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Russophobie
La russophobie est un sentiment d'hostilité à l'égard de la Russie et des Russes12. Elle peut se manifester par des violences physiques et verbales, des exclusions sociales et des discriminations.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Les sentiments anti-russes auraient commencer à apparaître vers le Xe siècle, lors du schisme de 1054 qui marque la séparation de l'Église d'Orient et de l'Église d'Occident. Cette dernière est ainsi considérée comme la responsable de la séparation, qui a entraîner des tensions entre le christianisme et le protestantisme pendant plusieurs siècles3. C'est au XIXe siècle, après que Napoléon Ier lance une invasion du territoire russe en 1812, suite à la décision prise de ce pays de ne plus appliquer le blocus continental qui vise à empêcher le commerce britannique sur le continent, que les sentiments d'hostilité à la Russie et aux Russes s'intensifient dans d'autres pays. Ils se développent ainsi en pleine période de conflits territoriaux en Asie entre le Royaume-Uni et la Russie (le Grand Jeu), pour le contrôle respectif des ressources économiques du Caucase et d'Asie centrale, et des Indes. À la fin du XIXe siècle, la conclusion de la Triple-Entente entre la France, le Royaume-Uni et la Russie, redéfinisent les rapports entre les trois pays et contribuent à améliorer leurs relations diplomatiques.
Les discours russophobes reprennent massivement suite à la révolution d'Octobre de 1917, qui marque la prise du pouvoir en Russie par les bolcheviks. La Russie soviétique est condamnée par l'ensemble des partis politiques européens à l'exception des communistes, craignant un effet domino qui propagerait la révolution dans le reste de l'Europe, ainsi que pour sa politique d'opposition aux classes aisées qui menacent leurs marchées4. Pendant l'entre-deux-guerres, la politique isolationniste de l'URSS et la montée en puissance de l'Allemagne nazie a pu détourner l'attention accordée à la Russie. Pendant la guerre froide, l'anticommunisme occidental contribue à favoriser les actes de haine envers l'État soviétique et les populations russes.
Depuis la crise ukrainienne de 2014, le gouvernement russe et des personnalités pro-russes dénoncent régulièrement la politique pro-occidentale de l'Ukraine et des pays baltes et les sanctions et déclarations de l'Union européenne comme relevant d'une « russophobie », évoquant même quelques fois un « génocide »5678. Dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine de 2022, des communautés russophones et des entreprises de plusieurs pays sont victimes de discours haineux, de dégradations et de campagnes de boycott, malgré parfois un soutien affirmé à l'Ukraine910.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Définition de russophobie | Dictionnaire français (lalanguefrancaise.com)
- ↑ RUSSOPHOBIE : Définition de RUSSOPHOBIE (cnrtl.fr)
- ↑ Ivo Rens, Russie-Occident. Une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne. Pourquoi nous aimons tant détester la Russie. par Guy Mettan. Compte rendu de lecture (uqac.ca)
- ↑ Chapitre 4. La « question d’Orient » : colonialisme, russophobie, antisémitisme | Cairn.info
- ↑ Ukraine : « Un premier pas vers un génocide », selon Vladimir Poutine (lepoint.fr)
- ↑ Accusée de crimes de guerre, la Fédération de Russie tente de convaincre le Conseil de sécurité que sévit en Ukraine une « russophobie » d’État | Couverture des réunions & communiqués de presse
- ↑ Moscou veut combattre la «russophobie» (lefigaro.fr)
- ↑ Moscou dénonce la "russophobie" des pays baltes - Challenges
- ↑ L'intolérance anti-russe augmente aux États-Unis et au-delà au milieu de la guerre de Poutine contre l'Ukraine - ZNetwork
- ↑ Guerre en Ukraine : « Nous, ici, on n’y est pour rien »... la communauté russe de Nice dit subir des discriminations (20minutes.fr)
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