Robert III le Clément
| Robert III le Clément | |
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| Le prince et roi Robert | |
| Fonctions | |
| Prince-électeur du Palatinat | |
| 6 janvier 1398 - 18 mai 1410 | |
| Prédécesseur | Robert II le Dur |
| Successeur | Louis III le Barbu |
| Roi des Romains | |
| 21 août 1400 - 18 mai 1410 | |
| Prédécesseur | Venceslas Ier de Luxembourg |
| Successeur | Jobst de Moravie |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Robert de Wittelsbach |
| Date de naissance | 5 mai 1352 |
| Lieu de naissance | Amberg, Bavière |
| Nationalité | Allemand |
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Robert III le Clément, aussi appelé Robert III du Palatinat (Ruprecht III. von der Pfalz en allemand) ou encore Robert Ier du Saint-Empire, est un prince et roi allemand de la maison de Wittelsbach.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Né le 5 mai 1352 à Amberg, en Bavière, il est le fils du prince-électeur du Palatinat Robert II et de sa femme Béatrice, fille du roi Pierre II de Sicile. Il passe la plus grande partie de sa jeunesse en Bavière.
Le 27 juin 1374, il épouse Elisabeth de Hohenzollern, fille du burgrave Frédéric V de Nuremberg. Les fiançailles ont lieu à Amberg. De ce mariage sont issus neuf enfants :
- Robert IV, mort avant d'avoir pu accéder au pouvoir ;
- Frédéric ;
- Louis ;
- Jean, comte de Palatinat-Neumarkt ;
- Stephan ;
- Otton Ier, comte de Mosbach ;
- Marguerite, landgravine de Thuringe et duchesse de Lorraine ;
- Agnès ;
- Elisabeth, duchesse d'Autriche.
Lors du décès de son père le 6 janvier 1398, Robert lui succède comme prince-électeur du Palatinat. Il s'installe désormais au château de Heidelberg.
Se trouvait alors sur le trône impérial un certain Venceslas Ier, de la famille de Luxembourg, fils de l'empereur précédant, Charles IV. Ce souverain se désintéressait des affaires politiques et de plus, il menait une vie immorale, d'où son surnom "l'Ivrogne". Venceslas ne possédait plus qu'un pouvoir minime, face aux princes-électeurs au pas de la révolte contre lui. Finalement, les princes destituent et déposent Venceslas du titre d'empereur le 20 août 1400, lors d'une réunion à Oberlahnstein.
Le lendemain, après de longues discussions, Robert est élu Roi de Germanie et des Romains, pour succéder à Venceslas. Le titre de roi des romains est le titre que portent les souverains allemands avant leur couronnement en tant qu'empereur germanique.
Cependant, Robert gardera le titre de roi des romains toute sa vie, car le pape refuse de lui donner la couronne impériale. Toutefois, il officialise son titre en recevant les insignes royaux lors de son sacre à Rhens, car la ville habituelle du sacre (Aix-la-Chapelle) lui a refusé l'accès à la cathédrale.
Au début de son règne, certaines grandes villes comme Aix-la-Chapelle et Francfort-sur-le-Main restent alliées de Venceslas et refusent d'accepter l'autorité de Robert. Celui-ci doit mener des opérations militaires pour assoir son pouvoir. C'est ainsi que, un mois et demi après son sacre, il fait le siège de Francfort, qui capitule le 26 octobre 1400. Aix-la-Chapelle se rend pacifiquement en 1407.
Le fils de Robert, Louis, mène une campagne pour soumettre Venceslas qui continue d'exercer son pouvoir en Bohême, malgré sa déposition. Cependant, après plusieurs succès, Louis conclut la Paix de Prague le 20 juin 1401.
L'Italie s'était révoltée à plusieurs reprises et avait échappée à l'autorité impériale à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. Robert été résolu à remettre la main dessus. Arrivant à Trente dans le Tyrol le 14 octobre 1401, il poursuit sa campagne s'arrêtant notamment à Venise, qui proclame sa neutralité. Mais Robert manque d'argent, ce qui pousse de nombreux nobles influents à quitter l'armée impériale avec leurs troupes. Finalement, il n'arrivera jamais à réaliser son projet de soumettre Rome pour se faire couronner empereur, ni de reconquérir le duché de Milan, perdu par l'empire sous le règne de Venceslas. Rentrant en Allemagne sans succès, il sera moqué par ses sujets.
Endetté et ne sachant pas affirmer son pouvoir, l'archevêque de Mayence ordonne la destitution de Robert dans les premiers mois de 1410. Le roi cherche du soutien partout en se réfugiant à Marbourg, puis à Heidelberg, à Nuremberg et enfin à Oppenheim. Il décide même de vendre sa couronne pour rembourser ses dettes. Sur le point d'être destitué, il meurt le 18 mai 1410, à 58 ans, au château de Landskronn, près d'Oppenheim. Il sera enterré deux jours plus tard dans l'église du Saint-Esprit de Heidelberg. Aucun prince n'assiste aux funérailles. Sa femme le rejoindra dans sa tombe un an plus tard.
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