Ancien Régime

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Expansion territoriale de la France, de Henri II à la Révolution.
Manquent, sur la carte, Calais (et le Calaisis) reconquis sur les Anglais du 1er au 8 janvier 1558 par le duc de Guise pour le compte de Henri II.

Les historiens nomment Ancien Régime la période de l'histoire de France qui va du début du règne de Henri IV en 1589 à la Révolution de 1789, période durant laquelle les rois Bourbon mirent en place une monarchie administrative moderne, qui se substitua à une monarchie plus ancienne désignée généralement comme monarchie féodale ou régime féodal.

L'expression "Ancien Régime" s'applique aussi bien à la manière de gouverner qu'à l'ordre juridique et social régissant la France d'avant l'été 1789 ou aux différentes composantes de la société d'alors (et à leurs relations les unes avec les autres), ainsi qu'aux croyances partagées par la quasi-totalité des habitants du royaume.

L'Ancien Régime s'oppose à la Révolution française qui met en place une nouvelle manière de vivre ensemble.

Une société coutumière et très hiérarchisée[modifier | modifier le wikicode]

La France de l'Ancien Régime était une société coutumière, les différents groupes sociaux n'avaient pas les mêmes droits et devoirs dans la même région et entre régions différentes. Dans les affaires privées, ils suivaient les règles établies au cours des âges. Le roi essayait avec beaucoup de difficultés d'unifier les règles. Chaque individu était membre d'un groupe, familial, local, professionnel, spirituel qui lui conférait des droits et des devoirs particuliers. Ces groupes étaient hiérarchisés du point de vue matériel et du pouvoir. Mais la société était aussi très hiérarchisée dans la « tête des gens », elle était en fait une cascade descendante de mépris des gens qui par leur fonction se considéraient comme supérieurs à ceux qui les entouraient.

Une monarchie absolue de droit divin[modifier | modifier le wikicode]

La France était une monarchie de droit divin (le roi représentait Dieu dans le royaume). Depuis le règne de Louis XIV, au XVIIe siècle, le roi de France tente de concentrer tous les pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), il veut établir l'absolutisme. Depuis le XVIe siècle, l'administration royale était de plus en plus étoffée (car les postes se vendaient ce qui renflouait les coffres royaux). Cependant, le personnel administratif (juges, percepteurs divers, inspecteurs de la production...) était très peu nombreux par rapport à la population. Il y avait de plus une administration locale, voire une administration par profession qui subsistait. Les autorités locales et les populations très attachées à leurs privilèges s'opposaient régulièrement, souvent de manière violente, à cet absolutisme. De plus, les liaisons entre le centre du pouvoir (Paris, puis Versailles) se faisaient à pied ou au trot du cheval ; aussi, les nouvelles provenant des provinces ou les ordres donnés l'étaient avec beaucoup de retard (il fallait une semaine pour aller de Paris à Bordeaux).

Une société profondément catholique[modifier | modifier le wikicode]

La France était très profondément catholique. Le catholicisme était la religion du roi et de l'État. La liberté de conscience était quasi interdite (sauf de 1598 à 1685, période pendant laquelle les protestants étaient protégés par l'Édit de Nantes). L'Église catholique s'occupait des Français dans leur vie privée de la naissance à la mort. Elle avait un rôle d'encadrement social, car les fêtes, les cérémonies étaient toutes religieuses, les métiers avaient leurs saints patrons, elle s'occupait de l'enseignement, de l'assistance aux malades, aux vieillards, aux enfants abandonnés... Les exclus du catholicisme (protestants, comédiens) n'avaient pas de droits civils et surtout pas le droit d'être enterrés en « terre bénie ».

Pour compléter sur l'Ancien Régime[modifier | modifier le wikicode]


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