Débit d'un cours d'eau
Le débit d'un cours d'eau est la quantité d'eau qui s'écoule, exprimée en mètres cubes par seconde (notés m3/s) ou en litres par seconde (l/s) pour des petits cours d'eau. C'est un débit en un point donné de son parcours. Si le point du cours d'eau n'est pas précisé, le nombre indique le débit à l'embouchure ou au confluent avec un autre cours d'eau.
L'eau d'un cours d'eau vient du territoire dont la pente ou les circulations souterraines mènent l'eau à ce cours d'eau. C'est le bassin versant de la rivière (ou du fleuve).
L'étude du débit des cours d'eau est une partie de l'hydrologie. Elle a besoin de mesures de débit sur des périodes longues (plusieurs dizaines d'années si possible). C'est ensuite un travail qui fait appel essentiellement aux outils mathématiques de statistique et de probabilités. L'hydrologie consiste non seulement à mesurer le débit des cours d'eau, mais à connaître leurs variations habituelles au cours des saisons : leur régime hydrologique, et la probabilité d'événements particuliers comme les étiages et les crues.
Périodes particulières[modifier | modifier le wikicode]
Le débit d'un cours d'eau varie tout le temps en fonction des précipitations (neiges ou pluies) sur son bassin versant, mais aussi de l'évaporation donc des températures. Ces variations dépendent aussi de la taille du bassin versant et de sa géographie : relief et roches présentes dans le sous-sol.
Le débit d'un cours d'eau connait des « événements » particuliers, c'est-à-dire les moments ou il est particulièrement fort ou faible. Les moments de débit fort voire exceptionnels sont les crues à la suite de fortes pluies, accompagnées éventuellement d'inondations, et à l'inverse une période où le cours d'eau débite très peu d'eau est appelée l'étiage.
Crues, inondations et étiages sont le comportement normal d'un cours d'eau, mais ces événements ne sont pas identiques chaque année. Les crues les plus fortes sont en même temps les plus rares.
Une rivière en crue au Guatémala
Régime hydrologique[modifier | modifier le wikicode]

Le débit varie au cours de l'année. Les variations saisonnière habituelles du débit au cours de l'année font le régime hydrologique de ce cours d'eau.
On peut distinguer :
- le régime pluvial, où l'apport est pour l'essentiel fourni par les pluies,
- le régime nival, où l'apport principal est fourni par la fonte des neiges au printemps,
- on peut définir des régimes intermédiaires comme le régime hydrologique pluvio-nival.
- le régime glaciaire où l'apport principal est fourni par la fonte des glaces en été.
- le régime des cours d'eau de type oued, qui ont de longues périodes sans eau.
Les différents régimes peuvent se combiner en régime pluvio-nival, régime nivo-glaciaire. C'est le cas pour les cours d'eau qui ont leurs sources dans les régions montagneuses et bien évidemment pour les cours d'eau importants dont les affluents peuvent avoir des régimes différents (par exemple le Rhône en France).
Le régime hydrologique d'un cours d'eau dépend du climat, de la forme et la taille du bassin versant, mais aussi du sol et du sous-sol, et en particulier la présence de nappes d'eau souterraines importantes ou pas.
Effets du réchauffement climatique[modifier | modifier le wikicode]
Le réchauffement climatique a des effets notables sur le débit des cours d'eau.
Dans certains cas, les épisodes de pluie peuvent être plus forts, et par conséquent les crues deviennent plus importantes ou plus fréquentes pour un niveau de crue donné.
À l'inverse, l'augmentation de l'évaporation (ou évapotranspiration des arbres et autres plantes) du fait de l'augmentation de la température moyenne réduit l'eau excédentaire qui s'écoule dans les cours d'eau, même pour la même quantité de pluie dans l'année. Dans ce cas, le débit moyen tend à baisser petit à petit.
Le régime hydrologique d'un cours d'eau évolue aussi avec le réchauffement climatique : un cours d'eau au régime nival (débits faibles en hiver parce que les précipitations restent sous forme de neige et ne fondent qu'au printemps) tend à devenir de régime pluvio-nival ou pluvial, si les chutes de neige deviennent moins abondantes, remplacées par des pluies, et que la neige reste moins longtemps et fond lors de moments de redoux en hiver.
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