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Sinophobie

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La sinophobie désigne une attitude d'hostilité à l'égard de la Chine ou des populations chinoises123. Elle peut se manifester par des stéréotypes (portant notamment sur de prétendues consommations d'animaux morts, comparaison d'une « race jaune » avec une « race blanche »4...), des agressions physiques ou verbales ou des exclusions sociales.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

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Dans le monde, les premiers actes d'hostilité à l'égard des Chinois ont lieu dans les années 1850 aux États-Unis. En pleine période de la ruée vers l'or, de nombreux habitants de la Chine fuient le territoire, menacé par des insurrections qui favorisent la pauvreté, dans l'espoir de trouver un emploi leur permettant d'acquérir une richesse. La communauté chinoise s'installe surtout en Californie, qui représente un des centres d'activité de la ruée vers l'or, et est utilisée comme main d'œuvre pour des travaux de construction de lignes de chemin de fer. Cette population abondante, qui forme jusqu'à un quart des travailleurs de Californie, constituent une menace selon les employeurs blancs qui les accusent d'exploiter la main d'œuvre à la place des Blancs. Des actes anti-chinois, souvent impunis, sont pratiqués aussi bien par les travailleurs blancs qui agressent physiquement les populations chinoises et les excluent, des groupes racistes comme le Ku Klux Klan, ou des responsables politiques qui découragent l'immigration chinoise et refusent de leur accorder la nationalité56.

Dans les années qui suivent, des lois discriminatoires sont adoptées contre les Chinois. Dès 1861, l'Australie pratique la politique de l'« Australie blanche », qui favorise l'immigration européenne plutôt que des populations régionales, entraînant une exclusion des Chinois7. Aux États-Unis, le Chinese Exclusion Act (1882) interdit l'entrée de travailleurs chinois sur le sol américain pour une durée de dix ans, durée prolongée pour dix ans supplémentaires par une loi de 1892 qui étend l'application de la loi à d'autres professions, puis en l'imposant définitivement en 19048. Au Canada, la Loi sur l'immigration chinoise (1885) retire le droit de vote à la population chinoise et lui impose le payement d'une taxe pour pouvoir entrer sur le territoire canadien9. En plus de vouloir satisfaire les exigences des travailleurs blancs, ces lois avaient un fort accent raciste en souhaitant défendre la domination de la « race blanche ». La mise en place de ces lois entraîne l'exclusion sociale des populations chinoises, qui s'exilent et se concentrent dans des quartiers appelés Chinatown.

Dans plusieurs pays, la haine envers les Chinois s'accentue suite à la montée de mouvements nationalistes. Au Japon, pays auparavant proche culturellement de la Chine, la première guerre sino-japonaise de 1894-1895 marque la montée de l'impérialisme nippon, dont la politique de conquête envers la Chine sera l'un des facteurs d'encouragement de la sinophobie10. La seconde guerre sino-japonaise de 1937 consacre une période de crimes répétés envers des civils chinois par des soldats japonais, qui massacrent en masse, utilisent des armes chimiques et exploitent des prisonniers de guerre chinois pour réaliser des expériences bactériologiques. C'est après la Seconde Guerre mondiale que certaines lois discriminatoires sont abrogées.

Attaques[modifier | modifier le wikicode]

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Dès les premières vagues d'immigration chinoise aux États-Unis, lors des années 1850, une série d'attaques sont exercées à l'encontre des populations chinoises.

Le 24 octobre 1871, un lynchage collectif est organisé dans le quartier chinois de Los Angeles, où des milliers de personnes fusillent aveuglement tout Chinois rencontré dans les rues de la ville. Plus d'une dizaine de Chinois meurent des suites de ces violences, qui sont restées largement impunies : seule une poignée d'attaquants sont condamnés, et une somme fut versée au gouvernement chinois en guise de compensation11. Le 23 juillet 1877, une manifestation organisée devant la mairie de San Francisco dégénère en scène de violences contre la population chinoise, accusée de « voler » le travail des habitants dans une ville qui possède un fort taux de chômage. Pendant deux jours, des propriétés suspectées d'appartenir à des Chinois sont saccagées, et des émeutiers s'emparent de dépôts d'argent et assassinent des habitants12. Au début du XXe siècle, ces violences s'étendent à d'autres pays comme le Canada, le Mexique et le Japon.

Références[modifier | modifier le wikicode]

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