Communauté  • Livre d'or
Chats noirs.jpg Actualités, astuces, interview... Venez lire la gazette de ce printemps de Vikidia ! DessinInterview.png

Cyclone tropical

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Photo satellite de l'ouragan Ivan en septembre 2004

En météorologie, un cyclone tropical aussi appelé ouragan est une zone de dépression (une dépression est un endroit où la pression de l'atmosphère est faible) ce qui crée des vents qui tournent sur eux-mêmes avec une grande vitesse. Un cyclone est synonyme de vents violents ou de catastrophe car il provoque des destructions diverses et considérables dues au vent et des inondations par des pluies très abondantes. Ils sont catégorisés en fonction de la force du vent de 1 à 5, c'est l'échelle Saffir Simpson.

  • Alerte niveau 1 : 119 à 153 km/h
  • Alerte niveau 2 : 154 à 177 km/h
  • Alerte niveau 3 : 178 à 210 km/h
  • Alerte niveau 4 : 211 à 251 km/h
  • Alerte niveau 5 : plus de 251 km/h

Les différents types de cyclones tropicaux

On nomme les cyclones de différentes façons, selon leur puissance ou l'endroit où ils sont nés :

  • une dépression tropicale est un système organisé de nuages et d'eau, avec des vents soutenus de moins 62 km/h ;
  • une tempête tropicale est un système organisé de nuages, d'eau et d'orages, avec des vents entre 62 et 119 km/h ;
  • un cyclone tropical, dont le vent excède 119 km/h.

Le terme utilisé varie selon les régions. On parle aussi d'hurricanes dans le Golfe du Mexique, dans les Antilles et dans le sud-est des États-Unis ; ils sont nommés typhons en Chine, Indochine et Japon ; les Australiens les appellent les willy-willies, Au Bengale, sur la mer d'Oman et à Madagascar, ce sont les cyclones.

La localisation des cyclones tropicaux

Les cyclones tropicaux frappent surtout les façades ouest des océans (donc la façade est des continents). On en trouve aussi au centre de l'océan Pacifique.

Les cyclones tropicaux naissent là où l'eau des océans est très chaude en surface (plus de 26 °C). Les cyclones sont donc dans les régions tropicales entre les 8° et 30° parallèles au nord et au sud. Dans ces régions soufflent en permanence les vents alizés. Les cyclones tropicaux sont inconnus dans les régions équatoriales.

Les saisons des cyclones

Sur l'ensemble du globe, la fréquence des cyclones tropicaux atteint son maximum vers la fin de l'été, alors que l'eau est la plus chaude et nettement plus élevée que celle de l'air. Chaque bassin a toutefois ses propres caractéristiques saisonnières.

Dans l'Atlantique Nord, une saison des ouragans bien démarquée commence début juin et se termine fin novembre, avec une forte poussée au début de septembre. Le nord-est du Pacifique a une période d'activité plus large, mais similaire à celle de l'Atlantique. Le nord-ouest du Pacifique produit des cyclones tropicaux toute l'année, avec un minimum en février et un maximum pendant l'été, il y a jusqu'à trois cyclones par mois (de juillet à octobre). Dans le bassin du nord de l'océan Indien, les cyclones sont plus fréquents d'avril à décembre, avec des pointes en mai et en novembre.

Dans l'hémisphère Sud, la formation de cyclones tropicaux commence fin octobre et se termine en mai. Les pointes surviennent mi-février et début mars.

Description d'un cyclone

Le cyclone Catarina. On voit le mouvement tournant des masses nuageuses et au centre l'œil du cyclone.

Un cyclone tropical est une dépression atmosphérique qui se déplace et est très « creusée » (très forte différence de pression entre la périphérie et le centre du cyclone ou «  œil », de 30 à 40% plus creuse que les plus violentes tempêtes des régions tempérées).

Le diamètre du cyclone varie au cours de sa vie. Un cyclone étroit peut mesurer 80 km, un grand cyclone peut atteindre 800 km. En moyenne les cyclones ont 250 km de diamètre. Plus un cyclone est étroit, plus les différences de pression sont fortes et plus il est violent.

L'air qui tourne dans un cyclone forme une cheminée qui peut atteindre la troposphère (plus de 10 km d'altitude au niveau des tropiques).

L'air chaud et humide part du niveau de la mer et monte. La vitesse de l'air ascendant est phénoménale : on a calculé qu'elle est de 50 m/s (soit 180 km/h). Arrivé au sommet de la cheminée, l'air refroidi redescend sur la périphérie toujours en tourbillonnant, se réchauffe se réhumidifie et réalimente la cheminée.

Les phases d'un cyclone tropical :

  • à l'avant on a une phase de beau temps du au fait que l'air monte, il emporte vers le haut l'humidité atmosphérique. La mer s'agite avec une houle venue de l'est, la mer peut se creuser de 5 à 12 mètres. Cette houle est ressentie jusqu'à 1 500 km de l'œil du cyclone. Cela est surtout sensible sur la face nord du cyclone. Au centre du cyclone la montée de l'eau de mer peut atteindre 10 mètres. Lorsque le cyclone atteint les côtes à l'effet de la houle s'ajoute cette montée de l'eau. Les régions fermées (golfes, estuaires) subissent alors une sorte de raz-de-marée qui submerge les régions côtières, ce qui est catastrophique si elles sont basses et très peuplées (par exemple au Bangladesh).
  • Lorsque le cyclone est là, il y a en quelques heures une baisse brutale de la pression atmosphérique et des vents de très grande vitesse. On atteint plus de 200 voire 300 km/h. Les dégâts sont considérables.
  • lorsque l'œil est passé la pression remonte brusquement et très fortement.

Ce sont surtout les régions situées sur le passage de l'œil qui connaissent les phénomènes les plus intenses ; les régions plus éloignées sont affectées plus modérément.

Le cyclone transportant des quantités très importantes d'eau vaporisée, cela forme des nuages à très fort développement vertical (jusqu'à 15 km de hauteur). L'eau emprisonnée se refroidit en altitude et donne des pluies considérables (ainsi à la Réunion en 1952, à l'occasion du passage d'un cyclone, il est tombé 1 873 mm d'eau en 24 heures, trois fois ce qui tombe à Paris en un an). Si les nuages rencontrent des reliefs, l'effet est augmenté. Ces pluies provoquent des catastrophes (glissements de terrain, ponts emportés...)

Lorsqu'il aborde un continent le cyclone tropical perd progressivement de la vigueur. Il ne reçoit plus d'eau (celle-ci s'infiltre ou ruisselle). Il se transforme alors en dépression cyclonique « normale » des régions tempérées, son air encore chaud vient affronter l'air plus froid habituel dans des régions.

Les noms de baptême

On a pris l'habitude de donner un prénom aux cyclones depuis deux sont baptisés avec des prénoms alternativement masculins et féminins. Un principe de cycles a aussi été établi. Basé sur six ans et six listes, les années paires débutent par un prénom masculin et celles impaires par un prénom féminin. Ainsi la liste de 2000 est la même que celle de 1994 ; la liste de 2001 reprend celles de 1989.

Mais lors de graves cyclones, les noms de ces derniers sont supprimés de la liste et remplacés, afin de ne pas choquer la population en lui rappelant de trop mauvais souvenirs. Par exemple, dans la liste de 2004, Matthew a remplacé le nom de Mitch (l'ouragan Mitch tua environ 18 000 personnes en Amérique centrale, en 1998). Les prénoms sont anglais, espagnols et français.

Les six listes prévoient vingt et un prénoms courants de A à W, mais sans Q ni U, plutôt pauvres en prénoms. Ensuite, il est prévu d'utiliser les lettres grecques. En 2005, année de record avec vingt-sept cyclones, la liste fut totalement utilisée jusqu'à Wilma, puis jusqu'à la lettre grecque Zêta.

Les dégâts

Effets du cyclone Katrina de 2005 aux États-Unis

Les cyclones provoquent des vents violents, des pluies très importantes et des vagues parfois gigantesques. Le vent peut aspirer les gens, les voitures et les maisons, tandis que les pluies peuvent provoquer des inondations et des glissements de terrain à même d'entraîner la mort de nombreuses personnes par noyade ; de la même manière une vague de tempête peut faire plusieurs mètres de haut et provoquer un raz-de-marée dévastateur.

Les endroits où les cyclones font le plus de dégâts sont dans les îles des zones cycloniques (golfe du Mexique, îles du Pacifique) et sur les régions proches des côtes. Le plus de dégâts matériels se produit souvent sur la côte sud des États-Unis d'Amérique1, mais les plus nombreux décès sont plutôt au Bangladesh.2.

Cyclone ou tornade ?

Il ne faut pas confondre les cyclones avec les tornades, qui ne sont pas dues à une dépression. Les tornades viennent de la rencontre de vents contraires, souvent sous un nuage appelé cumulonimbus qui est aussi le nuage provoquant un orage ou de la grêle.

Voir aussi

Notes

  1. L'ouragan Katrina causa 81,2 milliards de dollars US de dégâts en 2005.
  2. Le cyclone de Bhola causa, en 1970, entre 300 000 et 500 000 morts !

Liens internes

Article mis en lumière la semaine du 9 mars 2009.
Portail de la météorologie - Tous les articles concernant la météorologie.