Communauté  • Livre d'or
Chats noirs.jpg Actualités, astuces, interview... Venez lire la gazette de ce printemps de Vikidia ! DessinInterview.png

Nage

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Révision datée du 11 février 2018 à 15:32 par OrBot (discussions | contributions) (Portail)
Aller à la navigation Aller à la recherche

La nage est la possibilité de se déplacer dans l'eau par les seuls mouvements de son corps. C'est parfois un moyen de survie pour celui qui tombe à l'eau. Chez l'homme, on parle de natation ; il s'agit d'un loisir ou d'un sport.

Tous les animaux ne sont pas égaux devant la nage. Alors que l'eau est le milieu naturel de vie des animaux aquatiques (poissons, amphibiens, mammifères marins) qui s'y déplacent facilement, elle est un élément dangereux pour d'autres. Plus encore que les mouvements du corps, l'important est la respiration lorsque l'on se trouve dans l'eau.

De nombreux mammifères terrestres sont capables de nager par habitude (le rat), par goût (le chien) ou par nécessité de fuite (le cerf). En revanche, d'autres, comme le lapin, ne nagent qu'avec répugnance. Le chimpanzé ne sait pas du tout nager. De nombreux reptiles sont bons nageurs (crocodiles, tortues marines aux pattes en forme de rames, et beaucoup de serpents qui nagent en ondulant).

La nage des poissons

Les poissons ne se déplacent pas véritablement avec leurs nageoires, contrairement à ce que ce mot laisserait croire :

  • Pour avancer, ils font onduler (vibrer lentement) la moitié arrière de leur corps, la plus souple, et la nageoire de leur queue (appelée caudale) amplifie le mouvement.
  • Le rôle des autres nageoires : Quand un poisson reste immobile, on peut observer que les nageoires de son corps bougent, car elles lui servent de stabilisateur. Sans elles, le poisson serait incapable d'avancer en ligne droite, de s'arrêter, et, ne pouvant équilibrer son corps, il se retrouverait le ventre en l'air, comme cela lui arrive quand il meurt.
  • Certains poissons nagent différemment : Chez les anguilles et tous les poissons longs, c'est la totalité du corps qui ondule horizontalement dans l'eau ; chez les poissons plats, comme la limande ou la sole, l'ondulation est verticale ; la raie, profilée comme une aile volante, pratique une sorte de vol aquatique ; le rouget grondin peut aussi utiliser les nageoires de sa poitrine (appelées pectorales) pour marcher sur le fond.
  • Profilés pour fendre l'eau : Malgré la diversité de leurs formes, presque tous les poissons ont le corps profilé, ce qui leur permet de fendre l'eau facilement. L'hippocampe n'a pas ce problème, car il nage verticalement. Sa forme biscornue est exceptionnelle parmi les poissons.

La nage des grenouilles

Avant de devenir grenouille, le jeune têtard nage et respire comme un poisson avec ses branchies. Puis, ses pattes et ses poumons se développent, le têtard devient alors une grenouille adulte qui vit hors de l'eau, mais y retourne fréquemment. C'est pourquoi les scientifiques la classent, comme le crapaud, la salamandre et le triton, dans les amphibiens. La grenouille nage en détendant ses pattes postérieures palmées, mouvement imité avec leurs jambes par les humains nageant la brasse.

La nage des mammifères

Un castor tirant une branche
Des cochon sur une plage des Bahamas.

Alors que certains mammifères ne peuvent se déplacer que dans l'eau, celles-ci peut être mortelle pour d'autres.

D'énormes nageurs, les cétacés

La baleine, le rorqual, le cachalot, l'orque et le dauphin ressemblent beaucoup à des poissons. Pourtant, ce sont des mammifères allaitant leurs petits et ne pouvant respirer qu'à la surface. Les scientifiques les appellent cétacés.

Ils ont pour ancêtres lointains des mammifères terrestres qui se sont réadaptés par la suite à la vie dans l'eau. Leurs pattes courtes, terminées par des doigts réunis dans une même peau, ressemblent beaucoup aux nageoires des poissons. Les cétacés n'ont pas de membres postérieurs mais possèdent par contre une forte nageoire horizontale qui entoure l'os de leur queue et leur sert pour plonger ou remonter à la surface. Mais s'ils échouent sur une plage, ils ne peuvent rarement retourner seuls dans l'eau profonde.

Des mammifères amphibies, les pinnipèdes

On appelle ainsi d'autres mammifères marins, comme le phoque, l'otarie et le morse. Les scientifiques les appellent pinnipèdes à cause de leurs quatre pattes en forme de nageoires. Les pattes postérieures des phoques, serrées contre leur queue, ne peuvent leur servir que pour nager. Sur le sol, ils rampent difficilement, par bonds, en s'aidant de leurs pattes antérieures. Les otaries, en revanche, peuvent utiliser leurs quatre pattes-nageoires aussi bien pour nager que pour marcher sur le sol. Cette aptitude permet de les présenter dans certains numéros de cirque.

Des mammifères des bords de l'eau

Quelques mammifères vivent en permanence au bord de l'eau, comme le castor et la loutre. Ils ont des pattes palmées, c'est-à-dire qu'une peau est tendue entre les doigts de leurs pattes, ce qui leur permet de mieux nager.

Les hippopotames vivent près des rivières d'Afrique, car ils doivent se baigner souvent pour ne pas souffrir de la chaleur. Ils peuvent marcher sur le fond ou nager, à une allure surprenante, en agitant vivement leurs quatre membres.

La nage des humains

Un sportif nageant dans une piscine polonaise.
Pour en savoir plus, lis l’article : Natation.

La nage des oiseaux

Des oiseaux en milieu aquatique

De nombreux oiseaux des bords de mer, de marais ou de rivière se nourrissent de plantes ou d'animaux vivant dans l'eau. Certains, comme le héron ou la cigogne, possèdent de longues pattes et marchent dans l'eau peu profonde. On les appelle des échassiers. Un grand nombre d'autres, comme le canard, le cygne ou la mouette, peuvent nager à la surface en ramant avec leurs pattes qui sont palmées, c'est-à-dire qu'une membrane relie trois doigts de chaque patte (les quatre doigts chez le cormoran). On les appelle des palmipèdes. À la différence des palmes de plastique utilisées par les plongeurs humains, la patte palmée a l'avantage de se déplier comme un éventail lors du coup de rame vers l'arrière, puis de se replier pour ne pas opposer de résistance à l'eau en revenant vers l'avant. Certains oiseaux aquatiques, comme le grèbe et la foulque, n'ont pas de palmes mais des festons de chair autour des doigts, jouant le même rôle dans la nage.

Des oiseaux plongeurs

Les canards barboteurs et les cygnes peuvent fouiller dans la vase en plongeant la tête et en relevant l'arrière de leur corps, tandis que leurs pattes servent à les maintenir en équilibre dans cette position que les scientifiques appellent « en bonnet d'évêque ». Pour trouver leur nourriture, d'autres oiseaux, tels le cormoran, le pétrel plongeur ou la poule d'eau, peuvent plonger complètement sous l'eau.

Le pingouin et le manchot se servent même de leurs ailes pour nager en plongée.

Se déplacer dans l'eau sans nager

D'autres animaux vivant dans l'eau utilisent des moyens de déplacement très variés.

  • La vibration des cils :

Parmi les plus anciens et les plus petits des êtres vivants, certains protozoaires (animaux composés d'une seule cellule) se déplacent en faisant vibrer rapidement les cils qui entourent leur corps microscopique. Leur progression est efficace : de 4 à 5 m par heure, soit des dizaines de milliers de fois leur taille.

  • La propulsion par réaction :

De nombreux animaux marins invertébrés (méduses, seiches, calmars, pieuvres) se déplacent par réaction, comme quand nous lâchons un ballon gonflé, mais non fermé. En se contractant, ils expulsent brusquement l'eau contenue au centre de leur corps mou et ils reculent par secousses successives. La coquille Saint-Jacques se déplace aussi par réaction, en refermant rapidement sa double coquille. En donnant de rapides coups de queue, la langouste peut se déplacer à reculons.

  • La marche au fond de l'eau :

Les oursins se déplacent sur le fond de la mer avec certains de leurs piquants et les étoiles de mer grâce aux nombreux pieds en ventouse de leurs bras. Les crustacés lourds, comme le homard, marchent aussi sur le fond. À cause de la disposition de ses pattes, le crabe ne peut se déplacer que de côté.

  • À coups de rames :

La notonecte, insecte aquatique, possède deux longues pattes arrière qu'elle utilise comme des rames en nageant sur le dos. À la surface, un autre insecte, le gyrin, rame en faisant des tourniquets rapides. Certains crabes, comme l'étrille, ont les pattes postérieures en forme de rames qui lui permettent de nager plus vite.

  • La navigation à voile :

Certaines petites méduses, les vélelles, laissent dépasser de la surface de la mer une crête sur laquelle pousse le vent. Cela peut les entraîner rapidement à des centaines de kilomètres.

  • Le patinage à la surface :

Certains insectes, comme le gerris et l'hydromètre, semblent glisser comme des patineurs à la surface de l'eau. En effet, les touffes de poils de l'extrémité de leurs pattes emmagasinent des « coussins d'air » qui les empêchent de s'enfoncer dans l'eau.

Portail de la biologie —  Tous les articles sur les plantes et les animaux.