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Émeutes de l'été 2023 en France
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Dernière modification de cette page le 20 août 2023.
Les émeutes de l'été 2023 en France font suite à la mort de Nahel Merzouk, âgé de 17 ans, tué le 27 juin 2023 à Nanterre (près de Paris) par un policier alors qu'il refusait de lui obéir1 après une course poursuite ayant mis en danger la vie de plusieurs piétons2. Nahel roulait sans permis de conduire dans une Mercedes valant 50 000 euros immatriculée en Pologne3. Il avait un casier judiciaire vierge, mais était « connu des services de police » à cause de « plusieurs infractions ». Il avait, selon le président de l'association Ovale Citoyen qui l'accompagnait, « la volonté de s'en sortir »4.
De nombreuses personnes, en majorité des jeunes, s'en sont prises à des bâtiments publics, notamment en les incendiant avec des fusées d'artifice.
Évolution[modifier | modifier le wikicode]
- Dès le soir du 27 juin, des émeutes éclatent dans les banlieues de Paris. Des jeunes incendient des bâtiments publics comme des mairies ainsi que des voitures. Des affrontements ont lieu avec la police.
- Le 28, les émeutes se diffusent dans plusieurs villes, notamment grâce aux réseaux sociaux. Par la suite, des villes moyennes comme Montargis dans le Loiret seront aussi touchées.
- Plus tard, des émeutiers profitent de l'ambiance destructrice et du dépassement par la situation de la police pour piller des commerces, notamment de luxe, d'habillement ou de téléphonie mobile. Ils revendent ensuite les objets volés sur Internet. De nombreux policiers sont blessés.
- À partir du lundi 3 juillet, les destructions sont en baisse, notamment grâce à une meilleure gestion de la part de la police. Cependant, le 5 juillet, un homme est tué à Marseille d'un coup au thorax, probablement dû à un tir de lanceur de balles de défense d'un policier.
Dégâts[modifier | modifier le wikicode]
De nombreux magasins, écoles et établissements publics sont détruits par les émeutiers. Les dégâts causés ont été estimés à un milliard d'euros5. Au total, d'après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 5 juillet, 2 508 bâtiments ont été dégradés ou incendiés, dont 168 écoles, 105 mairies et 273 bâtiments des forces de l'ordre, ainsi que 12 031 voitures6. De nombreux commerçants ont été pillés ou leurs boutiques dégradées.
Indemnisations[modifier | modifier le wikicode]
Réactions[modifier | modifier le wikicode]
- Emmanuel Macron a déploré que les émeutiers profitent de la mort d'un adolescent pour attaquer les institutions républicaines, alors que ce devrait être un moment de « recueillement ». Il a annoncé condamner ces émeutes « avec la plus grande fermeté ».7 Il a donc réuni une cellule interministérielle de crise
pour faire face aux émeutes. 45 000 policiers ont été mobilisés.8 Cependant, contrairement aux émeutes de 2005, l'état d'urgence n'a pas été déclaré. - L'équipe de France de football a appelé le 30 juin 2023 les émeutiers à s'apaiser et cesser leurs violences9.
- Le 3 juillet, à midi, les maires de France ont organisé des rassemblement dans de nombreuses communes pour appeler au calme et au retour à l'ordre, après l'incendie de la maison du maire de L'Haÿ-les-Roses et l'agression de sa famille10.
Conséquences judiciaires[modifier | modifier le wikicode]
De nombreux émeutiers sont arrêtés, notamment pour « atteinte aux forces de l'ordre » ou « vol aggravé » lors des pillages. Le 6 juillet, 3 693 personnes avaient été placées en garde à vue, et 585 ont dû immédiatement comparaître au tribunal. Les interpellés ont en moyenne 17 ans. Environ un tiers du total des interpellations concerne des mineurs de moins de 18 ans, dont certains ont à peine treize ans. 448 émeutiers ont été condamnés à des peines de prison11. Ces peines vont jusqu'à 18 mois12. Certains les jugent « sévères »13.
Sources[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Franceinfo, « Trois questions sur les refus d'obtempérer après la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre »
- ↑ Le Figaro, « Mort de Nahel : le récit de la course-poursuite, minute par minute »
- ↑ La Voix du Nord, « Mort de Nahel : pourquoi circulait-il dans une voiture de sport immatriculée en Pologne ? »
- ↑ Le Point, « Nahel, un gamin de quartier à la vie brisée après un contrôle routier »
- ↑ Dégâts après les émeutes : ce que disent les premiers chiffres - L'Express
- ↑ France 24, « Émeutes urbaines en France : Gérald Darmanin dresse le bilan des dégâts »
- ↑ Emeutes : Emmanuel Macron annonce le déploiement de moyens supplémentaires par le ministère de l'Intérieur - Public Sénat
- ↑ Emeutes : dégâts, interpellations… les chiffres de cette vague de violence - Capital.fr
- ↑ Ouest-France, « Émeutes après la mort de Nahel : Kylian Mbappé et les Bleus appellent à « cesser les violences » »
- ↑ https://www.ouest-france.fr/faits-divers/emeutes-urbaines/entretien-emeutes-en-france-les-maires-appellent-au-retour-a-lordre-a4cedeb4-18eb-11ee-a274-cd245df77ae9 Ouest-France, « Entretien. Émeutes en France : « Les maires appellent à un sursaut et à un retour à l'ordre » »]
- ↑ BFM, « Émeutes: 76% des personnes passées en comparution immédiate sont en détention »
- ↑ Le Figaro, « Émeutes à Lyon : 22 personnes condamnées à de la prison lors de comparutions immédiates »
- ↑ France Info, « Après les émeutes, une "justice de l'urgence" et des condamnations "sévères" »
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