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Transphobie

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« Aucun médecin, aucun TERF, aucun tory ne pourra me dire quoi faire avec mon corps » : sticker dénonçant la transphobie, au Royaume-Uni (les tories désignent les adhérents du Parti conservateur).

La transphobie est la haine et le rejet des personnes transgenres et de la transidentité. Dans la majorité des pays occidentaux, la transphobie est un délit puni par la loi, au même titre que le racisme, l'homophobie ou encore le sexisme. Cette forme de discrimination peut se manifester par des violences (meurtres, viols...), des attitudes mettant en cause l'identité de genre de la personne (mégenrage, emploi du deadname...), des stéréotypes comme considérer la transidentité comme une maladie mentale, ou des difficultés d'accès à l'emploi et à des soins de santé12.

Les personnes transphobes justifient leur pensée par divers arguments, et affirment notamment que seules les parties génitales déterminent le sexe d'une personne.

Manifestations[modifier | modifier le wikicode]

Sur le plan social, la transphobie peut se manifester par des violences verbales ou physiques envers les personnes transgenres (ou supposées comme telles). Ceci peut inclure l'usage de pronoms auquels la personne ne s'identifie pas (mégenrage), l'utilisation du prénom antérieur à la transition (deadname ou morinom), des humiliations, etc... La transidentité d'une personne peut se voir être remise en question en étant qualifiée de « phase » ou de « perversion », et celle-ci peut connaître des difficultés administratives à changer son prénom sur le motif qu'elle est transgenre.

Sur le plan médical, une personne peut se voir refuser des soins de santé sur le motif d'être transgenre. La prise en charge des personnes transgenres par un psychiatre, ou encore en France l'accordement d'un changement à l'état civil par un magistrat, est parfois décrite comme un acte de transphobie d'État, dans le sens où elle est institutionalisée en étant rendue obligatoire34.

Sur le plan professionnel, une personne peut être refusée à l'embauche sur le motif d'être transgenre5.

Statistiques[modifier | modifier le wikicode]

De nombreuses études montrent une augmentation de nombre de cas de transphobie au fil des années, et une persistance de stéréotypes et d'actes haineux envers les personnes transgenres.

Entre 2007 et 2014, plus de 1 500 personnes transgenres ont été victimes de meurtre dans le monde6. En France, la moitié des personnes transgenres ont déjà subi de la discrimination à l'embauche et dans un lieu de santé (hôpital, pharmacie...)7, et 85 % ayant été victime d'agression physique une fois dans leur vie5. En 2020, une hausse de 35 % des actes transphobes est constatée, puis de 27 % en 2021, et les déclarations transphobes sont plus régulières dans la sphère publique (réseaux sociaux, presse...)8.

Conséquences[modifier | modifier le wikicode]

La transphobie peut engendrer une hausse des idées dépressives et suicidaires, de l'anxiété et de l'isolement social, et une baisse de l'estime de soi92.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

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