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Jean Moulin

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Portrait de Jean Moulin

Jean Moulin est né à Béziers dans le Languedoc-Roussillon le 20 juin 1899 et mort dans un train aux environs de Metz le 8 juillet 1943. Il a fait partie de la Résistance française. Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. En 1937, il devient préfet de l'Aveyron et, en 1939, il est nommé préfet d'Eure-et-Loir à Chartres.

Biographie

Jeunesse

Acte de naissance de Jean Moulin

Né le 20 juin 1899 à Béziers, Jean Moulin est le fils d'Antoine-Émile Moulin, professeur d'histoire et conseiller général. Jean se révèle surtout talentueux en dessin, où il parvient même parfois à vendre ses aquarelles. Antoine-Émile Moulin, son père, l'encourage vivement à faire des études. Après avoir obtenu son baccalauréat, il prend des cours à la faculté de droit de Montpellier, tout en commençant à travailler pour le préfet de l'Hérault. Moulin se fait enrôler et part se battre en avril 1918, pendant la Première Guerre mondiale (qui par ailleurs se finira quelques mois plus tard).

Carrière

Début de Résistance

Jean Moulin est dès sa jeunesse promis à une belle carrière politique. Il devient le plus jeune sous-préfet de France en 1925, puis le plus jeune préfet en 1937.

Pendant l'occupation allemande, Jean Moulin refuse de prendre la fuite et répond aux envahisseurs en réalisant son premier acte de Résistance : il préfère se suicider plutôt que de signer, sous la pression de l'ennemi, un texte mensonger dénonçant les atrocités prétendument commises par des tirailleurs sénégalais. Il évite la mort de peu et gardera à vie une cicatrice à la gorge, signe distinctif qu'il sera contraint de dissimuler sous une écharpe. Une fois rétabli, Moulin est révoqué de son poste par le gouvernement de Vichy en raison de ses réticences.

Jean entre en Résistance active

En 1941, à la suite de l'appel du 18 juin 1940 prononcé par Charles de Gaulle, Jean Moulin décide de partir pour Londres. Arrivé à bon port sans problème, il est accueilli par le général de Gaulle1 en personne. Ce dernier le renvoie en France avec pour missions d'unifier les gouvernements de Résistance qui se sont formés un peu partout, et de créer une armée secrète. Moulin prend alors le pseudonyme de « Rex » et s'installe à Lyon. Il fait la connaissance des chefs des trois gouvernements de résistance majeurs de la zone Sud : Henri Frenay, Emmanuel d'Astier de la Vigerie et Jean-Pierre Lévy. En octobre 1942, il crée l'armée secrète commandée par de Gaulle. Quelques mois plus tard, les Mouvements unis de la Résistance (MUR) firent leur apparition.

Un effort récompensé

À Londres, Charles de Gaulle décore de la Croix de la Libération Jean Moulin, pour ses services rendus à la Résistance. Mais il ne s'arrête pas là... Au terme de nombreuses démarches, le conseil national de la Résistance (dont le sigle plus couramment employé est CNR) est créé. Le premier rendez-vous de cette association doit se dérouler au domicile de Moulin, rue du Four, à Paris, le 27 mai 1943. Le conseil rassemble les responsables des deux gouvernements de Résistance des deux zones politiques. Le CNR devient le centre de la lutte contre les nazis, et il reconnaît l'autorité du général de Gaulle comme l'unique chef de la Résistance.

L'arrestation puis la mort

C'est dans la maison du docteur Dugoujon, à Caluire, que Jean Moulin est arrêté le 21 juin 1943

Le 21 juin 1943, Jean Moulin, « Rex » de son surnom, organise une convocation des responsables de l'armée secrète à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. Soudain, la police allemande, commandée par Klaus Barbie, interrompt la réunion et arrête Moulin. Quand elle apprend qu'elle a capturé un des principaux instigateurs de la Résistance, la Gestapo de Lyon, à Neuilly, le torture pour obtenir des informations, mais celui-ci reste muet et continue à endurer le supplice. Il est transféré une dernière fois en Allemagne, où il meurt des suite de ses blessures le 8 juillet 1943, quelque part entre Metz et Francfort. Ses cendres d'abord enterrées au cimetière du Père-Lachaise, sont ensuite exhumées pour être déposées au Panthéon, le temple parisien des grands hommes auxquels la patrie est reconnaissante. À l'occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, André Malraux, ministre, prononce une phrase restée à la postérité : « Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège... ».

Tombe de Jean Moulin au Panthéon

Un mystère digne de Jean Moulin : qui a tué Jean Moulin ?

Les historiens se demandent encore aujourd'hui si Jean Moulin a été trahi, si oui, par qui ? Le Résistant Réné Hardy a été accusé mais son innocence a été reconnue à deux reprises. Peut-être s'agit-il surtout d'une affaire d'imprudence : Hardy, convié à la réunion de Caluire, n'était pas indispensable, surtout quand on sait qu'il fut arrêté puis relâché par la Gestapo quelques jours plus tôt...

Précisions

  1. Charles de Gaulle de son vrai nom, était le chef de la Résistance durant la seconde guerre mondiale.

Voir et écouter

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Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Jean Moulin de Wikipédia.