Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt
Théroigne de Méricourt de son vrai nom Anne-Josèphe Terwagne, Théroigne de Méricourt naît le 13 août 1762 à Marcourt, dans la principauté de Liège.
Féministe, elle devient une figure marquante de la Révolution française. Elle ouvre un salon où se réunissent notamment les Girondins.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Elle la fille d’un paysan, Pierre Théroigne et d’Anne-Élisabeth Lahaye. Elle a deux frères cadet Pierre-Joseph et Joseph. Sa mère meurt alors que Anne Josèphe a 5 ans. Elle est confiée à des tantes, puis placée dans un couvent, dont elle ressort à l’âge de 12 ans. Elle retourne alors vivre chez son père qui depuis s’est remarié. Mais elle ne s’entend pas avec sa belle-mère et elle s’enfuit l’année suivante. Elle se retrouve à la rue et pour s’en sortir elle exerce plusieurs métiers : elle devient vachère, servante puis à 16 ans, dame de compagnie d’une femme éclairée. Auprès d’elle Anne Josèphe apprend à lire, écrire, à jouer de la musique et elle la suit en Angleterre. Mais à 20 ans elle tombe amoureuse d’un officier qui la convainc de l’accompagner à Paris ; là-bas, il l’initie à la vie libertine, puis il la quitte. Elle retombe amoureuse d’un vieux marquis, puis d’un ténor italien, elle tombe enceinte et accouche d’une petite fille qui meurt de la variole.
En 1789, elle est à Naples, en Italie lorsque s’ouvrent les États généraux, Anne-Josèphe est passionné par cette révolution à venir et elle se précipite à Versailles pour suivre les débats. On la surnomme bientôt « la belle Liégeoise », « L'Amazone rouge » en raison de ses vêtements, « la furie de la Gironde », et les aristocrates ajoutent à son nom « de Méricourt ». Elle finit par quitter Versailles pour s’installer à Paris où elle ouvre un salon, et crée avec Gilbert Romme en janvier 1790 le club des amis de la loi, mouvement qui a pour but d'informer le peuple des décisions de l'Assemblée, et qui va finalement être intégré dans le Club des Cordeliers. Elle se lie d’amitié avec Danton, Desmoulins, Sieyès, Brissot. Les 5 et 6 octobre alors que des milliers de femmes se rendent à Versailles pour y chercher le roi Louis XVI et présenter leurs revendications à la reine Marie-Antoinette, Anne Josèphe est sur place mais elle ne prend pas part aux violences. Certains journaux royalistes l’accusent pourtant d'y avoir participé et s'acharnent contre elle. En août 1790, un mandat d'arrêt est délivré contre Anne-Josèphe, mais celle-ci est alors en Belgique. Mais elle est bientôt soupçonnée de comploter contre l'empereur autrichien, et le 15 février 1791, elle est enlevée puis emprisonnée en Autriche au château de Kufstein. Elle est libérée après neuf mois de détention et elle décide de retourner à Paris.
Elle se dit féministe et républicaine, contre les royalistes et les bourgeois, elle décide donc de se joindre aux Jacobins en janvier 1792. En août, elle participe à l'invasion des Tuileries et ameute la foule. Mais en 1793 des femmes commencent à l'accuser de soutenir les Girondins (qui seront arrêtés en juin 1793, puis envoyés à la guillotine). En mai 1793, Théroigne de Méricourt est dénudée puis fouettée en public. Elle sera secourue par Marat, mais sa santé mentale se dégrade et elle sombre dans la folie ; elle sera conduite par son frère à l’hôpital de la Salpêtrière, où elle restera durant vingt-trois ans. Elle y meurt le 23 juin 1817.
Sources[modifier | modifier le wikicode]
- Radio France, Les oubliées de la Révolution : Théroigne de Méricourt
- Encyclopédie Universalis, Anne Josèphe Théroigne de Méricourt
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