Périclès

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Périclès
Périclès prononçant un discours en l'honneur des soldats athéniens morts contre Sparte.

Périclès (dont le nom, Περικλῆς / Periklēs, signifie « entouré de gloire »), fils de l'homme politique Xanthippe et d'Agaristé, est un général et homme d'État athénien du Ve siècle av. J-C, né vers 495 av. J-C et mort en 429 av. J-C lors de l'épidémie de peste athénienne. Chef du parti démocrate, il domina la vie politique d'Athènes entre 443 et 429 av. J-C Périclès se sert de la ligue de Délos et son trésor pour détourner le consentement juridique de celle-ci mais ne porte heureusement pas atteinte à la fonction économique athénienne. Il trahit cependant le pacte qui unissait Sparte et Athènes durant 5 ans en prévoyant un déménagement politique simple, mais efficace. Ligue de Délos, il fait embellir Athènes, donnant ainsi du travail à une grande partie de ses électeurs, notamment en commandant la construction du Parthénon. Cependant sa politique dure envers les alliés d'Athènes provoque un fort mécontentement. Certains alliés changent de camp et se placent sous la protection de Sparte. En 431 av. J-C commence la guerre du Péloponnèse qui ravagera la région d'Athènes (Attique) et se terminera par la défaite d'Athènes en 404 av. J-C.

Famille[modifier | modifier le wikicode]

Par son père, Xanthippe, Périclès fait partie de la famille des Bouzygai, issue de Bouzygues, le mythique premier agriculteur d'Athènes. Par sa mère, il fait partie de l'importante famille des Alcémonides, qui prétend descendre de Poséidon lui-même.

Périclès « démocratise » la cité d'Athènes[modifier | modifier le wikicode]

Périclès appartenait à la riche famille athénienne des Alcméonides, dont un des membres, Clisthène, réalisa des réformes démocratiques. Dès -463, il est un des grands orateurs de l'Ecclésia. Il seconde Éphialte dans son œuvre réformatrice pour faire de la cité d'Athènes une démocratie : l'Aréopage où siégeaient les plus riches perd ses fonctions politiques qui sont réparties entre l'Ecclésia, la Boulé et le tribunal de l'Héliée où l'ensemble des citoyens ou leurs élus discutent et votent. Le principe du tirage au sort des magistrats est étendu pour désigner les archontes et les juges. Les citoyens qui doivent travailler pour faire vivre leurs familles peuvent consacrer du temps à la vie politique : on leur verse une indemnité financière s'ils assistent aux assemblées ou s'ils sont désignés comme juges.

Après l'assassinat d'Éphialte en 461 av. J-C, Périclès devient le chef du parti démocrate athénien. Il est élu quinze fois à la fonction de stratège entre -443 et -429.

Le « siècle de Périclès »[modifier | modifier le wikicode]

  • Périclès avait reçu une très bonne éducation. Devenu adulte, il s'entoure de penseurs et d'artistes. Pendant les quinze années où il est le principal dirigeant d'Athènes, il veut en faire la capitale intellectuelle et artistique de la Grèce. Hérodote, Protagoras, Socrate, Anaxagore, Sophocle et Alcibiade, le jeune neveu de Périclès, fréquentent la maison d'Aspasie, la maîtresse de Périclès avec laquelle il eut un enfant appelé "Périclès le Jeune".

Pour reconstruire l'acropole d'Athènes ravagée pendant la seconde guerre médique, il se sert du trésor de la Ligue de Délos, dont Athènes a pris la tête. Athènes devient un vaste chantier fournissant du travail à une multitude d'artisans et d'ouvriers. Les travaux sont dirigés par Phidias, secondé par des artistes comme Callicratès et Ictinos.

Le Parthénon est reconstruit et décoré, l'Acropole est dotée d'une entrée monumentale : les Propylées. Pour mieux protéger les relations entre la ville d'Athènes et ses ports, il fait achever la construction des Longs-Murs.

Périclès impose la domination d'Athènes sur les cités grecques[modifier | modifier le wikicode]

  • Périclès transforme en cités sujettes les cités alliées d'Athènes dans la ligue de Délos. En -454, le trésor de la ligue a été transporté de l'île de Délos à Athènes, où il sert à financer les travaux d'embellissement. Les cités grecques doivent de force continuer leurs contributions financières et adopter la monnaie et les unités de mesures athéniennes.

Périclès fait installer des colonies athéniennes (les clérouquies) dans les îles Cyclades (donc dans des terres grecques) et en Thrace. Athènes pense ainsi contrôler la mer Égée.

Les cités grecques payant le tribut à Athènes dans la première moitié du Ve siècle av. J-C.

Cette domination est assez mal supportée et provoque des révoltes périodiques, mais isolées, que la flotte de guerre athénienne parvient à réprimer rapidement. Plus importante est la lutte d'influence qui oppose Sparte et Athènes pour savoir qui occupera la première place en Grèce. En -446, une trêve de trente ans avait été signée entre les deux cités. Cependant, le succès économique et colonial des Athéniens provoque des jalousies, d'autant qu'Athènes interdit aux autres cités comme Corinthe ou Mégare de commercer avec ses colonies.

La guerre entre cités grecques, appelée guerre du Péloponnèse, commence en 431 av. J-C Les Spartiates envahissent et ravagent la région d'Athènes (l'Attique), obligeant les villageois à se réfugier derrière les murailles de la ville. Dans cette population entassée, la peste qui se déclenche fait des ravages. Périclès en est la victime la plus célèbre, puisqu'il en meurt en -429.

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