Léopold III de Belgique

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Léopold III
Roi des Belges
Le futur roi Léopold III et son épouse Astrid de Suède en 1926
Le futur roi Léopold III et son épouse Astrid de Suède en 1926
Fonction
4e roi des Belges
Pays Belgique Belgique
Règne 23 février 1934 - 16 juillet 1951
Dynastie Maison de Belgique
Prédécesseur Albert Ier
Successeur Baudouin
Fonction
Prince héritier de Belgique
Date 23 décembre 1909 - 17 février 1934
Prédécesseur Albert de Belgique
Successeur Baudouin de Belgique
Nom de naissance Léopold Philippe Charles Albert Meinrad Hubertus Marie Miguel de Saxe-Cobourg
Naissance 3 novembre 1901 à Bruxelles (Belgique)
Décès 25 septembre 1983 (81 ans) à Woluwe-Saint-Lambert (Belgique)
Sépulture Laeken (Belgique)
Père Albert Ier de Belgique
Mère Élisabeth de Bavière
Frères et sœurs Charles de Belgique
Marie-José de Belgique
Conjoint Astrid de Suède
Lilian Baels
Enfants Josephine-Charlotte de Belgique
Baudouin
Albert II
Alexandre de Belgique
Marie-Christine de Belgique
Maria-Esméralda de Belgique
Coat of Arms of the King of the Belgians (1921).svg
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Léopold III est né à Bruxelles en novembre 1901 et est décédé près de Bruxelles en septembre 1983. Il a été le quatrième roi des Belges de 1934 à 1951.

Les décisions qu'il a prises pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire ordonner l'arrêt des combats par l'armée belge fin mai 1940 et rester dans le pays occupé par les Allemands ont été violemment critiquées après la guerre. Ces polémiques ont abouti à son abdication en 1951. Il est le père des roi des Belges Baudouin Ier et Albert II.

Avant d'être roi[modifier | modifier le wikicode]

Léopold III est le fils du roi des Belges Albert Ier et d'Élisabeth de B, encore adolescent il sert comme soldat dans l'infanterie. Après la guerre il est envoyé en Californie pour y parachever ses études. En 1926, il épouse la princesse Astrid de Suède, nièce du roi Gustave V de Suède.

En février 1934, il succède à son père qui vient de mourir accidentellement au cours d'une escalade. En août 1935, sa femme décède dans un accident d'automobile (Léopold qui était au volant du véhicule est lui-même blessé).

Avant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Par antipathie pour les gouvernements français du Front populaire, et face aux abandons successifs des démocraties, face aux exigences territoriales des nazis (remilitarisation de la Rhénanie), Léopold appuie la politique des « mains libres » mise en place par le gouvernement belge. La Belgique, jusque-là alliée de la France et du Royaume-Uni proclame sa neutralité, en cas de conflit avec l'Allemagne. Mais le gouvernement décide d'armer fortement la Belgique pour faire face à la menace de l'Allemagne nazie.

Pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Le roi des Belges est le chef de l'armée. En septembre 1939, Léopold III prend effectivement la tête des opérations. Il se concerte avec l'État-major français pendant la Drôle de Guerre), (septembre 1939-mai 1940). Malgré les sacrifices de ses hommes l'armée belge est bousculée par l'offensive allemande commencée le 10 mai 1940. La percée allemande inattendue et fulgurante dans les Ardennes coupe les Belges du gros de l'armée française. En trois jours l'armée néerlandaise est anéantie par les Allemands et ne protège plus le flanc gauche de l'armée belge. Eux-mêmes en fâcheuse posture, qui combattent sur le flanc droit de l'armée belge, les Britanniques se replient en direction du port de Dunkerque où ils comptent embarquer leurs soldats pour défendre les iles britanniques d'une éventuelle invasion allemande. Dès le 25 mai, ils comptent abandonner les Belges et les autres combattants à leur sort. De ce fait, le 28 mai 1940, le roi ordonne l'arrêt des combats pour les troupes belges combattant en Flandres c'est une reddition. Les troupes stationnées au Congo belge ne sont pas concernées par cette décision et pourront continuer les combats aux côtés des Britanniques. Il n'y a pas d'armistice signé par le gouvernement belge, celui-ci d'ailleurs est replié alors en France ou au Royaume-Uni d'où il continuera les combats contre l'envahisseur allemand (notons que trois semaines plus tard, le gouvernement français légal présidé par le maréchal Pétain, signera l'armistice avec les Allemands et ordonnera aux troupes françaises stationnées dans les colonies et en Afrique du Nord d'arrêter les combats également 17 juin 1940).

Dans les pays voisins envahis par les Allemands, la reine Wilhelmine des Pays-Bas, ainsi que la grande duchesse Charlotte de Luxembourg et leurs gouvernements respectifs se sont exilés au Royaume-Uni pour continuer la lutte contre les Allemands. Le gouvernement belge s'exile en France pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi, souhaitant que le roi en fasse autant. Mais Léopold III décide de rester en Belgique et devient ainsi prisonnier des Allemands (décision des nazis du 4 juin 1940). Or, la constitution belge enlève au roi tout pouvoir du fait de sa condition de prisonnier qui lui enlève sa liberté d'action. Mais le roi pense que, même dans sa condition de soumission, il pourra, par sa présence en Belgique, empêcher les Allemands de procéder à une partition du pays entre la Flandre et la Wallonie (comme cela c'était déjà fait pendant la Première Guerre mondiale, où la Belgique avait été occupée dans sa presque totalité). Cependant, il refuse toute collaboration avec l'occupant hitlérien et est gardé en résidence surveillée au château de Laeken, à Bruxelles. Les Allemands occupent militairement la Belgique et vont entreprendre de réorganiser l'administration avec l'aide de partisans belges du régime d'occupation de nature nazie (notons qu'à la même époque le gouvernement Pétain, reste aussi en France mais accepte de collaborer avec l'occupant y compris quand, à partir de novembre 1942, tout le pays est occupé). En juin 1944, le roi et sa famille (dont sa seconde épouse Lilian Baels princesse de Rethy, épousée en septembre 1941) sont emmenés en Allemagne puis en Autriche où ils seront libérés par les troupes américaines en mai 1945.

Après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Bien que libéré, Léopold III ne peut rentrer en Belgique. Beaucoup de Belges, et surtout les socialistes et les communistes, lui reprochent son attitude pendant la guerre : ordre de reddition de l'armée belge combattant en Flandres et rester en Belgique occupée. En juin 1940, le parlement belge réuni à Limoges en France, condamne l'attitude du roi, tout en constatant qu'en étant prisonnier de l'Allemagne, il perd le droit d'exercer son autorité sur la Belgique. La constitution belge interdit en effet que le roi continue à régner s'il perd sa liberté d'action. Ensuite, pendant la guerre, le gouvernement belge en exil s'abstint de critiquer le roi. Cependant, dans son testament politique, écrit au moment où il allait être déporté en Allemagne et rendu public en 1945, Léopold III se montrait très critique vis à vis des accords passés entre le gouvernement belge en exil et les Alliés. Le roi estimait alors qu'ils ne défendaient pas correctement les intérêts du pays. Le roi demandait que le gouvernement et le parlement lui fassent une demande d'excuses pour l'avoir « diffamé » en mai 1940 lorsqu'ils avaient condamné la capitulation militaire. En 1946, une commission du parlement belge conclut que l'on ne pouvait pas reprocher au roi la reddition de mai 1940, puisqu'il ne s'agissait pas d'un armistice et que l'acte de reddition de comportait pas de clause entraînant une collaboration avec l'Allemagne

A partir de 1945, le roi doit rester en Suisse jusqu'à ce qu'une décision soit prise à son égard, et que l'impossibilité de régner votée en juin 1940 soit levée. Son frère Charles de Belgique, réputé plus favorable au gouvernement en exil, assure la régence depuis septembre 1944.

Une consultation des Belges a lieu le 12 mars 1950. Le retour du roi est accepté par 57% des Belges. Mais ce plébiscite montre que la Belgique est divisée car les Flamands ont massivement voté en faveur du roi (près des trois quart pour) alors que les Wallons y sont opposés (58% contre).

En juin 1950 les sociaux-chrétiens du PSC obtiennent la majorité au Parlement. Ils sont favorables au retour du roi.

Le retour du roi le 22 juillet 1950, provoque des grèves en Wallonie et à Anvers. Il y a des manifestations violentes avec mort d'hommes, des sabotages à l'explosif. On parle d'installer un gouvernement séparatiste en Wallonie.

Aussi, le 11 août 1950, Léopold nomme « prince royal » son fils Baudoin pour qu'il assure la lieutenance générale du royaume. Puis le 16 juillet 1951, Léopold III abdique en faveur de Baudoin (qui a 21 ans). Il se retire alors de la vie politique (mais reste jusqu'en 1959, au palais de Laeken, près du nouveau roi).

Après l'abdication[modifier | modifier le wikicode]

Déjà pendant son règne et surtout après son abdication, Léopold III consacre beaucoup de temps à des travaux de recherche scientifique et à des voyages d'exploration au Venezuela, au Brésil et au Zaïre (ex-Congo belge).

Fonds Roi Léopold III pour l'exploration et la conservation de la nature[modifier | modifier le wikicode]

Ce fond a été créer par le roi Léopold III en 1972 après son abdication de la vie politique belge et surtout grace à ces voyages post abdication au Venezuela au Brésil et au ère belge aujourd'hui République Démocratique du Congo ou RDC. Un des buts du Fonds est d'encourager les travaux de recherche scientifique et des voyages d’exploration, à condition qu'elles soient raisonnées, désintéressées et marquées d'un réel intérêt scientifique et humain. En effet, acteur et personnage actif des théâtres de guerres naissantes occidentales du XIX siècle, le Roi aura perçu a travers ces voyages-là d'autres peuples comme les indigènes de l'amazone situer au Brésil et en Amérique latines et les peuples autochtones du Congo situés en Afrique et une biodiversité aussi bien humaine qu'environnementale qu'il priorisera le maintien au détriment des guerres à visé expansionnistes, raciales contemporaines et impériale. Les photographies montrant les photos du roi pendant ces voyages sont disponibles à l'institut des sciences de la nature de la Belgique.

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