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Téboursouk
Téboursouk est une ville tunisienne du gouvernorat de Béja. Elle est perchée sur le mont EL- Rahma à une attitude de 600 m. Elle est située au nord ouest de la Tunisie occupant une position stratégique puisqu’elle n'est que 100 km de la ville de Tunis la capitale.
La ville est centrée par rapport à quatre gouvernorats du nord-ouest: Béja 50 km, Siliana 50 km, Kef 68 km et Jendouba 68 km.
Elle s’étale sur une surface de 368,92 km2 et la Médina mauresque de Téboursouk 11 hectares.
Son climat est chaud et ensoleillé en été. Il est froid et humide en hiver1.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Il s’agit de l’antique Thibursicum rattachée à une expression qui signifierait le marché des peaux. La plupart des monuments antiques sont enterrés sous la ville actuelle de Téboursouk. Il reste simplement les murs de la forteresse pentagonale restaurés à l’époque de Justin II (565-578). Une grande partie est en bon état, des maisons s’y accrochent à l’intérieur et à l’extérieur, et plus particulièrement la grande porte monumentale que la citadelle Byzantine avait englobée de la cité romaine Thibursicum Bure2.
L’histoire de Téboursouk est racontée par son patrimoine matériel (les monuments historiques) et immatériel (les légendes, les coutumes et les traditions).
Monuments historiques[modifier | modifier le wikicode]
L’Époque préhistorienne[modifier | modifier le wikicode]
La ville fait partie du tell moyen caractérisé par de petites chaines de montagnes et elle est riche de sources naturelles. Parmi ces chaines on trouve celle de Gouraa où on a découvert dernièrement les Dolmens qui datent de la période préhistoire qui montre que la vie humaine à Téboursouk existait depuis l'antiquité depuis les populations néolithiques ou le paléolithique (c’est la période la plus longue de la préhistoire c’est l âge de la pierre taillée)3.
L’Époque Numide[modifier | modifier le wikicode]
L’antique Thurbursicum Bure fut fondé par les numides à la fin du IVe siècle av JC. Parmi les monuments caractérisant cette époque c’est certains monuments à Dougga et surtout celui situé à Rihana, Henchir Douamis en arabe (هنشير الدوامس) c est un site très important qui marque la civilisation numide qui date depuis le Ve siècle avant JC et qui témoigne la succession de diverses civilisations depuis les romains jusqu’à l'époque arabo-islamique4.
L’Époque romaine[modifier | modifier le wikicode]
Le site archéologique de Dougga
La ville de Dougga est remarquable par sa superficie de 83 hectares5678 (qui présente seulement 25% de la superficie totale, il reste 3/4 encore non couvert). Il s’éloigne de la ville de Téboursouk 6 km. L'UNESCO a classé ce site sur la liste du patrimoine mondial en 1997. Il est parmi les sites romains les plus conservés. Il est éminent par sa richesse historique de son passé libyque, punique, numide, romain, byzantin. Parmi ses monuments le capitole, amphithéâtre, mausolée libyco-punique, les aqueducs, le forum, la palace de la rose des vents, les temples de saturne...
Amphithéâtre de Dougga
Le temple à six colonnes
Le forum
Mausolée Libyco-Punique
Place de la Rose de Vents
Temple de Saturne
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573 après JC. La ville a conservé une grande enceinte Byzantine de forme pentagonale. Parmi les monuments byzantins on cite la Citadelleet laForteresse. Puis elle fut conquise par les arabes au VIIe siècle, la conquête arabo-islamique.
Fontaine de Téboursouk
Muraille du fort Byzantin
Fort Byzantin
Vue du fortesse
L’Époque Médiévale[modifier | modifier le wikicode]
Plusieurs facteurs facilitèrent la conquête arabes surtout que les Byzantins venaient mettre fin à leur profit après une longue et ruineuses guerre. Au Moyen Âge, au XIIe siècle la famille Tinmelel se fixa à Téboursouk.
Au XVIe siècle et au tell, les tribus Haoura se subdivisent en groupes puis elles étaient toute fondues dans les Haoura tripolitaines et enfin dans les tribus arabes. Pendant le période Turko-Husseinite vers le XVIe siècle nous avons Ouled Mimoun au nord et Ouled Yahia au sud.
Aux XVIIe eT XVIIIe siècles la ville s’étala à une superficie quatre fois supérieure à celle du Ksar et elle accueillait des Ouled Yahi, Ouled Mimoun, des andalous et plus tard des Ousseltia.
La conquête arabo-islamique a légué à la ville une splendide mosquée datant XVIe siècle avec un style architecturale arabo-andalou typique.
L’époque Turque[modifier | modifier le wikicode]
Vers l’année 1574, la Tunisie a été conquise par les turcs et elle est intégrée à l’Empire Ottoman9. Vers la fin du 17è siècle certaines familles andalouses vinrent s’installer à la ville de Téboursouk et qui ont incluent de nouvelles coutumes et tradition alimentaires telle Rechte, Halalem et Nouacer et que les familles Tébourskiennes en héritaient jusqu’à nos jours même lors des fêtes et des cérémonies.
La présence Andalouse et le pouvoir Ottoman avait un rôle très important dans l’urbanisation et la mise en terre de la région ainsi que son architecture et la promotion de certains outils agricoles ainsi que certains métiers artisanaux. Aidés par le savoir faire des andalous, les représentants du pouvoir turc aménagèrent les routes pour faciliter les échanges, les transports et le commerce de produits maraichers et artisanaux aussi bien la fondation de ponts tout au long de Oued Medjerda qui a permis une vivification des terres de la région et de la vie socio-économique et monumentales notamment les fondations religieuses.
Parmi les fondations arabo-islamiques Andalous on cite les mosquées.
Principalement la grande mosquée. C’est la plus ancienne mosquée. Elle est située autour de la place à côté de la porte sud de la médina. L’accès se fait de trois côtés. Le mihrab est marqué par une coupole. La toiture est en «bonnet d’évêque ou en coupole» Place – Porte sud de la médina; Bien conservé.
Ensuite le Masjed de Souk El Ain. Ce masjed est accessible de deux côtés Le mihrab est marqué par une coupole. Le masjed occupe une parcelle indépendante. Situé au centre de l’axe «Souk el Ain», il constitue un repère à Téboursouk.
Puis la mosquée. De taille relativement moins importante, cette mosquée est située sur la voie principale «Souk el Aïn». Cette mosquée est richement décorée de l’intérieur.
Époque coloniale[modifier | modifier le wikicode]
Plus tard, la nouvelle médina était colonisée par des français et des italiens en 1882 avec l’installation d’un camp militaire puis une poste puis une école.
Église de Téboursouk
Ecole primaire Franco-Arabe
Ecole primaire Franco-Arabe
Camp militaire
Le 12 Mai 1881, le traité du bardo établit le protectorat français. La ville obtient le statut de Municipalité en 1904 subdivision militaire à Tunis.
Indépendance[modifier | modifier le wikicode]
Dés 1957, l’assemblée constituante abolit la monarchie et la direction du pays est confiée au chef du parti Néo Destour Habib Bourguiba10.
Culture et traditions[modifier | modifier le wikicode]
La ville est riche en patrimoine culturel et traditionnel diversifié résultant de la succession de civilisations depuis l’antiquité. Les habitants de la ville, « les tébourskiens », s’attachent beaucoup à leurs habitudes, coutumes et traditions dans leurs fêtes, cérémonies, mariage… par leur plat et habits traditionnels comme beaucoup de tunisiens mais ils conservent toujours la spécificité de la ville.
Auparavant les femmes travaillent la laine à la maison qui est un héritage entre les générations.ils tissent leurs besoins en couvertures et margoum et préparent d’autres pour leurs filles futures mariées .D’habitudes les produits tissés seront présentés après, lors du premier jour de mariage on l’appelle « ZHAZ » c’est la présentation de ce que prépare la famille pour leur fille mariée.
Lors de leur mariage ils suivent des étapes bien particulières à la ville en ce qui concerne les plats à préparer pour chaque jour de la semaine de mariage, par exemple le jour de l’« Hammem » le plat principal c’est les « hallelems » et les jeunes filles cherchent de porter des habits traditionnels même les petites filles.
Lors du jour précédant celui du mariage, la « wtiya », les tébourskiennes choisissent les plus beaux habits traditionnels brodés.
Aussi la cuisine traditionnelle est fort présente lors de leurs occasions.
Pendant du mois de Mars les tunisiens fêtent le mois patrimoine culturel et traditionnel. C’est une bonne occasion lors de laquelle la ville vivifie son ensemble historique et traditionnel via diverses manifestations : des conférences, des fêtes aux écoles aux jardins d’enfants et même dans les places publiques, des pièces théâtrales…..à travers aussi des plats présentés, les habits et même la musique populaire.
Les élèves de l'école Beb Djebli avec l'habit traditionnel
Les élèves de l'école Beb Djebli avec l'habit traditionnel
Les élèves de l'école Beb Djebli avec l'habit traditionnel
Les élèves de l'école Beb Djebli avec l'habit traditionnel
Les élèves de l'école Beb Djebli avec l'habit traditionnel
Les élèves de l'école Beb Djebli avec l'habit traditionnel
Traditions culinaires[modifier | modifier le wikicode]
- Ftat: Crèpe et viande d’agneau
- Mrays: poulet aux pistaches
- Mruziya: Chakchouka aux raisins secs
- Lahmit sarbiya: Viande rôtie - Beignets au miel
Economie[modifier | modifier le wikicode]
Le système économique est basé principalement sur l’agriculture qui est basée sur les olives, les céréales, les légumes. Essentiellement, les habitants travaillent la terre et élèvent les animaux. Ceci fait appel à d’autres activités telle que les huileries (c‘est une activité liée à la transformation d’olives en huile, cette activité persiste jusqu’aujourd‘hui) et Les moulins (où se fait la transformation de blé).
Néanmoins l’artisanat occupe une place importante dans la vie des habitants. Elle a pu survivre jusqu’à nos jours. Elle est liée au système culturel spécifique de la région .L’activité artisanale touche beaucoup de domaine comme :
- La teinturerie: c‘est l’activité qui prépare les teintes pour les laines Toema et elle liée à la confection des tapis, Mar goum, couvertures traditionnelle tissées à a la main (Farrachiya et Battaniya) ou les tissus en laine. Elle a diminué à partir des années 70
- La Poterie: c est une activité introduite qui sert à la confection des ustensiles de cuisine en argile et en porcelaine
- La menuiserie traditionnelle: auparavant il s agit de fabriquer des outils agricoles (charrue en bois et accessoires de huileries) et des outils de tissage et du travail de la laine
- Ferronnerie traditionnelle : cette activité est liée surtout pour les outils agricoles traditionnels
- « Sdara »: c’est l’activité concerne la broderie de Djibba , Barnous , Kachabbiya
- « Bradya » (sellier): elle concerne surtout le travail de la terre
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Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ http://census.ins.tn
- ↑ GRIRI ABDEL HAKIM KANZARI RIDHA. Téboursouk entre poids du passé et les contraintes du présent, Thèse de 3éme, Tunis ITAAUT, 1984 ,116p .
- ↑ Néji Jelloul, les fortifications en Tunisie, Tunis, Réunies, 1999,113p.
- ↑ Site hmp.defense.tn ; REPUBLIQUE TUNISIENNE / MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE / PATRIMOINE ET HISTOIRE MILITAIRE/L’armée en Afrique Byzantine et pendant la conquête arabe.
- ↑ Ruines Romaines de Dougga, près de Teboursouk
- ↑ Téboursouk
- ↑ http://site.voila.fr/TEBOURSOUK/page8.html
- ↑ http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9boursouk
- ↑ Wikipedia: Conquête de Tunis
- ↑ Lien : http://encyclopédie-afn.org/histoirique_Teboursouk-ville_1830