Communauté  • Livre d'or
Chats noirs.jpg Actualités, astuces, interview... Venez lire la gazette de ce printemps de Vikidia ! DessinInterview.png

Bataille de Namur

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Bataille de Namur
Le réseau défensif de Namur, au début de la Première Guerre mondiale.
Le réseau défensif de Namur, au début de la Première Guerre mondiale.
Informations générales
Dates 20 - 25 août 1914
Lieu Namur (Belgique Belgique)
Cause Réalisation du plan Schlieffen, visant à contourner les défenses françaises à l'est en passant par la Belgique
Changements territoriaux Prise de Namur par l'armée allemande
Belligérants
Commandants
Forces en présence
107 000 soldats
35 000 soldats
Pertes
300 morts
15 000 morts et blessés
voir modèle • modifier

La bataille de Namur est une bataille de la Première Guerre mondiale, se déroulant du 20 au 24 août 1914 dans la ville belge fortifiée de Namur. L'offensive allemande, préparée dans le cadre du plan Schlieffen et découlant de la bataille de Liège, consiste en l'usage préalable de l'artillerie contre les forts de la ville, qui amène à la retraite de l'armée belge vers le sud et le port d'Anvers.

Sa prise ouvre la voie à l'invasion allemande de la France.

Contexte et préparation[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Plan Schlieffen.

La ville de Namur est l'une des principales villes de Wallonie (sud de la Belgique), nœud ferroviaire et constituée d'un réseau de fortifications à ses alentours. Élaboré entre 1887 et 1891 par l'architecte Henri Alexis Brialmont, il comporte neuf forts rectangulaires formant un périmètre de 40 kilomètres et comptant une garnison totale de 35 000 hommes constituée de la 4e division et de troupes de forteresse. Il comprend également 130 pièces d'artillerie et plus de 150 pièces détachées. Les forts, de grande profondeur, sont formés en béton et en acier, et au centre de l'ensemble se situe une coupole d'où est retranchée l'artillerie1. Ils souffrent cependant de lacunes à la veille de la guerre, la portée des pièces d'artillerie étant insuffisante, les mitrailleuses étant en faible quantité et les lignes de communications sont fragiles2.

Le plan d'attaque avantage l'armée allemande :

  • Les Belges organisent quatre secteurs défensifs dans la ville, constitués de quatre bataillons, et deux compagnies d'artillerie et cyclistes. Ils mobilisent 35 000 troupes au total, commandées par le général Augustin Édouard Michel du Faing d'Aigremont3. La stratégie consiste à défendre le réseau de fortifications jusqu'à l'arrivée de troupes françaises, sensées les soutenir ;
  • Les Allemands mobilisent une division et un corps d'armée, et engagent 135 000 soldats dirigés par le général Max von Gallwitz3, près de 600 pièces d'artillerie ainsi que des canons de 40 centimètres de long et 30 centimètres de large, connus sous le nom de Grosse Bertha2. Des canons livrés par l'Autriche-Hongrie sont également envoyés.

Avant le lancement de l'offensive, un vol de reconnaissance est effectué par les Allemands, suivi du déploiement de l'artillerie dans la banlieue nord-est de Namur. Durant la bataille de Liège, les Belges exploitent le retard des troupes allemandes en renforçant les fortifications à Namur. Le 18 août, une armée à proximité de Namur est transférée vers Anvers, ne laissant que la garnison du fort pour défendre la ville. Le 19 août, les ponts d'Andenne et Sclayn sont dynamités pour empêcher l'arrivée des soldats allemands3.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

Les premiers coups de feu éclatent le 20 août 1914, vers 18 heures, qui ralentissent la traversée des Allemands de la Meuse et reculent un temps sur l'autre rive. Accusées d'être des francs-tireurs, les populations des villes d'Andenne et de Seilles sont exécutées en masse et les habitations incendiées. Au total, 262 personnes sont tués dont le maire d'Andenne. Le jour-même, des bataillons français arrivent en renforts à Namur2.

Le lendemain 21 août, les bombardements allemands commencent à s'abattre sur les forts, tout en opérant une pause le soir venu en raison du mauvais temps. Les offensives terrestres menées amènent les Allemands aux portes des villages de Marchovelette (5 km au nord de Namur), Gelbressée (3 km au nord), Wartet (3 km au nord-est), et d'Andenne (20 km à l'est). Le 22 août, une contre-offensive belge implique une division allemande dans des affrontements, faisant retarder le plan, mais fait subir de sévères pertes. C'est également l'un des jours les plus meurtriers de la guerre, provoquant la mort de plus de 35 000 soldats (27 000 côté français, 10 000 côté allemand) et près de 400 civils2.

Le 23 août, les tirs d'artillerie redoublent en intensité en prévision de l'exécution du plan, qui vise à rendre inefficaces les fortifications de la ville de Namur, pour conquérir ensuite le territoire à l'infanterie. En milieu d'après-midi, les forts de Cognelée (nord de Namur) et de Marchovelette (nord-est) capitulent sous la pression, ce dernier ayant été incendié après un tir d'obus2. Les forts de Maizeret (est) et d'Andoy (sud-est) sont bombardés jusque dans l'après-midi, avant qu'une offensive ne soit lancée dans leur direction. En début de soirée, un ultimatum est envoyé par l'armée allemande à la garnison de Namur, leur demandant de se rendre sous peine d'être bombardée. Ce dernier est refusé mais pour limiter les destructions, seule la partie sud est touchée pendant une partie de la nuit, avant que les tirs ne cessent lorsqu'une partie de la garnison se rend vers la ligne de chemin de fer. Le pont traversant la Sambre est dynamité afin de ralentir la progression allemande.

Dans la matinée du 24 août, d'intenses bombardements reprennent sur tous les forts. Le fort de Maizeret se rend rapidement, alors que les troupes allemandes entrent dans le sud et le centre de Namur. Elles s'emparent ensuite du fort d'Andoy (sud-est de Namur) et de Malonne (sud-ouest), ce dernier sans résistance. Dans la soirée, le fort de Saint Héribert est capturé, suivi de Dave (sud) à 15 heures et Suarlée (nord-ouest) le lendemain 17 heures, marquant la fin de la bataille3.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Temps forts de l'histoire militaire namuroise — Ville de Namur
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 La position fortifiée de Namur | 2014-18 (be14-18.be)
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Histoire de Maizeret - Histoire du fort

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

Portail de la Première Guerre mondiale —  Tous les articles concernant la Guerre de 1914-1918.