Jeux olympiques antiques

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Dans l'Antiquité tous les quatre ans avaient lieu les Jeux olympiques. Ils se déroulaient à Olympie, dans la cité d'Élis, sur la côte ouest du Péloponnèse, en Grèce. Les Jeux olympiques étaient considérés comme la plus importante manifestation sportive de l'Antiquité. Ces jeux avaient pour but d'honorer le dieu Zeus.

Les guerres entre cités grecques s'arrêtaient pendant la trêve olympique. Des hommes libres venus de tout le monde grec se retrouvaient pour concourir. Les vainqueurs des nombreuses épreuves sportives étaient considérés comme des héros : ils devenaient immortels en étant célébrés par les poètes et recevaient de nombreux cadeaux et honneurs de leur ville d'origine. Les Jeux olympiques antiques ont duré douze siècles, de 776 av. J-C à 394 après. J.-C. date à laquelle l'empereur romain Théodose Ier les interdit.

L'intervalle de temps entre deux jeux olympiques successifs s'appelle une olympiade. Les historiens grecs anciens se servent des olympiades pour dater les évènements. En effet chaque cité grecque, jalouse de son indépendance, avait son propre calendrier.

Origine des Jeux olympiques

La course en armes pratiquée aux Jeux olympiques

Les preuves archéologiques montrent que des jeux se sont déroulés à Olympie bien avant la date officielle de leur création en 776 av. J-C. La création des jeux olympiques a donné lieu à plusieurs versions légendaires. D'après l'une des versions, Héraclès aurait créé les jeux en l'honneur de son père Zeus, une fois accomplis ses douze travaux. C'est certainement le souvenir d'un ancien culte au dieu local Zeus Olympios. Une autre version raconte que les jeux auraient été créés par le roi Pélops pour se faire pardonner le crime qu'il avait commis contre son beau-père roi d'Élis. Pélops avait saboté le char du roi au moment de l'épreuve de course de chars qui devait décider qui obtiendrait la main d'Hippodamie, fille du roi.

Les jeux auraient été rétablis en 884 av. J-C par Iphitos, roi d'Élis, Lycurgue, législateur légendaire de Sparte, afin de faire cesser les guerres entre cités grecques (au moins pendant quelques mois tous les quatre ans). La date de 776 est retenue comme date de fondation des Jeux parce que c'est pour cette année que l'on connaît le nom du premier champion de course à pied mais l’Épreuve la plus importante était le triathlon et le gagnant avait une couronne d'olivier.

L'Organisation des Jeux

Les Jeux se déroulent en juillet, mais depuis plusieurs mois, ils mobilisent la cité d'Élis, les athlètes de tout le monde grec, mais aussi les amateurs de sport et de festivités religieuses. Dix mois avant l'ouverture des jeux, les citoyens d'Élis élisent, parmi les hommes des meilleures familles de la cité, les juges-arbitres : ce sont les « hellanodices », c'est-à-dire les juges de tous les Grecs. Ces juges reçoivent alors une formation destinée à leur enseigner les règles des Jeux et la manière dont ils pourront arbitrer les épreuves. On pense que ce sont d'anciens champions olympiques qui sont chargés de cette formation des juges.

Plus d'un mois avant l'ouverture des jeux, des envoyés d'Élis parcourent le monde grec pour y annoncer la tenue des jeux et proclamer la trêve olympique. La trêve, c'est la fin provisoireLe Dico des Ados small logo current.svg des combats entre cités grecques. Cette trêve sacrée doit être respectée par les cités sous peine d'amendes voire d'exclusion pour leurs champions. La trêve doit permettre à ceux qui veulent se rendre à Olympie de pouvoir le faire sans craindre pour leur vie.

Les athlètes et leurs entraîneurs doivent être présents à Élis un mois avant l'ouverture des Jeux. Tout retard, non motivé par des incidents graves (maladie, tempête...), est sanctionné par l'interdiction de participer. Des installations sportives sont mises à la disposition des concurrents pour finir leur entraînement. Pendant ce mois, les juges observent les athlètes et des épreuves permettent d'éliminer ceux qui n'apparaissent pas aptes à la compétition officielle.

Déjà les ambassades (appelées théories), envoyées par les cités qui présentent des athlètes, s'entassent à Olympie. Mais il y a aussi tous ceux qui comptent profiter de la présence d'une foule nombreuse pour faire des affaires ou se faire connaître (comme les poètes, les écrivains, les musiciens...). Un village de tentes et de baraques s'est construit autour de l'enceinte sacrée.

Puis trois jours avant l'ouverture, la procession formée par les athlètes et les juges quitte Élis pour se rendre à Olympie, située à environ 36 kilomètres. Les jeux se déroulent en 5 jours.

Les épreuves sportives

Des lutteurs dans la Grèce antique
La course de char

Seuls des hommes pouvant prouver leur origine grecque, non professionnels et disposant de leurs droits de citoyens dans une cité pouvaient concourir. Lorsque la Grèce a été conquise par les Romains, ces derniers ont été autorisés à participer aux Jeux.

À l'origine, les Jeux olympiques se déroulent sur une seule journée. À partir de 468 av. J-C, ils s'étendent sur cinq jours.

Les jeux olympiques commencent officiellement en 776 av. J-C avec le premier vainqueur connu, Corœbos. Il n'y avait alors qu'une seule épreuve la course à pied, - le dromos - sur une longueur d'un stade, soit 192 mètres environ. Le vainqueur de cette course donne son nom à l'olympiade suivante.

Progressivement, d'autres épreuves sont rajoutées. Dès 724 av. J-C, la double course (ou diaulos), puis en 720 av. J-C le dolichos qui est la course de fond. Si les concurrents étaient trop nombreux, on procédait par épreuves éliminatoires, puis la finale.

En 708 av. J-C le pentathlon antique est définitivement constitué : il se déroule en une seule journée. Il se compose (dans l'ordre de déroulement) du lancer du disque, du saut en longueur, du lancer du javelot, de la course, de la lutte.

Le pugilat apparaît comme épreuve en 688 av. J-C à l'occasion de la 23e olympiade, la course de chars en 680 av. J-C. Le pancrace devient une épreuve olympique à la 33e olympiade en 648 av. J-C.

En 520 av. J-C, la course en armes est introduite et en 408 av. J-C, c'est la course de chevaux.

Progressivement, on a introduit des épreuves pour les jeunes (entre 17 et 19 ans).

Le déroulement des jeux

À l'origine, les Jeux olympiques se déroulent sur une seule journée. À partir de 468 av. J-C, les épreuves s'étendent sur cinq jours. L'ordre des compétitions n'est pas fixé une fois pour toutes.

Le premier jour, les athlètes et les juges-arbitres prêtent serment de respecter les règles des jeux. Des sacrifices sont organisés en l'honneur de Zeus, la flamme est allumée et pas de main en main.

Le second jour ont lieu des compétitions pour les jeunes (17-19 ans). Comme la course à pied, la boxe, la lutte. Il y aussi les courses de chevaux et de chars sur l'hippodrome.

Le troisième jour, sur le stade, les différentes courses à pied et le pentathlon sont préparés pour les adultes de plus de 20 ans. On procède aussi aux éliminatoires pour les sports de combat. Le soir, un énorme sacrifice (hécatombe) réunit tous les participants.

Le quatrième jour se déroulent les finales pour les sports de combat et la course en armes.

Le cinquième jour ont lieu la procession solennelle des vainqueurs, la proclamation des résultats et la remise des récompenses.

À partir de l'époque hellénistique (IIIe siècle av. J-C), des tournois littéraires sont organisés.

Les récompenses

Un champion olympique félicité par un juge-arbitre

Les vainqueurs des épreuves sportives (les olympioniques) recevaient une récompense. Dès qu'une épreuve était finie, les juges-arbitres remettaient une palme - un rameau d'olivier - au vainqueur. Ce rameau avait été coupé à l'aide d'une faucille en or par un jeune garçon sur l'olivier sacré qui se trouvait dans l'enceinte des Jeux. Également le vainqueur nouait un ruban rouge autour de sa tête et de ses mains.

À l'issue des jeux, tous les vainqueurs étaient réunis dans le vestibule du temple de Zeus où on leur remettait la couronne faite d'un rameau d'olivier. On y proclamait leur nom, celui de leur père et celui de leur ville d'origine qui se trouvaient ainsi honorés. Puis suivait un grand banquet offert par la cité d'Élis. Les vainqueurs devenaient quasi immortels puisqu'une statue leur était élevée dans l'enceinte du sanctuaire, des poèmes étaient écrits en leur honneur (comme les Odes pindariques). Le vainqueur de la course à pied donnait son nom à l'olympiade suivante (qui était une des bases du calendrier grec).

De plus, la ville d'origine du vainqueur fêtait magnifiquement son retour. Certaines villes ouvraient même une brèche dans leurs murailles pour permettre le passage triomphal de l'« enfant du pays ». Le vainqueur avait droit à des avantages : souvent il était nourri jusqu'à la fin de ses jours, il ne payait pas d'impôts, on lui faisait des cadeaux et on pouvait le nommer à des postes importants dans la cité...

Les femmes et les jeux olympiques

Les femmes étaient exclues des jeux olympiques comme athlètes. Comme spectatrices, seules les jeunes filles vierges pouvaient assister aux Jeux ; cette idée est controversée, car il pourrait y avoir une confusion avec les jeux Héréens (voir ci-dessous). L 'entrée était interdite aux femmes mariées, sous peine de mort (elles étaient précipitées du haut d'un rocher). Certaines femmes ont tenté de pénétrer, sous un déguisement, dans l'enceinte olympique sous le prétexte de servir d'entraîneur à un parent qui était athlète. Afin d'éviter de pareilles fraudes, il a été exigé que les entraîneurs apparaissent dévêtus lors de l'inscription des concurrents.

L'éducation des filles en Grèce et à Rome ne laissait qu'une faible activité physique aux jeunes filles. Seules les jeunes filles de Sparte recevaient une éducation physique importante, dans le but de fortifier leur corps pour faire d'elles les mères solides des futurs soldats.

Il y avait cependant des jeux réservés aux femmes qui se déroulaient à Olympie : c'étaient les jeux Héréens donnés en l'honneur de la déesse Héra. Ils avaient lieu tous les quatre ans, quelques semaines après les Jeux olympiques, c'est-à-dire en septembre. Ils ne comprenaient qu'une épreuve : la course de vitesse sur 160 mètres, c'est-à-dire les 5/6e du stade. Les concurrentes étaient réparties en groupes d'âge qui couraient séparément.

Les juges qui contrôlaient la régularité de l'épreuve étaient 16 femmes de la cité d'Élis.

Des jeux concurrents

Les Jeux olympiques n'étaient pas les seuls jeux sportifs auxquels participaient les Grecs (puis plus tard les Romains) : il y aurait eu plus de 1000 jeux sportifs en Grèce. Les plus importants étaient les Jeux isthmiques qui se déroulaient à Corinthe, les Jeux néméens qui avaient lieu à Némée et les jeux pythiques, à Delphes.

Vikiliens pour compléter sur les sports dans l'Antiquité gréco-romaine

Sources

  • Wikipédia, article « jeux olympiques antiques » [1] ;
  • site de l'ambassade de Grèce [2] : nombreuses photos sur le site d'Olympie et les épreuves sportives ;
  • site de l'université de Harvard (E-U) [3] : en anglais, mais des photos nombreuses sur les sports dans la Grèce antique.
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