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Guerre russo-ukrainienne

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Guerre russo-ukrainienne
Carte de la situation militaire actuelle en Ukraine (en rouge, les zones occupées par les troupes russes ; en bleu, les zones qui ont été reconquises par l'armée ukrainienne).
Carte de la situation militaire actuelle en Ukraine (en rouge, les zones occupées par les troupes russes ; en bleu, les zones qui ont été reconquises par l'armée ukrainienne).
Informations générales
Dates Depuis le 20 février 2014
Lieu Ukraine Ukraine
Cause - Volonté de l'Ukraine de se rapprocher de l'Union européenne et de l'OTAN ;

- Reconnaissance des deux républiques séparatistes du Donbass par la Russie ;

- Négation de la nation ukrainienne et de son régime politique par la Russie.
Issue en cours
Changements territoriaux Invasion russe de l'Ukraine (en cours)
Annexion officielle et contestée du Donbass et du sud de l'Ukraine par la Russie (par référendums)
Belligérants
Commandants
Forces en présence
Ukraine 209 000 hommes1
Russie Plus de 180 000 hommes1
Pertes
Ukraine 10 000 morts, 30 000 blessés (selon l'Ukraine, au 3 juin)
100 000 morts (selon la Norvège, au 22 janvier)2
23 647 morts (selon la Russie, au 16 avril)
Russie 5 937 morts, 3 825 blessés (selon la Russie, au 21 septembre 2022)
Entre 20 000 morts, 60 000 à 70 000 blessés (selon le CSIS, au 27 février 20233)
85 000 morts, 98 000 à 117 000 blessés, (selon l'Ukraine, au 22 novembre 2022)
180 000 morts et blessés (selon la Norvège, au 22 janvier 2023)2
République populaire de Donetsk 2 767 morts, 11 595 blessés (selon la République populaire de Donetsk, au 18 août 2022)
République populaire de Lougansk Entre 500 et 600 morts (selon la Russie, au 5 avril 2022)
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La guerre russo-ukrainienne est une guerre opposant, depuis 2014, la Russie du président Vladimir Poutine à l'Ukraine, présidée depuis 2019 par Volodymyr Zelensky. Ce conflit a pour origine le désir de Vladimir Poutine de restaurer une grande Russie, comme avant la Dislocation de l'URSS alors que de son côté, l'Ukraine se rapproche de l'Union européenne.

Après une première phase visant à reconquérir des parties de l'Ukraine à partir de 2014, la guerre s'accentue avec l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes le 24 février 2022.

Contexte historique[modifier | modifier le wikicode]

Histoire ancienne[modifier | modifier le wikicode]

La Russie perçoit l'Ukraine comme le berceau de la civilisation russe. En effet, la Russie et l'Ukraine ont un ancêtre commun, la Rus' de Kiev, qui avait pour centre la capitale aujourd'hui ukrainienne de Kiev. C'est plus tard, au XVIe siècle, que la Grande-principauté de Moscou va annexer la région de Kiev et l'intégrer dans le tsarat de Russie, qui deviendra l'Empire russe à partir de Pierre le Grand.

Pour en savoir plus, lis les articles : Tsarat de Russie, Empire russe et Nation russe trinitaire.

Union soviétique[modifier | modifier le wikicode]

L'Ukraine tente de gagner son indépendance pendant la guerre civile russe de 1918, avant d'être finalement incorporée dans l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Sous le règne de Joseph Staline, les Ukrainiens sont la cible d'une terrible famine organisée par le gouvernement soviétique : le Holodomor (ou Golodomor en russe). Le Holodomor est parfois qualifié de génocide.

Ukraine et Russie, pays indépendants[modifier | modifier le wikicode]

À la dislocation de l'Union soviétique, en 1991, la Russie et l'Ukraine deviennent deux États indépendants, comme toutes les autres républiques soviétiques, mais la Russie est reconnue héritière légitime de l'URSS et de ses obligations.

En 1994, l'Ukraine renonce aux armes nucléaires qui étaient restées sur son territoire après la chute de l'URSS et les rétrocède à la Russie en échange d'un engagement à reconnaître sa souveraineté et son territoire : c'est le mémorandum de Budapest. L'Ukraine et la Russie connaissent toutes les deux une transition vers la démocratie et l'économie de marché et conservent des relations proches.

Tentative de restauration d'une grande Russie[modifier | modifier le wikicode]

2000 : l'arrivée de Vladimir Poutine comme président[modifier | modifier le wikicode]

En 2000, Vladimir Poutine, un homme originaire des services secrets, devient président de la Russie. Il met fin à la transition démocratique et met en place un régime autoritaire. Dans sa vision politique, la Russie doit avoir une place à la hauteur de son histoire et a le droit d'avoir une sphère d'influence. Pour lui, l'Ukraine doit faire partie de cette sphère d'influence.

2011 : contestation et durcissement autoritaire en Russie[modifier | modifier le wikicode]

En 2011, un mouvement de contestation très important secoue la Russie de Vladimir Poutine. Les manifestations sont réprimées. Le régime se durcit et devient plus intolérant envers la contestation.

Les révolutions en Ukraine[modifier | modifier le wikicode]

La révolte ukrainienne de 2014. Les Ukrainiens manifestent avec des drapeaux européens.

Pendant plusieurs années, l'Ukraine est tiraillée entre l'Union européenne et la Russie.

2004 : la révolution Orange[modifier | modifier le wikicode]

En 2004, l'Ukraine se révolte sur la place Maïdan contre la manipulation des élections : c'est la révolution Orange, qui est l'un des nombreux mouvements de contestation dans les pays voisins de la Russie.

Vladimir Poutine s'inquiète de ces mouvements. Il y voit un risque que l'Ukraine s'échappe de sa sphère d'influence et ne veut pas qu'un mouvement de contestation ait lieu contre lui en Russie. Il voit dans ces mouvements de contestation l'influence de l'Occident avec lequel il s'entend de plus en plus mal. Il montre sa force en coupant plusieurs fois les livraisons de gaz à l'Ukraine.

2014 : l'Euromaïdan[modifier | modifier le wikicode]

En 2014, les Ukrainiens se révoltent à nouveau sur le Maïdan et renversent leur président pro-russe, Viktor Ianoukovitch, élu en 2010, qui était proche de Vladimir Poutine : c'est l'Euromaïdan. Les nouveaux dirigeants ukrainiens veulent se rapprocher de l'Union européenne, ce qui déplaît à un président russe fragilisé par la contestation de 2011 dans son pays.

La rupture russo-ukrainienne : annexion de la Crimée et guerre du Donbass[modifier | modifier le wikicode]

La Russie ne reconnaît pas les nouvelles autorités ukrainiennes issues de la révolution de 2014. Même si elle nie sa présence, elle intervient militairement en Crimée, organise un référendum d'annexion et annexe la Crimée : c'est la crise de Crimée.

Des hommes russes profitent de la méfiance d'une grande partie de la population de l'est de l'Ukraine envers les nouvelles autorités à Kiev pour prendre des bâtiments administratifs. Deux républiques séparatistes se coupent alors de l'Ukraine autour des villes de Donetsk et de Lougansk. L'armée ukrainienne intervient pour reprendre le contrôle. C'est le début de la guerre du Donbass

Des accords sont signés pour replacer les deux républiques dans l'Ukraine, mais ils ne sont pas respectés.

Un nouveau durcissement de la Russie[modifier | modifier le wikicode]

Répression des opposants en Russie[modifier | modifier le wikicode]

En janvier 2021, la Russie est à nouveau secouée par des grandes manifestations de l'opposant Alexeï Navalny, qui est finalement condamné à deux ans et huit mois de prison ferme pour "fraude" le 2 février 2021 (la peine se change ensuite en dix années de prison ferme).

Pour plusieurs historiens, l'accélération de la répression interne inquiète, car c'est une situation où les dirigeants russes sont susceptibles de se lancer dans une "guerre victorieuse" pour détourner l'attention de leur population.

Crise diplomatique de 2021 entre la Russie et l'Ukraine[modifier | modifier le wikicode]

Les tensions entre la Russie et l'Ukraine augmentent drastiquement à partir de mars 2021, jusqu'à ce que la Russie place 114 000 soldats ainsi que de nombreux équipements militaires à la frontière russo-ukrainienne dès avril 2021, ce que Vladimir Poutine justifie devant le président américain Joe Biden comme étant une « réponse à une provocation » des Américains qui livrent des armes aux forces armées ukrainiennes et exécutent des exercices militaires « provocants » près de la frontière russo-ukrainienne. Début 2022, l'Ukraine subit des attaques informatiques. La Russie est alors accusée d'être derrière ces attaques, ce qui est nié par le Kremlin.

La Russie reconnaît finalement l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk le 21 février, ce qui ampute l'Ukraine de nouveaux territoires après la Crimée. Quelques jours plus tard, Vladimir Poutine lance son invasion complète de l'Ukraine.

Invasion de l'Ukraine par la Russie[modifier | modifier le wikicode]

Justification de l'invasion de l'Ukraine[modifier | modifier le wikicode]

Depuis une révolution pro-européenne en 2014 dans la partie Ouest du pays, l'Ukraine se rapproche de l'Union européenne. Elle bénéficie également d'une promesse d'adhésion à l'OTAN depuis 2008. Le président de la Russie, Vladimir Poutine, perçoit l'OTAN, l'Union européenne et plus généralement l'Occident, comme des menaces pour la sécurité de son pays et le maintien de sa sphère d'influence4,5. Pour le président Vladimir Poutine, l'Ukraine est un élément central de la sphère d'influence qu'il revendique, ce qui explique qu'il souhaite ramener l'Ukraine dans le giron russe. Le 24 février, vers 4 heures du matin, les forces russes envahissent l'Ukraine.

Officiellement, en Russie, cette guerre est appelée Opération militaire spéciale. L'utilisation du mot « guerre » (война) pour la désigner est interdite et passible de plus de douze ans de prison ; mais, en décembre 2022, Vladimir Poutine parle, pour la première fois, de « mettre fin à la guerre ». Un élu russe porte plainte contre Poutine en vertu de la loi qui interdisait de prononcer le mot « guerre »6.

Pour justifier l'invasion, il affirme que l'Ukraine est un État « nazi » commettant un génocide russe dans l'est du pays7 (bien que le président ukrainien Volodymyr Zelensky soit juif et en dépit de l'idéologie néo-nazie du groupe Wagner russe). Il s'appuie sur le régiment Azov, un bataillon ukrainien fondé initialement par des néonazis puis intégré à la Garde nationale de l'Ukraine. Cependant, aujourd'hui, seuls 10 à 20 % des membres du bataillon Azov sont des néonazis ; et le régiment Azov constitue, en tout et pour tout, 2 % de l'armée ukrainienne8. Vladimir Poutine affirme également que l'OTAN veut intégrer l'Ukraine pour encercler la Russie. Il affirme également que l'Ukraine est un État « fabriqué de toutes pièces » par Vladimir Lénine en 1917 et s'appuie sur la théorie de la nation russe trinitaire.

Prélude[modifier | modifier le wikicode]

Les services de renseignements généraux américains affirment que la Russie va envahir l'Ukraine juste après les jeux olympiques de Pékin. De nombreux pays occidentaux ont dit à leurs citoyens en Ukraine de quitter le pays. Les Ukrainiens ont commencé à croire que la Russie allait les envahir bien que beaucoup ne s'y sont pas attendus lors de l'attaque du 24 février.

Le 22 février 2022, Vladimir Poutine découpe l'Ukraine en reconnaissant officiellement l'indépendance des républiques auto-proclamées de Donetsk et Lougansk. Il fait un discours menaçant dans lequel il dit que l'Ukraine a été créée par la Russie et que c'est un pays artificiel, vu qu'il y a des liens très forts entre la Russie et l'Ukraine9.

Février 2022[modifier | modifier le wikicode]

Premier jour[modifier | modifier le wikicode]

Le président russe Vladimir Poutine annonçant le début de l'opération militaire spéciale.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le 24 février 2022, vers quatre heures du matin, Poutine lance l'offensive, dans le but officiel de détruire les bases et les armements militaires de l'Ukraine et de « protéger les civils russes de l'est de l'Ukraine ». Dans l'après-midi, des combats se déroulent autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl, qui est finalement prise par l'armée russe dans la soirée. L'Île aux serpents, en mer Noire, est également bombardée et capturée par la marine russe après que les treize défenseurs ukrainiens aient refusé de se rendre10. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ordonne à ses soldats de causer un maximum de pertes aux troupes russes11. Les troupes russes, aux portes de Kiev, entament l'assaut de la ville. Un couvre-feu est imposé de 22 heures à sept heures du matin aux habitants de Kiev, jusqu'au lundi 28 février12.

Ce jour-là, un groupe de hackers se revendiquant du mouvement Anonymous a revendiqué les attaques contre la chaîne RT (Russia-today) et le site du ministère de la Défense russe. Le gouvernement russe n'a rien confirmé, mais la chaîne de télévision russe a en effet été interrompue pendant plusieurs heures.

À la fin de la journée, le président russe annonce que le premier jour de l'opération est un succès13.

Jours suivants[modifier | modifier le wikicode]

Le 26 février 2022, l'armée russe assaille encore Kiev, qui résiste malgré plus de 198 civils morts et 1 135 blessés. Les autorités ukrainiennes parlent d'une « journée de tous les dangers » pendant laquelle un assaut généralisé commence à Kiev14.

De plus, au matin du même jour, la Tchétchénie, une république russe, a envoyé des troupes en Ukraine afin de soutenir Vladimir Poutine (environ 10 000 hommes).

En Ukraine, la population garde le moral grâce à des « héros » relayés dans les médias et les réseaux sociaux, tels que les défenseurs de l'Île aux Serpents ou le « Fantôme de Kiev »15.

Le 27 février, Kiev est encore en état de siège par les troupes russes, qui ont fait une percée dans la deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv. Le président russe Vladimir Poutine a offert à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky des pourparlers dans la ville de Gomel, en Biélorussie. Zelensky accepte de négocier, mais à condition que les discussions ne se fassent pas en Biélorussie mais dans un territoire choisi par le gouvernement ukrainien16. Le gouvernement ukrainien affirme en milieu de journée avoir entièrement repoussé les troupes russes de Kharkiv, et clame que les Russes sont « complètement démoralisés »17,18.

Le gouvernement ukrainien annonce finalement que des négociations avec Vladimir Poutine auront lieu à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie, sans toutefois préciser de date19.

Lundi 28 février, des pourparlers sont engagés entre gouvernements russe et ukrainien ce même jour à Kiev, toujours tenue par l'armée ukrainienne ; le président ukrainien Volodymyr Zelensky « ne croit pas trop à un résultat », mais ajoute « qu'il faut essayer »20. Les combats continueront pendant les négociations21.

Mars 2022[modifier | modifier le wikicode]

Les pourparlers, ayant finalement eu lieu à la frontière ukraino-biélorusse, commencent le matin du 1er mars.

Le 16 mars, Volodymyr Zelensky fait un discours devant le Congrès des États-Unis et appelle le président américain Joe Biden à l'aider davantage. Il compare l'invasion russe à l'attaque de Pearl Harbor22, ainsi qu'aux attentats du 11 septembre 200123.

Avril 2022[modifier | modifier le wikicode]

Le 2 avril, un député ukrainien affirme devant des journalistes français que « Poutine a perdu la bataille de Kiev », malgré de nombreuses pertes24. En effet, les troupes russes ont été repoussées de la région de Kiev par les défenseurs ukrainiens.

Mai 2022[modifier | modifier le wikicode]

Le 14 mai, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, annonce que l'« l'Occident a déclaré la guerre à la Russie »25.

Au 20 mai, les derniers combattants de l'usine Azovstal, à Marioupol, se rendent aux forces russes qui prennent ainsi l'entier contrôle de la ville, qui était le théâtre d'une bataille débutée le premier jour de l'invasion, le 24 février. Le Kremlin annonce que la peine de mort est envisagée pour les ultimes combattants prisonniers, faisant partie du régiment Azov dont un dixième des membres se revendiquent néo-nazis. Volodymyr Zelensky se dit confiant quant aux négociations sur le sort des combattants d'Azovstal.

Juin 2022[modifier | modifier le wikicode]

Fin juin, les troupes russes, bombardées, se retirent de la symbolique et stratégique Île aux Serpents, qui avait été conquise au premier jour de la guerre, et où les soldats ukrainiens avaient refusé de se rendre en disant au navire russe d'« aller se faire foutre ».

Septembre 2022 : contre-offensive ukrainienne[modifier | modifier le wikicode]

Fin août et début septembre 2022, le gouvernement ukrainien annonce qu'il entame une contre-offensive contre le sud de l'Ukraine occupé par l'armée russe, dans l'oblast de Kherson. Mais, au 6 septembre, l'armée ukrainienne attaque en fait l'est ukrainien sous domination russe : la contre-offensive surprise fait reculer l'armée russe qui perd de nombreux territoires26,27, le président ukrainien Zelensky affirmant avoir reconquis 1 000 km2 au 8 septembre ; l'armée russe envoie alors des renforts dans l'est pour repousser l'offensive28,29. Le 10 septembre, Kiev affirme avoir reconquis la ville de Koupiansk30. Le 11 septembre, Zelensky annonce avoir repris la ville stratégique d'Izioum et que l'offensive a permis de récupérer 3 000 km2 de territoires occupés31. Au 12 septembre, Volodymyr Zelensky annonce avoir repris 6 000 km2 aux « occupants » russes32.

Entre le 23 et le 27 septembre 2022, des référendums sont organisés par les autorités russes dans les deux oblasts ukrainiens de Zaporijjia et de Kherson. Deux autres auront lieu au même moment dans les territoire des Républiques séparatistes pro-russes (Donetsk et Lougansk). Ces quatre référendums demandaient à la population des régions occupées si elles voulaient être uni à la Russie. Les votes ont été en grande partie en faveur de l'annexion par la Russie, et le 30 septembre, Vladimir Poutine annonce que ces quatre régions ukrainiennes sont désormais russes. L'Ukraine ne reconnait pas cette annexion et l'Organisation des Nations unies non plus, en raison d'un trucage massif des votes nié par le gouvernement russe.

Novembre 2022[modifier | modifier le wikicode]

Le 9 novembre, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou ordonne la retraite des troupes russes présentes à Kherson. La ville est reprise par les forces ukrainiennes deux jours plus tard.

Au cours du même mois, les combats s'intensifient dans la ville de Bakhmout, dans le Donbass. Les mercenaires du groupe Wagner sont les principaux assaillants du côté russe.

Janvier 2023[modifier | modifier le wikicode]

Au 27 janvier, des combats ont lieu entre l'armée ukrainienne et l'armée russe, qui tente de conquérir la petite ville de Vougledar. Denis Pouchiline, anciennement président de la République populaire de Donetsk, dit attendre des « bonnes nouvelles » de Vougledar ; les autorités ukrainiennes, en revanchent, clament que la Russie « exagère » et que « les Russes reculent »33.

Avril 2023[modifier | modifier le wikicode]

À la mi-avril 2023, le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, déclare que ses hommes contrôlent 80 % de Bakhmout. La petite ville, en ruines, ne présente, selon de nombreux experts, aucun intérêt stratégique, et est progressivement encerclée par l'armée russe depuis plusieurs mois. Au 5 avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky déclare qu'un retrait des troupes ukrainiennes de Bakhmout est envisageable s'il y a trop de pertes34.

Mai 2023[modifier | modifier le wikicode]

Le 4 mai, Evgueni Prigojine, dans une vidéo adressée à l'état-major russe, menace celui-ci et montre plusieurs cadavres de soldats de la milice Wagner tués le jour-même. Il clame que ses hommes sont morts à cause de l'armée russe, qui n'apporte selon lui pas suffisamment de munitions au groupe Wagner. Le lendemain, Prigojine affirme : « Nous allions prendre Bakhmout le 9 mai. Lorsqu'ils ont vu ça, les bureaucrates militaires ont stoppé les livraisons [de munitions]. » Il annonce ensuite que l'armée Wagner se retirera de la ville le 10 mai35. La bataille de Bakhmout est en effet très meurtrière ; selon les États-Unis, plus de 20 000 soldats russes ont été tués en Ukraine entre décembre 2022 et mai 2023, dont la moitié sont des membres du groupe Wagner impliqués dans la bataille de Bakhmout, et près de 100 000 autres ont été blessés36,37,38. Le 7 mai, Evgueni Prigojine annonce qu'il a finalement eu la promesse d'avoir plus de munitions et que son groupe militaire reste à Bakhmout. Le même jour, une attaque de drones a lieu en Crimée, territoire annexé par la Russie depuis 201439.

Le 12 mai, l'armée ukrainienne avance de deux kilomètres en périphérie de Bakhmout40. Le lendemain, les forces russes annoncent avoir « libéré » un nouveau quartier de Bakhmout, ce que nie la vice-ministre ukrainienne de la Défense. De leur côté, les troupes ukrainiennes annoncent toujours progresser autour de la ville41.

Le 20 mai, Evgueni Prigojine, le chef de Wagner, annonce que Bakhmout a été entièrement conquise par ses hommes, et que le groupe laissera la place à l'armée russe le 25 mai42. Trois jours plus tard, Kiev dit que les forces ukrainiennes tiennent toujours une partie de la ville43.

Le 25 mai, le président biélorusse Alexandre Loukachenko déclare que la Russie a commencé le jour-même à transférer des armes nucléaires en Biélorussie, son principal allié44,45. Dans le même temps, le groupe Wagner se retire de Bakhmout, laissant seules les troupes russes régulières.

Juin 2023 : départ du groupe Wagner[modifier | modifier le wikicode]

Dans la nuit du 23 au 24 juin, le groupe Wagner abandonne ses positions en Ukraine et rentrent en Russie pour se rebeller, à cause de tensions avec l'état-major russe. Après une rapide progression vers Moscou, l'armée Wagner abandonne finalement sa rébellion dans la soirée du 24 juin, et son chef, Evgueni Prigojine, s'exile en Biélorussie avec plusieurs milliers de mercenaires du groupe. Sur le front, en Ukraine, l'armée russe régulière prend désormais la place des mercenaires Wagner qui ont quitté leurs positions.

Pour en savoir plus, lis l’article : Rébellion du groupe Wagner.

Depuis juillet 2023[modifier | modifier le wikicode]

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Crimes de guerre[modifier | modifier le wikicode]

Des cadavres à Boutcha.

L'armée russe est accusée de nombreux crimes de guerre en Ukraine, comme le massacre de Boutcha, de Borodianka ou le bombardement de la gare de Kramatorsk. Le gouvernement américain condamne ces actes46 et le président ukrainien Volodymyr Zelensky parle d'un génocide commis par les Russes à l'encontre des Ukrainiens47. Le gouvernement russe dément ces accusations, les traitant d'« infâmes »48.

De nombreux vols et viols sont également imputés aux soldats russes, mais le gouvernement dément aussi ces accusations.

La prise d'otage du personnel de la centrale nucléaire de Zaporijjia, ainsi que les bombardements autour de la centrale augmentant très fortement le risque d'un accident nucléaire peuvent également être considérés comme des crimes de guerre.

Réactions[modifier | modifier le wikicode]

Réactions internationales[modifier | modifier le wikicode]

  • Le G7 dit que « la Russie se place du mauvais côté de l'histoire » ;
  • La plupart des pays condamne l'invasion, et se place du côté de l'Ukraine. L'Iran dit que les motifs de la Russie sont légitimes mais que la guerre n'est pas la solution ;
  • L'Union européenne, outre les sanctions, ferme l'intégralité de son espace aérien à la Russie, ce qui est également le cas du Canada49 ;
  • La Biélorussie, dirigée par le président Alexandre Loukachenko, soutient Vladimir Poutine dans son opération pour « faire cesser le génocide des Russes dans le Donbass » et permet aux troupes russes de stationner sur son territoire, mais assure qu'il n'a pas envoyé de troupes combattre en Ukraine50,51 ;
  • Le Venezuela, à travers son président Nicolas Maduro, soutient la Russie52 ;
  • Un grand nombre de pays et d'organisations décide d'appliquer des sanctions économiques contre la Russie, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne ;
  • Le collectif Anonymous de hackers entre en cyber-guerre (attaques pour paralyser des ordinateurs et perturber le bon fonctionnement d'un pays) contre la Russie53 ;
  • Le président américain Joe Biden déclare que Vladimir Poutine est un « criminel de guerre »54.
  • Un grand nombre d'entreprises de jeux vidéo tels que Fortnite, et EA Sports aident financièrement l'Ukraine et parviennent à récolter 144 millions de dollars.[Source ?]

Réactions au sein de la Russie[modifier | modifier le wikicode]

Malgré la forte répression en Russie, certains Russes manifestent contre cette guerre mais beaucoup ont été arrêtés55. Cependant, une partie des Russes soutiennent leur président d'après les intentions de votes en faveur de Russie unie pour les prochaines élections législatives et d'après les manifestations du symbole « Z » sur eux ou leurs véhicules.

Suite à la mobilisation des Russes, Vladimir Poutine a fait passer une loi, interdisant le peuple de critiquer l'opération militaire spéciale, d'employer le terme de « guerre » (война en russe) ou de manifester pour la paix sous peine d'être accusé de dénigrer l'armée et d'être condamné à 12 ans de prison. Suite à cette loi, des Russes relativement jeunes pour la majorité, ont décidé de quitter leur pays, ne se sentant plus en phase avec la politique du gouvernement.

Matériel utilisé[modifier | modifier le wikicode]

Armée russe[modifier | modifier le wikicode]

Selon de nombreux témoignages de soldats russes ayant démissionné (jusqu'en septembre 2022, le conflit n'étant selon la Russie pas officiellement une guerre, chaque soldat était « libre » de démissionner), comme celui de Pavel Filatiev, les militaires russes sont mal équipés, leurs armes sont anciennes et abîmées, et leurs uniformes incomplets et de mauvaise qualité, ce qui les oblige parfois à se servir dans les stocks ukrainiens56,57.

Armes individuelles[modifier | modifier le wikicode]

L'armée russe utilise du matériel plus ou moins ancien, parfois même datant de la première guerre mondiale, comme le Mosin-Nagant de 1891 ou la mitrailleuse Maxim russe PM1910. Néanmoins, ce ne sont que de rares occurrences. D'une manière générale, les soldats de l'armée régulière sont armés d'AK-74 et de ses variantes, et parfois d'AKM.

Équipement[modifier | modifier le wikicode]

Les soldats russes sont en partie équipés du programme Ratnik, qui est l'équipement le plus moderne dont disposent les forces armées russes.

Armée ukrainienne[modifier | modifier le wikicode]

L'armée ukrainienne dispose de nombreuses armes vendues ou mises à disposition par divers pays, souvent occidentaux. Elle est également équipées de drones de combat turcs Bayraktar TB2.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 et 1,1 https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/infographies-guerre-russie-ukraine-budget-troupes-arsenal-comparez-la-puissance-militaire-des-deux-pays_4979367.html
  2. 2,0 et 2,1 Nouvel Obs, « La guerre en Ukraine a fait 180 000 morts ou blessés côté armée russe, 100 000 côté ukrainien, selon la Norvège »
  3. (en) Center for Strategy and International Studies, « Ukrainian Innovation in a War of Attrition »
  4. « Et si c’était là l’insupportable pour Vladimir Poutine : un voisin ukrainien de culture russe qui choisit la liberté politique ? » via lemonde.fr
  5. « Ce que craint Poutine, ce n’est pas l’Otan, mais la liberté et la démocratie » via nouvelobs.com
  6. Ouest-France, « Guerre en Ukraine : « âge de glace », plainte contre Poutine... »
  7. https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/invasion-russe-en-ukraine-les-raisons-de-vladimir-poutine/
  8. Le Monde, « Qui sont les soldats du régiment Azov, accusés d’être les « néonazis » de l’armée ukrainienne ? »
  9. Comment Poutine veut effacer l'Ukraine via legrandcontinent.eu
  10. https://actu.orange.fr/monde/videos/allez-vous-faire-f-les-derniers-mots-de-soldats-ukrainiens-a-des-militaires-russes-CNT000001K9qzc.html
  11. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-president-ukrainien-ordonne-d-infliger-un-maximum-de-pertes-aux-forces-russes-20220224
  12. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/invasion-russe-la-capitale-ukrainienne-kiev-impose-un-couvre-feu-20220224
  13. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-premiere-journee-de-l-invasion-de-l-ukraine-est-un-succes-selon-l-armee-russe-20220224
  14. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-ce-que-l-on-sait-de-la-situation-a-kiev-ou-la-journee-de-tous-les-dangers-a-commence_4982640.html
  15. https://www.lexpress.fr/actualite/monde/martyrs-de-l-ile-des-serpents-fantome-de-kiev-l-ukraine-en-quete-de-heros_2168774.html
  16. https://www.linternaute.com/actualite/monde/2606143-direct-guerre-en-ukraine-kiev-resiste-les-russes-entrent-dans-kharkiv/
  17. https://www.letelegramme.fr/monde/les-forces-ukrainiennes-controlent-kharkiv-27-02-2022-12929415.php
  18. https://information.tv5monde.com/info/l-ukraine-dit-controler-kharkiv-le-nombre-des-refugies-enfle-446561
  19. https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/27/guerre-en-ukraine-en-direct-la-france-ferme-son-espace-aerien-aux-avions-et-compagnies-aeriennes-russes-le-gouvernement-ukrainien-assure-avoir-repris-le-controle-de-kharkiv_6115418_3210.html
  20. https://www.francebleu.fr/infos/international/guerre-en-ukraine-l-armee-ukrainienne-controle-toujours-kiev-des-pourparlers-doivent-debuter-ce-1646032789
  21. https://www.linternaute.com/actualite/monde/2606143-direct-guerre-en-ukraine-kiev-se-defend-les-russes-repousses-a-kharkiv/
  22. https://www.franceinter.fr/politique/souvenez-vous-de-pearl-harbor-voici-in-extenso-le-vibrant-appel-lance-par-zelensky-au-congres-americain
  23. https://www.lapresse.ca/international/2022-03-17/discours-de-volodymyr-zelensky/souvenez-vous-du-11-septembre.php
  24. https://www.bfmtv.com/international/guerre-en-ukraine-un-depute-ukrainien-juge-que-poutine-a-perdu-la-bataille-de-kiev_AV-202204020129.html
  25. https://video.lefigaro.fr/figaro/video/guerre-en-ukraine-loccident-a-declare-une-guerre-hybride-totale-a-la-russie-lance-lavrov/
  26. Le Monde, « Guerre en Ukraine : Une contre-offensive ukrainienne bouscule les forces russes près de Kharkiv »
  27. Le Monde, « Guerre en Ukraine : L'armée russe recule face à la contre-offensive éclair des forces de Kiev »
  28. Le Figaro, « L'armée russe envoie des renforts vers Kharkiv après une contre-offensive ukrainienne »
  29. Le Monde, « La Russie envoie des renforts en direction de la région de Kharkiv après la percée ukrainienne »
  30. Le Monde, « Guerre en Ukraine : Kiev revendique des percées dans le sud et la reprise de la ville de Koupiansk, dans l'est »
  31. Le Figaro, « Guerre en Ukraine : La reconquête d'Izioum, dans l'est, est en cours, selon Kiev »
  32. Le Monde, « Guerre en Ukraine : L'armée russe flanche face à la contre-offensive éclair des forces de Kiev »
  33. Le Figaro, « Ukraine : les Russes à l'assaut de Vougledar, bataille «féroce» en cours »
  34. Sud-Ouest, « Carte. Guerre en Ukraine : où en est la bataille de Bakhmout ? »
  35. Sud-Ouest, « Vidéo. Guerre en Ukraine : le groupe Wagner menace de retirer ses troupes de Bakhmout le 10 mai »
  36. Le Monde, « Guerre en Ukraine : Washington estime que la Russie a enregistré 20 000 morts depuis décembre »
  37. BBC, « Guerre en Ukraine : Plus de 20 000 soldats russes tués depuis décembre, selon les États-Unis »
  38. Le Figaro, « 20.000 combattants russes tués en Ukraine depuis décembre, selon la Maison-Blanche »
  39. Le Point, « Ukraine: Wagner reste à Bakhmout, attaque de drones sur la Crimée »
  40. Le Figaro, « Guerre en Ukraine : Kiev dit avoir repris jusqu'à deux kilomètres autour de Bakhmout »
  41. Le Figaro, « Guerre en Ukraine : Kiev dit «avancer» autour de Bakhmout, Moscou affirme progresser dans la ville »
  42. Le Figaro, « Guerre en Ukraine : Wagner quittera Bakhmout le 25 mai, annonce Prigojine »
  43. Le Monde, « Guerre en Ukraine : une partie de Bakhmout reste sous contrôle, affirme Kiev »
  44. L'Express, « Ukraine : la Russie a commencé le transfert d’armes nucléaires vers la Biélorussie »
  45. Franceinfo, « Guerre en Ukraine : la Russie a commencé à transférer des armes nucléaires vers le Biélorussie »
  46. https://www.state.gov/war-crimes-by-russias-forces-in-ukraine/
  47. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-guerre-en-ukraine-volodymyr-zelensky-accuse-la-russie-de-genocide-apres-la-decouverte-de-charniers-a-boutcha_5061577.html
  48. https://arretsurinfo.ch/pas-un-seul-habitant-la-russie-dement-laccusation-de-massacre/
  49. https://www.lemonde.fr/international/live/2022/02/27/guerre-en-ukraine-en-direct-l-union-europeenne-va-financer-l-achat-et-la-livraison-d-armes-a-kiev-et-fermer-tout-son-espace-aerien-a-la-russie_6115418_3210.html
  50. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-armee-bielorusse-ne-participe-pas-a-l-invasion-russe-de-l-ukraine-20220224
  51. https://www.20minutes.fr/monde/3241623-20220224-guerre-ukraine-president-bielorusse-assure-armee-participe-invasion-russe
  52. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/journal-d-ha%C3%AFti-et-des-am%C3%A9riques/20220223-crise-russo-ukrainienne-le-venezuela-soutient-moscou
  53. https://www.leparisien.fr/high-tech/ukraine-les-anonymous-se-declarent-en-cyber-guerre-contre-le-gouvernement-russe-25-02-2022-THEV4IWC5JGWNH6KGEJAOO6O3U.php
  54. https://www.rts.ch/info/monde/12943951-volodymyr-zelensky-redemande-au-congres-americain-une-zone-dexclusion-aerienne.html
  55. https://www.leparisien.fr/international/russie-les-autorites-promettent-des-sanctions-en-cas-de-manifestations-anti-guerre-24-02-2022-CKQFRI7ENFHCRGX2JWCGZZ7SGU.php
  56. Le Monde, « « ZOV », le journal de Pavel Filatiev, un militaire russe désabusé de retour d’Ukraine »
  57. L'Express, « Guerre en Ukraine : Pavel Filatiev, l'ex-soldat russe qui demande l'asile en France »
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