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Mahmoud II
Mahmoud II est né en juillet 1784 à Constantinople et est mort, malade de la tuberculose, en juillet 1839 dans la même ville. Il a été le sultan de l' empire ottoman de juillet 1808 à sa mort. Il a été un sultan réformateur continuant les réformes entreprises par son cousin le sultan Sélim III. Il a cherché à renforcer le gouvernement central et à réformer l'armée en éliminant sans pitié en 1826 le corps desjanissaires soldats d'élite qui faisaient et défaisaient les sultans. Pendant son règne la Grèce jusque-là sous domination ottomane obtient son indépendance, il en est de même pour l' Égypte qui devient quasiment indépendante. En 1830, les Français commencent la conquête de l'Algérie qui dépend théoriquement de l'empire ottoman.
Mahmoud II est le demi-frère du sultan Moustafa IV et le père des sultans Abdülmecid Ier qui lui succède en 1839 et Abdulaziz (sultan en 1861) .
Mahmoud II est le fils du sultan Abdühamid Ier. Après la mort de son père, en 1789, selon la tradition de la dynastie ottomane, il est confiné dans une prison dorée du palais de Constantinople. En 1808, il échappe de peu à son exécution sur l'ordre donné par son demi-frère le sultan Moustafa IV (alors que son cousin Sélim III retenu prisonnier depuis sa déposition en 1807 est exécuté). Il devient sultan le même jour grâce à la révolte d'un général qui renversa Moustafa.
Un sultan réformateur[modifier | modifier le wikicode]
Contrairement à ses prédécesseurs, Mahmoud s'oblige à participer au travail gouvernemental avec le grand vizir et les ministres. Il fait supprimer de nombreux postes de fonctionnaires et de serviteurs de la cour qui n'avaient pas d'utilité. Il interdit en 1834, aux fonctionnaires qui visitaient les provinces de prélever des taxes vexatoires à l'occasion de leur passage. L'impôt de la capitation qui frappait les habitants qui ne faisaient pas le service militaire sont désormais établies et collectées par un conseil local comprenant des notables et des représentants de la population.
Mahmoud retire aux gouverneurs provinciaux le droit de condamner à mort selon leur « bon plaisir ». Les suspects doivent être traduits devant un juge et peuvent faire appel y compris devant le sultan.
Les biens des personnes condamnées sont confisqués au profit du trésor impérial. Les immenses biens possédés par les congrégations religieuses charitables et de bienfaisance sont placés sous l'administration gouvernementale qui cependant ne s'empare pas des revenus. Il permet aux Turcs de consommer des boissons alcooliques dont il est lui-même un amateur.
Afin de détruire la puissance du corps des janissaires qui défaisaient et faisaient les sultans à leur guise et qui montaient des carences sur le champ de bataille, en juin 1826 Mahmoud anéantit les janissaires. Il les remplace par des soldats recrutés en Anatolie et dans les Balkans et entrainés selon le modèle prussien. Quant à la marine turque elle est réorganisée selon le modèle britannique.
Mahmoud « européanise » la vie quotidienne des Turcs et en particulier les vêtements masculins. Le fez, inspiré de la coiffure des janissaires, remplace le turban pour les hommes en particulier pour les fonctionnaires. Le pantalon et la veste se substituent aux caftans et tuniques traditionnels.
Les guerres contre les Russes et le recul turc[modifier | modifier le wikicode]
Depuis le XVIIIe siècle les Russes tentent de s'approcher de la mer Noire, porte d'accès à la mer Méditerranée, pour cela ils doivent s'emparer de territoires sous domination ou sous influence ottomane. Les hostilités reprennent en 1806. Les Turcs refusent de s'allier à la France dirigée alors par Napoléon Ier pays qui est en guerre contre la Russie. L'entente provisoire entre la France et la Russie en 1807 permet à celle-ci d'imposer aux Turcs le traité de Bucarest de 1812 (signé quelques jour avant l'attaque française contre la Russie). La Russie s'empare de la Bessarabie dans le cours aval du Danube. Dans le Caucase, les Turcs parviennent à récupérer quelques positions mais la Russie s'installe sur la côte d'Abkhazie et annexe le royaume Imereti.
En 1828-1829, une nouvelle guerre oppose la Russie et la Turquie. Elle est une conséquences de la guerre d'Indépendance grecque et de la participation des Russes à la bataille navale de Navarin en octobre 1827, bataille qui fut fatale aux Turcs. Le sultan ferme le détroit des Dardanelles interdisant ainsi le passage des navires russes. Les opérations militaires se déroulent dans les Balkans et en Transcaucasie. Les Turcs sont vaincus et doivent signer le traité d'Andrinople. La plus grande partie du rivage oriental de la mer Noire est cédée aux Russes, ainsi que le delta du Danube. Le nord-ouest de l' Arménie passe sous la souveraineté russe. Les provinces roumaines de Valachie et de Moldavie sont occupées par les Russes. La Serbie acquiert son autonomie et la Turquie reconnaît l'indépendance de la Grèce.
Autres guerres menées par les Turcs[modifier | modifier le wikicode]
Au début du règne de Mahmoud, en 1812 et 1813, Mehemet Ali le gouverneur de l'Égypte pour le compte des Ottomans et son fils Ibrahim Pacha parviennent à reconquérir les villes saintes de La Mecque et de Médine qui étaient sous le contrôle de la famille des Saoud et de la secte très rigoriste et intolérante des wahhabites.
En 1830, les Turcs perdent le contrôle théorique de la Régence d'Alger à la suite de la conquête de la ville par les Français. Il en sera de même de la ville de Constantine en 1836-1837.
À partir de 1821, les Turcs doivent faire face au soulèvement des Grecs qui réclament leur indépendance.
Pour compléter[modifier | modifier le wikicode]
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