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Menachem Begin
Menahem Begin (ou Menachem) est né en août 1913 à Brest-Litovk alors dans l'empire russe et est décédé en mars 1992 à Jérusalem. C'est un militaire et homme politique israélien. Sioniste convaincu, homme politique de droite, il signa cependant un accord de paix avec les Égyptiens après la Guerre du Kippour. Il a reçu le Prix Nobel de la paix en 1978 (conjointement avec le président égyptien Anouar el-Sadate).
Une jeunesse mouvementée[modifier | modifier le wikicode]
Les parents de Menahem Begin, sont des sionistes (ils disparaissent pendant la Seconde Guerre mondiale, victimes de la Shoah). Menahem Begin fait des études de droit à Varsovie. Dès 1928, il adhère au mouvement de jeunesse Betar (antisocialiste) dont il devient le chef en 1939.
En septembre 1939, lorsque la Pologne est envahie puis partagée entre les nazis et les soviétiques, Begin s'enfuit à Vilnius où il est arrêté par le NKVD (les services secrets soviétiques). Considéré comme un espion britannique (le Royaume-Uni est alors l'ennemi de l'Allemagne nazie et par extension de son allié soviétique), il est emprisonné dans la prison Lubianka de Moscou. L'Allemagne ayant attaqué l'URSS en juin 1941, Begin est libéré en août 1941, après l'accord entre les soviétiques et les résistants polonais. Il s'engage dans l'armée polonaise qui combat les Allemands sur le front soviétique. Début 1943, cette armée est envoyée en Palestine pour combattre aux côtés des Britanniques les soldats allemands d'Rommel. Avec environ 3 000 de ses compagnons de guerre de confession juive il déserte en septembre 1943 et entre dans la lutte clandestine contre les Britanniques.
La lutte contre les Britanniques[modifier | modifier le wikicode]
Begin rejoint l'Irgoun en 1943 et en devient le chef en 1947. L'Irgoun est une organisation terroriste juive qui attaque les troupes anglaises installées dans la région depuis la fin de Première Guerre mondiale (la SDN avait placé la Palestine sous mandat britannique). L'Irgoun s'oppose à la Haganah l'organisation des sionistes de tendance socialiste. Begin reproche à ceux-ci d'être trop complaisants avec les Britanniques en ne luttant pas ouvertement contre eux. Il s'oppose à la politique de Londres qui vise à restreindre l'immigration des juifs en Palestine afin de ne pas provoquer la colère des Palestiniens arabes (musulmans ou chrétiens) qui vivent dans la région depuis des siècles.
Le 22 juillet 1946, l'Irgoun provoque un attentat contre l'Hôtel King David à Jérusalem, bâtiment qui abritait le Secrétariat britannique, ainsi que le Commandement militaire et des services de la Division criminelle. Il y eu 92 morts (28 Britanniques, 41 Arabes et 17 juifs ...) mais également 45 personnes blessées plus ou moins grièvement. Le 9 avril 1948, l'Irgoun exécute une centaines de personnes à Deir Yassin.
Après la création d'Israël[modifier | modifier le wikicode]
L'État d'Israël est créé le 14 mai 1948. Begin demande aux combattants de l'Irgoun de déposer les armes et de se fondre dans la nouvelle armée israélienne (Tsahal).
Begin fonde le parti de droite Herout, (qui deviendra en 1970, le parti Likoud en fusionnant avec d'autres petits partis de droite et du centre). Le parti obtient 18 sièges de députés aux élections législatives de 1949. Begin devient le chef de l'opposition au gouvernement qui est de tendance travailliste (gauche). Il est attentif aux difficultés des juifs séfarades qui ont dû fuir les pays arabo-musulmans après la déclaration d'Indépendance (juifs très religieux et opposés aux juifs ashkénazes qui sont surtout d'origine européenne et de tendance politique de gauche et peu religieux).
En 1967, Begin accepte d'entrer dans un gouvernement d'union, gouvernement qui va déclencher la Guerre des six jours.
Begin premier ministre[modifier | modifier le wikicode]
De 1977 à 1983, Begin est le Premier ministre d'Israël. Il dirige un gouvernement de coalition entre le Likkoud et des petits partis de centre-droit.
Il règle le problème des hostilités entre Israël et l'Égypte, en signant les accord de Camp David en septembre 1978 puis le traité de paix israélo-égyptien en mars 1979. Les Israéliens ferment leurs bases militaires installées dans la presqu'île du Sinaï (territoire égyptien) depuis 1967 et démantèlent les colonies de peuplement juif qui s'y étaient créées. Pour cette politique il reçoit le Prix Nobel de la paix.
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Mais Begin craint l'éventualité d'un armement nucléaire irakien qui serait mortel pour la sécurité d'Israël. Il fait bombarder par l'aviation israélienne le réacteur nucléaire irakien d'Al-Tuaweitha en juin 1981, ce qui provoque une condamnation du Conseil de sécurité de l'ONU, un désaveu du président américain Ronald Reagan et une certaine réprobation en Israël.
Le 6 juin 1982, Begin autorise l'invasion du Liban par l'armée israélienne (opération Paix en Galilée). Il s'agissait de détruire les bases des organisations palestiniennes installées dans le sud du Liban, bases depuis lesquelles les Palestiniens envoyaient des roquettes ou des commandos armés dans le nord d'Israël. Israêl s'allie alors aux Forces libanaises un mouvement paramilitaire de droite (les Phalanges). Du 16 au 18 septembre 1982, l'armée israélienne qui encercle les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Shatila au Liban y laisse les Forces libanaises massacrer entre 700 à 3000 civils. Diverses commissions d'enquête conclurent soit à la responsabilité d'Ariel Sharon le ministre israélien de la défense soit à celle du gouvernement Begin. L'occupation israélienne du sud du Liban (qui se poursuivra jusqu'en 2000) cause la mort de de nombreux soldats israéliens.
Affecté par les événements du Liban et la mort de sa femme, Menahem Begin démissionne le 15 septembre 1983 ; il laisse la place à Yitzhak Shamir .
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