Mouvements unis de la Résistance

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Les Mouvements unis de la Résistance, les MUR, sont le regroupement des trois grands mouvements de résistance de la zone sud : Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud. Les MUR sont nés de l'effort d'unification entrepris par le résistant Jean Moulin.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

En septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne nazie. Devant l'avancée des troupes allemandes en mai 1940, la France perd ; les soldats britanniques repartent et le gouvernement de la Troisième République démissionne. Le nouveau gouvernement du maréchal Pétain signa le second armistice de Rethondes. Cet armistice définit les conditions de la défaite de la France. L'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées au Troisième Reich ; toute une moitié de la France (les côtes de l'océan Atlantique et la région parisienne) est déclarée zone occupée. Le régime de Vichy se mit en place.

Les trois mouvements de résistance[modifier | modifier le wikicode]

Dans la France de Vichy, des hommes et des femmes rentrent en résistance intérieure contre l'occupant. Les motivations sont variées et complexes :

  • Dès août 1940, des militaires favorables à Pétain mais opposés au nazisme forment autour de Henri Frenay un premier mouvement de résistance : Mouvement de libération nationale. Durant la même période, François de Menthon fonda le mouvement Liberté. Ces deux mouvements fusionnent en hiver 1941 pour donner Combat.
  • Des syndicalistes de la CGT et de la CFDT s'opposent aux premières mesures antisémites du régime de Vichy. Dans la zone sud, ils forment en juin 1941 autour de Emmanuel d'Astier de la Vigerie un mouvement de résistance : Libération-Sud.
  • Des communistes, républicains et radicaux se rassemblent autour de Jean-Pierre Lévy en décembre 1941. Un troisième mouvement de résistance se forme dans la zone sud : les Francs-Tireurs.

Ces trois mouvements de résistance s'accordent sur un objectif commun : lutter contre l'occupant et libérer la France. Toutefois, les motivations de leurs dirigeants sont très différentes et ils auraient très bien pu ne pas entendre. L'unification de la Résistance intérieure fut l'œuvre de Jean Moulin et du général De Gaulle.

La France libre[modifier | modifier le wikicode]

Le drapeau de la France libre.

Au moment de la défaite française, une partie des militaires français ont rapidement rejoint Londres et rêvent d'une revanche. Ils répondent à l'appel du général de Gaulle et forment la « France Libre » (par opposition à la France de Vichy). Ils souhaitent préparer un débarquement en France. La France libre doit donc être reconnue par les mouvements de résistance intérieure :

  • Le succès d'un débarquement s'appuie sur la présence d'un soutien d'une force armée déjà présente sur le continent : ou bien des résistants favorables à l'action immédiate, ou bien des militaires parachutés et cachés par des résistants.
  • Après la libération d'une partie du territoire, l'autorité de la France libre doit être reconnue. Elle ne pourra le faire sans le soutien déjà acquis d'une partie de la population.

Réciproquement, pour lutter contre l'occupant, les mouvements de résistance ont besoin d'armes, d'explosifs et d'équipements.

La naissance des MUR[modifier | modifier le wikicode]

Jean Moulin

Dès l'été 1940, des Français firent des actes de résistance, néanmoins assez désorganisés. En 1940, Jean Moulin prit conscience que seule une bonne organisation des mouvements de résistance assurerait la libération de la France. En 1941, il rencontra Henri Frenay (Mouvement de Libération nationale), François de Menthon (Liberté), et Emmanuel d'Astier de la Vigerie (Libération-Sud). Il savait que leurs trois mouvements nécessitaient un appui extérieur. Jean Moulin rencontra De Gaulle à Londres le 25 octobre 1941.

Il revenait en France le 1er janvier 1942, avec comme mission d'unifier les mouvements de résistance qu'il avait contactés. Entre-temps, le MLN et Liberté s'étaient unis sous Combat, et le troisième mouvement (Francs-Tireurs) était apparu. L'unification des trois mouvements n'est pas possible dans un premier temps, car Frenay s'oppose à d'Astier de la Vigerie. Ils sont reçus par le général de Gaulle en septembre 1942.

Le 26 janvier 1943, les trois principaux mouvements de résistance de la zone sud s'unissent et forment les Mouvements unis de la Résistance, grâce au travail réalisé par Jean Moulin. Jean Moulin en est le président ; Henri Frenay se charge des affaires militaires ; Emmanuel d'Astier de la Vigerie des affaires politiques ; Jean-Pierre Lévy des renseignements et de l'administration.

L'unification de la Résistance ?[modifier | modifier le wikicode]

Le travail d'unification de la Résistance ne s'achève pas avec la naissance des MUR. Les MUR ne regroupent que trois mouvements de résistance, tous opérant dans la zone Sud.

Ces deux mouvements de résistance s'uniront avec les MUR pour former les Forces Françaises de l'Intérieur.

Néanmoins, de nombreux réseaux et mouvements de résistance ne s'allieront pas avec les MUR. Certains resteront indépendants. D'autres dépendent de l'OSE, un organisme britannique qui organise des réseaux de renseignement et d'espionnage à travers l'Europe.

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