Histoire de la Belgique

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La Belgique a pris son indépendance du royaume des Pays-Bas en 1830. Le 25 août 1830, le roi des Pays-Bas, Guillaume d'Orange, accepta que l'on organise une représentation d'un opéra, la Muette de Portici, à Bruxelles. Cette œuvre qui parle de révolution et d'indépendance des pays poussa les Belges à se révolter contre les Pays-Bas qui ne voulaient pas leur donner plus de droits chez eux. Une révolution éclata et les troupes de Guillaume d'Orange quittèrent le pays le 27 septembre 1830 et l'indépendance du pays est proclamée le 4 octobre 1830. Mais bien avant cela, comment la Belgique a-t-elle été créée ?

Avant l'indépendance[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis les articles : Pays-Bas autrichiens et Belgique pendant la Révolution française.

Entre 1482 et 1701, la Belgique (ainsi que le Luxembourg, les Pays-Bas et le nord de la France) est sous domination espagnole et forment les Pays-Bas espagnols. En 1648, les Provinces-Unies (noyau des Pays-Bas actuels) deviennent indépendantes et, en 1659, les régions de Lille et Dunkerque sont cédées à la France. En 1701, les territoires restants passent sous la domination de l'Autriche. Pendant la Révolution française, la Belgique est occupée par la France. À la chute de Napoléon Ier, la Belgique est intégrée au Royaume des Pays-Bas dont elle devient indépendante en 1830. Elle se sépare du Luxembourg en 1839.

La création[modifier | modifier le wikicode]

Révolte de Bruxelles en août 1830

Après la défaite de Napoléon, les grandes puissances européennes se réunissent au Congrès de Vienne et décident de rassembler en un nouvel état les anciens territoires des Provinces-Unies et des Pays-Bas espagnols. Les puissances européennes souhaitent en effet le maintien d'un état-tampon afin de prévenir les guerres entre les grande puissances du continent. Les anglais, en particulier, souhaitaient également éviter que le port d'Anvers, — qui, sur le continent, fait face au port de Londres — puisse concurrencer celui-ci.

Ce nouvel état est placé sous la direction du roi Guillaume 1er des Pays-Bas et survivra en tout pendant 15 ans, avant que la Révolution belge de 1830 y mette un terme par l'indépendance de la Belgique. La révolte des belges fut la conséquence de multiples facteurs parmi lesquels la différence de religion (la Belgique est catholique alors que les Pays-Bas sont protestants) et les nombreuses réformes politiques et économiques défavorables aux belges entreprises par Guillaume 1er.

La Belgique du alors se trouver un monarque provenant d'une famille royale européenne et l'Angleterre refusa que celui-ci soit français. Le roi Louis-Philippe Ier, qui venait de s'installer sur le trône de France après la révolution de juillet 1830, ne voulait pas heurter le Royaume-Uni. Aussi on établit un compromis: le roi des belges sera d'origine allemande, Léopold de Saxe-Cobourg, et la reine serait la fille de Louis-Philippe. Le Royaume-Uni et la France se portèrent également garant de la neutralité de la Belgique.

Pour en savoir plus, lis l’article : Révolution belge.

La Belgique pendant la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Le roi Albert Ier (personnage penché) inspectant un champ de bataille pendant la Première Guerre mondiale

En janvier 1831, au moment de la proclamation de l'indépendance de la Belgique, les puissances européennes avaient garanti la neutralité de la Belgique. La Prusse, pays d'origine des empereurs allemands, était parmi les signataires. Or au début du XXe siècle, dans ses plans de guerre contre la France, l'État-Major impérial allemand a mis au point l'invasion de la Belgique afin de surprendre par un mouvement tournant l'armée française. Celle-ci, en toute logique devrait être massée sur le Rhin face à l'Allemagne et non le long de la frontière franco-belge. La Belgique elle-même comptant sur sa neutralité n'avait pris que tardivement des mesures de précautions militaires pour faire face à une attaque allemande. Ce n'est qu'en 1913 que le service militaire devient obligatoire..

Dès le 4 août 1914, les meilleures armées allemandes attaquent le grand-duché de Luxembourg, vite occupé vu la petitesse de son territoire, en même temps elles entrent en Belgique. Les Allemands escomptent que les Belges les laissent passer en direction de la France. Or le roi Albert Ier ordonne la résistance de l'armée belge face à l'invasion du pays. Le plan d'attaque surprise allemand se trouve alors en difficulté, d'autant que les Belges s'accrochent au terrain en particulier dans la défense de Liège. La résistance des Belges donne du temps aux Français (voir par exemple Gabrielle Petit). Elle permet à l'État-Major français de freiner les combats en Alsace et en Lorraine, d'y retirer des troupes et de les envoyer à marche forcée vers la Belgique afin de faire face au gros de l'armée allemande.

Submergée par le nombre, lâchée par l'armée française qui alors bat en retraite vers Paris, l'armée belge abandonne du terrain mais se replie vers la côte de la Mer du Nord. Elle parvient à garder le contrôle d'une partie du territoire belge sur l'Yser autour de Nieuport et Dixmude. Là les Belges mènent, en octobre 1914, la bataille de l'Yser, qui fait échouer la « course à la mer » imaginée par les Allemands pour s'emparer des ports afin d'interdire le débarquement facile des troupes britanniques. Le reste de la Belgique est occupé par l'armée allemande. Pour leur ravitaillement les Allemands organisent le pillage du pays et pour garantir la sécurité de leurs soldats ils mettent en place un régime militaire destiné à lutter contre les résistants et les sabotages. L'Allemagne tente également d'attiser les querelles linguistiques entre les Flamands, qu'elle favorise, et les Wallons.

Les dégâts subis par la Belgique pendant les quatre années d'occupation et de combats, sont importants : 70 000 morts, 30 milliards de francs or de dommages matériels et 3 milliards de contributions de guerre à verser à l'Allemagne.

Le traité de Versailles avec l'Allemagne abolit la neutralité belge; la Belgique annexe les régions d'Eupen et Malmédy (territoires jusque là allemands); la Belgique reçoit un mandat de la SDN pour le Rwanda et le Burundi colonies allemandes d'Afrique à l'est du Congo belge. La Belgique devait de plus recevoir une partie des réparations de guerre que l'Allemagne devait verser à ses vainqueurs.

La Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Belgique a été transformée en zone dirigée par l'armée allemande (la Belgique est située en face du Royaume-Uni, qui était à l'époque le seul adversaire agissant de l'Allemagne nazie). Le gouvernement belge était réfugié à Londres, mais le roi Léopold III était resté dans son pays. Comme dans de nombreux pays occupés par l'armée allemande, une partie des Belges se sont laissés tenter par la collaboration avec les nazis.

Pour en savoir plus, lis l’article : Léopold III de Belgique.
Pour en savoir plus, lis l’article : fascisme#Le gouvernorat de Belgique.
Pour en savoir plus, lis l’article : Fascisme en Belgique.

Vikiliens pour compléter sur l'histoire des territoires formant la Belgique actuelle[modifier | modifier le wikicode]


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