Jean Moulin

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Jean Moulin
Portrait de Jean Moulin.
Portrait de Jean Moulin.
Fonctions
Président du Conseil national de la Résistance
1943
Successeur Georges Bidault
Préfet d'Eure-et-Loir
1939 - 1940
Préfet de l'Aveyron
1937 - 1939
Secrétaire général de la préfecture de la Somme
1934 - 1936
Sous-préfet de Thonon-les-Bains
1933 - 1934
Sous-préfet de Châteaulin
1930 - 1933
Sous-préfet d'Albertville
1925 - 1930
Biographie
Nom de naissance Jean Pierre Moulin
Date de naissance 20 juin 1899
Lieu de naissance Béziers (Hérault)
Date de décès 8 juillet 1943 (à 44 ans)
Lieu de décès Près de Metz (Allemagne nazie)
Nationalité France Française
Profession Haut fonctionnaire
Résistant
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Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault, France) et mort le 8 juillet 1943 44 ans) . Il sera torturé puis fusillé car la Gestapo savait qu'il détenait des informations sur la résistance et ils voulaient les avoir mais Jean Moulin ne les leurs a pas données. Il fut un haut fonctionnaire et résistant français faisant partie de la Résistance française. Il dirige le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. En 1937, il devient préfet de l'Aveyron et, en 1939, il est nommé préfet d'Eure-et-Loir, à Chartres.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Acte de naissance de Jean Moulin.

Jeunesse[modifier | modifier le wikicode]

Né le 20 juin 1899 à Béziers, Jean Moulin est le fils d'Antoine-Émile Moulin, professeur d'histoire et conseiller général. Jean se révèle surtout talentueux en dessin, où il parvient même parfois à vendre ses aquarelles. Antoine-Émile Moulin, son père, l'encourage vivement à faire des études. Après avoir obtenu son baccalauréat, il prend des cours à la faculté de droit de Montpellier, tout en commençant à travailler pour le préfet de l'Hérault. Moulin se fait enrôler et part se battre en avril 1918, pendant la Première Guerre mondiale (qui par ailleurs se finira quelques mois plus tard).

Carrière[modifier | modifier le wikicode]

Début de Résistance[modifier | modifier le wikicode]

Jean Moulin est dès sa jeunesse promis à une belle carrière politique. Il devient le plus jeune sous-préfet de France en 1925, puis le plus jeune préfet en 1937.

Pendant l'occupation allemande, Jean Moulin refuse de prendre la fuite et répond aux envahisseurs en réalisant son premier acte de Résistance : il préfère se suicider plutôt que de signer, sous la pression de l'ennemi, un texte mensonger dénonçant les atrocités prétendument commises par des tirailleurs sénégalais. Il évite la mort de peu et gardera à vie une cicatrice à la gorge, signe distinctif qu'il sera contraint de dissimuler sous une écharpe. Une fois rétabli, Moulin est révoqué de son poste par le gouvernement de Vichy en raison de ses réticences.

Jean Moulin entre en Résistance active[modifier | modifier le wikicode]

En 1941, à la suite de l'appel du 18 juin 1940 prononcé par Charles de Gaulle, Jean Moulin décide de partir pour Londres. Arrivé à bon port sans problème, il est accueilli par le général de Gaulle1 en personne. Ce dernier le renvoie en France avec pour missions d'unifier les gouvernements de Résistance qui se sont formés un peu partout, et de créer une armée secrète. Moulin prend alors le pseudonyme de « Rex » et s'installe à Lyon. Il fait la connaissance des chefs des trois gouvernements de résistance majeurs de la zone Sud : Henri Frenay, Emmanuel d'Astier de la Vigerie et Jean-Pierre Lévy. En octobre 1942, il crée l'armée secrète commandée par de Gaulle. Quelques mois plus tard, les Mouvements unis de la Résistance (MUR) firent leur apparition.

Un effort récompensé[modifier | modifier le wikicode]

À Londres, Charles de Gaulle décore de la Croix de la Libération Jean Moulin, pour ses services rendus à la Résistance. Mais il ne s'arrête pas là... Au terme de nombreuses démarches, le conseil national de la Résistance (dont le sigle plus couramment employé est CNR) est créé. Le premier rendez-vous de cette association doit se dérouler au domicile de Moulin, rue du Four, à Paris, le 27 mai 1943. Le conseil rassemble les responsables des deux gouvernements de Résistance des deux zones politiques. Le CNR devient le centre de la lutte contre les nazis, et il reconnaît l'autorité du général de Gaulle comme l'unique chef de la Résistance.

L'écharpe de Jean Moulin[modifier | modifier le wikicode]

Jean Moulin portait toujours une écharpe car il a été arrêté par les nazis et a tenté de se couper la gorge avec un bout de verre cassé sur la fenêtre de la prison. Cela lui a donc fait une cicatrice qu'il cachera avec son écharpe, de peur qu'on le reconnaisse.

L'arrestation puis la mort[modifier | modifier le wikicode]

C'est dans la maison du docteur Dugoujon, à Caluire, que Jean Moulin est arrêté le 21 juin 1943.

Le 21 juin 1943, Jean Moulin, « Rex » et "Max" de ses surnoms, organise une convocation des responsables de l'armée secrète à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. Soudain, la police allemande, commandée par Klaus Barbie, interrompt la réunion et arrête Moulin. Quand elle apprend qu'elle a capturé un des principaux instigateurs de la Résistance, la Gestapo de Lyon, à Neuilly, le torture pour obtenir des informations, mais celui-ci reste muet et continue à endurer le supplice.

Il est transféré une dernière fois en Allemagne, où il meurt à la suite de ses blessures le 8 juillet 1943, quelque part entre Metz et Francfort, dans un train. Ses cendres d'abord enterrées au cimetière du Père-Lachaise, sont ensuite exhumées pour être déposées au Panthéon, le temple parisien des grands hommes auxquels la patrie est reconnaissante. À l'occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, André Malraux, ministre, prononce, au cours de son éloge funèbre, une phrase restée à la postérité : « Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège... ».

Tombe de Jean Moulin au Panthéon.

Mystère de sa mort[modifier | modifier le wikicode]

Les historiens se demandent encore aujourd'hui si Jean Moulin a été trahi. Si c’est le cas, ils ne savent toutefois pas par qui.

Le Résistant René Hardy a été accusé mais son innocence a été reconnue à deux reprises. Il est possible qu’il ne s’agisse que d’une imprudence. Hardy, convié à la réunion de Caluire, aurait pu ne pas y venir, d’autant plus qu'il fut arrêté puis relâché par la Gestapo quelques jours plus tôt.

Des rumeurs disent que ce serait Gottlieb Fuchs, un Suisse qui fut interprète de Klaus Barbie (le chef de la Gestapo à Lyon pendant la dernière guerre) l’assassin de Jean Moulin. Il a en effet déclaré le dimanche 30 janvier à l'Agence France-Presse que " Klaus Barbie a tué de sa propre main", en 1943, Jean Moulin, le chef de la résistance française.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Jean Moulin de Wikipédia.
  1. Charles de Gaulle de son vrai nom, était le chef de la Résistance durant la seconde guerre mondiale.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

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