Antibes

Antibes
Vue de la vieille ville d'Antibes, au bord de la Méditerranée, en octobre 2006.
Administration
Nom local	(oc) Antíbol
Pays	France
Région	Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département	Alpes-Maritimes
Arrondissement	Grasse
Intercommunalité	Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis
Maire	Jean Leonetti (LR) (2020-2026)
Code postal	06600
Démographie
Gentilé	Antibois
Population municipale	75 130 hab. (2021)
Densité	2 837 hab./km2
Géographie
Coordonnées	43° 34′ 51″ Nord 7° 07′ 26″ Est
Altitude	Min. 0 m Max. 163 m
Superficie	26,48 km2
Liens
Site web	antibes-juanlespins.com
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Antibes (en occitan : Antíbol, prononcé anne-tibou) est une ville balnéaire du département des Alpes-Maritimes, dans le sud-est de la France. Elle est située sur la Côte d'Azur, entre Cannes et Nice ; son cap, le cap d'Antibes, forme avec le cap Ferrat, au nord-est, l'un des sites les plus célèbres de la région. Les deux caps abritent respectivement l'hôtel du Cap-Eden-Roc et le Grand-Hôtel du Cap Ferrat, considérés comme les deux hôtels les plus chers au monde.

La ville de Juan-les-Pins fait partie de la commune d'Antibes ; la technopole de Sophia Antipolis se situe au nord-ouest de celle-ci. En 2020, Antibes comptait 74 709 habitants, ce qui en fait la deuxième ville la plus peuplée des Alpes-Maritimes.

Histoire

Origines

Des traces d'occupation remontant à l'âge du fer ont été retrouvés dans les secteurs du château et de la cathédrale. Des vestiges situés sous la chapelle du Saint-Esprit témoignent de l'existence d'une communauté indigène liée aux populations méditerranéennes, notamment étrusques, comme en témoigne la présence de nombreuses amphores sous-marines et épaves au large d'Antibes. Cependant, l'essentiel des échanges commerciaux se faisait avec le monde grec, via les Phocéens de Marseille.

Colonie grecque d'Antipolis

Antibes a été fondée comme colonie grecque par les Phocéens de Massalia. Ces derniers l'ont nommé Antipolis (grec : Ἀντίπολις, "Ville opposée") en raison de sa position sur la rive opposée de l'estuaire du Var par rapport à Nice (grec : Νίκαια).

Les recherches actuelles suggèrent qu'Antipolis a été fondée relativement tard dans la période grecque classique (IV^e siècle av. J.-C.), pour assurer la protection de Marseille avec ses routes commerciales le long de la côte et ses places fortes comme Olbia, à Hyères, et ses comptoirs commerciaux comme Antipolis elle-même et plus tard Nikaia ; elle est mentionnée par Strabon.

L’emplacement exact de la ville grecque n’est pas bien connu. Compte tenu des pratiques coloniales grecques, il est probable qu'elle ait été située au pied du rocher d'Antibes, dans l'actuelle vieille ville, où l'on trouve des traces d'occupation à l'époque hellénistique ont été identifiées autour du château et de l'église (ancienne cathédrale). Les biens mis au jour lors de ces fouilles montrent la prédominance des produits importés de la région marseillaise, associés aux céramiques campaniennes et indigènes.

Au début du II^e siècle av. J.-C., les tribus ligures des Décéates et des Oxybiens lancent des attaques répétées contre Nikaia et Antipolis. Les Grecs de Marseille font appel à Rome comme ils l'avaient déjà fait quelques années plus tôt contre la fédération des Salyens. En 154 av. J.-C., le consul Quintus Opimius bat les Décéates et les Oxybiens et prend Aegythna aux Décéates.

Antipolis romaine

Rome accroît progressivement son emprise sur la côte méditerranéenne. En 43 av. J.-C., Antipolis est officiellement incorporée à la province promagistrale (sénatoriale à partir de 27 av. J.-C.) de Gaule narbonnaise, dans laquelle elle demeure pendant les 500 années suivantes. Antipolis est devenue la plus grande ville de la région et un point d'accès majeur en Gaule. Des vestiges romains tels que des aqueducs, des murs fortifiés et des amphores sont encore visibles aujourd'hui.

Les fouilles dans la vieille ville ont permis de découvrir des maisons bien conservées et montrant un certaine richesse. Parmi elles, les plus monumentales sont celles du jardin du presbytère de la rue Clemenceau. Celles-ci présentent un niveau comparable à celui des domus gallo-romaines comme celles de Saint-Romain-en-Gal. De grandes parties de la mosaïque au sol sont organisées autour d'une cour avec une fontaine en marbre. Le bâtiment date de la fin du III^e siècle, bien que certaines parties datent de la fin de l'époque hellénistique ou de la fin de la République romaine. Une autre maison pavée de porphyre et de pierre verte a été fouillée entre la rue des Palmiers et la rue de la Blancherie. Les découvertes du musée archéologique d'Antibes suggèrent une occupation principale entre le II^e siècle et le IV^e siècle. Des trouvailles de la fin de l’époque hellénistique et de la fin de la République romaine sont présentes sur les deux sites.

Aqueducs

Aqueduc de Fontvieille.

Aqueduc de la Bouillide.

La ville était alimentée en eau par deux aqueducs. L'aqueduc de Fontvieille prend sa source à Biot et rejoint la côte en aval de la RN7 et la voie ferrée, au niveau du Fort Carré. Il fut redécouverte et restauré au XVIII^e siècle par le Chevalier d'Aguillon pour alimenter la ville moderne.

L'aqueduc de la Bouillide, ou des Clausonnes, s'élève près de la ville de Valbonne. Des vestiges monumentaux de ponts-aqueducs se trouvent dans le quartier du Fugaret, dans la forêt de Valmasque, à proximité de Vallauris.

Théâtre et amphithéâtre

Comme la plupart des villes romaines, Antipolis possédait des bâtiments destinés aux spectacles et aux divertissements. Un théâtre romain est attesté par la pierre tombale de l'enfant « Septentrion ». L'inscription dit "il dansait et était populaire sur la scène du théâtre". Le théâtre était situé, comme l'amphithéâtre, entre la rue de la République et la rue de Fersen, à proximité de la porte Royale. Le mur du fond est positionné sensiblement à côté de la rue Fourmillère. Un mur radial a été découvert du côté droit de la gare routière. Un plan du théâtre réalisé au XVI^e siècle se trouve à la Bibliothèque nationale Marciana de Venise.

Les vestiges de l'amphithéâtre étaient encore visibles à la fin du XVII^e siècle, lors de la restructuration des fortifications de la ville. Un ovale concentrique était encore visible sur de nombreux plans du XVII^e siècle et sur un plan d'Antibes du début du XIX^e siècle. Ces vestiges sont désormais recouverts par le collège Fersen.

Antiquité tardive

L'évêché d'Antibes est créé vers 450 par le pape Léon I^er, les deux premiers évêques sont Armentaire et Agroecius. Peu de temps après la création de l'évêché, l'Empire romain d'Occident s'effondre et, à la fin du siècle, la région d'Antibes est intégré au royaume des Francs, qui s'est ensuite développé pour devenir l'Empire carolingien. L'empire franc a fourni trois siècles de stabilité, mais s'est ensuite effondré au milieu du IX^e siècle, conduisant à une nouvelle période de bouleversements.

Moyen Âge

La poussière finit par retomber pour laisser Antibes sur le territoire du comté de Provence, lui-même partie du royaume d'Arles et, à partir de 1033, du Saint-Empire romain germanique. Au X^e siècle, les côtes de Provence sont menacées par les pillards sarrasins de l'Espagne musulmane, qui sont finalement chassés lorsque le comte Guillaume I^er de Provence s'empare de leur fief de Fraxinetum en 975. Guillaume récompense les chevaliers qui se sont battus pour lui dans cette bataille en les inféodant (les rendre seigneurs) des terres libérées du sud de la Provence. L'un de ces chevaliers était un certain Rodoald, devenu seigneur d'Antibes.

L'arrière-petit-fils de Rodoald, Raimbaud, semble avoir déménagé à Grasse vers 1050, et ses descendants ont vendu la seigneurie d'Antibes à l'évêché pendant l'épiscopat de Mgr Bertrand (vers 1166-76).

Pendant cette période, Antibes est encore périodiquement attaquée par des pirates sarrasins et, en 1124, ils incendièrent même la cathédrale d'Antibes. Les maraudeurs continuent de s'attaquer à la ville au cours du siècle suivant et, en 1244, les princes-évêques d'Antibes s'installent à Grasse également pour échapper à leurs déprédations. Ils y restent pendant les cinq siècles suivants, malgré le reconstruction de la cathédrale d'Antibes en 1250.

Lorsque le schisme d'Occident commence, en 1378, divisant le monde catholique entre deux papes rivaux, l'évêque de Grasse soutient le pape Urbain VI, même si Marie de Blois, mère et régente de l'enfant-comte Louis II de Provence, est une partisane de l'ennemi d'Urbain, l'antipape Clément VII. En 1383, Marie confisque donc la seigneurie d'Antibes aux évêques de Grasse et l'attribue deux ans plus tard aux frères Marc et Luc Grimaldi, de la maison génoise des Grimaldi. Les nouveaux seigneurs construisirent le château Grimaldi dans la commune.

Après la mort des frères Grimaldi (Marc en 1398 et Luc en 1409), le contrôle de la seigneurie d'Antibes passe à cinq cohéritiers. En raison de cette fragmentation du pouvoir, les actions des seigneurs locaux individuels sont devenues de moins en moins pertinentes pour l'histoire de la ville, l'autorité supérieure du comte de Provence prenant à la place une plus grande importance.

Ère moderne

Fort Carré.

Avec la mort en 1481 du comte Charles III, la Provence est héritée par le roi de France Louis XI et, ainsi, annexée à la France. Antibes étant située à l'extrême sud-est du comté de Provence, elle devient la ville-frontière française gardant la limite avec le comté de Nice, qui fait partie de la Savoie. À ce titre, elle est en première ligne lors des guerres d'Italie menées par la France contre l'empereur Charles V et est ravagée en 1536 par Andrea Doria, un amiral génois au service de l'Empire. Henri II ordonne donc la construction du Fort Carré en 1550 pour protéger la ville contre toute attaque future, et la citadelle est ensuite renforcée par le célèbre ingénieur militaire français Vauban.

En décembre 1746, pendant la guerre de Succession d'Autriche, une armée austro-savoyarde sous le commandement de Maximilien Ulysses Browne envahit la France et assiège Antibes, soumettant la ville à un violent bombardement. L'arrivée de renforts français et une révolte contre la garnison autrichienne à Gênes obligent Browne à lever le siège le 1er février 1747 mais, à ce moment-là, ses canons ont déjà rasé 350 maisons et détruit à nouveau la cathédrale. Cette dernière est ensuite reconstruite par Louis XV dans la version qui est parvenue jusqu'à nos jours.

Ère contemporaine

Vue aérienne d'Antibes avant l'agrandissement du Port Vauban.

Le 1er mars 1815, Napoléon Bonaparte débarque sur la plage de Golfe-Juan, à 5 km au sud-ouest d'Antibes, après avoir échappé à son exil sur l'île d'Elbe. Il espère un accueil chaleureux des Antibois, qui avaient soutenu son régime, mais les habitants de la ville lui ferment leurs portes, le contraignant à poursuivre sa route vers le nord sans s'arrêter. Il réussit à atteindre Paris et reprend le pouvoir avant d'être définitivement vaincu à la bataille de Waterloo. Golfe-Juan marque aujourd'hui le début de la Route Napoléon, qui retrace le chemin emprunté par l'empereur à son retour d'exil.

En vertu du traité de Turin (1860), Nice est cédée à la France par le nouveau royaume d'Italie et Antibes cesse donc d'être une ville frontalière puisque la frontière se déplace de 50 km vers l'est jusqu'à Menton.

Vue aérienne d'Antibes (2012).

À partir du milieu du XIX^e siècle environ, la région d'Antibes gagne en popularité, alors que les riches de toute l'Europe découvrent son environnement naturel et y construisent des maisons luxueuses. Antibes quitte le département du Var pour rejoindre le nouveau département des Alpes-Maritimes en 1860. Le port est de nouveau exploité pour la pêche et l'exportation de fruits secs, de poisson salé et d'huile.

Lors de la Première Guerre mondiale, elle est reliée par chemin de fer à Nice alors que la plupart de ses fortifications avaient été démolies pour faire place à de nouveaux quartiers résidentiels. En 1926, l'ancien château Grimaldi est acheté par la municipalité puis restauré pour être utilisé comme musée. Pablo Picasso est arrivé dans la ville en 1946, après avoir rendu visite à son ami et collègue peintre Gerald Murphy et à son épouse Sara en 1923, et a été invité à séjourner dans le château. Au cours de son séjour de six mois, Picasso a peint et dessiné, ainsi que fabriqué des céramiques et des tapisseries. À son départ, Picasso a laissé plusieurs de ses œuvres à la municipalité. Le château est depuis devenu le musée Picasso.

Culture

Antibes est renommée pour son marché provençal.

Le 25 mai 1999, la commune a été la première du département à signer la Charte de l'État pour l'environnement, qui s'engage à préserver activement les milieux naturels.

Sports

Le sport joue un rôle important dans la culture locale ; la ville accueille le Centre national d'entraînement de basket-ball. La salle des sports Jean Bunoz, aujourd'hui démolie, a accueilli plusieurs matchs de l'EuroBasket 1999. La ville abrite l'Olympique d'Antibes, une équipe professionnelle de basket-ball de la première division française LNB Pro A, qui joue ses matchs à domicile à l'Azur Arena Antibes.

L'équipe de football locale est le FC Antibes, qui joue au stade du Fort Carré, surtout connu pour avoir accueilli un match de la Coupe du monde de football 1938, entre la Suède et Cuba.

La ville accueille également les 6 Jours d'Antibes et l'Antibes Yacht Show.

Théâtre et musique

Le théâtre Anthéa, le théâtre des Heures Bleues et le café-théâtre de la Scène sur Mer proposent tous une variété de spectacles allant de la musique d'orchestre aux pièces dramatiques. De la musique de tous types, du jazz live aux DJ tournant de la techno, peut être trouvée dans les bars et les discothèques et il y a un certain nombre de festivals et de concerts spéciaux en plein air pendant l'été. Le jazz occupe néanmoins une place importante dans la ville.

M83 (groupe de rock électronique) est originaire d'Antibes.

Événements et festivités

Le Nomade, de Jaume Plensa, bastion Saint-Jaume, Antibes.

Antibes et Juan-les-Pins accueillent de nombreux festivals, principalement pendant les mois d'été. Il n'y a pas beaucoup de festivals culturels traditionnels à Antibes ; la plupart des festivals se concentrent sur la musique et les activités contemporaines.

• Jazz à Juan - Depuis sa création en 1960, le festival attire chaque année de nombreux artistes de jazz venus jouer en plein air (juillet) ;
• Salon du Yacht d'Antibes ;
• Le Salon des Antiquaires d'Antibes attire des milliers de collectionneurs pendant deux semaines en avril. C'est l'un des plus grands salons du genre en France (avril) ;
• Les Voiles d'Antibes sont l'un des plus grands rassemblements mondiaux de voiliers anciens en teck et laiton. Ils convergent vers le port pour l'une des régates les plus royales de la Méditerranée (juin) ;
• La fête de la Saint-Pierre est la célébration annuelle du saint patron des pêcheurs. Une procession colorée à travers la ville est suivie par tous les pêcheurs locaux décorant leurs bateaux et flottant le long de la côte (juin) ;
• La fête de Notre-Dame de Bon Port commence le premier jeudi de juillet et se poursuit jusqu'au dimanche suivant, en célébrant Notre-Dame de Bon Port, la manifestation locale de la Vierge Marie. Le jeudi, au lever du soleil, une messe a lieu dans la chapelle à côté du phare de la Garoupe et des pêcheurs vêtus de tenues traditionnelles de marin transportent ensuite la statue de Notre-Dame de Bon Port depuis la chapelle (où elle réside la majeure partie de l'année) vers le chemin de Calvaire jusqu'à la cathédrale d'Antibes, en tête d'un grand cortège. La statue reste dans la cathédrale pendant les quatre jours restants du festival, qui comprend plusieurs messes, une procession aux flambeaux à travers la ville le samedi soir et des fêtes au cours desquelles la pissaladière est traditionnellement consommée ;
• Le Festival des Musiques Sacrées se déroule dans la cathédrale d'Antibes, dotée d'une acoustique réputée. La musique sacrée est le thème de cette fête populaire qui attire chaque année (janvier) des foules immenses.

Démographie

Population

1793	1831	1856	1886	1911	1946	1982	2017
4 135	5 565	6 657	6 461	12 198	23 574	62 859	72 999

Lieux et monuments

Plages

La plage de la Gravette vue des remparts d'Antibes.

Pingouins à Marineland.

Il y a 48 plages le long des 25 kilomètres de littoral bordant Antibes et Juan-les-Pins.

Musées

Musée d'Archéologie

Ce musée se trouve au sommet de la promenade Amiral de Grasse, dans l'ancien bastion Saint-André, une forteresse du XVIII^e siècle. La collection du musée se concentre sur l'histoire classique d'Antibes. De nombreux artefacts, sculptures et amphores trouvés lors de fouilles locales et d'épaves du port sont exposés ici.

Musée naval de Napoléon

Installé dans un fort et une tour en pierre du XVII^e siècle, ce musée présente une collection de souvenirs napoléoniens, de peintures et de modèles navals. Plusieurs peintures murales montrent des moments historiques du règne de Napoléon et il y a aussi des morceaux de ses vêtements, dont l'un des chapeaux qu'il portait.

Musée Picasso

Le musée Picasso abrite l'une des plus grandes collections Picasso au monde : 24 peintures, 44 dessins, 32 lithographies, 11 huiles sur papier, 80 pièces de céramique, deux sculptures et cinq tapisseries.

Musée de la Tour

Ce petit musée du centre-ville fait revivre l'histoire contemporaine d'Antibes à travers son exposition de costumes, outils, photographies et autres objets utilisés par la population locale.

Musée de l'absinthe

Le musée de l'absinthe est situé dans un sous-sol des fondations romaines du vieil Antibes. Il est dédié à la fabrication et à la consommation de cette liqueur verte.

Parcs et jardins

Parc Exflora

Le parc Exflora est un jardin de cinq hectares ouvert au public. À côté de la grande oliveraie se trouvent différents styles de jardins méditerranéens, de la Rome antique à la Riviera exubérante du XIX^e siècle. Des fontaines et des étangs s'étendent le long de la terrasse, formant un cours d'eau de 500 mètres de long. Antibes est réputée pour sa production de roses et des rosiers bordent le chemin menant à la mer. Le jardin exotique et la palmeraie rappellent la Belle Époque, lorsque les jardiniers anglais réussissaient à planter des fleurs qui fleurissaient en hiver, saison où l'aristocratie entière visitait la Côte d'Azur.

Un peu plus loin se trouve le Théâtre de Verdure, inspiré des jardins à l'italienne, et un belvédère panoramique avec vue sur la mer et les îles des Lérins. Dans le style des jardins provençaux du XVIII^e siècle, on y trouve un labyrinthe aux haies sculptées. Plus loin, des jardins islamiques sont représentés, avec une orangeraie dont le sol est orné de tuyaux d'irrigation en terre cuite semblables à ceux de la célèbre cathédrale de Séville, en Espagne. Les potagers et vergers de l'Arsat sont plantés dans des creux comme au Maroc pour les protéger du soleil et maximiser l'ombre et l'humidité. Une représentation d'une maison marocaine rend hommage au peintre Majorelle, créateur du jardin bleu à Marrakech. Dans une autre zone, le jardin d'hiver contient des plantes qui fleurissent en hiver, comme le mimosa et le camélia.

Jardins Eilenroc

La Villa Eilenroc a été construite sur un rocher désert. L'espace fut transformé en jardin grâce à la patience et au talent de Jacques Greber, architecte paysagiste et consultant de la Grande Exposition de New York en 1939. Il fut chargé par M. Beaumont de créer ce parc de 11 hectares.

Les jardins s'élèvent à trente mètres au-dessus de la mer avec une vue sur la baie du Cap. Planté d'essences méditerranéennes traditionnelles telles que pins maritimes et parasols, pins d'Alep et des Canaries, cyprès, chênes, oliviers, arbousiers, lavande, thym, romarin, eucalyptus, ficus etc., ainsi que trois kilomètres de haies de pittosporum, toute une partie du parc a été créée avec des plantes trouvées dans la région d'Antibes en 1920.

Parc Thuret

En 1857, Gustave Thuret découvre le cap d'Antibes et achète cinq hectares de terrain où il construit une villa et entreprend la création d'un parc. Légué à l'État par ses héritiers, le Jardin botanique de la Villa Thuret est aujourd'hui géré par l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). La collection d'arbres et de plantes exotiques et la richesse de la terre offrent de nombreuses opportunités d'apprentissage et de fertilisation croisée des espèces végétales qui poussent sur le littoral méditerranéen.

Marineland

En 1970, Roland de la Poype crée ce parc d'exposition animalier baptisé Marineland à Antibes. Au début, c'était un petit océanarium avec quelques bassins et des animaux, mais c'est aujourd'hui l'un des plus grands au monde et reçoit plus de 1 200 000 visiteurs par an. C'est le seul parc marin français abritant deux espèces de cétacés : les orques et les dauphins.

Phare de la Garoupe

Phare de la Garoupe.

Le vieux phare d'Antibes offre une vue depuis son sommet élevé. Pour y arriver, il faut marcher environ un kilomètre en remontant le chemin de Calvaire depuis la plage de la Salis.

Église de l'Immaculée Conception (cathédrale d'Antibes)

Église de l'Immaculée Conception.

La cathédrale d'Antibes a été construite par l'évêque Armentaire au V^e siècle. Elle a été détruite à plusieurs reprises au cours de son histoire, notamment par les pirates sarrasins en 1124 et par les bombardements autrichiens lors du siège d'Antibes en 1746-7. Sa façade actuelle date de la reconstruction qui a suivi cette dernière catastrophe et mêle symétrie classique romane et fantaisie religieuse. L'intérieur abrite des pièces impressionnantes telles qu'un retable baroque et une sculpture en bois grandeur nature de la mort du Christ datant de 1447.

Hôtel du Cap-Eden-Rock

Cette grande villa, située dans une "forêt" à la pointe de la presqu'île du cap d'Antibes, recrée un château du XIX^e siècle. Depuis 1870 (alors appelé Villa Soleil), le glamour Hôtel du Cap aux murs blancs sur la Côte d'Azur est l'un des complexes hôteliers les plus prestigieux et les plus luxueux au monde. Les invités qui y affluaient comprenaient Marlene Dietrich, le duc et la duchesse de Windsor ainsi que Winston Churchill. Elizabeth Taylor et Richard Burton y ont eu une liaison et y ont passé leur lune de miel.

Ports

Port Vauban, le principal port d'Antibes.

Il existe de nombreux ports de plaisance qui offrent des amarres à une gamme de navires allant des bateaux de pêche aux yachts de grande taille.

• Port Vauban : Le plus grand port de plaisance d'Europe, avec plus de 2 000 amarres, peut accueillir des embarcations de plus de 100 mètres. Ce vieux port était le cœur de l'ancienne ville grecque d'Antipolis et a une histoire longue et colorée à laquelle ont participé les Ligures, les Romains et les Croisés en route vers la Terre Sainte. Aujourd'hui, c'est la plus grande marina d'Europe, accueillant aussi bien des bateaux de pêche locaux que des yachts de luxe ;
• Port Galice : 542 amarres ;
• Port de la Salis : 233 amarres ;
• Port du Croûton : 390 places ;
• 

  Remparts d'Antibes, au bord de la mer.
  

  Cap d'Antibes.
  Port de l'Olivette : Situé dans l'anse abritée du même nom, c'est le port des marins et de leurs bateaux de pêche en bois qui apprécient les anciennes traditions marines provençales.

Climat

Antibes bénéficie d'un climat méditerranéen. En moyenne, la ville connaît 8 jours par an avec des températures minimales inférieures à 0 °C, aucun jour avec des températures minimales inférieures à −10 °C, contre 28 jours avec des températures maximales supérieures à 30 °C. Les records de température à Antibes sont de 38,5 °C (17 juillet 2003 et 1er août 2006) et de -4,4 °C (1er mars 2005).

Communications et transports

La gare ferroviaire du centre-ville, la gare d'Antibes, offre des liaisons vers Nice, Cannes, Marseille, Grasse, Vintimille, Paris et d'autres destinations encore. Juan-les-Pins dispose de sa propre gare. Les aéroports les plus proches sont ceux de Nice-Côte d'Azur et de Cannes.

Personnalités liées à la commune

Pablo Picasso, 1962.

Nés à Antibes

• Honoré Tournely (1658-1729), théologien ;
• André Masséna (1758-1817), général napoléonien ;
• Honoré Vial (1766-1813), chef militaire et diplomate des guerres de la Révolution française ;
• Honoré Charles Reille (1775-1860), maréchal de France ;
• Jacques Audiberti (1899-1965), dramaturge ;
• Christophe Gans (né en 1961), réalisateur ;
• Guillaume Musso (né en 1974), romancier ;
• M83, groupe de rock électronique formé à Antibes en 1999.

Ont vécu à Antibes

• Pablo Picasso (1881-1973), peintre espagnol ;
• Níkos Kazantzákis (1883-1957), écrivain de Zorba le Grec, il possédait une villa dans la vieille ville ;
• Graham Greene (1904-1991), a vécu dans un petit appartement antibois les dernières années de sa vie.

Décédés à Antibes

• Jean-Étienne Championnet (1762-1800), soldat des guerres de la Révolution française ;
• Nicolas I^er de Monténégro (1841-1921), prince puis roi du Monténégro ;
• Paul Arène (1843-1896), poète provençal ;
• Nicolas de Staël (1914-1955), peintre.

Jumelages

Antibes est notamment jumelée avec :

• Eilat, Israël ;
• Newport Beach, États-Unis ;
• Olympie, Grèce.

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