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Siège de Toulon (1793)

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Siège de Toulon
Le siège de Toulon en novembre 1793. Tableau peint en 1839.
Le siège de Toulon en novembre 1793. Tableau peint en 1839.
Informations générales
Dates Du 18 septembre au 18 décembre 1793
Lieu Toulon (France France)
Issue Victoire républicaine française mais perte de la plus grande partie de la flotte.
Belligérants
Commandants
Forces en présence
32 000 hommes
22 000 hommes
Pertes
2 000 morts ou blessés
4 navires de ligne capturés
8 navires de ligne brûlés
10 navires de ligne endommagés
Environ 4 000 morts ou blessés
900 prisonniers fusillés
voir modèle • modifier

Le siège de Toulon est un épisode militaire qui a lieu de août à décembre 1793. Il oppose l'armée républicaine française aux royalistes français et à leurs alliés (notamment les Britanniques et les Espagnols).

C'est le premier fait d'armes important auquel participe le jeune capitaine Napoléon Bonaparte, alors âgé de 24 ans.

Contexte : la Terreur[modifier | modifier le wikicode]

Carte du siège de Toulon.

Les députés girondins ont été accusé et le 31 mai 1793, des insurrections surviennent dans diverses villes, donc Toulon où les jacobins sont expulsés par les girondins qui devront faire face aux royalistes qui riposteront en retour.

Toulon est en difficulté étant donné que le Comité de salut public décide d'empêcher des convois de blé servant à alimenter la population de Toulon et de Marseille conduisant à la rumeur que les populations locales doivent s'allier aux britannique afin de ne manquer de rien et de pouvoir continuer à vivre. Mais, le convoi repartira vers la fin juillet, lorsque les espagnols doivent faire demi-tour en raison d'une épidémie.

Du 25 au 29 août 1793, les équipages de la Flotte du Levant s'oppose à leur commandant le contre-amiral royaliste Jean-Honoré de Trogoff de Kerlessy, qui se retrouve en difficulté vu que cette rébellion est mené par un autre contre-amiral, mais celui-ci républicain, Jean René César de Saint-Julien de Chabon.

Marseille qui connaissait une émeute, sera reprise par les autorités, qui décideront de mener des représailles contre les insurgés et leur chef, le [baron (noblesse)|baron]] d'Imbert et font appel à la flotte britannique et espagnole, des amiraux Samuel Hood et Juan de Lángara qui font débarquer une partie de leurs hommes. Le 1er octobre 1793, le baron d'Imbert déclare que Louis XVII est le nouveau roi de France.

Les habitants de Toulon souhaitait dépendre de l'Espagne et du Royaume-Uni et en avait fait part à Samuel Hood qui décida de cacher cette demande aux espagnols et réussira donc à nommer un brittanique comme gouverneur de la ville, le contre-amiral Samuel Goodall.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

Plan de Toulon en 1840
Bonaparte à Toulon (Édouard Detaille)

Les troupes de la Convention arrivent à Toulon, le 8 septembre afin de rejoindre 6 000 soldats de l’armée d'Italie du général Jean François de La Poype.

Napoléon Bonaparte participe à cette campagne qui fut pour lui, l'une des première et souhaite mettre en oeuvre un plan dans le but de s'emparer du fortins de l'Éguillette et de Balaguier pour éviter que les insurgés soient ravitaillés depuis la mer, mais Carteaux se montre réticent et n'envoie que quelques hommes, conduisant à l'échec de l'opération.

Bonaparte fait disposer de l'artillerie sur Saint-Laurent, mais quelques jours plus tard, estimant cela comme n'étant pas suffisant, il se décide d'en installer une autre sur le rivage. L'amiral Hood apprend l'existence de ces artilleries et décide de tenter de les détruire, mais n'y parvient pas.

Un nouveau commandant est nommé pour mener à bien l'opération et ce dernier a confiance envers le plan de Bonaparte, qu'il décide d'applique. Ainsi, plusieurs bombardement à l'encontre des forces britanniques se réalisent et les obligent à sortir du fort le 30 novembre 1793 pour s'emparer d'une artillerie et l'utiliser à son tour contre les forces françaises. Sauf que cela marque l'échec des britannique et le général Charles O'Hara finit par se faire capturer et négociera avec Augustin Robespierre et Antoine-Louis Albitte pour une capitulation qui ne soit pas déshonorante.

Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1793, un assaut est lancé contre le Petit Gibraltar et Bonaparte se retrouve blessé à la cuisse. Néanmoins, les forces républicaines remportent cette bataille et les britanniques partent fort, tandis que Lapoype s'attaque avec ses hommes aux forts du Faron et de Malbousquet qu'il parvient à conquérir.

Conséquences[modifier | modifier le wikicode]

Répression montagnarde[modifier | modifier le wikicode]

Les troupes de la Convention nationale entrent dans la ville le 19 décembre 1793, tandis que certains habitants de Toulon prennent la décision de fuir pour monter à bord des navires britanniques afin de débarquer un peu plus loin. La répression sur Toulon est menée par Paul Barras et Louis Marie Stanislas Fréron et s'avère particulièrement violente, car entre 700 et 800 personnes se font arrêtés et fusillés1. Bonaparte ne participe pas à cette répression sanglante et se fait promouvoir général de brigade le 22 décembre 17932 et part pour Nice, comme commandant de l'artillerie de l'armée d'Italie.

Ce qui prouve la présence de Napoléon à Toulon est une plaque se trouvant sur la porte d'une ancienne muraille de la ville, sur laquelle, il est question de son départ et qui se nomme « Porte d'Italie ».

Le 24 décembre 1793, la Convention vote un décret qui reconnait que « le nom infâme de Toulon est supprimé. Cette commune portera désormais le nom de Port-la-Montagne », en l'honneur de la Montagne, c'est-à-dire le nom donné aux députés radicaux de l'époque.

Le 30 décembre 1793, la fête des Victoires est célébrée sur le Champ-de-Mars à Paris en l'honneur de la prise de la ville.

Succès maritime pour les Britanniques[modifier | modifier le wikicode]

Pour la Royal Navy, ce siège est un véritable succès, surtout pour William Pitt le Jeune vu que les britanniques sont parvenus à s'accaparer une bonne partie des navires français après l'échec du siège de Dunkerque. Malgré le fait que Hood ait agi dans le but de remettre Louis XVII sur le trône, Pitt et William Grenville, ne veulent ni de la monarchie absolue en France ni l'Ancien Régime, mais une volonté de développer les intérêts commerciaux et coloniaux de la Grande-Bretagne.

La flotte française à énormément souffert, entre ses navires que les britanniques ont réussi à prendre, une bonne partie des équipages ont été tués au moment du siège ou bien exécutés par les britanniques ou encore, se sont enfuis vers la Grande Bretagne. De plus, l'arsenal militaire de Toulon et les navires ont été pillés par les britanniques. Certains navires ont été prit par les britanniques et d'autres ont été brûlés par ces derniers, comme le Thémistocle, le Duguay-Trouin, le Tricolore, le Suffisant, la Liberté, le Triomphant entre autres.

D'autres navires français vont pouvoir être récupérés par les français, mais souvent dans un état pitoyable, les rendant impossible à naviguer. Ce sera le cas du Sans-Culotte, du Languedoc, du Généreux, de l’Heureux, du Conquérant, du Peuple Souverain, du Guerrier et du Hardi.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. (fr) Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Quadrige/PUF, 1989, entrée « Toulon » par Michel Vovelle.
  2. (fr) Napoléon Ier (1769-1821), les grandes dates, site d'Histoire de la Fondation Napoléon.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

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