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Józef Piłsudski
| Józef Piłsudski | |
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| Józef Piłsudski, avant 1930. | |
| Fonctions | |
| Président de la république de Pologne | |
| 14 novembre 1918 - 11 décembre 1922 | |
| Président du Conseil | Ignacy Daszyński Jędrzej Moraczewski Ignacy Paderewski Leopold Skulski Władysław Grabski Wincenty Witos Antoni Ponikowski Artur Śliwiński Julian Nowak |
| Prédécesseur | Aucun (pays créé) |
| Successeur | Gabriel Narutowicz |
| Président du Conseil des ministres | |
| 15 août - 15 décembre 1930 | |
| Président | Ignacy Mościcki |
| Prédécesseur | Walery Sławek |
| Successeur | Walery Sławek |
| 2 octobre 1926 - 7 juin 1928 | |
| Président | Ignacy Mościcki |
| Prédécesseur | Kazimierz Bartel |
| Successeur | Kazimierz Bartel |
| Ministre des Forces armées | |
| 16 mai 1926 - 12 mai 1935 | |
| Président du Conseil | Kazimierz Bartel Lui-même Kazimierz Świtalski Walery Sławek Aleksander Prystor Janusz Jędrzejewicz Leon Kozłowski Marian Zyndram-Kościałkowski |
| Prédécesseur | Juliusz Tarnawa-Malczewski |
| Successeur | Tadeusz Kasprzycki |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Józef Klemens Piłsudski |
| Date de naissance | 5 décembre 1867 |
| Lieu de naissance | Zułów (Empire russe) (aujourd'hui Zalavas, Lituanie) |
| Date de décès | 12 mai 1935 |
| Lieu de décès | Varsovie (Pologne) |
| Nationalité | Polonaise |
| Parti politique | Parti socialiste polonais (1892-1914), indépendant à partir de 1914 |
| Profession | Militaire |
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Józef Piłsudski, né le 5 décembre 1867 à Zulów (aujourd'hui Zalavas en Lituanie) et mort le 12 mai 1935 à Varsovie, est un militaire et homme politique polonais. Militant socialiste pour l'indépendance de la Pologne dans les décennies 1880-1900, il devient le premier président de l'État polonais reconstitué après la fin de la Première Guerre mondiale (1918). Permettant la victoire de la Pologne lors de la guerre contre les Soviétiques, en 1920, il est la figure centrale de la scène politique polonaise durant les années 1920-1930. Se retirant en 1923 de la présidence, il reste influent en devenant ministre de la Défense et Premier ministre à deux reprises. Signant en 1934 un pacte de non-agression avec l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler, il décède l'année suivante12.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Il naît dans une famille noble et « patriotique »3 d'origine lituanienne4, qui lui inculpe la haine à l'égard de la Russie qui administre alors la Pologne2. Il entre à l'université de Kharkiv pour étudier la médecine en 1885, mais en est exclue l'année suivante après avoir participé à une manifestation étudiante1. Il fonde une organisation opposée au contrôle russe sur la Pologne, et fréquente des milieux nationalistes polonais. En 1887, il est arrêté par la police politique tsariste (Okhrana) pour ses liens supposés avec le mouvement extrémiste Narodnaïa Volia, groupe d'opposition radical au gouvernement et responsable de l'assassinat du tsar Alexandre II, en 188135. Condamné à cinq ans d'exil en Sibérie, il rentre en 1892 en rejoignant le nouveau parti socialiste polonais (PPS), où il projette de propager une insurrection pour l'indépendance de la Pologne. Il fonde en parallèle un journal clandestin nommé Robotnik (en français : Le travailleur). Il est à nouveau arrêté en 1900 par la police politique à Varsovie, où il parvient à être déplacé dans un hôpital militaire de Saint-Pétersbourg en prétextant de la folie. Il s'y échappe en mai 1901, rejoignant temporairement la Galicie austro-hongroise avant de rentrer en Pologne russe, continuant la direction du Parti2. Sollicitant l'aide du Japon d'organiser une insurrection en Pologne, lors du déclenchement de la guerre russo-japonaise de 1905, il échoue à obtenir son soutien en raison de l'opposition d'une fraction du parti socialiste. Le Parti se divise entre deux courants, l'un privilégiant l'intégration au sein de la Russie et l'autre (que Piłsudski soutient) plaçant l'indépendance de la Pologne comme priorité1. Faisant usage de moyens plus radicaux, il fonde une organisation militaire appelée Union de l'action militaire, convertie en 1910 en une école de formation pour les officiers polonais avec l'aide financière des autorités austro-hongroises2.
Au sein de l'armée austro-hongroise et à leur initiative6, il fonde une armée autonome combattant au côté de la Triple-Alliance contre la Russie, pendant la Première Guerre mondiale. Bien qu'il bénéficie d'une bonne réputation de commandant au sein de son armée, elle n'exerce qu'une faible influence au sein de la population, qui ne se soulève pas contrairement aux espérances de Piłsudski, ainsi que des commandements de la Triple-Alliance, peu intéressés dans la fondation d'un État polonais indépendant et se concentrant plutôt sur la défaite de la Russie73. Opposée à la politique prônée par les austro-allemands, sa légion rompt avec-eux causant l'emprisonnement de ses membres par les Allemands6. C'est finalement la chute des empires centraux qui permet la proclamation de l'État polonais reconstitué, en novembre 1918.
Pologne indépendante[modifier | modifier le wikicode]
Nommé chef des armées et provisoirement à la tête de l'État, il doit former un gouvernement malgré l'opposition de la droite catholique, méfiante à l'égard des socialistes4. Il dirige l'armée polonaise lors de la brève guerre contre les Soviétiques, en 1920, amenant à la victoire décisive à Varsovie connue sous le nom de « miracle de la Vistule »3. En 1921, il effectue une visite d'État à Paris où il signe une alliance avec la France, qui instaure une coopération militaire et économique entre les deux pays8. En 1923, après la tenue d'élections et l'adoption d'une Constitution, il cède le pouvoir à Gabriel Narutowicz, remplacé après son assassinat par Stanisław Wojciechowski2.
Prétextant cependant la lutte contre l'extrême droite et suite à l'arrivée d'un de ses opposants au ministère de la Guerre9, il réalise un coup d'État le 12 mai 1926 qui lui permet de cumuler tous les pouvoirs, tout en refusant la fonction de président3. Instaurant un régime autoritaire privé de toute opposition, il met parallèlement un terme aux persécutions contre les Juifs (représentant un dixième de la population), et développe le concept d'un État polonais multiethnique comme contrepoids à la puissance allemande et soviétique, qui regrouperait des Ukrainiens, des Lituaniens ainsi que des Biélorusses10. Il mène cependant une politique d'apaisement à l'égard de l'Allemagne et de l'URSS, signant avec-eux un pacte de non-agression respectivement en 1934 et 193210.
Józef Piłsudski décède le 12 mai 1935 à Varsovie d'un cancer du foie1.
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 JOZEF PILSUDSKI - Le visage de la Pologne de l'entre-deux-guerres (lepetitjournal.com)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 (en) Józef Piłsudski - Polish Leader, Military Strategist | Britannica
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 (pl) Józef Piłsudski - życiorys, biografia, cytaty, ciekawostki - Komendant.Cal.pl
- ↑ 4,0 et 4,1 Museumsportal Berlin - Spectacle – Présentation du livre "Révolutionnaire et fondateur de l'État. Józef Piłsudski - une biographie" (museumsportal-berlin.de)
- ↑ Essor et déclin de la première organisation terroriste de Russie - Russia Beyond FR (rbth.com)
- ↑ 6,0 et 6,1 (en) Józef Piłsudski 1867–1935 – Muzeum Józefa Piłsudskiego w Sulejówku (muzeumpilsudski.pl)
- ↑ La Première Guerre mondiale en Pologne : simple prodrome à l'indépendance nationale ? | Cairn.info
- ↑ Les cent ans de l'alliance franco-polonaise - La France en Pologne - Ambassade de France en Pologne (ambafrance.org)
- ↑ 21. Pilsudski, de la démocratie autoritaire à la dictature | Cairn.info
- ↑ 10,0 et 10,1 12 mai 1926 - Pilsudski revient au pouvoir à Varsovie - Herodote.net
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