Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919)

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Le traité de Saint-Germain-en-Laye est un traité de paix entre les puissances alliées et l'Autriche, après la Première Guerre mondiale. Il est signé le 10 septembre 1919 à Saint-Germain-en-Laye (aujourd'hui dans les Yvelines). Ce traité bouleverse la géographie de l'Europe centrale, puisqu'il fait éclater l'empire d'Autriche et crée à la place de nouveaux pays (Tchécoslovaquie, Yougoslavie) ou permet l'agrandissement de pays existants (Italie). De plus il interdit l'union entre l'Autriche et l'Allemagne (ou Anschluss).

Contenu[modifier | modifier le wikicode]

En marron, les territoires de l'empire d'Autriche et leur nouvelle attribution après le traité de Saint-Germain-en-Laye.

L'Autriche doit reconnaître qu'elle est, avec l'Allemagne, responsable de la déclaration de guerre. Elle en porte le poids moral pour les souffrances endurées par les combattants et les populations civiles. Elle doit donc financer les réparations des dégâts qu'elle a faits dans les régions où ses troupes ont combattu (en particulier en Italie). L'armée autrichienne est limitée à 30 000 hommes (armée de métier qui permet de donner un emploi aux anciens cadres de l'armée austro-hongroise). Son armement est également réduit.

L'empire constitué par les Habsbourg depuis le Moyen-Âge disparaît. Contrairement à ce qui était prévu au neuvième point des quatorze points du président Wilson de janvier 1918, texte qui demandait de respecter le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, des populations sont rattachées sans consultation à des pays aux traditions différentes.

L'Italie s'empare du Tyrol (en partie peuplé par des Italiens, mais aussi par une majorité d'Allemands) et du Trentin et ainsi contrôle les cols et vallées alpins. Elle parvient à prendre l'Istrie et l'important port de Trieste malgré les revendications yougoslaves. La région des Sudètes, riche en minerais métalliques et zone montagneuse pouvant servir de frontière avec l'Allemagne, est donnée à la nouvelle Tchécoslovaquie. La présence de plusieurs millions d'habitants germanophones implantés depuis des siècles dans les Sudètes n'est pas prise en compte, ce qui constituera une source de conflit avec l'Allemagne.

La Styrie du Sud et une petite partie de la Carinthie sont données à la Yougoslavie. La population du reste de la Carinthie, par un plébiscite organisé en octobre 1920, obtient son maintien en l'Autriche. La Pologne recréée obtient la Galicie.

L'Autriche, devenu un petit pays peuplé de populations germaniques, ne peut demander son rattachement à l'Allemagne. Le pays, dont les anciens souverains de la dynastie des Habsbourg avaient été autrefois souverains d'une partie de l'Italie, de la Belgique et de la Bohême, doivent rendre les œuvres d'art collectionnées, héritées ou confisquées par ces souverains.

L'Autriche se trouve ainsi réduite à un petit territoire, en grande partie montagneux et avec une capitale, Vienne, qui rassemble près de 30 % de la population.

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