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Réunion des États généraux de 1789

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La réunion des États généraux à Versailles, le 5 mai 1789.

En France, la réunion des États généraux de 1789 a lieu du 5 mai au 27 juin 1789 à l'hôtel des Menus-Plaisirs, à Versailles. Convoqués par le roi Louis XVI, ils réunissent 1 154 députés parmi les trois ordres, répartis en 578 députés du tiers-état, 285 députés de la noblesse et 291 députés du clergé. Ce fut la première réunion des États généraux depuis ceux de 1614 sous Louis XIII, et ce fut également la dernière de l'histoire de la France. Leur commencement marque le point de départ de la Révolution française.

En 1788, la France traverse de multiples crises et le mécontentement populaire grandit. Le pays est touché par un grand déficit (la dette est alors à plus de 200 millions de livres), les mauvaises récoltes amènent à une baisse des productions qui agrandissent la pauvreté, la population est de plus en plus confrontée au chômage et les multiples projets de réformes sur la fiscalité ne parviennent pas à être votés. De plus en plus de personnes demandent alors la convocation des États généraux, et des émeutes éclatent : journée des Tuiles le 7 juin 1788 à Grenoble, notamment. Dans ce contexte difficile, Louis XVI décide le 8 août 1788 de convoquer les États généraux pour le 5 mai 1789, afin de trouver une solution au problème économique et financier. Suivant la pratique des précédents États généraux, les Français sont appelés à exprimer leurs souhaits pour améliorer le pays en rédigeant des cahiers de doléances.

L'organisation puis les modes de débat et de vote vont être des sujets de conflits entre le tiers-état d'une part, le pouvoir royal et les deux autres ordres d'autre part. Le tiers-état s'opposant au départ à la décision du Parlement de Paris de suivre pour les États généraux de 1789 le même modèle d'organisation que ceux de 1614 (impliquant les discussions séparées par ordre, le tiers-état voulant les discussions regroupés autour des trois ordres), puis ensuite à la noblesse et au clergé concernant également la forme des débats, et le mode de vote (le tiers-état souhaitant le vote par tête, les deux autres ordres veulent le vote par ordre).

L'incapacité pour les trois ordres de se mettre d'accord sur les questions épineuses conduit le tiers-état, ainsi que quelques membres du clergé et de la noblesse ralliés au Tiers, à se réunir ensemble le 17 juin 1789 et de se proclamer Assemblée nationale, mettant fin de facto à la monarchie absolue française. Trois jours plus tard, les députés de la toute-nouvelle Assemblée se réunissent dans la salle du Jeu de paume (située près de l'hôtel des Menus-Plaisirs), jurant de ne pas se séparer avant d'avoir donnée une Constitution à la France : c'est le serment du Jeu de paume. La réunion des États généraux se termine une semaine plus tard, le 27 juin 1789 dans un climat mêlé d'agitation et de déception, aucune décision concernant les projets de réformes ne fut prise, alors que le pouvoir absolu du roi commence à se déchirer.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

La société de l'Ancien Régime est affaiblie par une série de crises, qui alimentent le mécontentement de la population.

La population ne supporte plus les privilèges accordées au clergé et à la noblesse, exemptées d'impôts alors que le tiers-état est obligé d'en payer de grosses sommes d'argent. Les conditions de vie des Français sont de plus en plus difficiles : le mauvais temps diminue les récoltes annuelles (notamment le blé, un composant du pain qui constitue l'alimentation de base des Français), le chômage touche une large partie de la population, le salaire moyen étant de base très bas contraint les travailleurs à dépenser l'essentiel de leurs économies pour la nourriture et payer les impôts. En outre, la rareté de la nourriture provoque une augmentation en flèche des coûts (en 5 ans, les prix du blé ont doublés) et installent la famine. Le pays est impacté depuis plusieurs années par une grave crise financière que le pouvoir ne parvient pas à enrayer : la dette du pays ne cesse d'augmenter, aggravée par le soutien français aux États-Unis lors de la guerre d'indépendance (près de 250 millions de livres de dette à la veille de la Révolution). Les projets de réforme voulus par les Français (abolition des privilèges notamment) ne parviennent pas à être votés, la noblesse et le clergé refusant toute volonté de réforme.

La France se trouve alors dans une impasse, et le roi Louis XVI est sous-pression pour changer la situation. Dans un premier temps, il réserve la tâche de préparer et présenter les projets de réforme aux divers Contrôleurs généraux des finances qu'il nommes. Cependant, leur incapacité à pouvoir les faire voter conduit Louis XVI, dans un second temps, à envisager sérieusement de convoquer les États généraux, afin de débloquer la situation.

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