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Exécution de Louis XVI
L'exécution de Louis XVI a lieu le 21 janvier 1793, après un procès d'un mois mené par les députés de la Convention nationale.
Louis XVI, dépossédé de ses fonctions de roi depuis la journée du 10 août 1792, est mis en accusation en novembre à la suite de la découverte de l'« armoire de fer », qui contient les traces de ses correspondances secrètes engagées avec des « ennemis » de la Révolution1. Le sort du roi, jugé pour « conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l'État »2, est déterminé par les Montagnards favorables à sa pendaison.
Ce procès marque la seule exécution d'un roi dans l'histoire de France3. S'il est perçu par les révolutionnaires comme une nécessité pour la survie de la Révolution, il est aujourd'hui nuancé par les historiens pour ses violations juridiques4.
Contexte[modifier | modifier le wikicode]
L'attitude de Louis XVI, roi des Français depuis la promulgation de la Constitution de septembre 1791, est vivement critiquée. Les révolutionnaires et sans-culottes parisiens l'accusent notamment de comploter avec les puissances européennes pour rétablir la monarchie absolue5.
La mauvaise gestion de la guerre déclarée à l'Autriche mécontente la population, et conduit à la journée du 10 août 1792 et la suspension de ses fonctions par l'Assemblée législative. Emprisonné et jugé par la Convention nationale à partir de décembre 1792, les députés de cette dernière votent sa mise à mort le 15 janvier 1793 par 387 voix sur 7214.
Déroulement[modifier | modifier le wikicode]
Le 20 janvier 1793, Louis XVI (alors appelé « Louis Capet ») obtint l'autorisation de voir son épouse Marie-Antoinette et ses enfants pour une dernière fois, la Convention ayant rejeté tout délai d'exécution de la sentence6.
Le lendemain, Louis XVI se lève à cinq heures du matin pour obtenir la communion de son confesseur, Edgeworth de Firmont. Il est emmené, trois heures plus tard, en direction de la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde) à Paris, pour monter sur l'échafaud. Pour l'occassion, le lieu est sévèrement sécurisé par plus d'un milier de gardes nationaux, et des soldats postés à chaque rue ; les commerces et entrées de la ville furent fermés, afin de prévenir toute tentative d'évasion6.
Le cortège arrive sur place à 10 heures. Louis, accueilli par le bourreau Charles-Henri Sanson, n'éprouve que peu de sentiments quant à son sort, excepté quand il dût se faire lier les mains où il manifesta une hésitation. Il se soumet alors par les mots de son confesseur, et monte les marches de l'échavaud. Il marque une pause en s'adressant à la foule de 20 000 habitants réunis, proclamant son innocence. Il ne parvient pas à terminer son discours, qui est camouflé par des roulements de tambour6. Conduit à la guillotine, sa tête tombe à 10 heures et 22 minutes, soit 20 minutes après son arrivée à la place4. Le bourreau Sanson montre à la population enthousiaste la tête du condamné, et l'exécution s'achève dix minutes plus tard par l'ouverture des portes de la ville7.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 20 novembre 1792 : découverte de l’armoire de fer - 1-Jour.fr
- ↑ 21 janvier 1793. Le jour où Louis XVI est guillotiné à 39 ans. - Le Point
- ↑ Quels sont les rois de France qui ont été guillotinés ? - Ça m'intéresse
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Le procès de Louis XVI - Ministère de la justice
- ↑ La Révolution : vers la première Constitution française (1789-1791) - Vie publique
- ↑ 6,0 6,1 et 6,2 Procès et Exécution de Louis XVI - Encyclopédie de l'Histoire du Monde
- ↑ Un procès et une exécution pour mettre fin à la monarchie - myMaxicours
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