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Liliʻuokalani
| Liliʻuokalani Reine d'Hawaï |
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| Portrait de Liliʻuokalani par William Cogswell (vers 1892). | |
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| Pays |  Hawaï |
| Règne | 29 janvier 1891 - 17 janvier 1893 |
| Dynastie | Maison de Kalākaua |
| Prédécesseur | Kalākaua |
| Successeur | Aucun (abolition de la monarchie) |
| Nom de naissance | Liliʻu Loloku Walania Kamakaʻeha |
| Naissance | 2 septembre 1838 à Honolulu (royaume d'Hawaï) |
| Décès | 11 novembre 1917 à Honolulu (Hawaï) |
| Père | César Kapaakea |
| Mère | Analea Keohokalole |
| Conjoint | John Owen Dominis (1862-1891) |
| Résidence | Palais ʻIolani |
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Liliʻu Loloku Walania Kamakaʻeha, née le 2 septembre 1838 à Honolulu (royaume d'Hawaï) et morte le 11 novembre 1917 dans la même ville (États-Unis)1, est la dernière reine régnant sur l'archipel d'Hawaï, du 29 janvier 1891 au 17 janvier 1893 sous le nom de Liliʻuokalani2.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Provenant d'une famille noble proche de la famille royale (sa mère étant conseillière du roi Kamehameha III3), elle est adoptée par une famille d'origine tribale4. Dans la lignée des filles issues de la Cour, elle reçoit une éducation chrétienne dans une école de missionnaires. Elle se décrit « studieuse » et est passionnée par la musique, utilisant divers instruments comme le piano et la guitare et écrivant de nombreux hymnes dans le style traditionnel hawaïen ainsi qu'à connotations occidentales (réalisant 150 chansons dans toute sa carrière, dont la plus connue est Aloha 'Oe)5. Elle est également destinée jeune à assurer la régence, apprenant tôt l'anglais6.
Le 16 septembre 18627, elle épouse John Owen Dominis, fils d'un propriétaire terrien américain et membre du gouvernement hawaïen8. Liliʻuokalani est cependant malheureuse, ne pouvant pas faire d'enfants et son mari est infidèle. Elle finit par adopter trois enfants conformément à la tradition royale7. En 1877, suivant l'ascension de son frère-aîné Kalākaua au trône, elle est nommée héritière de la couronne après la mort de son plus jeune frère9. Elle réalise de nombreux voyages diplomatiques à l'étranger, et fonde une organisation caritative assurant une éducation aux jeunes filles pauvres10. En 1887, elle assiste au jubilé d'or de la reine Victoria à Londres, et s'oppose dans le même temps à la signature forcée de la « Constitution de la baïonnette » par le roi Kalākaua, qui laisse la majorité du pouvoir aux riches propriétaires américains de l'archipel. Dans son autobiographie, elle la décrit comme une « conspiration » qui conduira à l'« effondrement de la monarchie »11.
Reine d'Hawaï[modifier | modifier le wikicode]
Suite à la mort du roi Kalākaua le 20 janvier 1891, qui n'est apprise que neuf jours plus tard12, Liliʻuokalani monte sur le trône ce qui fait d'elle la première femme et la deuxième représentante de la maison de Kalākaua à régner. Son règne commence dans une période tendue pour Hawaï, qui subit une forte dette ainsi que l'influence américaine grandissante. Son époux Dominis, nommé prince consort, meurt en août 18911. Face à des pétitions provenant des principaux partis politiques, elle s'attache à rétablir une Constitution redonnant du pouvoir à la monarchie hawaïenne13. En 1892, elle fait adopter deux lois : l'une porte sur la limitation du commerce de l'opium qui est très lucratif (une affirmation de 1879 indiquant que l'opium hawaïen pouvait être acheté quatre fois plus cher qu'à San Francisco14), et l'autre fonde une lotterie chargée de financer les travaux publics15. Elle fait également passer une loi limitant les privatisations10. Sa politique contribue à fortement polariser la société hawaïenne, qui se divise entre des monarchistes conservateurs soutenant l'augmentation des pouvoirs de la souveraine, et des réformistes progressistes ou pro-américains soutenant l'instauration d'une monarchie constitutionnelle et plus-ou-moins proches des intérêts américains2.
Ces lois, signées le 13 janvier 1893 et suivies de la promulgation de la nouvelle Constitution, provoquent des inquiétudes de la part du cabinet de la reine, qui refuse de la signer par crainte d'une réaction de ses opposants. Dans le même temps, un « comité de sécurité » est fondé pour préparer le renversement de la souveraine, obtenant le soutien du représentant américain à Hawaï John L. Stevens16.
Abdication et fin de vie[modifier | modifier le wikicode]
Dans la nuit du 16 janvier 1893, une centaine de soldats de la garnison américaine du port d'Honolulu défilent dans les rues de la capitale, et proclame l'abolition de la royauté et la mise en place d'un gouvernement provisoire16. Afin d'éviter un bain de sang, Liliʻuokalani cède le lendemain temporairement ses pouvoirs au gouvernement américain de Washington en pensant obtenir son soutien, tout en condamnant l'instauration du nouveau pouvoir. Le président américain de l'époque, Benjamin Harrison, soumet le projet d'annexion au Sénat, mais son successeur Grover Cleveland le retire et réalise une enquête pour connaître la légitimité ou non du nouveau gouvernement hawaïen16.
En 1894, un rapport du Congrès refuse de redonner le pouvoir à la reine, et le gouvernement provisoire déclare la république. Le 16 janvier 1895, après une tentative ratée de renversement du gouvernement hawaïen pour restorer la monarchie, la reine est arrêtée après une perquisition réalisée dans son jardin privé montrant des armes ayant servi aux insurgés. Elle est forcée d'abdiquer le 25 janvier, en contrepartie de la libération de plusieurs de ses partisans qui étaient passibles de la peine de mort. Liliʻuokalani elle-même est condamnée à cinq ans de prison pour son rôle dans cette tentative d'insurrection, avant d'être libérée la même année17. Elle réalise ensuite alors une tournée aux États-Unis pour contester l'annexion de l'archipel, et se consacre à la réalisation de chansons et de son autobiographie. relaxée en décembre 1895, elle se voit accorder une compensation financière à vie en 1912 d'une somme de près de 12 000 dollars chaque année. Dans les dernières années de sa vie, elle fonde l'organisation Liliʻuokalani Trust qui soutient les orphelins et enfants de descendance hawaïenne15.
Elle meurt le 11 novembre 1917 d'un accident vasculaire cérébral, et reçoit des funérailles nationales15.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 1,0 et 1,1 Lili’uokalani, la seule reine d’Hawaï et la dernière (parismatch.com)
- ↑ 2,0 et 2,1 Portraits de Liliʻuokalani, la dernière reine de Hawaï - 2Tout2Rien
- ↑ (en) Liliuokalani | Biography, Overthrow, & Significance | Britannica
- ↑ Liliʻuokalani : Dernière Souveraine du Peuple HawaÏen - Celles qui osent (celles-qui-osent.com)
- ↑ (en) Her Story | Liliʻuokalani Trust (onipaa.org)
- ↑ (en) Biography: Queen Lili‘uokalani (womenshistory.org)
- ↑ 7,0 et 7,1 Lili’uokalani, dernière reine d’Hawaï – L'Histoire par les femmes
- ↑ Life Story: Queen Lili'uokalani - Women & the American Story (nyhistory.org)
- ↑ SwashVillage | Biographie de Liliuokalani
- ↑ 10,0 et 10,1 (en) Queen Lili'uokalani (U.S. National Park Service) (nps.gov)
- ↑ (en) Hawaii's Story by Hawaii's Queen. (upenn.edu)
- ↑ (en) Kalakaua: Most Up-to-Date Encyclopedia, News & Reviews (academic-accelerator.com)
- ↑ (en) Queen Lili'uokalani Canoe Race - World's Largest Outrigger Canoe Race (qlcanoerace.com)
- ↑ (en) Opium and the Overthrow (mauitime.com)
- ↑ 15,0 15,1 et 15,2 Liliuokalani (1838–1917) | Encyclopedia.com
- ↑ 16,0 16,1 et 16,2 (en) The Overthrow of the Monarchy (hawaii-nation.org)
- ↑ (en) Hawaiian Monarchy Overthrown; Territory of Hawaii - Nisei Veterans Legacy (archive.org)
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