithique. Des groupes humains deviennent sédentaires, c'est-à-dire qu'ils ne se déplacent plus pour trouver leur nourriture selon les saisons. Ils sèment les graines qu'ils ont choisies tout en élevant des animaux qui leur fourniront lait, œufs et viande. Ils conservent, pour l'hiver et les semailles de l'année suivante, les céréales récoltées l'été (blé, orge et avoine). Ils cultivent aussi des légumes (fèves, pois, lentilles, navets et carottes) et apprennent à soigner les arbres fruitiers. Plus tard, ils ont l'idée de faire fermenter le jus de raisin pour obtenir du vin.

Les plantes voyagent[modifier | modifier le wikicode]

Aux plantes que l'on connaissait, s'ajoutent peu à peu celles qui sont parfois arrivées de loin : le sarrasin et le maïs amenés par les envahisseurs maures, le riz venu d'Asie, etc. C'est après la découverte de l'Amérique que l'on ramènera et plantera les haricots, les tomates, les pommes de terre et le tabac.

Des jardins uniquement pour la beauté[modifier | modifier le wikicode]

Déjà au Moyen Âge, on admirait les arbres et les fleurs (l'un des plus anciens poèmes français s'appelle Le Roman de la rose), mais c'est surtout à partir de la Renaissance que les châteaux sont entourés de parcs magnifiques. Le roi Louis XIV fera de Versailles un chef-d'œuvre inégalable.

Des forêts méthodiquement entretenues[modifier | modifier le wikicode]

On abattait depuis longtemps des arbres pour construire des maisons et des bateaux. Pour fabriquer de nombreux vaisseaux de guerre afin de concurrencer les Anglais, Colbert se rend compte qu'il faut cultiver méthodiquement des arbres pour obtenir, des années plus tard, le bois nécessaire. Désormais, on organisera les forêts pour y renouveler constamment les arbres.

Le développement de l'agriculture intensive[modifier | modifier le wikicode]

Un champ de coton

Déjà au milieu du XIXe siècle, on développe l'utilisation des engrais pour enrichir le sol et améliorer les récoltes. C'est surtout au milieu du XXe siècle que se développent les machines agricoles, les engrais et des insecticides ; l'agriculture devient alors industrielle, parfois au détriment de la nature en supprimant les haies et les mares, en abusant de l'arrosage, etc.

Le développement de la monoculture, c'est-à-dire de la culture d'une seule plante sur de grandes étendues (par exemple le coton, le café, le cacao ou canne à sucre dans les pays chauds), peut mettre en danger l'économie des pays concernés en cas de crise des ventes à l'étranger ou, surtout, en provoquant la réduction des cultures vivrières (céréales, fruits et légumes) destinées à nourrir les populations locales.

La prise de conscience tardive de l'équilibre écologique et de la nécessité de protéger notre planète[modifier | modifier le wikicode]

Des études scientifiques montrent les effets négatifs de la disparition des forêts tropicales due au développement des cultures non alimentaires.

Déjà, la pénurie d'arbres diminue l'absorption du gaz carbonique. Mais surtout, le dégagement massif des gaz à effet de serre, qui recouvrent notre planète et empêchent la chaleur de se dégager dans l'espace, accélère le réchauffement climatique. Il faut donc à la fois préserver le maximum de végétaux et limiter les gaz émis par l'industrie, les véhicules, etc.

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Article mis en lumière la semaine du 9 juin 2008.
La botanique et les plantes
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